Name: Société Générale de Belgique SA, 3e versement.
Period: 1834 - 1992
Inventoried scope: 78,3 linear meters
Archive repository: National Archives 2 - Joseph Cuvelier repository
Heading : Businesses
Authors: BRION René — MOREAU Jean-Louis
Year of publication: 2001
Code of the inventory: I 302
C'est en juin 1993 que la direction de la Société Générale confia le traitement de ces archives à l'Association pour la Valorisation des Archives d'Entreprises. Ce traitement, pour des raisons diverses, ne put être achevé qu'en 2000. Entre-temps, les archives avaient été transférées aux Archives Générales du Royaume. C'est en 2000 également que la direction de la Société Générale prit la décision d'en faire don aux Archives Générales du Royaume.
Ce fonds est le troisième par ordre chronologique que la Société Générale de Belgique a accepté de verser aux Archives générales du Royaume. Il est important à la fois par sa masse - près de 1200 articles - et par la qualité des archives qui y sont recensées. Il complète les autres fonds déjà versés par la Société Générale et concerne plus spécialement - quoique non exclusivement - les secteurs de la sidérurgie et des charbonnages. L'essentiel des archives est postérieur à la Seconde Guerre mondiale, mais certains sous-fonds - ceux des charbonnages - remontent à la première moitié du XIXe siècle. La pièce la plus ancienne date de 1834.
Il nous a semblé utile de donner, en guise d'introduction, une brève présentation des différents ensembles qui composent le fonds. Les chiffres mentionnés entre parenthèses, après l'intitulé de chaque ensemble, renvoient aux numéros des pièces de l'inventaire.
PREMIERE PARTIE : STATUTS ET CONVENTIONS
Statuts (nos 1)
Il s'agit d'une série très fragmentaire de documents statutaires concernant la Société Générale de Belgique elle-même.
Conventions (nos 2- 66)
Il s'agit d'une série de copies des principales conventions liant la Société Générale de Belgique ou ses filiales avec des tiers vers 1986. L'ordre de classement originel a été respecté : les conventions sont classées en fonction du nom des parties contractantes.
DEUXIEME PARTIE : ARCHIVES DE DIRIGEANTS
Archives de Jean Jadot (nos 67-73)
Jean Jadot (1862-1932), directeur de la Société Générale de Belgique à partir de 1906, en fut gouverneur de 1913 à sa mort, en 1932. Il s'agit de quelques dossiers épars ayant appartenu à l'ancien gouverneur (l'un d'entre eux au moins avait d'ailleurs été ouvert par son prédécesseur, Ferdinand Baeyens) et concernent les problèmes affrontés par la Société Générale de Belgique pendant la Première Guerre mondiale, d'une part, et quelques mandats de Jadot au sein de sociétés du groupe, d'autre part.
Archives d'Edmond Carton de Wiart (no 74)
Edmond Carton de Wiart (1876-1959) fut nommé directeur à la Société Générale de Belgique en 1910. L'unique dossier qui est ici inventorié n'est pas le moins intéressant du fonds, puisqu'il s'agit du courrier reçu du gouverneur Jadot par le plus jeune directeur de la Société Générale de Belgique, pendant la Première Guerre mondiale. Edmond Carton de Wiart passa toute la guerre à Londres, où il veilla aux intérêts de la Société Générale outre-mer. Le courrier reçu de Jadot est passionnant : c'est un des meilleurs échos que l'on possède sur les relations de la Générale avec l'occupant pendant la Grande Guerre.
Archives de Georges Devillez (nos 75-76)
Georges Devillez (1891-1975) fut nommé directeur au conseil de la Société Générale de Belgique dans le courant de l'année 1948. A cette époque, il n'avait qu'un seul mandat, comme administrateur de la société Forges et Ateliers de Construction Electriques de Jeumont. Il devait rapidement devenir le spécialiste du groupe pour toutes les questions de construction mécanique et électrique, notamment comme administrateur délégué des A.C.E.C. (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi) s.a. En dehors de ce secteur, il détenait également plusieurs mandats dans les holdings et sociétés d'électricité. Il fut aussi vice-président et président du comité permanent de la société Cockerill-Ougrée s.a. Son ascension au sein du conseil de direction de la Générale fut rapide. L'assemblée Générale du 25 novembre 1952 l'appela aux fonctions de vice-gouverneur, en remplacement d'Albert D'heur. Il devait remplir cette fonction jusqu'au 31 décembre 1961. Atteint par la limite d'âge, il fut alors nommé vice-gouverneur honoraire. Une partie des archives de Georges Devillez ont été retrouvées parmi les archives de son collègue Adolphe Paulus (voir ce sous-fonds). Il s'agit essentiellement des dossiers qui concernent ses activités comme vice-président du conseil de Cockerill-Ougrée s.a.
Archives d'Aimé Marthoz (nos 77-81)
Aimé Marthoz (1894-1962) fut nommé directeur de la Société Générale de Belgique le 28 novembre 1950. Il était à l'époque administrateur-directeur de l'Union Minière du Haut-Katanga s.c.a.r.l., où il avait débuté comme ingénieur en 1921. Il mourut le 12 juin 1962. Il exerçait à l'époque de nombreux mandats dans des sociétés du groupe de la Générale, mais essentiellement celui d'administrateur délégué de l'Union Minière s.c.a.r.l. Ce ne sont ici que quelques papiers d'un intérêt marginal qui ont été retrouvés.
Archives de Paul Renders (nos 82-153)
Après des études à la Faculté polytechnique de Mons (1919-1923), Paul Renders (1900-1992) devint ingénieur stagiaire aux Charbonnages du Levant du Flénu s.a. (octobre 1924). Il y fut nommé l'année suivante ingénieur en titre, puis passa en 1932 comme ingénieur divisionnaire aux Charbonnages de Monceau-Fontaine s.a. et en janvier 1936, comme ingénieur directeur du service des études de cette même société. Il entra au service " Inspection " des charbonnages patronnés par la Société Générale de Belgique le 7 septembre 1936. Il retourna ensuite aux Charbonnages de Monceau-Fontaine s.a., comme ingénieur en chef (mai 1942). Il en devint administrateur-directeur en décembre 1947. En 1948, il était administrateur de la société des Charbonnages Réunis s.a., à Charleroi et de la Société de Recherches et d'Exploitation Eelen-Asch s.a. Il fut nommé directeur de la Société Générale de Belgique le 27 novembre 1951 et directeur du Groupement des Charbonnages patronnés par la Société Générale le 1er février 1952. Il fut par la suite nommé président du Charbonnage André Dumont s.a., des Charbonnages du Borinage s.a., des Charbonnages de Helchteren-Zolder et Houthalen s.a. et des Charbonnages Unis Laura & Vereeniging s.a. Il fut aussi administrateur du Charbonnage de Beeringen s.a. et des sociétés Carbochim s.a. et Carbonisation Centrale s.a. En dehors du secteur du charbon, il détenait un certain nombre de mandats dans des sociétés sidérurgiques - il était administrateur de Hadir (Hauts-Fourneaux et Aciéries de Differdange, Saint-Ingbert et Rumelange) s.a. et président de Cockerill-Ougrée-Providence s.a. - et dans des sociétés d'électricité (Société de Traction et d'Electricité s.a., U.C.E. Linalux-Hainaut s.a., Electrobel s.a., Esmalux s.a.). Il fut aussi vice-président de la Sofina s.a., administrateur des A.C.E.C. s.a. et des Poudreries Réunies de Belgique s.a. Atteint par la limite d'âge en novembre 1970, il fut nommé directeur honoraire de la Société Générale.
