Name: Ministère des Colonies. Administration métropolitaine. Missions religieuses (M)
Period: 1885 - 1940
Inventoried scope: 12,3 linear meters
Archive repository: National Archives 2 - Joseph Cuvelier repository
Heading : Colonies
Authors: Van Eeckenrode, Marie
Year of publication: 2025
Code of the inventory: I 81
- État indépendant du Congo, Département des Affaires étrangères (1894-1908), puis Secrétariat général des Affaires étrangères (1888-1908)
- Ministère des Colonies, 1ère direction générale (Justice et instruction publique), 1ère division (1908-1910)
- Ministère des Colonies, 1ère direction (Justice et instruction publique), 2ème division (1910-1914)
- Ministère des Colonies, 7ème direction (Cultes et instruction publique), 1ère section (1914-1928)
- Ministère des Colonies, 2ème direction générale (Affaires indigènes, cultes, enseignement, hygiène), 1ère direction (1928-1933)
- Ministère des Colonies, 2ème direction générale (Affaires indigènes, cultes et enseignement), 2ème direction (1933-1946)
- Ministère des Colonies, 1ère direction générale (Affaires politiques, administratives, judiciaires, sociales et médicales), 4ème direction (1946-1949)
- Ministère des Colonies, [1ère] direction générale des affaires politiques, administratives, judiciaires et médicales, 3ème direction (1949-1952)
- Ministère des Colonies, puis Ministère du Congo belge et du Ruanda-Urundi, puis Ministère des Affaires africaines, 2ème direction générale (Affaires indigènes, enseignement, activités scientifiques cultes), 2ème direction (1952-1962)
La présence missionnaire en Afrique centrale, y compris au Congo, est antérieure au projet colonial de Léopold II, qui tente de contrôler ces communautés tant catholiques que protestantes. Par l'octroi de terres, la protection militaire, une aide logistique pour le transport de marchandises, des facilités pour le recrutement ou plus tard une convention passée avec le Saint-Siège, le roi souverain attire petit à petit un nombre croissant de congrégations tant féminines que masculines sur le sol du Congo. Dès le début du XXe siècle, il est de bon ton pour les communautés belges d'être présentes sur le territoire de la Colonie. L'entreprise de christianisation des missions religieuses prend des formes variées : fondation de colonies scolaires, de chapelles scolaires, de ferme-chapelles (jésuites), etc. En d'autres mots, on ne crée pas uniquement des "postes", des "stations", des dispensaires ou des écoles, mais également, à une toute autre échelle, de nouveaux lieux de vie destinés à devenir des villages chrétiens dont le rayonnement soutiendrait efficacement la christianisation de la population. À l'instar du régime mis en place par Léopold II dont se sont nourries les congrégations, les missions religieuses au Congo et leurs méthodes font l'objet de virulentes critiques au Parlement belge et dans la presse qu'elle soit belge ou étrangère (1).
Après la reprise, l'administration coloniale belge délègue lui aussi aux missions catholiques nationales (essentiellement d'origine flamande) l'organisation de l'enseignement qui constitue pour elles jusqu'aux années 1950 un quasi-monopole. Elle leur octroie les subsides et les terres nécessaires, mais dans certains cas elle leur confie également des enfants, orphelins, déplacés ou métis. Dans l'entre-deux-guerres, un accord entre l'Église et l'État colonial vient encore renforcer ce partenariat et met sur pied une inspection scolaire organisée par les missions elles-mêmes. Dans les écoles élémentaires des missions, les enfants congolais apprennent la lecture et l'écriture, le catéchisme et les savoirs élémentaires qui permettront au colonisateur de faire d'eux une main-d'œuvre docile et vertueuse pour les entreprises, des soldats de la Force publique, voire des agents auxiliaires de l'administration coloniale. Plus largement, l'administration coloniale (et son nombre limité de fonctionnaires) s'appuie lourdement sur les missions religieuses, leur personnel nombreux et leurs infrastructures pour tout ce qui touche à l'encadrement de la population. L'Église pèse parfois lourdement sur la décision politique, surtout dans l'entre-deux guerres. En d'autres mots, la séparation de l'Église et de l'État est moins marquée dans la Colonie que dans la Métropole (2).
