Inventaire des archives de la Société archéologique de Namur. [1605] 1845-2019

Archive

Name: Société archéologique de Namur

Period: 1845 - 2019

Inventoried scope: 30,2 linear meters

Archive repository: State archives in Namur

Heading : Associations

Inventory

Authors: Bodart, Emmanuel

Year of publication: 2023

Code of the inventory: I227

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Producteur d'archives

Nom

Société archéologique de Namur

Historique

Le 28 décembre 1845, Jules Borgnet (Namur, 16 novembre 1817-Namur, 22 octobre 1872), jeune docteur en droit et archiviste, décide de fonder une société archéologique à Namur, dans une ville qu'il considérait comme " la ville la moins archéologique du monde (...) ". En s'associant avec quelques personnalités du monde culturel namurois (le baron Francis de Gerlache, Alphonse Balat, le curé Vanderesse, Ferdinand Marinus, le baron de Pitteurs de Budingen, le comte de Romrée, Théodore Dandoy, Henri Lambotte, le juge d'instruction Dupré, Eugène Del Marmol et Félix Eloin), il veut rappeler à ses concitoyens " les traditions d'un passé glorieux trop longtemps oublié " et leur montrer " ce qu'on peut attendre du génie national ". La Société archéologique de Namur voit le jour sous ces " bons auspices " en prenant pour exemple les cercles déjà établis dans quelques villes belges et dont les objectifs visent " la recherche et la publication des documents de notre histoire et (...) la conservation des monuments qui s'y rattachent ".
Dès sa création, la Société archéologique de Namur (SAN) obtient le soutien des pouvoirs publics (Gouvernement, Province et Ville de Namur). Ils lui cèdent notamment, à plusieurs moments de son histoire, la jouissance de plusieurs lieux destinés à préserver et exposer sa collection d'antiquités et à effectuer un travail de recherche scientifique.
Les collections s'enrichissent grâce à des dons, achats, legs et dépôts émanant de familles namuroises. Un appel est lancé en 1849 en ces termes : " Nous faisons donc appel à tous nos concitoyens, aussi bien à nos associés qu'aux personnes étrangères. (...) Nous les prions (...) dans l'intérêt de la science, de se dessaisir en faveur de la Société, soit à titre de don ou d'échange, soit à prix d'argent, d'une partie des objets dont ils seraient devenus possesseurs. (...) Aidés ainsi par nos concitoyens, nous atteindrons bientôt le but désintéressé et tout patriotique qui a présidé à l'établissement de la Société archéologique ".
Les premières fouilles sont menées par Eugène del Marmol en 1851. À l'instar des sociétés savantes du XIXe siècle, la SAN en espère alors récolter une " moisson d'antiquités " pour développer ses collections. En parallèle avec le développement des méthodes historiques et archéologiques qui se perfectionnent grâce à l'enseignement prodigué dans les universités, la société porte une attention croissante à l'aspect scientifique et au contexte de trouvaille. Mais l'activité archéologique intensive et systématique prend fin suite à la création, en 1903, du Service des fouilles de l'État et à l'arrêt des activités de Jean et d'Arthur Godelaine, fouilleurs attitrés, respectivement en 1905 et 1912. La Société archéologique de Namur ne travaille plus alors que sur des chantiers occasionnels. Sa dernière campagne de grande envergure est menée au château des comtes de Namur entre 1996 et 2005, sous les auspices du Service des fouilles de la Région wallonne en province de Namur.
Dirigée dès 1846 par une Commission, la société enregistre un nombre croissant de membres qui, en contrepartie de leur adhésion, reçoivent le volume annuel des Annales, publiées depuis 1849. Cette série se poursuit toujours actuellement avec une régularité étonnante, seulement battue en brèche aux moments critiques de l'histoire du pays. Un des buts principaux de la Société archéologique de Namur a toujours été et reste encore à l'heure actuelle la publication de documents inédits et de travaux scientifiques d'histoire et d'archéologie, relatifs au passé de la ville et de la province de Namur. En 1849, les sociétaires reçoivent les deux premiers exemplaires des Annales qui forment déjà à l'époque un gros volume de 500 pages illustrées.