Archives du baron André de Spirlet (nos 154-321)
Né à Ixelles le 20 septembre 1902, André de Spirlet fit ses études d'ingénieur des mines à l'Université de Louvain puis entra au Chemin de Fer du Nord Belge s.a., où il resta vingt ans ; il y occupa le poste d'Inspecteur général des lignes. Lorsque le réseau ferroviaire de cette société fut repris par la S.N.C.F.B. (Société Nationale des Chemins de Fer Belges), de Spirlet fut chargé de sa liquidation. Après la seconde guerre mondiale, il entra à la Banque de la Société Générale s.a., siège de Liège, et en mai 1946 fut appelé à Anvers pour participer à la gestion de la C.M.B. (Compagnie Maritime Belge) s.a., au moment où celle-ci reconstituait sa flotte. Adjoint au président Paul Gillet, administrateur délégué dès 1947, André de Spirlet accéda à la présidence de la C.M.B. en 1961. Il était aussi président de l'A.M.I. s.a. depuis 1956. De volumineuses archives concernant ses activités dans le secteur maritime sont conservées au siège de la C.M.B., à Anvers. C'est en 1952 que de Spirlet entra à la Générale, à titre de Conseiller. Il fut nommé directeur un an plus tard, comme responsable du secteur des transports. A ce titre, il assuma la présidence des Chemins de Fer du B.C.K. s.c.a.r.l. et de la C.F.E. (Compagnie Belge de Chemins de Fer et d'Entreprises) s.a. et fut administrateur de la T.C.L. (Tanganyika Concessions Ltd) et de la Sabena s.a. Il représenta aussi la Société Générale de Belgique au sein des conseils d'administration de Cockerill-Ougrée s.a., des A.C.E.C. s.a., de l'Union Minière du Haut-Katanga s.c.a.r.l., de l'Ebes s.a., de la Société de Traction et d'Electricité s.a., de la Sofina s.a., de la F.N. (Fabrique Nationale d'Armes de Guerre) s.a., de la Compagnie du Katanga s.a., d'U.C.Z. (Société Anonyme des Usines à Cuivre et à Zinc de Liège) s.a., de la Société Commerciale des Mines, Minerais et Métaux s.a., de la Compagnie Belge des Mines, Minerais et Métaux s.a., de la société Sybetra s.a., de la Société Anonyme de Merbes-Sprimont s.a., des Capsuleries et Laminoirs de Chaudfontaine s.a., de Trabeka s.a., etc. En 1972-1973, atteint par la limite d'âge, il renonça à la plupart de ses mandats. Il mourut le 14 mars 1981, à l'âge de 78 ans.
Archives d'Adolphe Paulus (nos 322-458)
Adolphe Paulus fut directeur à la Société Générale de Belgique du 24 novembre 1970 au 28 novembre 1978. Il était Conseiller du groupe depuis le 24 novembre 1964. Cinq ans auparavant, il ne détenait que deux mandats dans des sociétés du groupe, ceux d'administrateur de la Société Anonyme des Laminoirs, Hauts Fourneaux, Forges, Fonderies et Usines de la Providence s.a. et de la S.G.M.H. (Société Générale Métallurgique de Hoboken) s.a. Il devint par la suite membre du conseil et du comité permanent de la société Cockerill-Ougrée-Providence s.a., puis président, administrateur ou commissaire de nombreuses sociétés métallurgiques ou de construction mécanique : La Brugeoise et Nivelles s.a., Gecoma s.a., Hauts Fourneaux de la Chiers s.a., Arbed (Aciéries Réunies de Burbach-Eich-Dudelange) s.a., la F.N. (Fabrique Nationale d'Armes de Guerre) s.a., les Forges de Thy-Marcinelle et Monceau s.a., les Usines à Tubes de la Meuse s.a., Mercantile Marine & Graving Docks Cy s.a, etc. Parmi ses mandats dans d'autres secteurs, relevons ceux d'administrateur des Charbonnages Laura & Vereeniging n.v., de l'Union Minière s.a. et de la société Métallurgie Hoboken-Overpelt s.a. Les archives inventoriées ci-dessous sont parfois des dossiers récupérés par A. Paulus dans les archives de son prédécesseur et collègue Georges Devillez, vice-gouverneur de la Société Générale de Belgique, lorsque celui-ci fut atteint par la limite d'âge en 1961. C'est le cas par exemple pour des dossiers sur la concentration du secteur sidérurgique belge et sur le secteur nucléaire.
Archives de Pierre Oury (nos 459-505)
Ancien administrateur délégué de la Société Générale de Banque, Pierre Oury avait d'utiles relations dans les milieux économiques liégeois. Devenu directeur à la Société Générale de Belgique, il fut particulièrement chargé de la recherche de nouveaux investissements du groupe en Wallonie. Il suivit également les intérêts de la Société Générale de Belgique dans la sidérurgie belge et luxembourgeoise. Aux côtés du gouverneur René Lamy il tenta aussi de créer un pôle informatique au sein de la Société Générale de Belgique.
Archives de Charles Lejeune (nos 506-520)
Charles Lejeune fut d'abord directeur de la société Métallurgie Hoboken-Overpelt s.a. Le 28 novembre 1972, il fut nommé Conseiller de la Société Générale de Belgique, puis directeur le 29 novembre 1977. En 1985, il détenait les mandats de président de l'Union Minière s.a., de Métallurgie Hoboken-Overpelt s.a. et de la Société Générale des Minerais s.a. ; il était vice-président de Diamant Boart s.a. et de Sibéka (Société d'Entreprise et d'Investissements) s.a. ; et administrateur de nombreuses sociétés, notamment la C.M.B. (Compagnie Maritime Belge) s.a., l'Asturienne des Mines s.a., Carbochim (Société Carbochimique) s.a., la Sofina s.a., la Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille-Montagne s.a., Sadacem (Applications de la Chimie, de l'Electricité et des Métaux) s.a., etc. On retrouve notamment dans les archives de Charles Lejeune les procès-verbaux du Comité Intérieur Africain, qui permettent d'étudier l'évolution des intérêts de la Société Générale de Belgique au Zaïre dans les années 1980.
Archives de Gaston Perier (nos 521-527)
Gaston Périer naquit le 30 juillet 1875 à La Haye (Pays-Bas) et mourut le 12 mars 1946 à Uccle (Bruxelles). Il était le fils de l'avocat Odilon Périer, qui fut directeur du compte rendu analytique flamand et bâtonnier au barreau de Termonde. Elève à l'Athénée Royale d'Ixelles, il fit ensuite des études de droit à l'Université Libre de Bruxelles. Il fut stagiaire d'Auguste Beernaert et de Jules Bara. Avocat à la Cour d'Appel de Bruxelles, il épousa en 1900 Jeanne Thys, fille du Colonel (et futur Général) Albert Thys, fondateur de la C.C.C.I. (Compagnie du Congo pour le Commerce et l'Industrie) s.c.a.r.l. La même année, il devint Secrétaire du Colonel Thys. Dès lors sa carrière s'identifia avec l'histoire de la C.C.C.I. s.c.a.r.l. et de ses filiales. Il fut nommé successivement administrateur des sociétés suivantes : Compagnie des Produits du Congo s.c.a.r.l., 1901 ; Compagnie du Lomami s.c.a.r.l., 1907 ; Citas (Compagnie Industrielle de Transports au Stanley-Pool) s.a., 1907 ; Compagnie du Katanga s.c.a.r.l., 1908 ; S.A.B. (Société Agricole et Commerciale de la Busira et du Haut-Congo) s.c.a.r.l., 1909 ; Société des Pétroles au Congo s.c.a.r.l., 1913 ; Simkat (Société Industrielle et Minière du Katanga) s.c.a.r.l., 1913 ; C.C.C.I. s.c.a.r.l., 1915 ; Banque d'Outremer s.a., 1921 ; Compagnie du Kasaï s.c.a.r.l., 1922. Il reçut en outre de nombreux mandats dans les affaires coloniales du groupe de la C.C.C.I. s.c.a.r.l. et de la Société Générale de Belgique, dont il a été Conseiller à partir de 1928. Dans le cadre de ces mandats, il effectua plusieurs voyages au Congo en 1909, 1911, 1925.
Il fut aussi membre de l'Institut Colonial International, délégué de la Compagnie du Katanga s.c.a.r.l. auprès du C.S.K., président de l'A.I.C.B. (Association des Intérêts Coloniaux Belges) a.s.b.l., président du Cercle Royal Africain a.s.b.l., Trésorier Général de la fédération des cercles coloniaux R.U.C.B. (Royale Union Coloniale Belge), président de l'Union Coloniale Auxiliaire s.a.
En dehors des affaires coloniales, Gaston Périer exerça une grande activité dans diverses affaires, par exemple en tant que président de la S.A.I.T. (Société Anonyme Internationale de Télégraphie sans Fil) s.a., administrateur puis vice-président des Papeteries de Belgique s.a., de la Société Anonyme Belgo-Egyptienne s.a. et de la Compagnie Industrielle du Rupel s.a., et administrateur des Centrales Electriques des Flandres et du Brabant s.a., de l'Automatique Electrique s.a., de L'Urbaine s.a., de la C.M.B. (Compagnie Maritime Belge - Lloyd Royal) s.a., de la Société Belge Radio-Electrique s.a., de la Société Métallurgique de Sambre et Moselle... A l'étranger, il fut administrateur de la T.C.L. (Tanganyika Concessions Ltd), des Etablissements Hutchinson s.a. et de la société française Papeteries de Ruysscher s.a., à Paris. Une grande partie de ses papiers d'affaires sont conservés aux AGR au sein des archives du groupe Finoutremer s.a. Celles dont le relevé suit doivent être considérées comme un complément, et ne concernent que son mandat dans la T.C.L. (Tanganyika Concessions Ltd )- obtenu vraisemblablement par Gaston Périer en tant que Conseiller de la Société Générale de Belgique après l'absorption par celle-ci de la Banque d'Outremer.