Pour autant, le paysage missionnaire au Congo et au Ruanda-Urundi est loin d'être uniforme. Les divergences de vue entre les congrégations ou entre les missionnaires eux-mêmes contribuent à un découpage du territoire où les circonscriptions ecclésiastiques coïncident parfois avec la fragmentation ethnique imaginée par les missionnaires. L'enseignement colonial est tout entier contrôlé par le colonisateur qui y voit avant tout l'occasion de discipliner une population et de lui inculquer le goût du travail ou les "bonnes mœurs".
Les dossiers décrits dans le présent inventaire ont été produits à Bruxelles par le Gouvernement local de l'État indépendant du Congo puis par les services du ministre des Colonies (jusqu'en 1940). Ils témoignent d'une centralisation significative : c'est depuis Bruxelles que l'on autorise ou pas les installations, que l'on attribue les terres et octroie les subsides, que l'on suit de près les agissements des individus les plus remuants, que l'on traite plaintes et doléances, que l'on étudie les rapports annuels et examine les nouveaux projets, que l'on dénombre et planifie, que l'on vérifie l'éligibilité des établissements aux subsides et fonds spéciaux.
L'encadrement des missions et la surveillance de l'enseignement sont deux compétences qui ne sont confiées à un seul et même service que durant l'entre-deux guerres (ainsi qu'à partir de 1952) (3). Avant 1918, ces compétences étaient attribuées à des services voire des directions différentes. Ainsi, sous l'État indépendant du Congo :
- la bienfaisance et le culte étaient des compétences attribuées au Département des Affaires étrangères (il faut en effet surveiller, et limiter s'il le faut, l'implantation des missions "étrangères") ;
- tandis que l'organisation de l'enseignement revenait au Département de l'Intérieur (jusqu'en 1894, lorsque cette compétence passe au Département des Affaires étrangères) ;
- et l'octroi de terres au Département des Finances.
À la fin de la période coloniale, la 2ème Direction "Enseignement, activités scientifiques, cultes", de la 2ème Direction générale "Affaires indigènes, enseignement, activités scientifiques cultes", compte parmi ses principales activités :
1° Enseignement général pour européens. Protection des titres universitaires ;
2° Enseignement général pour indigènes ;
3° Enseignement technique ;
4° Cultes, missions ; activités scientifiques ; organismes sans but lucratif.
Le présent fonds d'archives est un témoin privilégié des relations entretenues par l'état colonial et les missions religieuses, par le prisme des fonctionnaires coloniaux "métropolitains". Le fonctionnement du service en charge des missions au sein du Ministère des Colonies, n'a pas fait l'objet d'une étude systématique, mais le contenu des dossiers permet de se faire une idée de ses compétences et de ses habitudes de travail. Le fonds donne à voir un paysage missionnaire diversifié (origine géographique des acteurs, types d'implantation, etc.) et l'impossibilité pour l'administration coloniale de cadenasser ou du moins de contrôler les communautés religieuses au-delà d'un certain point. Produits par et pour le colonisateur, les dossiers permettent néanmoins d'approcher certains acteurs africains, essentiellement les catéchistes et les "travailleurs indigènes" des missions religieuses ; mais également les enfants pris en charge ("recrutés") par les missions, notamment à travers la figure de l'enfant "fuyard" ou "déserteur", ou encore de l'enfant victime des abus des missionnaires (4).
Au travers du dialogue entre les missionnaires et l'administration coloniale, ces archives sont un témoin privilégié de la manière avec laquelle les missions religieuses encadrent la population et tentent de structurer la société entre autres par la mise au travail et le déploiement d'un enseignement élémentaire professionnalisant. Elles permettent également de poser la question de l'appréhension et de l'investissement du territoire colonisé. Dans une moindre mesure, ce fonds permet d'approcher la manière avec laquelle percolent jusqu'à Bruxelles les dynamiques d'acculturation à l'œuvre au sein des missions : notamment par l'existence de matériel pédagogique dans certaines langues d'Afrique centrale.
La structure répétitive des dossiers constitués en série par les fonctionnaires coloniaux permet au chercheur de travailler dans une perspective comparatiste. En effet, la plupart des dossiers qui composent le présent fonds d'archives ont pour objet une mission ou une école en particulier. On y trouvera en définitive peu de dossiers ayant une portée générale. Le service en charge de l'encadrement des missions à Bruxelles n'avait pas vocation à dessiner les conditions de la relation entre Église et État colonial.