Grâce à l'activité persévérante de Jules Borgnet et de ses successeurs, les Annales paraissent à un rythme régulier depuis leur création. Elles publient des articles de fond qui constituent, avec leurs publications de documents inédits, leurs Mélanges historiques, archéologiques et artistiques et leurs Bulletins bibliographiques, une mine de renseignements extrêmement abondants et précieux pour tous ceux qui s'intéressent à l'histoire et à l'archéologie, non seulement du Namurois, mais encore de tout le pays.
Dès leur première diffusion, les Annales de la Société archéologique de Namur assurent à la jeune association un prestige scientifique qui, rapidement, dépasse les frontières de la province de Namur. Les nombreux échanges entretenus avec les sociétés sœurs et les institutions scientifiques et culturelles, belges et étrangères, en sont la preuve dès la seconde moitié du XIXe siècle.
Dès 1924, et jusqu'en 1970, Ferdinand Courtoy, cheville ouvrière de l'association à l'époque, initie une chronique trimestrielle appelée Namurcum, destinée à intéresser les membres à la vie de la Société et de ses musées, ainsi qu'aux monuments anciens de Namur menacés de destruction.
La Société archéologique possède toujours actuellement son propre centre d'édition. Elle poursuit son travail de diffusion au travers des publications qui paraissent dans ses diverses collections telles que " Namur. Archéologie ", " Namur. Histoire et Patrimoine " ou encore les " Monographies du TreM.a ".
Ces publications sont bien sûr disponibles dans la bibliothèque de la société. Celle-ci s'est constituée très vite après la création de l'association. Et dès 1856, elle est complétée par la bibliothèque de la Ville de Namur, confiée à la gestion de la société au sein du Musée archéologique. Celle-ci se compose à la fois du fonds historique et des publications contemporaines acquises. En 1919, la Société archéologique ne conserve que la gestion du fonds ancien de la Ville de Namur, qui crée sa propre bibliothèque communale à l'Impasse des Capucins à Namur en reprenant les collections du XIXe siècle. Répartie sur plusieurs sites dans le courant du XXe siècle, la bibliothèque est maintenant réunie au siège de la Société archéologique de Namur, au Jardin du Cloître, rue de Fer à Namur. Elle ne cesse de s'accroître par des titres en lien avec ses missions principales : archéologie, histoire de l'art, histoire.
Le Musée archéologique de Namur est l'un des plus anciens musées de Belgique. Créé à l'initiative de la Société archéologique de Namur en 1849, il est d'abord abrité dans le Palais de Justice. C'est le 15 mai 1851, que l'échevin Julien Wautlet présente au Conseil communal une proposition d'établissement d'un musée dans les bâtiments de l'ancienne boucherie. C'est ainsi que la Halle al'Chair offre, dès 1856, aux collections un cadre prestigieux, à travers une présentation sobre et dont la particularité réside dans les classements chronologique et par site de découverte.
Sous la responsabilité du Conservateur des collections, membre de la Commission de la Société archéologique, le musée acquiert une renommée importante en Europe, en raison notamment de ses collections de la fin de l'Antiquité romaine et de l'époque mérovingienne. Au fil de l'accroissement des collections et de l'évolution des conceptions muséologiques, toutefois, le lieu se révèle de plus en plus exigu et inadapté.
Ainsi, malgré son cachet et les souvenirs qui s'y attachent, la Halle al'Chair ne se prête plus guère au fonctionnement d'un musée du XXIe siècle que ce soit en termes de conservation des objets ou de présentation au public.
En décembre 2018, le Musée ferme définitivement ses portes au sein de l'ancienne Halle pour être transféré dans le pôle muséal de la Ville de Namur aux Bateliers, rue Saintraint à Namur, dans un nouveau bâtiment construit en annexe de la chapelle du site.
Le 28 mai 1934, la veille du classement de l'édifice, le Conseil communal de Namur prend la décision de principe de l'acquisition de l'hôtel particulier des Marquis de Croix, rue Saintraint, à Namur, " en vue de l'installation d'un musée provincial d'archéologie, de folklore et de beaux-arts de l'immeuble (...) ". La vente à la Ville de Namur intervient le 10 août 1935 et le musée est inauguré le 5 octobre de l'année suivante.