Archives de Pierre Urbain (nos 528-596)
Pierre Urbain est né le 28 juillet 1924. Ingénieur des mines, il entra au Groupement des Charbonnages patronnés par la Société Générale de Belgique le 1er janvier 1955, puis passa aux Charbonnages de Monceau-Fontaine s.a. en juillet 1964. Il fut l'une des dernières personnalités importantes du groupe de la Société Générale en charge du secteur des charbonnages. A ce titre, il fut notamment administrateur délégué des Kempische Steenkolenmijnen n.v., mais aussi président-directeur général des Charbonnages de Monceau-Fontaine s.a., président des Charbonnages du Borinage, administrateur des Charbonnages Laura & Vereeniging n.v. et liquidateur de plusieurs entreprises, comme les Charbonnages du Gouffre s.a. ou les Charbonnages de Mambourg, Sacré-Madame et Poirier Réunis s.a. Dans un autre secteur, Pierre Urbain fut administrateur puis vice-président du conseil de la société Belref (Société Belge des Produits Réfractaires) s.a. Cette société anonyme avait été créée à Liège le 18 septembre 1951, par voie de fusion des Etablissements Timsonet, Pastor-Bertrand et Gillet Réunis, d'une part, et Produits Réfractaires de Charleroi, Chaudoir et Alsi Réunis s.a. Elle avait pour objet " l'exploitation et l'achat de terres et matières plastiques, d'argiles réfractaires, de sables, de quartz et de grès, le traitement sous toutes formes et par tous moyens de ces matières, la fabrication des produits réfractaires de types divers, de ciments et pisés spéciaux, de produits calorifuges, de produits anti-acides, de dalles d'usine ainsi que le commerce de ces matières et produits ". En 1955, la société racheta à l'Union Chimique Belge s.a. sa division des produits réfractaires de Saint-Ghislain. La même année, la société absorba la société V. Amand et Compagnie, Anciennes Usines Raoul Amand et Compagnie. De même, en 1968 la société reprit les activités de la Société des Produits Réfractaires de Seilles-Andenne s.a. Le présent sous-fonds d'archives comprend d'intéressants dossiers sur ces tentatives de concentration dans un secteur industriel mal connu.
Archives de Pierre van Cauwenberghe (nos 597-598)
Né en 1912, Pierre Van Cauwenberghe obtint en 1936 le diplôme d'ingénieur civil mécanicien électricien à l'U.L.B. (Université Libre de Bruxelles). En 1938, il fut embauché comme ingénieur par la société Intercom, avec pour mission d'y implanter les méthodes Bedau. Après la guerre, il s'occupa successivement de la Société Egyptienne d'Electricité (1946-1950), de la centrale d'Oisquercq (1950-1952) et de la Sogefor (1954). En 1965, il devint administrateur délégué de cette dernière société et l'année suivante, administrateur délégué de Sogelec (Société Générale Africaine d'Electricité) s.c.a.r.l. et d'Entrelco (Société d'Entreprises Electriques au Congo) s.c.a.r.l. Les deux dossiers inventoriés ici se rapportent l'un à la société Distrelkat (Société de Distribution d'Energie Electrique au Katanga) s.c.a.r.l., l'autre à la société Somelcom s.a. La société par actions à responsabilité limitée Distrelkat, créée le 14 février 1962, avait pour objet l'exploitation de réseaux de distribution publique d'énergie électrique au Congo. Quant à la société d'installation électrique Somelcom s.a., elle fut créée le 17 novembre 1972 par la Société de Traction et d'Electricité s.a., sa filiale française Inec s.a., la société anversoise Elektrometaal n.v., la société française Trindel s.a. et la société de droit luxembourgeois Société Financière d'Entreprises s.a. Une assemblée générale extraordinaire du 29 mai 1975 décida sa mise en liquidation anticipée.
Archives de René Sterkendries (nos 599-704)
Il s'agit en fait des dossiers personnels de René Sterkendries, qui fut pendant de longues années l'âme du Service des Etudes Economiques de la Société Générale de Belgique. Né à Arlon le 24 août 1914, René Sterkendries obtint en 1936 le diplôme de docteur en droit à l'Université de Louvain, suivi deux ans plus tard d'une licence en économie politique. Assistant à l'Institut de Recherches Economiques et Sociales de cette université, il entra ensuite au service des études de la Banque Nationale s.a. Pendant la guerre, il fut attaché au Commissariat aux Prix et aux Salaires, puis au Groupement de l'Industrie Chimique (1940 à 1943). Entré au Service des Etudes Economiques de la Société Générale de Belgique en décembre 1943, il devint chef de ce service en 1946, puis, en mai 1958, Conseiller Economique de la société. Les archives que nous avons conservées montrent un homme proche des gouverneurs successifs de la Générale et s'intéressant aux sujets les plus variés de la vie politique, économique et sociale du pays.
Archives d'E. Witteman (nos 705-706)
Le Service des Etudes Economiques s'était attaché les services de quelques permanents, parmi lesquels cet économiste, dont on conserve quelques dossiers d'un intérêt relatif.
TROISIEME PARTIE : ARCHIVES DE DIFFERENTS SERVICES DE LA HOLDING
Secrétariat (nos 707-712)
Sous cette dénomination ont été regroupées quelques liasses éparses, qui concernent des sujets assez divers.
Groupement des Charbonnages patronnes par la Société Générale de Belgique (nos 713-896)
Les intérêts pris par la Société Générale de Belgique dans le secteur du charbon ont d'abord été indirects : elle leur octroya de nombreux prêts dès les années 1820. En juillet 1835, une de ses filiales, la Société de Commerce de Bruxelles s.a., annonça la transformation en société anonyme des Charbonnages des Produits au Flénu, une des houillères les plus mécanisées de la région. En septembre et octobre 1835, deux autres sociétés anonymes furent créées coup sur coup, celle des Charbonnages d'Hornu et Wasmes s.a. (en association avec Legrand-Gossart) et celle des Charbonnages du Levant du Flénu s.a. (mines de Cache-Après, Crachet et Ostennes). Les sociétés " Charbonnages d'Agrappe et Grisoeuil ", " Société Charbonnière du Haut-Flénu "... furent créés respectivement en 1837 et 1838 par fusion de plusieurs entreprises plus anciennes. Chaque fois, la Société de Commerce s.a. prit de grosses participations dans les sociétés créées. Son patronage eut notamment pour effet " d'y introduire un mode d'administration mieux approprié à ces sortes d'entreprises et d'y introduire une comptabilité et un ordre dont nos anciens exploitants n'avaient généralement même pas l'idée ".Très vite, la place du groupe de la Générale dans l'industrie houillère nationale devint considérable. Durant la décennie 1841-1850, la production annuelle des charbonnages belges s'élevait en moyenne à 4,3 millions de tonnes. La part des charbonnages patronnés dans ce total atteignait 1,2 millions, soit 28%. Leurs réserves étaient considérables. Contrôlant ainsi une bonne partie de la production et des exportations houillères, la Société de Commerce s.a. s'efforçait d'amener les charbonnages patronnés à se concerter entre eux à deux niveaux : celui des directeurs-gérants et celui des ingénieurs.
Dès 1839 - et peut-être même avant - les conseils d'administration des charbonnages borains patronnés par la Société de Commerce s.a. acceptèrent la création d'un organe consultatif, le " Comité des directeurs-gérants des sociétés anonymes des charbonnages patronnés par la Société de Commerce dans le Couchant de Mons ". Il était entendu que chaque société garderait son autonomie de gestion. Aucun pouvoir ou autorité particulière n'était délégué au Comité. Mais les réunions des directeurs-gérants permettaient à la Société de Commerce de travailler avec eux à une certaine homogénéité de leur politique dans les matières susceptibles d'intéresser l'ensemble des charbonnages patronnés : innovations techniques, climat social, politique salariale, stabilisation des prix, répartition de la production... Dès l'origine, des ententes entre charbonnages patronnés furent négociées au sein du Comité, avant d'être ratifiées par les conseils d'administration compétents. Ces ententes sur la production, les prix ou les salaires, étaient souvent plus difficiles à faire respecter qu'à conclure : les intérêts particuliers des houillères se heurtaient entre eux et à celui de leur actionnaire commun. Il n'en reste pas moins que le Comité fut un formidable outil d'intégration horizontale pour des entreprises pratiquant le même métier dans un contexte sociologique et géologique identique. Dès 1844, et probablement avant, il existait aussi un " Comité des ingénieurs des sociétés charbonnières sous le patronage de la Société de Commerce ". Les compétences de cet organisme étaient davantage d'ordre technique. Mais il s'intéressa à de multiples reprises aux matières sociales, à l'organisation du travail... Non contente de la constitution de ces deux comités " de coordination ", la Générale invita les charbonnages patronnés à s'entendre avec la direction de la Société de Commerce sur l'organisation interne de leurs entreprises et sur leurs relations avec le holding. Les règlements d'ordre intérieur des charbonnages durent être mis par écrit et soumis à l'approbation de la Société de Commerce. Dès le milieu des années 1840, la comptabilité des charbonnages était centralisée à Bruxelles, de façon à ce qu'elle soit établie sur un mode uniforme. Enfin, la coordination des opérations des charbonnages touchaient bien entendu leurs pratiques commerciales. Il existait un bureau d'affrètement commun aux charbonnages du Couchant, pour l'expédition du charbon par voie fluviale. Un réseau d'agences fut aussi mis sur pied. La plus ancienne sans doute fut installée à Paris, où elle existait avant 1840.