Le caractère exceptionnel de ce fonds réside enfin également dans la période chronologique couverte (1885-1940). Une partie significative des dossiers date de l'État indépendant du Congo. Contrairement à ce que l'on observe pour les archives relatives à l'exercice d'autres compétences, ces dossiers n'ont pas été démembrés après la reprise du Congo par la Belgique mais constituent un ensemble relativement bien conservé. C'est d'autant plus remarquable que les dossiers produits après la reprise ont un contenu et une structure assez similaires à ceux datant de l'État indépendant du Congo.
Terminologie
L'appellation "archives coloniales" (5) admet deux acceptions. Dans un sens restreint, on limite son utilisation aux archives produites par les rouages de l'administration coloniale (archives publiques), dont font partie les archives du Ministère des Colonies relatives aux missions religieuses. Mais l'autorité coloniale est multiple et le système de domination qu'elle sous-tend n'est pas l'apanage des dépositaires de la puissance publique. L'expression "archives coloniales" peut dès lors, dans un sens plus large, être utilisée pour désigner tout fonds d'archives, public ou privé, témoignant du phénomène colonial : archives des missions religieuses, des entreprises, des particuliers. C'est cette acception étendue que nous plébiscitons. De nombreuses réflexions épistémologiques sont actuellement menées qui étudient les liens entre phénomène colonial et documents d'archives.
L'expression "archives africaines" (6), quant à elle, a un sens plus restreint et est spécifique au contexte belge. Il s'agit du nom d'usage désignant les fonds et collections d'archives relatives à la colonisation belge (1885-1962) ayant été placées sous la garde du "service Archives africaines" au Ministère des Affaires étrangères. Ces archives africaines sont en cours de transfert vers les Archives de l'État et seront conservées aux Archives générales du Royaume 2 - Dépôt Joseph Cuvelier. Il s'agit à la fois d'archives publiques (essentiellement celles de l'État indépendant du Congo, du Ministère des Colonies à Bruxelles et du Gouvernement général à Léopoldville) et d'archives privées (des archives de cabinets ou de particuliers ayant été cédées au Service Archives africaines ou achetées par lui). Initialement, l'expression "archives africaines" désigne uniquement les archives produites en Afrique, puis par extension l'appellation est appliquée à l'ensemble des archives coloniales sous la garde du Service Archives africaines.
Des archives coloniales sont également conservées dans les archives d'autres départements, successeurs en droit de certaines compétences (et donc de certains fonds d'archives). Mais ces ensembles documentaires ne tombent pas sous l'appellation "archives africaines" (7).
Statut
Le Ministère des Colonies organise une gestion centralisée de ses archives dès 1949, aussi bien dans la Métropole que dans la Colonie. À Bruxelles, un archiviste rejoint la section "Information, presse, bibliothèque" (8) et s'attache à traiter en priorité les archives de l'État indépendant du Congo et les archives du département antérieures à 1914 (9). L'organisation d'un "bureau des archives" est entre autres la conséquence de la dispense accordée au Ministre des Colonies de verser ses archives aux Archives de l'État, obligation à laquelle sont normalement tenus les départements ministériels (10). L'arrêté royal du 12 décembre 1957 exécutant la loi de 1955 relative aux archives réaffirme cette dispense, alors que la plupart des autres administrations publiques est soumise à une obligation de versement de ses archives de plus de 100 ans (11). En 1962, à la suppression du Ministère des Affaires africaines, les archives du département sont placées sous la garde du Ministre des Affaires étrangères (12) et sous celle du Ministre du Commerce extérieur et de l'Assistance technique, disposant tous les deux de la même dérogation (13).
En 2009, la loi de 1955 relative aux archives est modifiée. Le délai de versement obligatoire des archives publiques fédérales est réduit à 30 ans (14). L'article 9 de l'arrêté d'exécution du 18 août 2010 réglant les modalités de transfert aux Archives de l'État prévoit que "le Service public fédéral Affaires étrangères, Commerce extérieur et Coopération au Développement ainsi que le Ministère de la Défense sont dispensés du transfert de leurs archives de moins de cinquante ans à condition que : 1° la pérennité, l'authenticité, l'intégrité, le classement, l'accessibilité et la lisibilité de ces archives soient assurés, comme défini aux articles 14, 15 et 16 ; 2° le public puisse consulter ces archives dans les mêmes conditions qu'aux Archives de l'État". Concrètement, cela veut dire que ces départements sont autorisés à conserver leurs archives vingt ans de plus que les autres administrations (soumises elles à une obligation de transfert de leurs archives de plus de 30 ans), à condition toutefois qu'ils les gèrent "en bon père de famille". Ces délais sont aujourd'hui épuisés pour les archives africaines, qui doivent dès lors faire l'objet d'un versement aux Archives de l'État.
