Name: Préfecture du Département de Sambre-et-Meuse
Period: 1799 - 1814
Inventoried scope: 35 linear meters
Archive repository: State archives in Namur
Heading : Provincial institutions
Authors: Niebes, Pierre-Jean
Year of publication: 2019
Code of the inventory: I141
Préfecture du département de Sambre-et-Meuse
Créé en 1795, le département de Sambre-et-Meuse, avec Namur pour chef-lieu, est formé de l'ancien comté de Namur mais aussi de localités de l'ancien duché de Brabant, de la principauté de Liège (quartiers du Condroz, d'Amont et d'Entre-Sambre-et-Meuse à l'exception du canton de Couvin) et de la partie occidentale du duché de Luxembourg. Quatorze communes de l'ancien duché de Bouillon y sont ajoutées par la loi du 3 vendémiaire an V (24 septembre 1796) (1). En revanche, Charleroi, Fleurus et quelques localités voisines, ainsi que l'ancien baillage de Wasseiges, jusqu'alors terres namuroises, sont rattachées au département de Jemappes (2).
En vertu d'un arrêté du 17 frimaire an X (8 décembre 1801) (3), le département est divisé en 21 cantons de justices de paix répartis en quatre arrondissements : l'arrondissement de Namur avec six cantons (Andenne, Dhuy, Fosses (Fosses-la-Ville), Gembloux et les deux cantons de Namur, Nord et Sud), l'arrondissement de Dinant avec cinq cantons (Beauraing, Ciney, Dinant, Florennes et Walcourt), l'arrondissement de Marche-en-Famenne avec six cantons (Durbuy, Erezée, Havelange, La Roche, Marche et Rochefort) et l'arrondissement de Saint-Hubert avec quatre cantons (Gedinne, Nassogne, Saint-Hubert, Wellin) (4). Le premier arrondissement, celui de Namur, comprend une population de 78.974 habitants selon le recensement de 1806, pour 149 communes dont les principales sont Namur, Andenne, Gembloux, Fosses (Fosses-la-Ville) et Floreffe. Le deuxième arrondissement compte 42.622 habitants pour 135 communes, les plus importantes étant Dinant, Bouvignes, Walcourt, Florennes et Ciney. Le troisième arrondissement compte 36.965 habitants répartis dans 118 communes, dont les principales sont Marche-en-Famenne, Durbuy, La Roche et Rochefort. Son chef-lieu est Marche-en-Famenne, situé anciennement à la frontière entre la province de Luxembourg et le pays de Liège (5). Le quatrième arrondissement compte 22.094 habitants pour 89 communes. Son chef-lieu, Saint-Hubert, avec Orchimont et Nassogne, sont les seules communes un peu plus peuplées (6). L'arrondissement de Saint-Hubert est composé d'une partie de la province de Luxembourg et d'un tiers du territoire de l'ancien duché de Bouillon (7).
La loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) réforme l'administration locale et met en place la centralisation dite napoléonienne. Elle crée une subdivision intermédiaire entre le département et le canton : l'arrondissement communal. Des administrateurs uniques, nommés, remplacent les administrations collégiales, élues. Il y a dans chaque département un préfet, un conseil de préfecture composé de trois à cinq membres selon l'importance du département, et un conseil général dont le nombre de conseillers varie de 16 à 24. Le préfet est seul chargé de l'administration (8). Le sous-préfet, à la tête de l'arrondissement, sert d'intermédiaire entre le préfet et les municipalités, et appuie l'action du préfet en matière de surveillance de la gestion des municipalités, de conscription et de levée des impôts (9). Le 3 floréal an VIII (23 avril 1800), un arrêté du premier consul (10) désigne Louis-Joseph Delevingne (11), avocat au Conseil provincial de Namur en 1791 (12) et ex-chef de bureau de l'Administration centrale, comme sous-préfet de l'arrondissement de Dinant (2e arrondissement). En 1813, il est remplacé par Claude-François-Louis de Prud'homme. Dewal, ex-président de la municipalité de Beauvais, est nommé à la même date sous-préfet de l'arrondissement de Marche, mais est remplacé à ce poste par Jacques-François Briart (13) dès le 4 prairial an VIII (24 mai 1800). Il reste à la tête de la sous-préfecture du 3e arrondissement durant toute la période. Louis-Dieudonné-Joseph Dewez (1760-1834) (14) est nommé sous-préfet de l'arrondissement de Saint-Hubert. Il se maintient également à son poste durant toute la période. Le premier arrondissement, celui de Namur, a à sa tête Édouard d'Auxy (1780-1837) (15), auditeur au Conseil d'État, à partir de 1811. Auparavant, le préfet exerçait lui-même cette fonction.