Les participations détenues dans des charbonnages par la Société de Commerce s.a. furent reprises par la Société Générale de Belgique en 1848. Peu à peu, les sociétés distinctes qui exploitaient les charbonnages ont été amenées à collaborer entre elles, sous le contrôle sans cesse croissant de la Société Générale elle-même, et en particulier de son Département de l'Industrie.
En 1863, le " Comité des directeurs-gérants des Sociétés Anonymes des Charbonnages fondés au Couchant de Mons sous le Patronage de la Société Générale " regroupait des représentants des charbonnages du Levant du Flénu, des Produits, du Couchant du Flénu, de Crachet Picquery, de l'Ouest de Mons et d'Hornu et Wasmes. En avril 1870, la Société Générale renforça sa présence au sein du Comité : la présidence du " Comité des directeurs-gérants ", confiée jusque là au doyen des directeurs présents, fut attribuée au directeur de la Société Générale Joseph Quairier, en charge de la division Industrie du groupe. Le Comité fut rebaptisé " Commission Consultative des directeurs-gérants de Mons ". Quelques mois plus tard, en février 1871, la direction de la Société Générale de Belgique décida de créer une " Commission consultative des directeurs-gérants des sociétés charbonnières du bassin de Charleroi, sous le patronage de la Société Générale ", sur le modèle de celle existant pour les charbonnages du bassin de Mons. Ce comité carolorégien fut également placé sous la présidence de Quairier. Il regroupait les directeurs des charbonnages du Gouffre, de Monceau-Fontaine, du Carabinier, de Marcinelle et des Charbonnages Réunis. Ces Commissions fonctionnaient comme des petits cartels : on s'y entendait sur les prix de vente. Mais on y évoquait également les accidents survenus dans les exploitations et les questions sociales du temps, comme l'organisation des caisses de prévoyance pour le paiement des pensions, le niveau des salaires, les habitations ouvrières, le truck system ou l'essor de la première Internationale socialiste. On se rend compte, grâce aux comptes-rendus de réunions, de l'importance du rôle joué par la Société Générale de Belgique dans le règlement des conflits sociaux au sein des charbonnages patronnés.
En mai 1881, la Société Générale de Belgique créa un service d'inspection de ses charbonnages. La circulaire adressée alors aux différents charbonnages patronnés montre la volonté de la direction de resserrer encore les liens avec la maison mère :
" La Société Générale a dans un grand nombre de charbonnages des intérêts considérables, mais identiques à ceux que possèdent les autres actionnaires des différentes sociétés patronnées. En raison même de l'importance et de la multiplicité de ces intérêts, la Société Générale doit, plus que tout autre, veiller à la bonne administration de tous ces charbonnages et à ce que rien ne puisse se faire sans contrôle. L'exploitation des mines exige des connaissances spéciales, pour apprécier l'utilité des travaux à faire et constater la bonne direction et l'état d'entretien des travaux faits, la visite des charbonnages tant au fond qu'à la surface par un ingénieur expérimenté est nécessaire. Les administrateurs des sociétés ne possèdent pas ces connaissances spéciales et les descentes qu'ils feraient dans les puits seraient sans utilité. D'un autre côté, la partie économique de l'exploitation des charbonnages a une très grande importance, surtout dans les moments difficiles que nous traversons, où la réduction du prix de revient s'impose et où la moindre économie ne peut être négligée.
Les diverses fournitures nécessaires à l'exploitation, les prix qu'on en paye, les salaires des ouvriers, le travail utile qu'on en retire, l'entretien des chevaux, l'achat des bois etc., en un mot, tous les éléments de prix de revient, peuvent d'autant moins être contrôlés d'une manière suffisante par les conseils d'administration, que, le plus souvent, les points de comparaison manquent parce qu'il n'y a pas assez d'unité dans la manière d'opérer. Les conseils d'administration doivent donc s'en rapporter, tant pour la direction des travaux que pour les dépenses d'exploitation, aux renseignements et aux indications des directeurs-gérants et des ingénieurs sous leurs ordres. Cette situation offre évidemment des inconvénients. Pour les faire cesser, la direction de la Société Générale compte organiser un service spécial d'inspection qui s'étendrait à toutes les exploitations charbonnières placées sous leur patronage. Le personnel de ce service serait à la disposition des conseils d'administration et leur fournirait dans toutes les occasions les renseignements qu'ils désireraient.
Nous estimons que la dépense à résulter de cette organisation nouvelle pourrait être couverte au moyen d'un prélèvement annuel d'un centime par tonne de houille extraite par les différentes sociétés. Nous avons la confiance, monsieur le président, que vous partagerez notre manière de voir et que votre société participera à la dépense qu'entraînera la réalisation de notre projet, dans la proportion de votre exploitation. Un fonds spécial serait créé à cet effet. Nous ne pensons pas que la mesure que nous proposons puisse être interprétée dans un sens défavorable au personnel de nos sociétés charbonnières, qui a toute notre confiance. Nous sommes persuadés que ces sociétés ne sont pas moins bien gérées que celles dans lesquelles nous n'avons pas d'intérêt ; mais nous croyons qu'il est utile, nécessaire même, au point de vue de la responsabilité morale des conseils d'administration, d'avoir un contrôle complet et régulier ".
Cette missive fut expédiée à tous les présidents de sociétés patronnées par la Société Générale de Belgique, par le gouverneur Victor Tesch lui-même. Elle fut suivie d'autres circulaires, qui complétèrent petit à petit le système de collaboration entre les charbonnages patronnés. C'est ainsi que dans le but de créer des économies d'échelle, un service des approvisionnements commun aux charbonnages du groupe de la Société Générale de Belgique fut créé en 1882-1883. Il existait aussi une inspection de la comptabilité, distincte du contrôle technique.
Le démarrage du service d'inspection fut parfois laborieux. Des conflits se produisaient entre les directeurs de charbonnages, jaloux de leur indépendance, et la direction de la Société Générale de Belgique. Le 1er juin 1885, Edouard Despret succéda à Joseph Quairier à la direction du Département de l'Industrie de la Société Générale. Il déclara à cette occasion aux directeurs-gérants du bassin de Charleroi " que si on a pu critiquer la manière dont d'est exercé jusqu'ici le contrôle, il ne peut admettre qu'on conteste le principe de ce contrôle ". Et de rappeler les buts poursuivis par l'inspection : " d'abord éclairer les conseils d'administration des sociétés patronnées sur les questions techniques et économique dont l'examen et la solution exigent des commissions spéciales ; ensuite, de renseigner la Société Générale sur l'emploi des capitaux qu'elle met à la disposition des sociétés patronnées ". Il semble que des conflits de compétence s'élevèrent plus d'une fois entre les conseils d'administration des charbonnages, seuls organismes dont certains directeurs-gérants reconnaissaient l'autorité, et la Division de l'Industrie de la Société Générale, qui souvent s'adressait directement aux directeurs-gérants. Il est vrai que le service d'inspection de la Société Générale s'immisçait dans tous les aspects de la gestion : comptabilité, recrutement du personnel, affaires sociales, caisses de prévoyance, problèmes techniques, commercialisation du charbon. Les circulaires expédiées par le secrétariat de la Division de l'Industrie sont éclairantes à cet égard.
Edouard Despret resta jusqu'en 1906 à la tête du département de l'industrie, puis Jean Jadot le remplaça, jusqu'en 1923. Jadot fut remplacé à son tour en mars 1923 par Alexandre Galopin. On connaît aussi les noms de quelques inspecteurs généraux qui ont travaillé pour le Groupement des Charbonnages patronnés : Henry Durant, cité comme Inspecteur général entre 1888 et 1899 ; J. Kersten, qui lui succéda au début du XIXe siècle (sans qu'il nous ait été possible de retrouver la date précise de la passation des pouvoirs) ; Eugène Richoux, qui remplaça Kersten en mars 1923 (il fut aidé de S. Cochet entre 1923 et 1930 et de Fontaine Richard à partir de novembre 1929) ; et Edgard Stein à partir d'octobre 1930. Ce dernier travailla au sein du Groupement pendant 45 ans. On lui doit de nombreux efforts en vue de la concentration des mines, notamment lors de la constitution des Charbonnages de Monceau-Fontaine s.a. Il fut élu directeur de la Société Générale de Belgique en novembre 1938 (en remplacement de Charles Fabri, atteint par la limite d'âge). Le 31 décembre 1948, atteint lui-même par la limite d'âge, il démissionnait. Il conserva néanmoins une certaine activité pendant plusieurs années encore. Il fut également président de l'Association Charbonnière de Campine.