Transmission et conservation
Les archives africaines ne sont conservées en un même lieu, par le même service d'archives, qu'à partir de 1997. Avant cette date, on peut distinguer quatre ensembles documentaires :
- les archives de l'Administration métropolitaine confiées au Ministre des Affaires étrangères ;
- les archives de l'Administration métropolitaine confiées au Ministre du Commerce extérieur et de l'Assistance technique ;
- les archives de l'Administration d'Afrique provenant du Congo, confiées au Ministre du Commerce extérieur et de l'Assistance technique (et dont une partie importante est temporairement déposée aux Archives générales du Royaume) ;
- les archives de l'Administration d'Afrique provenant du Ruanda-Urundi, confiées au Ministre du Commerce extérieur et de l'Assistance technique.
Par l'arrêté royal du 23 mai 1962 répartissant les attributions ministérielles en matière d'Affaires africaines (15), les archives produites à Bruxelles (essentiellement par l'Administration centrale de l'ÉIC et le Ministère des Colonies), dont l'ampleur actuelle est estimée à 3,5 kilomètres linéaires, sont dévolues pour une partie au Ministre des Affaires étrangères, par ailleurs Ministre du Ruanda-Urundi (archives et documentation relatives aux frontières, aux terres, au cadastre, aux mines, etc.) et pour une autre partie au Ministre du Commerce extérieur et de l'Assistance technique (archives et documentation relatives au commerce, aux transports, aux statuts des sociétés, à la propriété industrielle et aux études économiques).
Ces dispositions ne pourront être appliquées à la lettre et poseront de gros problèmes de fonctionnement. Le problème n'est pas tant que les archives dépendent désormais de deux autorités. Même s'il y a deux ministres, il n'y a qu'une seule administration : le Ministère des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de l'Assistance technique. L'ancien service des archives du Ministère des Affaires africaines (16) est d'ailleurs intégré au sein de l'organigramme du Ministère des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et de l'Assistance technique : le "Service Archives africaines", distinct du "Service des archives" gérant quant à lui les archives produites par le département. En réalité, la mise en œuvre de l'arrêté de 1962 est surtout compliquée par la redistribution des compétences au sein d'organigrammes complètement différents de celui du Ministère des Colonies. Pas moins de huit autres ministres se voient attribuer des compétences de l'ancien Ministère des Affaires africaines, sans qu'aucune disposition ne soit prise pour l'identification et le transfert des dossiers correspondants. Le fait que l'arrêté ne fasse pas la distinction entre archives historiques et dossiers présentant encore une utilité administrative, ne contribue pas à clarifier la situation. Dans les faits, les archives relevant de compétences tombées en désuétude et une partie importante des archives n'ayant plus d'utilité administrative passent directement sous la garde du Service Archives africaines.
Quant aux archives de l'administration d'Afrique, une partie d'entre elles est expédiée en Belgique au moment des Indépendances (17). La sélection est opérée de manière non concertée, parfois en catastrophe ; la décision de laisser sur place les archives "de gestion", pour n'envoyer en Belgique que des archives "de souveraineté", elle aussi unilatérale, n'est volontairement pas respectée (18). Ces sélections et ces déménagements par bateau et par avion sont opérés entre 1960 et 1961 pour le Congo et en 1961 et 1962 pour le Ruanda-Urundi (19), dans des conditions très différentes. Ils concernent en tout une ampleur estimée à quelque 6 kilomètres linéaires. Le Ministre des Affaires africaines étant dans l'incapacité de libérer les espaces disponibles pour les conserver, un accord est conclu avec l'Archiviste général du Royaume, Étienne Sabbe, dès 1959 : les archives de l'administration d'Afrique provenant du Congo seront déposées aux Archives de l'État, mais resteront sous l'autorité du Ministre (20). Un travail de reconstitution des fonds, malmenés lors de leur transfert en Europe, est entamé par une équipe composée d'archivistes de l'État et d'anciens fonctionnaires coloniaux. Les archives arrivées plus tard du Ruanda-Urundi connaissent quant à elles une conservation distincte, puisque leur plus faible volume permet au Ministère du Commerce extérieur et de l'Assistance technique de les prendre en charge lui-même.