Dans un premier temps, le musée regroupe plusieurs associations : locataire des lieux, la Société archéologique de Namur et ses collections partagent les salles avec les Amis du Musée des Beaux-Arts de Namur qui exposent leurs œuvres, celles de la Ville et de l'État (Musées royaux), avec la Société Sambre et Meuse (Le Guetteur wallon) et enfin avec les Amis de l'Hôtel de Groesbeeck-de Croix, association collectionneuse d'œuvres fondée parallèlement à l'ouverture au public en 1936. L'art ancien et l'art moderne se côtoient alors en ces lieux.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'occupant ayant investi le Palais provincial pour y installer la Komandantur, le bâtiment est contraint d'héberger le Gouvernement provincial. De nombreuses collections du Musée archéologique y sont aussi mises en sécurité, en raison de la menace qui pèse sur le pont de Sambre voisin de la Halle al'Chair.
Dans les années suivantes, avec les créations du Musée des Arts anciens du Namurois dans l'Hôtel de Gaiffier et du Musée Rops, on gagne en cohérence. Les efforts se concentrent dès lors sur le réaménagement du musée dans une conception novatrice pour l'époque, celle de l'immersion du visiteur dans un univers recréant un intérieur du XVIIIe siècle.
Durant toute cette période, le conservateur du musée est membre de la Commission de la Société archéologique et de celle des Amis de l'Hôtel de Croix. Ces deux associations y présentent une grande partie de leurs collections modernes et du XIXe siècle.
Dans le cadre de la création du pôle muséal des Bateliers, la Ville de Namur prend la décision de s'investir plus nettement dans la gestion des musées communaux. La Société archéologique conserve cependant la maîtrise des collections qu'elle expose dans l'Hôtel de Croix, dorénavant rebaptisé Musée des Arts décoratifs.
À l'automne 1950, la Province de Namur hérite non seulement de l'hôtel de Gaiffier d'Hestroy et de Tamison, rue de Fer à Namur, classé comme monument en 1944, mais également de la volonté de sa donatrice, qui souhaite que le bâtiment soit transformé en musée. Ces intentions aboutissent, quatorze ans plus tard. Le 11 avril 1964, le Musée des Arts anciens du Namurois ouvre ses portes au public, grâce à l'association de la Province de Namur et de la Société archéologique de Namur. D'un côté, la société cherche, depuis la Seconde Guerre mondiale, à exposer ses collections d'art du Moyen Âge et de la Renaissance. La Province de Namur, quant à elle, dispose d'un lieu mais est en quête de collections pour l'ouverture d'un musée conformément à la volonté de la donatrice. De plus, à la même époque, elle soutient activement le déploiement muséal à Namur et sur le territoire provincial.
Le Député permanent Georges Guilmin et le Président de la société Adolphe Dupont sont à l'origine de ce partenariat. Après avoir été restaurées par l'Institut royal du Patrimoine artistique et un restaurateur privé, une partie des collections médiévales et renaissantes de la Société archéologique sont transférées dans l'hôtel sous la direction d'André Dasnoy, premier conservateur du musée.
Dès son ouverture, le Musée des Arts anciens du Namurois doit partager les salles de l'hôtel de Gaiffier d'Hestroy avec deux autres entités : la section namuroise de la discothèque belge et le Musée Félicien Rops. Créée en 1963, la première quitte les lieux, un an plus tard, par manque de place. La seconde y demeure pendant plus de deux décennies.
En 1964, aux côtés des peintures d'Henri Bles et autres sculptures mosanes, se trouve en effet une salle permanente dédiée à l'artiste namurois Félicien Rops (1833-1898). La collection est composée de plusieurs centaines d'œuvres, données par Fernand Visart de Bocarmé. Les locaux exigus de l'hôtel ne permettent cependant pas l'exposition du fonds complet, d'autant plus que celui-ci est enrichi au fil des années par la Province de Namur. En 1987, après 23 ans de cohabitation, le Musée Rops quitte finalement les lieux pour la rue Fumal.