Les archives du Groupement des Charbonnages patronnés comprennent un grand nombre de dossiers de Paul Renders, qui y entra en septembre 1936, et d'André Préat, qui fut administrateur délégué de la société Laura & Vereeniging n.v. A. Préat s'intéressa entre autres à un " Syndicat d'études pour la constitution d'une cokerie en Campine - Vereniging voor onderzoek naar oprichting van een cokesindustrie in Limburg ". En 1965, Préat dépend du Groupement des Charbonnages patronnés, responsable pour toutes les questions se rapportant aux charbonnages du Limbourg.
Cette introduction, déjà touffue, ne serait pas complète sans un petit mot sur la société Auteco (Auxiliaire Technique et Comptable) s.c., coopérative créée le 21 décembre 1950 par les différents charbonnages patronnés par la Société Générale de Belgique, avec pour but " d'organiser, de réorganiser, de contrôler et de surveiller les entreprises et sociétés, associés ou tiers, et à cette fin, d'effectuer tous les travaux techniques, administratifs, comptables et fiscaux nécessaires ; d'examiner toutes les questions fiscales et contentieuses ; de remplir des missions de vérifications, d'expertise, d'études et autres qui lui seraient confiées par ses associés ou des tiers ". Cette coopérative était encore active en 1987. Auteco s.c. agissait comme ingénieur-conseil des charbonnages qui l'avaient fondée : " le principe qui est à la base de ses activités consacre le respect de l'indépendance des différents échelons de la hiérarchie, tels que la société les a organisés. C'est ainsi que la direction de la société conserve toutes ses prérogatives tant au point de vue de ses relations avec le personnel qu'à celui de ses fonctions commerciales (achat et ventes), des relations normales avec l'Administration des Mines, les organismes professionnels et paritaires... Les prestations d'Auteco s.c. ont une nature telle qu'elles intéressent tantôt le comité permanent et le conseil, tantôt la direction générale. C'est pourquoi il a été décidé de confier à un comité dit "Comité des Charbonnages", composé des personnes intéressées à ces différents problèmes, le soin d'étudier les propositions et suggestions faites. Ce Comité, purement consultatif, sera composé comme suit : Messieurs Culot et Renders, le président du comité permanent et le directeur général ". C'était en somme le Comité des Charbonnages qui était chargé de la surveillance des travaux d'Auteco s.c. Ce comité des charbonnages fut lui-même dissous le 24 avril 1967.
Service des relations publiques (nos 897-908)
Ce service était placé dans les années 1970 sous la direction de Luc Van de Vyver. Ce sont ses dossiers, consacrés surtout aux relations avec la presse, qui sont inventoriés ici.
Cellule de gestion stratégique (C.G.S.), puis direction des participations industrielles et de la stratégie (nos 909-916)
Ce service fut créé en septembre 1982, peu après la nomination de René Lamy comme gouverneur de la Société Générale de Belgique. Il fut placé sous la direction du baron Guy de Wouters (futur directeur de la Société Générale de Belgique). La Cellule de Gestion Stratégique avait pour objectif d'assister le conseil de direction dans la définition de nouvelles orientations stratégiques valables pour l'ensemble du groupe. Elle devait notamment recenser les éléments de stratégie des grandes filiales du groupe, dites " sociétés pivots ".
Photographie (nos 917-918)
Ces quelques photos complètent celles qui ont déjà été inventoriées dans le fonds " Société Générale de Belgique, deuxième versement ".
QUATRIEME PARTIE : ARCHIVES DE SOCIETES DU GROUPE
Charbonnage d'Hornu et Wasmes s.a. (nos 919-923)
La concession, exploitée depuis 1737, porta le nom " Hornu et Wasmes " à partir de 1810. Le gisement donnait des charbons à gaz et des flénus à longue flamme, très réputés. La société anonyme fut constituée en 1835. Vers 1922, elle disposait d'une concession de 465 ha sous Hornu et Wasmes. Le 24 mai 1922, une assemblée générale extraordinaire décida de proroger l'existence de la société jusqu'à l'épuisement de ses concessions. Simultanément, la société décidait l'absorption de la Société Anonyme des Mines de Houille du Grand Buisson. A cette occasion, l'étendue des concessions de la société se trouva augmentée de 1013 ha. En 1928, la société avait quatre sièges d'extraction, exploitant des couches entre 450 et 700 mètres de profondeur. En 1949-1950, la société fut reprise par la division " Charbonnages Belges " de la Société Anonyme John Cockerill s.a.
Charbonnage des produits a Flenu s.a. et charbonnages du Levant du Flenu s.a., puis charbonnages du Levant et des produits du Flenu s.a. (nos 924-936)
L'exploitation du Charbonnage des Produits remonte à 1725. Une société anonyme fut constituée le 14 octobre 1835. En 1921, son existence fut prorogée pour le temps nécessaire à l'épuisement des mines. En 1932, les concessions de la société s'étendaient sous les communes de Mons, Ghlin, Jemappes, Flénu, Quaregnon et Cuesmes, soit 1453 ha en tout - sans compter une réserve encore inexploitée de 1528 ha sous Nimy. L'extension progressive des concessions s'explique par la reprise de certaines autres exploitations durant l'entre-deux-guerres, comme en 1922 celle du Charbonnage du Nord du Rieu-du-Coeur s.a., ou en 1928 celle du Charbonnage du Nord-du-Flénu s.a. La plus importante de ces opérations de concentration fut la reprise des Charbonnages du Levant du Flénu s.a., en 1932. Ceux-ci avaient été fondés le 14 octobre 1835, et leurs concessions s'étendaient sur 4757 ha en 1928. Les archives du Charbonnage du Levant du Flénu s.a. antérieures à la fusion ont été retrouvées mêlées au présent sous-fonds. Dans le cadre du regroupement des charbonnages du Borinage, l'assemblée générale extraordinaire du 29 décembre 1959 de la société des Charbonnages du Levant et des Produits du Flénu s.a. a décidé d'apporter ses concessions et exploitations à une société nouvelle à constituer sous le nom de Charbonnages du Borinage s.a. La société des Charbonnages du Levant et des Produits du Flénu s.a. est entrée alors en liquidation.
Charbonnage de Monceau - Fontaine s.a., puis charbonnages de Monceau - Fontaine et du Martinet s.a., puis charbonnages de Monceau - Fontaine s.a. (nos 937-955)
La première société de Monceau-Fontaine fut constituée le 1er mai 1834. Elle avait pour objet l'exploitation de la concession de Monceau-Fontaine. D'autres concessions lui furent successivement apportées : Martinet (1855), Piéton-Centre (1875), Forchies (1886), Marchienne (1908), Marcinelle-Nord (1931). L'ensemble des concessions, telles que délimitées en 1910, s'étendaient sur 4083 ha, sous les communes de Monceau-sur-Sambre, Marcinelle, Mont-sur-Marchienne, Goutroux, Montigny-le-Tilleul, Marchienne-au-Pont, Landelies, Fontaine-l'Evêque, Forchies-la-Marche, Souvret, Courcelles, Roux, Anderlues, Carnières, Piéton, Chapelle-lez-Herlaimont, Trazegnies et Leernes. A cette concession délimitée en 1910, il faut ajouter à partir de 1931 la concession de Marcinelle-Nord (2316 ha ) reprise suite à l'assemblée extraordinaire du 22 décembre 1930. En 1932, la société avait 6 sièges en activité : un à Monceau-sur-Sambre, deux à Forchies, un à Goutroux, un à Piéton et un à Marchienne. L'assemblée du 3 décembre 1946 a décidé la fusion de la société avec la Société des Charbonnages du Nord de Charleroi s.a. Cette fusion ne devint effective qu'en décembre 1947. La société avait encore 6 sièges d'exploitation en 1965, elle n'en avait plus que trois en 1975, année où elle se vit notifier par le Gouvernement un planning de fermeture. Le dernier puits fut fermé en 1980.