En 1997, le Ministère des Affaires étrangères reprend la main sur les archives confiées aux Archives de l'État et assume pour la première fois la conservation de l'ensemble des quelque 9,5 kilomètres linéaires d'archives africaines. L'historique de la conservation des archives africaines devra être résolu ensemble documentaire par ensemble documentaire.
Classement et description
Les archivistes du "Bureau des archives" du Ministère des Colonies choisissent de conserver les archives de leur département sous la forme d'une seule grande collection de fonds, munie d'un système de double numérotation et dont le classement matériel ne correspond pas au classement intellectuel. Les ensembles documentaires sont placés à la suite les uns des autres, au fur et à mesure de leur arrivée, et les portefeuilles qui les contiennent sont numérotés. Le Service Archives africaines du Ministère des Affaires étrangères reprend ensuite à son compte le système de gestion mis en place par ses prédécesseurs et continue à enrichir la collection.
Pour distinguer ces ensembles les uns des autres en magasin, une lettre est accolée au numéro de portefeuille : M pour les archives du Ministère des Colonies relatives aux missions religieuses, CC pour les archives du Conseil colonial, H pour celles du Service de l'hygiène, SPA pour celles du Service du Personnel d'Afrique, FP pour Force publique, etc. Chaque portefeuille contient plusieurs dossiers. Ces dossiers portent (pour la majorité des fonds en tout cas) une numérotation distincte de celle des portefeuilles, qui court de 1 à X pour chaque ensemble documentaire. Pour identifier ou pour commander un article en salle de lecture, il fallait donc fournir deux numéros : le numéro de portefeuille et, à l'intérieur de celui-ci, le numéro du dossier. Le présent inventaire supprime cette double numérotation et la remplace par une cotation simple. Des tables de concordance figurent à la fin du présent instrument.
Au milieu des années 1950, le Service des archives du Ministère des Colonies découvre un ensemble de dossiers relatif aux missions religieuses dans les caves du n°7 de la Place royale. Ces archives sont "mêlée[s] aux archives d'autres Services, notamment aux dossiers des archives du Personnel d'Afrique, inventoriés antérieurement" (21). Un autre ensemble de dossiers, peut-être plus récents, est également remis directement au Service des archives par le service producteur des documents, la 2e Direction générale, 2e Direction, "Cultes et Missions".
Les dossiers sont dans un tel désordre qu'il est difficile d'en restituer le classement initial, à l'exception des dossiers les plus anciens, scrupuleusement "indiquatés". M. Van Grieken en entreprend un inventaire au milieu des années 1950. Cet inventaire inédit était d'ailleurs jusqu'à ce jour le seul instrument de recherche permettant d'accéder au fonds.
En 2014, un Memorandum of understanding est signé entre le SPF Affaires étrangères, dépositaire des archives africaines, et les Archives de l'État pour organiser le transfert de ces fonds et collections. La loi sur les archives, depuis sa modification en 2009, oblige en effet le SPF à transférer aux Archives de l'État ses archives de plus de 50 ans (22). Mais, pour définir les termes d'une transaction impliquant près de 10 kilomètres linéaires de documents, la signature d'un protocole d'accord s'avère indispensable. C'est à nouveau une équipe mixte, composée d'agents du SPF et de membres du personnel des Archives de l'État, qui se met au travail. Il s'agit :
- de mettre aux normes les instruments de recherche existants pour correspondre aux standards internationaux (ce qui implique de revoir et d'affiner les descriptions existantes) ou de doter d'un instrument de recherche les fonds non encore ouverts à la recherche ;
- de faire correspondre classement intellectuel et classement matériel ;
- de doter les unités archivistiques d'une cotation numérique simple et continue ;
- de décontaminer les kilomètres de documents atteints par les moisissures ;
- de conditionner les documents dans des chemises et boîtes non acides.