En 1991, le Musée des Arts anciens du Namurois accueille sa première exposition temporaire, mise sur pied par la Société archéologique de Namur. " Le néo-gothique en Wallonie " expose 150 pièces (orfèvrerie, peinture, sculpture, miniature, reliure, ...) provenant essentiellement du Musée d'art religieux et d'art mosan de Liège, des abbayes de Maredsous et de Maredret ainsi que de collections privées.
D'abord locales, du fait des collections mises en avant, les expositions deviennent internationales en 2000, sous l'impulsion du conservateur du musée, Jacques Toussaint, à la fois membre très actif de la Commission de la Société archéologique de Namur et membre du personnel provincial. En 1995-1996, après avoir hésité à poursuivre l'activité muséale, la Province de Namur entreprend la modernisation du musée afin de rendre l'accueil du visiteur plus confortable. Ils sont suivis, en 1999-2000, par des travaux de plus grande envergure. Une salle dédiée aux corporations de métier namurois est alors ouverte dans le bâtiment principal du musée tandis que les anciennes structures de l'avant-corps de l'hôtel de Gaiffier d'Hestroy sont réaménagées en centre de documentation et en bureau d'accueil. À l'étage, les anciennes salles d'expositions temporaires sont également rénovées et agrandies pour accueillir des collections prestigieuses.
Le musée expose aujourd'hui des œuvres exceptionnelles : des trésors pré-eyckiens aux paysages du peintre Henri Bles, en passant par des retables et statues rhéno-mosanes et des productions de corps de métier. Le Trésor d'Oignies, l'une des 7 merveilles de Belgique, est sans conteste le joyau de cette collection.
Le 9 juin 2010, les Sœurs de Notre-Dame de Namur confient ce dernier à la Fondation Roi Baudouin avec obligation qu'il reste à Namur. Déposé auprès de la Société archéologique de Namur, le Trésor est présenté au Musée des Arts anciens du Namurois. À l'été 2010, l'ancienne salle mosane du musée est alors transformée pour accueillir ce chef-d'oeuvre d'orfèvrerie.
En vue d'harmoniser la gestion de l'ensemble des musées dans lesquels elle est impliquée, la Société archéologique de Namur participe à la fondation en 1963 d'une nouvelle association la réunissant aux pouvoirs publics concernés : l'Association pour la gestion des musées d'art ou d'histoire situés sur le territoire de la Province de Namur. André Dasnoy, conservateur des collections de la société, en est la cheville ouvrière. Toutefois, les ambitions divergentes des pouvoirs publics concernés et les problèmes de gestion propres à chacun des musées amènent à dissoudre assez vite cette structure faîtière, quinze années plus tard.
Outre ses participations muséales directes, la Société archéologique participe aussi de près ou de loin à d'autres initiatives de mise en valeur de ses collections. C'est ainsi qu'elle conclut un accord avec la Ville de Namur et son syndicat d'initiative pour la création d'un Musée d'Armes et d'Histoire militaire au château des comtes de Namur. D'abord pressentie en 1949 pour en assurer la gestion, la société se contente finalement d'y présenter des collections sous la responsabilité du Syndicat d'initiative (1957). Ce musée ne survit pas très longtemps au renouvellement de la convention en 1987. En effet, les conditions de conservation et la nécessité de restaurer les locaux qui l'accueillent amènent à sa fermeture dans les années 1990.
Depuis sa naissance, le siège social de la Société archéologique de Namur suit la principale implantation de ses collections. Du Palais de justice, il se déplace vers le Musée archéologique. Faute de locaux disponibles, il est ensuite transféré après la Seconde Guerre mondiale vers le Musée de Croix où un bureau est spécialement affecté au secrétariat de l'association et qui a la capacité d'accueillir les assemblées générales. Au début des années 2000, le centre de gravité de la société s'est déplacé vers le Musée des Arts anciens du Namurois sous l'impulsion de son conservateur, Jacques Toussaint. Celui-ci prend l'initiative en vue d'occuper l'ancien presbytère de la paroisse Saint-Joseph, situé juste en face du musée, afin de disposer de plus d'espace pour le personnel en constante croissance. Après une importante campagne de restauration, menée à partir de 2013, le siège social est déplacé dans ses locaux dorénavant appelés " Jardin du cloître Marie d'Oignies ".