Charbonnages des Grand - Conty et Spinois s.a. (à Gosselies) (nos 956-959)
Cette entreprise fut constituée en société anonyme les 12 février 1839 et 9 août 1842 par la Société de Commerce de Bruxelles s.a. et divers porteurs de parts d'une société antérieure. Le capital primitif fut fixé à 600.000 BEF. En 1873, alors que l'exploitation du charbonnage était suspendue depuis de nombreuses années, une augmentation de capital fut votée et le capital de la société fut porté à 1.000.000 BEF, à l'intervention de la Société Générale de Belgique, qui possédait déjà 464 actions de 1.000 BEF sur 600. Les concessions - 876 ha de terrain houiller sis sous les communes de Gosselies, Viesville, Jumet et Thiméon - furent confirmées par l'Arrêté Royal du 28 mars 1868. Une extension de concession de 609 ha fut accordée en 1905, qui s'étendait sous les communes de Gosselies, Ransart, Wayaux et Herpignies. En 1928, la société exploitait deux puits, Saint-Henri et Spinois. Six ans plus tard, elle entrait en liquidation.
Compagnie de charbonnages belges s.a., à Frameries, puis société anonyme des aciéries d'Angleur et des charbonnages belges s.a. - division des charbonnages belges, puis société anonyme John Cockerill s .a. - division des charbonnages belges, puis société anonyme Cockerill-Ougrée s.a. - comité de charbonnages (nos 960-961)
La Compagnie de Charbonnages Belges s.a. (à Frameries) fut constituée à Bruxelles le 28 avril 1846. Elle entra en 1894 dans l'orbite du groupe de la Société Générale de Belgique. L'Arrêté Royal du 6 octobre 1923 autorisa la compagnie à faire cession des ses concessions de l'Agrappe et de l'Exemplaire à la Société Anonyme des Aciéries d'Angleur s.a. Elle entra en liquidation suite à cette opération. La liquidation fut menée à terme en décembre 1923. La société des Aciéries d'Angleur s.a., devenue Société Anonyme d'Angleur-Athus s.a. en décembre 1927, fut reprise en 1945 par le Société Anonyme John Cockerill s.a. Les " Charbonnages Belges " restèrent une division autonome, placée sous la gestion de la Société Générale de Belgique. Un Comité des Charbonnages de la Société Anonyme Cockerill-Ougrée s.a. fut créé en novembre 1955, dans le cadre de la fusion entre les sociétés Cockerill et Ougrée : " la préoccupation de tous a été de mettre sur pied une organisation à la fois souple et efficace sauvegardant les prérogatives des différents organes dirigeants de notre société, à savoir : le conseil d'administration, le comité permanent et la direction générale ". La société s'assure les services de la société Auteco (Auxiliaire Technique et Comptable) s.c., qui prit en charge sa comptabilité, l'étude préalable des investissements, le contrôle des travaux, les opérations immobilières...
Charbonnages de Charleroi, réunion de Mambourg et Bawette, Belle Vue et Sablonnière s.a., puis charbonnages réunis s.a., à Charleroi, puis charbonnages Mambourg, Sacre-Madame et Poirier Réunis s .a. (nos 962-978)
La société fut constituée le 7 juillet 1851 par fusion des charbonnages de Charleroi, Lodelinsart et Châtelineau. Au XIXe siècle, ce charbonnage avait la réputation d'être l'un des plus riches du royaume. En 1932, sa concession de 790 ha s'étendait sous les communes de Charleroi, Dampremy, Lodelinsart, Jumet, Gilly et Montigny-sur-Sambre. A cette époque, la société exploitait 6 sièges, dont trois sur Charleroi, deux sur Lodelinsart et un sur Jumet. L'assemblée générale du 2 septembre 1947 approuva le projet de fusion entre les Charbonnages Réunis à Charleroi s.a. et les sociétés Charbonnage de Sacré-Madame s.a. et Charbonnages du Poirier s.a. C'est à cette occasion que le nom de la société fut modifié en Charbonnages Mambourg, Sacré-Madame et Poirier Réunis s.a. La nouvelle concession ainsi formée s'étendait sur 1472 ha. L'assemblée extraordinaire du 30 décembre 1974 décida la dissolution anticipée de la société et sa mise en liquidation immédiate.
Charbonnages unis de l'ouest de Mons s.a. (nos 979-989)
La société des Charbonnages Unis de l'Ouest de Mons s.a. fut constituée le 9 avril 1868 par fusion d'entreprises plus anciennes : la Société Anonyme des Charbonnages de Boussu-Sainte-Croix-Sainte-Claire s.a. (dont les archives, mêlées au présent sous-fonds, remontent à 1855), les charbonnages de Belle-Vue-Baisieux, de Dour et Thulin, de Grand Hainin et de Longterne-Trichères. Comme étapes importantes du développement de l'entreprise, mentionnons l'acquisition en 1882 des Charbonnages des Houilles Grasses d'Elouges s.a. et, trois ans plus tard, celle de Longterne-Ferrand. En 1928, la société disposait de concessions s'étendant sur 5446 ha, et comprenait les charbonnages de Boussu et Sainte-Croix-Sainte-Claire, Belle-Vue-Baisieux, Dour et Thulin, Grand-Hainin, Longterne-Trichères, Houilles Grasses du Levant d'Elouges et Longterne-Ferrand. Il exploitait 8 puits, dont 4 sur Boussu, 1 sur Dour, 1 sur Elouges et 1 sur Baisieux. La société possédait aussi des batteries de fours à coke et produisait des charbons industriels, des charbons à gaz et des charbons domestiques. En septembre 1949, la société absorba les Charbonnages des Chevalières et de la Grande Machine à Feu de Dour s.a., ce qui porta la surface totale des concessions à 6374 ha. En 1959, la société fit apport de ses concessions et de ses quatre sièges en activité (Alliance, Sentinelle et Saint-Antoine, à Boussu, et Sainte-Catherine à Dour) à la société Charbonnages du Borinage s.a. Les Charbonnages Unis de l'Ouest de Mons s.a. entrèrent en liquidation le 8 avril 1965.
Charbonnages du Gouffre s.a. (à Châtelineau) (nos 990-1003)
Cette société anonyme fut constituée le 28 février 1882 ; mais le charbonnage est plus ancien, puisque la première société d'exploitation fut formée en 1778! On y produisit pendant près de deux siècles du charbon de type anthracite. En 1831, après avoir déjà plusieurs fois changé de mains, l'entreprise appartenait à Jean-Baptiste Gendebien. Quatre ans plus tard, elle fut réunie à la société sidérurgique de Châtelineau, qui fusionna, en 1866, avec Société Anonyme de Marcinelle et Couillet s.a. Mais en 1882, le charbonnage fut érigé en société distincte. En 1928, sa concession s'étendait sur 764 ha, sous Châtelet, Châtelineau, Pironchamps et Gilly, et l'exploitation comprenait quatre puits. L'assemblée générale du 12 juillet 1948 décida d'augmenter le capital de 2,3 à 238 millions de BEF, par incorporation de réserves, et d'absorber la Société du Charbonnage du Carabinier s.a. (dont le siège était à Pont-de-Loup). Cette opération fut réalisée le 7 novembre 1949. Et trois ans plus tard, la société reprit de surcroît une partie de la concession d'Ormont. En 1966, les concessions s'étendaient sur 2047 ha, sous les communes de Bouffioulx, Châtelet, Châtelineau, Gilly, Pironchamps, Pont-de-Loup et Presles. Le 22 décembre 1970, l'assemblée extraordinaire, après délibération, approuva à l'unanimité la dissolution anticipée et la mise en liquidation.
Charbonnage de Marchienne s.a. (nos 1004-1005)
Une société dite " Charbonnage de la Réunion " avait été créée en 1874 par la Société Générale de Belgique, dans le prolongement de la concession du charbonnage de Marcinelle. Devant les résultats insatisfaisants de cette société, sa dissolution fut décidée le 28 décembre 1883. Une partie des concessions et installations furent alors apportées à la Société Anonyme de Marcinelle et Couillet s.a. Des travaux effectués dans le courant de l'année 1884 démontrèrent néanmoins l'intérêt qu'il y aurait de créer une société nouvelle qui reprendrait le restant de l'avoir social, essentiellement le puits dit " Providence ". Une société nouvelle fut constituée à cet effet le 30 décembre 1884, sous le nom de Charbonnage de Marchienne. Elle disposait à ce moment d'une concession de 550 ha. Le 1er janvier 1908, les Charbonnages de Monceau-Fontaine s.a. absorbaient le Charbonnage de Marchienne s.a. " afin d'exploiter, dans les meilleures conditions possibles, les gisements voisins des charbonnages de Marchienne et de Monceau-Fontaine ".