Un chantier exigeant et de longue haleine (23) qui débute en 2014. Les archives du Ministère des Colonies relatives aux missions religieuses sont transférées aux Archives générales du Royaume 2 - Dépôt Joseph Cuvelier le 24 août 2020.
On trouve dans le fonds d'archives ici inventorié : les archives relatives à la surveillance des missions jusqu'en 1940, mais également en corollaire des dossiers relatifs à l'enseignement que celles-ci organisent. Le fonds est organisé en deux sous-fonds présentant des structures très similaires :
- Les archives produites entre 1885 et 1908 par l'Administration centrale de l'État indépendant du Congo, à Bruxelles. Les dossiers sont essentiellement ceux du Département des Affaires étrangères, en charge de l'encadrement des missions religieuses, mais puisque l'organisation de l'enseignement revenait au Département de l'Intérieur et que l'attribution de terres était l'apanage du Département des Finances, on y trouve évidemment de nombreux documents (voire des dossiers) en provenance de ces services ;
- Les archives produites entre 1908 et 1940 par le service du Ministère des Colonies, à Bruxelles, en charge des relations avec les missions religieuses. Cet ensemble contient également les dossiers relatifs aux missions religieuses qui ont été tenus par le Cabinet du Ministre des Colonies au Havre durant la Première Guerre Mondiale.
Les deux ensembles présentent des organisations similaires :
- D'une part, une importante série de dossiers relatifs aux missions et, dans une moindre mesure, à l'exercice du culte. Les fonctionnaires du service ont essentiellement organisé leurs documents congrégation par congrégation et mission par mission. Pour chacune d'elles, on trouve généralement de la correspondance, classée chronologiquement, un dossier relatif à l'octroi de terres et des dossiers thématiques reflétant les problèmes rencontrés par les fonctionnaires, qu'ils soient spécifiques à une période ou à une congrégation. Les missions catholiques nationales, qui sont largement favorisées par le pouvoir colonial, sont évidemment surreprésentées dans ces dossiers, mais on trouve également des dossiers consacrés à l'encadrement des missions étrangères, des missions protestantes, voir du culte orthodoxe et israélite ;
- D'autre part, une petite série de dossiers relatifs à l'enseignement dispensé par les missionnaires. On y trouve une précieuse collection de dossiers organisés par établissement d'enseignement pour la période 1908-1940.
La plupart des pièces décrites dans le présent inventaire sont rédigées en français, certaines le sont également en néerlandais ou en anglais.
Les archives du Service des archives africaines ne donnent aucune information sur les opérations de sélection et de tri effectuées au cours du temps. Des éliminations et des pertes ont néanmoins indéniablement eu lieu ; ainsi les dossiers relatifs à certaines congrégations sont absents du fonds, citons par exemple parmi les dossiers qui manquent à l'appel ceux des Sœurs de l'Annonciation à Heverlee, de la mission protestante du Sankuru du Nord ou de la Mission israélite du Katanga. De plus, un nombre significatif de dossiers décrits par Van Grieken étaient absents du fonds lorsque celui-ci a été versé aux Archives de l'État. Aucun tri, aucune élimination n'ont été effectués à l'occasion du transfert du présent fonds d'archives aux Archives de l'État.
Le présent fonds d'archives est clos. Des dossiers distraits du fonds sont cependant susceptibles d'être retrouvés parmi les autres fonds et collections des archives africaines en cours de transfert aux Archives de l'État.
Au milieu des années 1950, l'archiviste M. Van Grieken décide d'organiser le "fonds des missions" en trois sous-fonds chronologiques : d'abord les dossiers datant de l'État indépendant du Congo remarquablement conservés ; puis les dossiers de la période 1908-1914 à l'origine soigneusement tenus mais fortement démembrés par l'administration elle-même dans les années qui suivent ; enfin les dossiers postérieurs à la première guerre mondiale. Ceux-ci sont constitués de manière plus expéditive par les fonctionnaires du Ministère des Colonies (plus d'indicateur enregistrant les pièces sur les couvertures des dossiers par exemple) et beaucoup sont manquants, à tel point que l'archiviste renonce à leur attribuer une numérotation, espérant certainement retrouver ultérieurement une partie des dossiers absents. L'inventaire rédigé par Van Grieken sera utilisé pendant près de septante ans malgré une cotation partielle. Il est possible qu'une partie des dossiers manquants se trouve dans le fonds dit ME des "archives africaines" (24). Celui-ci a été transféré aux AGR2 mais n'a pas encore été traité par les archivistes de ce service.