Le conseil de préfecture du département de Sambre-et-Meuse, dont la population est estimée à 180.655 individus en 1813, est composé de trois membres (16), nommés par le premier consul, et plus tard par l'empereur. Les conseillers de préfecture se nomment Jean Prêtot, Hypolite-Xavier Dubois et Joseph Walter (17). Ils s'occupent du contentieux administratif : ils se prononcent ainsi sur les plaintes de particuliers qui réclament des indemnités suite à des travaux publics.
Les attributions du conseil général du département ont été définies par la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) (18). L'article 2 de cette loi précise que le département de Sambre-et-Meuse compte seize conseillers généraux. Ils sont désignés par le premier consul qui les choisit à partir de la liste des notabilités départementales. Le conseil général siège chaque année durant quinze jours afin de répartir les contributions directes et les centimes additionnels entre les arrondissements (19). La nomination des conseillers généraux par le chef de l'État sur proposition du préfet vise à associer les notables au pouvoir pour en cautionner les choix en adoptant le budget départemental préparé par le préfet (20).
Sous le Consulat et l'Empire, le conseil d'arrondissement, organisé dans chaque sous-préfecture, est composé de onze membres nommés par le chef du gouvernement sur proposition du collège électoral d'arrondissement pour un mandat de quinze ans, renouvelés par tiers tous les cinq ans. Le conseil d'arrondissement se réunit 15 jours par an, pour répartir les contributions directes entre les communes et représenter les intérêts locaux de l'arrondissement auprès du préfet (21). Il entend le compte annuel que le sous-préfet rend de l'emploi des centimes additionnels destinés aux dépenses de l'arrondissement (22).
Dès la constitution de l'an X (1801-1802), les listes de notabilité sont supprimées et remplacées par des collèges électoraux de cantons, d'arrondissements et de département. Le suffrage universel subit une entorse pour les deux derniers puisque leurs membres sont nommés à vie et, pour les collèges de département, désignés parmi les 600 plus imposés du département (23). Les collèges électoraux se réunissent en session en novembre 1807 et 1812 pour nommer des candidats au Sénat-conservateur et au Corps législatif (24).
Emmanuel Pérès de la Gesse (25), né à Bouloigne dans le département de la Haute-Garonne, le 22 mai 1752, député aux États généraux, conventionnel non régicide, représentant en mission de la Convention nationale dans " la ci-devant Belgique ", député au Conseil des Anciens, se maintient à la tête du département de Sambre-et-Meuse durant la quasi-totalité de l'existence de la fonction de préfet en Belgique, ce qui le distingue d'ailleurs de ses confrères des huit autres départements réunis en 1795. Nommé le 2 mars 1800 (11 ventôse an VIII), il entre en fonction le 25 mars 1800 (4 germinal an VIII) (26) et reste en place jusqu'au 5 janvier 1814 (27). Il est promu membre de la Légion d'honneur le 15 juin 1804 (26 prairial an XII), obtient le titre de chevalier de cet ordre en 1808 et est fait baron de l'Empire le 14 février 1810 (28). Dans sa proclamation inaugurale, datée du 25 mars 1800 (4 germinal an VIII), Pérès annonce que la Révolution est finie et promet : " je serai accessible pour le pauvre comme pour le riche ; pour l'habitant des champs, comme pour l'habitant des villes ; et jamais je ne distinguerai les hommes qu'à la manière dont ils rempliront leurs devoirs envers la société " (29). Il est remplacé par Alban de Villeneuve-Bargemon, installé le 8 janvier 1814 (30), dont le rôle durant son très bref mandat se limita à organiser la retraite. L'éphémère préfet abandonne en effet officiellement la préfecture de Sambre-et-Meuse le 24 janvier 1814.