Charbonnage du bois d'Avroy s.a. (à Sclessin) (nos 1006-1013)
Cette société anonyme fut constituée le 20 août 1885 au capital de 2.535.000 BEF. Elle ne possédait à l'époque que la concession connue sous les deux noms de charbonnage de Sclessin et de charbonnage du Bois d'Avroy. Cette concession avait été apportée par la Société Anonyme des Hauts-Fourneaux, Usines et Charbonnages de Sclessin s.a. Le 10 novembre 1887, les liquidateurs de la Société des Charbonnages du Val-Benoît s.a. (société dont une partie des archives sont mêlées au présent sous-fonds) firent apport des actifs de leur société à la société Charbonnage du Bois d'Avroy s.a. Après cette opération, les concessions s'étendaient sur quelque 870 ha sous Liège, Saint-Nicolas, Tilleur, Ougrée et Angleur. En 1921, la société obtint une extension de concession de 334 ha sous Embourg et Angleur. En 1928, il y avait 4 sièges d'exploitation : celui du Bois-d'Avroy, avec deux puits ; celui du Val-Benoît ; celui du Perron ; et celui du Grand-Bac, avec deux puits d'extraction. En 1958, la société céda une partie de ses concessions à la Société Cockerill-Ougrée s.a. et aux Charbonnages Gosson-Kessales s.a. Les concessions de la société furent alors ramenées à 751 ha. Quelques mois plus tard, l'exploitation fut arrêtée. Le 29 juin 1964, une assemblée extraordinaire de la société décida la mise en liquidation.
Société anversoise de sondages s.a. (nos 1014)
Cette société anonyme fut fondée le 2 avril 1902, au capital de 750.000 BEF. Les fondateurs étaient au nombre de 52, et comprenaient notamment le baron Auguste Goffinet, le français Louis Mercier (directeur des mines de Béthune à Mazingarbe), Raoul Warocqué, Louis Nève... En novembre 1902, la société demanda la concession de 4778 ha sous Mol, Gheel et Meerhout. En 1903, elle demanda une seconde concession de 3943 ha sous Mol, Baelen, Meerhout, Olmen, Oostham et Quaedmechelen. Elle s'intéressa également à diverses recherches effectuées par la société " La Campine ". La société fut dissoute le 28 avril 1932.
Société anonyme de Recherches minières dans la Campine anversoise s.a. (no 1015)
Cette société de prospection minière fut constituée le 27 décembre 1902 par le groupe de la Société Générale de Belgique et par la société Mirabaud, Puerari et Cie s.a.
Société de recherches et d'exploitation Eelen-Asch s.a. (nos 1016-1022)
Cette société anonyme fut créée le 15 octobre 1903 pour la recherche et le mise en valeur de concessions de charbons. Lors de la constitution, la " Nouvelle Société de Recherche et d'Exploitation " - une société de sondage créée notamment par le professeur André Dumont et active dans le bassin minier de la Campine - faisait apport de sa situation entière à la Société de Recherches et d'Exploitation Eelen-Asch s.a. Le premier août 1906, celle-ci fut déclarée concessionnaire d'une large portion du gisement minier de la Campine : 2950 ha, situés dans la partie la plus prometteuse du gisement. Un an plus tard, elle en fit apport à la société Charbonnages André Dumont s.a. La société survécut comme société à portefeuille, détentrice de titres des différents charbonnages de Campine. Elle fut liquidée en 1970.
Charbonnage de Marcinelle Nord s.a. (nos 1023-1024)
Cette société fut constituée le 23 mars 1906. Elle reprit l'exploitation d'un charbonnage exploité jusque là par la Société Anonyme de Marcinelle et Couillet s.a. La concession s'étendait sur 1981 ha. Elle fut reprise en 1931 par les Charbonnages de Monceau-Fontaine s.a.
U.M.H.K. (Union Minière du Haut-Katanga) S.C.A.R.L., puis Union Minière s.a.(nos 1025-1070)
Pour ce qui concerne l'Union Minière s.a. et ses archives, nous renvoyons à l'inventaire publié en 1996 par les Archives Générales du Royaume (Inventaire 259). Les quelques mètres supplémentaires ici répertoriés ont été retrouvés dans les caves de la Société Générale de Belgique, et non au siège de l'Union Minière s.a. Elles éclairent l'activité de l'entreprise sous de nouveaux aspects, dans ses relations avec le holding anglais T.C.L. (Tanganyika Concessions Ltd) : les deux sociétés sont liées par des participations croisées. Il y a aussi d'intéressants dossiers sur l'entreprise sidérurgique Sidmar (Sidérurgie Maritime) s.a., dans laquelle l'Union Minière s.a. avait une participation.
Charbonnages André Dumont - sous Asch s.a., puis charbonnages André Dumont s.a., puis s .a. André Dumont n.v. (nos 1071-1093)
La société fut constituée à Bruxelles le 18 juin 1907 sous le nom de Charbonnages André Dumont-sous Asch s.a., et au capital de 15 millions. Contre un tiers des titres émis, la Société de Recherches et d'Exploitation Eelen-Asch s.a. fit apport de la concession de 2950 ha qu'elle avait obtenue dans le bassin houiller de la Campine. Cette concession s'étendait sous les communes d'As, Opglabbeek, Niel, Mechelen-sur-Meuse et Genk. Les autres titres furent souscris par la Société Générale de Belgique, Evence Coppée, le baron Goffinet, Alfred Orban, Raoul Warocqué et la Société de Recherches et d'Exploitation Eelen-Asch s.a. Les travaux de creusement des premiers puits furent interrompus pendant la première guerre mondiale. Le 14 décembre 1920, la mention " sous Asch " fut supprimée de la raison sociale. La production augmenta rapidement : 364.075 tonnes en 1926 et 1.343.400 tonnes en 1965, date à laquelle la société employait quelque 4200 ouvriers. Le 19 décembre 1967, la dénomination sociale " SA André Dumont NV " fut adoptée. En juin 1972, les charbonnages André-Dumont, Limbourg-Meuse, Helchteren-Zolder-Houthalen et Cockerill (pour sa division Winterslag) prirent une part active à la fondation de la K.I.V. (Kempense Investeringsvennootschap) n.v., au capital de 1.250 millions BEF. Le but de cette entreprise était de promouvoir les investissements dans la région campinoise. Le 30 avril 1973, une assemblée extraordinaire de la société André Dumont s.a. décida sa mise en liquidation.
Charbonnages de Houthalen s.a. (nos 1094-1102)
Les Charbonnages de Houthalen s.a. furent fondés le 27 juillet 1923. A cette occasion, la Société de Recherches et d'Exploitation d'Eelen-Asch s.a., la Société Dury, Smits et Piette et les ayants droit de la Société Huwart-Dumont, baron Léon de Pitteurs de Budingen et Alexandre d'Oreye, firent apport à la nouvelles société d'une concession de 3250 ha située sous les communes d'Houthaelen, Zolder, Zonhoven, Hasselt et Genck, accordée par Arrêté Royal le 6 novembre 1911. Les mêmes firent apport également des travaux, plans, études, démarches et négociations faites en vue de l'exploitation de la concession d'Houthalen. Les principaux souscripteurs de la société nouvelle furent la Société Générale de Belgique, la Société de Recherches et d'Exploitation d'Eelen-Asch s.a., la Mutuelle Mobilière et Immobilière s.a., la Société d'Ougrée-Marihaye s.a., la Société Anonyme des Laminoirs, Hauts Fourneaux, Forges, Fonderies et Usines de la Providence s.a., les Forges de Clabecq s.a., la Banque d'Outremer s.a., la Société Fours à Coke Semet-Solvay et Piette s.a., les Hauts Fourneaux et Fonderies de Pont-à-Mousson s.a... En avril 1964, l'assemblée générale de la société des Charbonnages de Helchteren-Zolder s.a. décida de reprendre toute la situation active et passive de la société des Charbonnages de Houthalen s.a. A cette occasion, le nom de la société fut modifié ; elle devint Société des Charbonnages de Helchteren-Zolder et Houthalen s.a. Parallèlement, les Charbonnages de Houthalen s.a. entrèrent en liquidation.
SOGEFOR (Société Générale des Forces hydroélectriques du Katanga) s.a. (no 1103)
Cette société fut constituée le 23 novembre 1925 sous la forme d'une société congolaise à responsabilité limitée. Elle avait pour objet la production d'énergie hydroélectrique au départ des chutes Cornet, sur la rivière Lufira (Katanga). Les actionnaires primitifs furent les sociétés U.M.H.K. (Union Minière du Haut-Katanga) s.c.a.r.l., Société de Traction et d'Electricité s.a., Société Générale de Belgique, Banque d'Outremer s.a. etc. Pendant de nombreuses années, avant et après l'indépendance du Congo, la société a travaillé à l'équipement électrique du Katanga.
S.A.R.U.B. (Société auxiliaire de l'Union Royale Belge pour les pays d'Outre-mer) s.a. (no 1104)
Cette société fut créée le 7 janvier 1948, sous le nom de S.A.R.U.C. (Société Auxiliaire de la Royale Union Coloniale Belge) s.a., en vue de diffuser et mettre en valeur l'idée coloniale tant en Belgique qu'à l'étranger.