Nous avons repris, dans les grandes lignes, le classement de M. Van Grieken. Nous l'avons toutefois simplifié en ne gardant que deux sous-fonds : les dossiers de l'État indépendant du Congo d'une part et les dossiers du Ministère des Colonies d'autre part. Cette modification permet de reconstituer des séries de dossiers que l'ancien classement avait séparés : entre autres les dossiers de correspondance relatifs aux missions elles-mêmes que l'on ne doit plus chercher dans trois chapitres différents de l'inventaire.
Les archives publiques de plus de 30 ans versées aux Archives de l'État sont en principe librement consultables en vertu de l'article 3 de la loi sur les archives du 24 juin 1955 (modifiée par la loi du 6 mai 2009), dans les conditions établies par le règlement en vigueur dans les salles de lecture des Archives générales du Royaume et des Archives de l'État dans les provinces.
Toutefois, sont inconsultables :
- les documents classifiés, conformément à la loi du 11 décembre 1998 relative à la classification et aux habilitations, attestations et avis de sécurité, modifiée par la loi du 3 mai 2005 et complétée par la loi du 11 septembre 2022 visant à introduire des règles générales de déclassification des pièces classifiées ;
- les archives de moins de 100 ans contenant des données à caractère personnel, en vertu de la loi-cadre du 30 juillet 2018 relative à la protection des personnes physiques à l'égard des traitements de données à caractère personnel. Cette loi met en œuvre sur le territoire belge le RGPD ou Règlement général sur la protection des données (Règlement UE 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016). Une exception à ce principe sera faite si les faits sont déjà connus du public (par exemple par voie de presse), si les intéressés ont donné leur accord préalable à la consultation des documents qui les concernent ou si ceux-ci sont décédés, ou enfin si la recherche est menée à des fins scientifiques. Une dérogation peut alors éventuellement être obtenue. Elle doit être introduite, sous la forme d'une déclaration de recherche, auprès du dépôt conservant les documents visés et sera évaluée par l'Archiviste général du Royaume ou son délégué.
La reproduction des actes (consultables) de plus de 30 ans est en principe libre mais est soumise au tarif et au règlement en vigueur aux Archives de l'État.
Une partie du présent fonds d'archives est constituée de documents sur papier pelure, un support fin, léger et translucide, composé de pâte chimique. Le lecteur les manipulera avec précaution.
Le présent inventaire est une version revue et augmentée de l'inventaire inédit de M. Van Grieken, Inventaire du fonds des missions. 1885-1940, Bruxelles, Ministère des Colonies, 1955 ;
La présente édition offre une étude institutionnelle, un classement retravaillé et une cotation continue. Les descriptions ont été considérablement développée et les annotations relatives au contenu intégrées sous la forme d'éléments secondaires de description. L'importance et la forme matérielle ont été précisées pour chaque unité archivistique. Pour une meilleure lisibilité, des titres et des subdivisions ont été ajoutés sur la base du plan de classement adapté. Des tables de concordance ont été établies entre les anciennes et les nouvelles cotes ; elles sont disponibles en annexe. L'inventaire a également été doté d'une description générale du fonds (DGF).
Si les descriptions et le classement ont été revus, deux catégories de données n'ont pas été retravaillées à l'occasion de la réalisation du présent instrument de recherche :
- les dates extrêmes : elles sont empruntées à l'inventaire de M. Van Grieken ;
- les annotations précisant le contenu de certains articles : celles-ci ont été rédigées par un collaborateur du Service des Archives du SPF Affaires étrangères souhaitant rester anonyme. Ce dernier y cite les documents qu'il juge être les plus importants. Extrêmement précieuses, ces énumérations ont une vocation exemplative et permettent au lecteur de se faire une idée plus précise de ce que contiennent les dossiers. Nous nous sommes contentée d'en retravailler la forme.
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La description générale du fonds a été rédigée par Marie Van Eeckenrode, archiviste aux Archives générales du Royaume 2 - Dépôt Joseph Cuvelier, durant l'été 2023. Elle a également réalisé l'inventaire, durant l'hiver 2020-2021, sur la base d'un inventaire préexistant. Il en constitue une nouvelle édition revue et augmentée : le classement a été retravaillé et les descriptions archivistiques ont été réécrites, notamment pour correspondre aux normes archivistiques internationales. Un index et une table de concordance ont également été ajoutés.