Archives

Historique

Les archives de la Société archéologique de Namur doivent normalement être conservées au siège social de l'association et dans les musées où sont présentées ses collections. Dans les faits, il faut bien constater que les principaux administrateurs de la société, au premier rang desquels ses secrétaires, conservent des documents d'archives à leur domicile ou sur leur lieu de travail. C'est ainsi que des archives sont réparties au cours de la vie de la Société archéologique entre le Musée archéologique de Namur, le Musée de Croix, le Musée des Arts anciens du Namurois, puis au XXe siècle aussi chez Ferdinand Courtoy, chez André Dasnoy et, pour ce qui concerne Jean Bovesse, secrétaire, aux Archives de l'État à Namur dont il est membre du personnel scientifique.
Si une part importante des archives administratives sont bien concentrées dans les bureaux du Musée de Croix dans la seconde moitié du XXe siècle, une part d'entre elles sont transférées au Musée des Arts anciens sous le secrétariat puis la conservation des collections menés par Jacques Toussaint dans les années 1990 et 2000. Celles-ci sont ensuite transférées après 2015 au nouveau siège social, au Jardin du Cloître, rue de Fer.
Suite à la fermeture des Musées de Croix et archéologique, pour restauration du premier et transfert du second, de nombreuses séries d'archives sont transférées à la Citadelle de Namur sur le site de Terra Nova où d'anciennes casemates militaires sont transformées en magasins de conservation. Une part des archives du Musée archéologique sont aussi transférées vers les bureaux destinés au personnel dans sa nouvelle implantation de l'îlot des Bateliers, rue Saintraint.
Les archives du secrétariat que Jean Bovesse avait laissées aux Archives de l'État à Namur sont redécouvertes par Emmanuel Bodart au moment de la rédaction du second guide du dépôt en 2003. Elles sont restituées à la Société archéologique en 2015 et conservées au Jardin du Cloître.
Après le décès d'André Dasnoy, en 2015, la Société archéologique hérite d'archives de son ancien conservateur des collections. Parmi celles-ci, des dossiers de recherche, des archives administratives et des dossiers légués par Ferdinand Courtoy rejoignent les archives de la Société archéologique au Jardin du Cloître, tout en restant distinctes des autres notamment par un estampillage systématique " Fonds Dasnoy ".
En 2021, la Société archéologique de Namur reçoit des héritiers d'Henri Demeuldre, ancien administrateur et disciple de Ferdinand Courtoy, plusieurs caisses de documents. Parmi ceux-ci, un certain nombre de dossiers proviennent de la maison de Ferdinand Courtoy. En effet, après le décès de ce dernier en 1970, Henri Demeuldre a obtenu de ses héritiers de pouvoir emporter un certain nombre de dossiers et de notes conservées dans la maison mortuaire. Parmi ces documents, cetains sont clairement des archives de la Société archéologique. Après un bref passage au Jardin du Cloître, ces caisses sont remises aux Archives de l'État pour être traitées avec l'ensemble du fonds.
En 2021 et 2022, Jean Plumier, ancien conservateur du Musée archéologique de Namur et membre de la Commission de la Société archéologique, remet à celle-ci plusieurs dossiers liés à ses activités en lien avec Namur (dossiers d'étude, de l'exposition Mosa Nostra et autres).

Acquisition

En décembre 2020, le Conseil d'administration de la Société archéologique de Namur marque son accord sur la proposition de traitement des archives de l'association par les Archives de l'État dans le cadre d'un projet de valorisation projeté en 2023. Le transfert des archives provenant des différents sites de conservation s'étale sur les années 2021 et 2022. Il s'agit de documents provenant du Musée archéologique, du Jardin du Cloître et des casemates de Terra Nova à la Citadelle de Namur. Y sont ajoutées ensuite les archives provenant d'André Dasnoy, de Henri Demeuldre et de Jean Plumier. L'entrée du fonds aux Archives de l'État à Namur a été enregistrée au terme des opérations d'inventoriage le 28 octobre 2022 (Registre d'entrées 2022/41).