ENTRELCO (Société d'Entreprises Electriques au Congo) S.C.A.R.L. puis ENTRELZA (Société d'Entreprises Electriques et de Constructions au Zaïre) S.Z.A.R.L. (nos 1105-1132)
Cette société congolaise par actions à responsabilité limitée fut constituée à Bruxelles le 29 août 1949, et autorisée par Arrêté du Régent du 25 octobre 1949. En application de la loi du 17 juin 1960, la société adopta la nationalité congolaise. La société avait pour objet " l'entreprise de travaux, la réalisation de toutes installations, la construction et le commerce de tous appareils et matériels se rapportant directement ou indirectement à l'industrie de l'électricité et à toutes ses applications ; accessoirement, l'entreprise de tous travaux et la réalisation de toutes installations se rapportant directement ou indirectement aux industries de l'eau, du gaz ou de toute autre force ou fluide... ". La Société de Traction et d'Electricité s.a. était l'actionnaire de référence d'Entrelco (Société d'Entreprises Electriques au Congo) s.c.a.r.l.
Société campinoise de recherche et d'exploitations minérales s.a. - Kempische maatschappij voor oorsprong en ontginning van minerale grondstoffen n.v. (no 1133)
Cette société anonyme fut créée le 2 juillet 1953 par les sociétés Société Anonyme John Cockerill s.a., Charbonnages André Dumont s.a., Charbonnages de Beeringen s.a., Charbonnages de Helchteren & Zolder s.a., Charbonnages de Houthalen s.a., Charbonnages Limbourg-Meuse s.a., Charbonnages de Winterslag s.a., Steenkolenmijn van Noord-Oost Limburg n.v. Elle avait pour objectif la recherche et la mise en valeur de concessions de minéraux, en particulier pétrole et gaz combustible, en Campine.
SODEFIMMO (Société d'Etudes immobilières et de Financement) s.a. (no 1134)
Cette société fut créée le 30 janvier 1957 sous le nom de Compagnie Immobilière de l'Equateur. Le nom Sodefimmo a été adopté le 23 décembre 1963.
COMELCO (Société Commerciale de Matériel Electrique au Congo) S.C.A.R.L. (nos 1135-1138)
Cette société, créée le 4 septembre 1958, fut autorisée par AR du 16 octobre 1958. C'était une filiale de la société Sogelec (Société Générale Africaine d'Electricité) s.c.a.r.l., fondée au capital de 50 millions. La société a pour objet principal l'achat, la vente, l'importation, l'exportation et le commerce de matériel électrique, électronique et mécanique dans les colonies belges.
Charbonnages du Borinages s.a. (nos 1139-1141)
Cette société fut créée en 1959 par fusion de la division des " Charbonnages Belges et de Hornu et Wasmes " de la Société Cockerill-Ougrée s.a., des Charbonnages du Levant et des Produits du Flénu s.a., des Charbonnages du Rieu-du-Coeur et de la Boule Réunis s.a. et des Charbonnages Unis de l'Ouest de Mons s.a.
Association charbonnière de la Campine (nos 1142-1144)
Il s'agit des procès-verbaux des réunions d'une association professionnelle des charbonnages de Campine, créée juste après le démarrage de l'activité charbonnière dans cette région.
CINQUIEME PARTIE : ARCHIVES DU C.S.K. (COMITE SPECIAL DU KATANGA) (nos 1145-1178)
Le C.S.K. fut un organisme unique en son genre, qui fonctionna entre 1900 et 1965. Ses statuts furent inspirés par ceux des compagnies à charte anglaises, qui existaient au début du siècle. Il s'agit d'une institution d'économie mixte, imaginée par le Roi Léopold II pour mettre en valeur l'une des plus riches provinces de l'Etat Indépendant du Congo. La Compagnie du Katanga, société privée, et l'Etat Indépendant firent apport de leurs droits respectifs sur le sol et le sous-sol katangais pour une mise à fruit en indivis. Un tiers des revenus de la province revenait chaque année à la Compagnie du Katanga, les deux autres tiers alimentaient les caisses de l'Etat. Cette curieuse convention survécut à la reprise du Congo par la Belgique, en 1908, mais devint caduque après l'indépendance congolaise.
Terminons cette introduction en signalant certains fonds d'archives qui forment un complément à celles inventoriées ici.
On l'aura constaté, celles-ci concernent pour l'essentiel le développement en Belgique de deux industries de base, la sidérurgie et (surtout) l'exploitation des mines de houille. Sur ce vaste sujet, on pourra consulter avec intérêt les nombreux fonds d'archives conservés par l'association S.A.I.C.O.M. (Sauvegarde des Archives Industrielles du Couchant de Mons), dont le siège est situé 15, rue de la halle, à 7000 Mons. Cette a.s.b.l. conserve entre autres des archives de l'Association Houillère du Couchant de Mons et des sociétés suivantes : Charbonnages Belges s.a., à Frameries (voir nos 960-961) ; Charbonnages du Borinage s.a. (voir nos 1139-1141) ; Charbonnages du Hainaut s.a. ; Charbonnages d'Hensies-Pommeroeul s.a. ; Charbonnages d'Hornu et Wasmes s.a. (voir nos 919-923) ; Charbonnages du Rieu-du-Cœur s.a. ; Charbonnages Unis de l'Ouest de Mons s.a. (voir nos 979-989). Le S.A.I.C.O.M. conserve également un " fonds des sociétés charbonnières patronnées par la Société Générale de Belgique ", huit mètres d'archives qui couvrent la période 1850-1970 environ. Une pièce particulièrement intéressante de ces archives a fait l'objet d'une édition critique. Il s'agit de l'ouvrage de P. MOTTEQUIN, Réunions du Comité des directeurs des travaux des charbonnages du Couchant de Mons patronnés par la Société Générale de Belgique (1848-1876). Procès-verbaux, 2 t., Louvain-Paris, 1973 (Centre Interuniversitaire d'Histoire Contemporaine, cahiers nos 72-73).
Les Archives de l'Etat à Mons détiennent également de nombreux fonds d'archives de charbonnages, dont celles des entreprises suivantes : Charbonnages Belge s.a., à Frameries (voir nos 960-961) ; Charbonnages du Borinage s.a. (voir nos 1139-1141) ; Charbonnages du Hainaut s.a. ; Charbonnages d'Hensies-Pommeroeul s.a. ; Charbonnages d'Hornu et Wasmes s.a. (voir nos 919-923) ; Charbonnages du Rieu-du-Cœur s.a.
Les Archives de l'Etat à Liège conservent de volumineux fonds d'archives concernant les entreprises sidérurgiques qui ont été successivement absorbées par la société Cockerill : Angleur-Athus s.a., Charbonnages et Hauts-Fourneaux d'Ougrée s.a., Ougrée-Marihaye s.a., Espérance-Longdoz s.a., Société Anonyme des Laminoirs, Hauts Fourneaux, Forges, Fonderies et Usines de la Providence s.a., sans compter celles de la société John Cockerill elle-même. On y trouve en outre des archives du Charbonnage du Bois d'Avroy s.a., à Sclessin (voir nos 1006-1013).
Les archives du Comité Spécial du Katanga qui ont été retrouvées dans les caves de la Société Générale de Belgique et qui sont inventoriés ci-après complètent d'autres archives de cet organisme, recueillies par le Musée de l'Afrique centrale, à Tervueren.
Aux Archives Générales du Royaume, enfin, on trouvera tout d'abord deux autres fonds d'archives versés par la Société Générale de Belgique (archives de différents services, de filiales, de dirigeants) ; et des fonds versés par d'autres sociétés du groupe, dont l'Union Minière, Tractebel, Finoutremer, Sybetra, Sybeka...
Mener un inventaire à bonne fin est parfois - souvent - un travail de longue haleine. Que toutes les personnes qui ont contribué à sa bonne fin trouvent ici l'expression de la gratitude des auteurs. Nous songeons entre autres au Vicomte Etienne Davignon, à M. Jean-Jacques Massart et à M. Baudouin Waucquez pour la Société Générale de Belgique, ainsi qu'à M. Ernest Persoons et M. Robert Wellens pour les Archives Générales du Royaume. Et nous voudrions tout spécialement rendre hommage à l'opiniâtreté des deux secrétaires de l'Association pour la Valorisation des Archives d'Entreprises, Mme Chantal Luyckx et M. Daniel Van Overstraeten. Ce dernier a bien voulu, entre autres, se charger des fastidieuses opérations de relecture et de correction.
1 | Extraits des A.M.B. à l'occasion d'assemblées générales d'augmentations de capital, notes de services, prospectus et bulletins de souscriptions publiés à l'occasion d'augmentations de capital. 1928-1961. | 1 liasse |