Le transfert de ce fonds aux Archives générales du Royaume 2 - Dépôt Joseph Cuvelier, le 24 août 2020, a été coordonné par Marie Van Eeckenrode. Le fonds a entièrement été traité aux AGR2, alors que les portes du SPF Affaires étrangères étaient encore fermées, dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Le travail de remise en ordre matérielle, mais également son conditionnement et sa cotation ont été exécutés aux AGR2, par Marie Van Eeckenrode et Bérengère Piret, collaboratrice scientifique aux AGR2. Que soit ici remercié Reinout Vander Hulst, lui aussi collaborateur scientifique aux AGR2.
| Seule la correspondance de 1906 à 1907 se rapporte exclusivement aux missions. Contient entre autres : remerciements ; mémoire et vœux des missions catholiques ; texte latin et traduction française des bulles de Nicolas V (1454) et Sixte IV (1481) concernant les découvertes en Afrique ; lettre d'hommage des missionnaires au roi Léopold II signée par les supérieurs des missions catholiques (s d.). | 1 | Correspondance avec les autorités ecclésiastiques. 1886-1907. | 1 chemise | ||||||
| Contient entre autres : correspondance échangée par van Eetvelde avec de Winton, Jeanssens, Taylor ; postes de missionnaires établis dans l'ÉIC ; rapport sur les missions religieuses au Congo. | 2 | Correspondance relative aux établissements religieux au Congo. 1885-1898. | 1 chemise | ||||||
| 3 | Correspondance relative aux projets d'établissement de missions au Congo. 1897-1908. | 1 chemise | |||||||
| Contient entre autres : correspondance ; défense contre les accusations portées contre Morel ; circulaire relative au caractère politique et administratif des chefs indigènes reconnus (avec observations) ; chefferies indigènes ; établissement d'une mosquée par les arabisés ; artisans de l'état sortis de missions ; enfants évadés des missions ; jeunes congolais rapatriés au Congo ; rapport Béthune sur l'esclavage en Afrique (1891) ; "Analyse du Bref pontifical du 8 mai 1881 définissant certains points controversés entre les évêques et les missionnaires réguliers d'Angleterre et d'Europe" (1891) ; vœux des missionnaires (1907). | 4 | Dossier relatif aux relations avec les missions religieuses, le Saint-Siège et les chefferies indigènes. 1891-1907. | 1 chemise | ||||||
| Contient entre autres : correspondance ; listes ; service journalier de la colonie scolaire de Boma ; statistiques et listes des missions et missionnaires catholiques et protestants ; "Les missions catholiques au Congo" (1895-1908) ; considérations générales sur les missions. | 5 | Notes et documentation relatives aux missions catholiques et protestantes. 1896-1907. | 1 chemise | ||||||
| Contient entre autres : correspondance ; listes. | 6 | Notes et correspondance relatives aux missionnaires protestants. 1905-1908. | 1 chemise | ||||||
| Coupure de presse et lettre de remerciements du roi. | 7 | Dossier relatif au Congrès de Malines. Septembre 1891. | 1 chemise | ||||||
| 8 | Correspondance relative à des donations. 1887-1896. | 1 chemise | |||||||
| Contient entre autres : correspondance ; coupures de presse ; brochure intitulée "Missions-Handlungs-Gesellschaft" ; copie de la lettre du 20 novembre 1888 du comte de Borchgrave (de la légation belge à Constantinople) au prince de Chimay (ministre des Affaires étrangères), relative au mouvement anti-esclavagiste et à l'Islamisme en Afrique centrale ; lettre du 17 février 1889 de E. van Eetvelde au gouverneur général relative à l'arrivée des premiers missionnaires de l'Evangelical Missionary Alliance ; correspondance entre E. van Eetvelde et le prince de Chimay relative aux opérations des Missions protestantes de Bâle sur la côte occidentale de l'Afrique (mars 1889). | 9 | Dossier relatif à la présence protestante et islamique en Afrique. 1887-1889. | 1 chemise | ||||||
| Contient entre autres : Œuvre des missions catholiques au Congo (1898). | 10 | Coupures de presse. 1897-1902. | 1 chemise | ||||||