Contenu

Les archives décrites dans cet inventaire ont trait aux activités de la Société archéologique de Namur depuis sa création en 1845 jusqu'à l'entame du XXIe siècle. Quelques dossiers sans plus d'utilité courante datent déjà des années 2010. Les archives en question ont principalement été produites dans le cadre des activités de la Commission de la Société archéologique (Conseil d'administration) et des conservateurs des musées où sont présentées et conservées les collections réunies depuis 1846. On notera la série très complète des procès-verbaux des organes de direction de la société et les dossiers de fouilles archéologiques menées depuis l'origine jusqu'au début des années 2000 (au château des comtes de Namur). Les archives relatives aux collections sont aussi très nombreuses tant au niveau de leur conservation générale qu'à ceux des différents musées. On y note cependant d'importantes absences qui s'expliquent par la nécessité de disposer des dossiers individuels des collections au sein des musées et des magasins où elles sont conservées. De plus, les tribulations connues par les archives de la société, comme expliqué ci-dessus, ont entraîné des disparitions qui, heureusement, sont au moins partiellement compensées par les comptes rendus publiés régulièrement dans les Annales de la Société archéologique de Namur tant pour les périodes anciennes que pour les plus récentes.
De par la nature des archives décrites, de nombreux dessins, photos, illustrations, plans et documents iconographiques sont présents dans les dossiers décrits. La diversité des formes de documents en présence constitue une des particularités de ce fonds d'archives.
Au fil de son histoire, la Société archéologique a accueilli en ses murs des archives principalement de recherches de personnalités qui lui ont été plus ou moins liées. Ces archives ont été jointes au fonds principal, mais sans les y mélanger. Elles sont présentées à la suite de celles produites par la société. Il en est de même pour les archives de quelques sociétés distinctes, décrites en fin d'inventaire.
Dans les différentes sections de l'inventaire, certains chapitres présentent de la documentation rassemblée au cours de l'existence de la Société archéologique. Certaines pièces, assez rares, sont antérieures à la fondation de l'association en 1845 (voir n° 2974 à 2996 de l'inventaire, principalement). La plus ancienne remonte à 1605.

Langues et écriture des documents

La plupart des documents sont en français. Vu les nombreux échanges existants avec des chercheurs et institutions du nord du pays et étrangers, quelques documents en anglais, en allemand et en néerlandais sont venus nourrir les archives de la Société archéologique de Namur.

Sélections et éliminations

Dans les archives transférées, seules les pièces justificatives aux comptes postérieures à 1950 ont fait l'objet d'un tri. Dans celles-ci, n'ont été conservées que les pièces relatives aux activités spécifiques de la société (acquisitions et restaurations de collections, frais pour fouilles archéologiques et activités scientifiques). Les autres pièces, sans intérêt historique et largement compensées par la présence de rapports synthétiques, ont été éliminées. Les pièces conservées en double ou en de multiples exemplaires ont fait l'objet aussi d'un élagage.

Accroissements / compléments

La Société archéologique conserve encore en son siège social et dans les musées où elle expose ses collections des archives consistant en des dossiers individuels des pièces conservées. En outre, elle produit toujours de nouvelles archives liées à ses activités actuelles. Il est donc possible qu'à l'avenir le fonds soit complété par de nouveaux dépôts.

Mode de classement

Les archives décrites dans le présent inventaire n'étaient pas classées. Seules quelques séries avaient conservé leur ordre et leur intégrité. Nous avons donc dû créer un cadre de classement au fur et à mesure du traitement du fonds en respectant autant que faire se peut les principes de la norme ISAD(G) du Conseil international des Archives. Nous avons tenu compte de l'organisation de la société au fil de son histoire, de la structure habituelle de ce type d'association, des fonctions assumées et de la chronologie de création des musées dont elle assure une part de la gestion. Les archives d'autres producteurs ont été placées après le fonds de la société. Le classement de ces fonds complémentaires respecte principalement un ordre chronologique, hormis celui de Ferdinand Courtoy. Celui-ci, plus important, a dès lors été structuré en plusieurs chapitres, conformément au cadre classique de classement des archives de personnalités utilisé au sein des Archives de l'État.

Conditions d'accès

Les archives de plus de 30 ans sont librement consultables. L'accès de celles de moins de 30 ans nécessite une autorisation du Conseil d'administration de la Société archéologique de Namur et la signature d'une déclaration de recherche à remettre aux Archives de l'État à Namur.

Conditions de reproduction

Les archives de plus de 30 ans peuvent généralement être reproduites. Toutefois, il faudra une autorisation du Conseil d'administration de la Société archéologique pour pouvoir reproduire les dossiers de fouilles archéologiques et les plans disséminés dans les dossiers d'étude et de recherche.
La reproduction des archives de moins de 30 est soumise à l'autorisation du Conseil d'administration de la Société archéologique et à la signature d'une déclaration de recherche à remettre aux Archives de l'État à Namur.

Documents apparentés

La Société archéologique a très vite été reconnue par les pouvoirs publics. Au sein de ces institutions, des dossiers ont été constitués en lien avec les activités de l'association. On trouvera donc des sources complémentaires dans les archives de la Ville de Namur, de la Province de Namur, des ministères centraux en charge de la Culture et de la Recherche scientifique, et à partir de la fédéralisation des compétences culturelles et scientifiques, des services wallons et communautaires compétents.

Bibliographie

Annales de la Société archéologique de Namur, depuis 1849.
Art, histoire et archéologie en Namurois, (volume jubilaire des Annales de la Société archéologique de Namur édité à l'occasion du 150e anniversaire de la Société archéologique de Namur, tome 69), Namur, 1995.
M. Bruwier et M.-L. Loosveldt, " Répertoire des sociétés et revues locales et régionales d'histoire et d'archéologie ", Bulletin trimestriel du Crédit Communal de Belgique, vol. supplément au n° 103,‎ 1973, p. 1
F. Courtoy, " L'Hôtel de Groesbeeck-de Croix à Namur ", Namurcum, t. 11, 1936, pp. 63-64.
P. Dartevelle et J. Toussaint (sous la dir.), Cercles et sociétés archéologiques et historiques en Fédération Wallonie-Bruxelles. Passé, présent, futur, coll. Document du Patrimoine culturel, n° 4 (2012), Bruxelles, 2012.
J.-M. Duvosquel, " Les Sociétés d'Histoire et d'Archéologie en Belgique. Quelques considérations statistiques ", Sociétés et revues locales et régionales d'histoire, d'archéologie et de folklore. Bulletin du Crédit communal de Belgique, n° 181, 1992/3.
C. Douxchamps-Lefèvre, " La Société archéologique de Namur a cent cinquante ans ", Annales de la Société archéologique de Namur, t. 69,‎ 1995, p. 9-17
J.-M. Duvosquel, " La mission des sociétés d'histoire et d'archéologie en Belgique dans le passé et aujourd'hui ", Congrès de Nivelles. 23-26.VIII.2008. Actes du 2ème Congrès de l'Association des Cercles d'Histoire et d'Archéologie de Belgique, Nivelles, vol. II,‎ 1984, p. 5
F. de Gerlache, Rapport sur la situation de la Société archéologique de Namur pendant l'année 1846 présenté par M. le Président, dans la réunion générale du 28 février 1847, Namur, 1847.
Namurcum, 1924-1970.
Statuts de la Société archéologique de Namur adoptés en assemblée générale le 23 décembre 1845.
" Statuts de la Société archéologique de Namur ", 29 mars 2016.
" Statuts de la Fondation d'Utilité publique Société archéologique de Namur " [archive], sur www.moniteur.be

Contrôle de la description

Le traitement des archives de la Société archéologique a débuté en mars 2021 au Musée archéologique de Namur par la description systématique des documents qui y étaient conservés. Au terme de cette opération, dès le mois d'août 2021, a débuté le traitement des archives provenant des casemates de Terra Nova et du Jardin du Cloître à Namur. Cette opération s'est poursuivie également au fil des arrivages, notamment liés aux archives provenant d'André Dasnoy, d'Henri Demeuldre et de Jean Plumier. Entre juin et octobre 2022, la restructuration de l'ensemble des descriptions et la fusion des deux inventaires provisoires ont abouti à l'établissement du présent instrument de travail. L'ensemble des ces opérations ont été menées par Emmanuel Bodart, Chef de travaux principal aux Archives de l'État à Namur, avec la collaboration précieuse de Fiona Lebecque, membre du personnel scientifique de la Société archéologique de Namur, et d'Annick Lepot, conservatrice du Musée archéologique de Namur.

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1Journal Vers L'Avenir présentant l'historique de la société à l'occasion de la célébration de son 100e anniversaire. 6 juillet 1947.1 cahier
2Notes et projets de circulaires relatifs à l'histoire de la société, notamment en lien avec la publication des cartes du Namurois au bas Moyen Âge par Léopold Genicot. [Années 1960].1 chemise
3Historiques de la société. [1987-1990].1 chemise