Créé par la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800), le préfet est nommé par le chef de l'État sur proposition du ministre de l'Intérieur. Héritier de l'intendant d'Ancien Régime et du commissaire du Directoire, il exécute les ordres de Paris et représente l'État dans son département. Les formes collégiales de direction qui prévalaient sous la Révolution disparaissent au profit d'un agent d'exécution unique. Lucien Bonaparte, alors ministre de l'Intérieur, définit la fonction dans les instructions qu'il adresse aux préfets en mars 1800 : " La tâche que vous avez à remplir est grande ; vos attributions sont multiples, elles embrassent tout ce qui tient à la fortune publique, à la prospérité nationale, au repos de vos administrés " (31). Chargé de veiller à l'ordre public, le préfet a pour mission de pacifier les esprits, de faire cesser les querelles jugées dépassées entre partisans et adversaires de la Révolution. Il doit s'assurer de l'application des mesures pacificatrices telles que le Concordat. Le préfet est chargé du bon fonctionnement du système de la conscription, en exécution des instructions du ministre de la Guerre. Il doit aussi s'assurer du paiement des contributions et de l'enseignement. Chargé de promouvoir la prospérité économique de son département, le préfet encourage le commerce et l'industrie, veille au développement de l'agriculture par ses aides et conseils, à la reprise des affaires et visite les manufactures. Il se tient au courant de la régularité de l'approvisionnement des marchés, de la liberté de circulation des grains et de leurs prix. Grâce à des statistiques, il prend soin des établissements de bienfaisance et veille à la diffusion de l'instruction publique. Enfin, il veille à l'entretien des routes et à la construction de nouveaux ouvrages d'art. Par ses multiples fonctions, le préfet est en relation avec la plupart des ministres, en particulier avec le ministre de l'Intérieur, son interlocuteur privilégié (32). Il est jugé essentiellement sur trois missions : la surveillance de l'esprit public, les grands travaux dont l'entretien des routes et la conscription (33).
Le premier consul (puis l'empereur) nomme également, sur proposition du préfet, les membres des conseils général et d'arrondissement (34), les maires, adjoints et conseillers municipaux des villes de plus de dix mille habitants. Dans les communes rurales, les maires, adjoints et conseillers municipaux sont nommés directement par le préfet (35). Les compétences des maires comprennent l'administration des usages agraires et des biens communaux, l'entretien des équipements collectifs, l'assistance, l'instruction publique, les affaires paroissiales ainsi que la police municipale dans les communes de moins de 5.000 habitants, au-delà cette tâche relève des commissaires de police (36).
Comme l'Administration centrale avant elle, la préfecture s'installe dans les locaux de l'ancien palais épiscopal de Namur. Clé de voûte de l'administration locale, le préfet dirige les services publics et correspond directement avec les ministres. Il dépend du ministre de l'Intérieur et ne peut quitter le département sans son autorisation (37). Il est responsable de l'exécution des lois et règlements. Il prend pour ce faire des arrêtés applicables dans l'ensemble du département, dispose de la police et au besoin de l'armée, ordonnance les dépenses, surveille la perception de l'impôt, est responsable de la levée des troupes, représente l'État en justice et agit en son nom pour les actes de gestion. Il exerce une tutelle absolue sur les actes des autorités locales et peut se substituer à elles en cas de défaillance (38).
Le préfet est aussi le représentant du département et l'avocat de ses intérêts. L'arrêté du 17 ventôse an VIII (8 mars 1800) lui enjoint d'effectuer une tournée annuelle et d'informer les différents ministres de ce qui relève de leurs attributions. Il agit par l'intermédiaire de ses propres services, installés à la préfecture et dirigés par un secrétaire général. Celui-ci est nommé par le gouvernement, il est chargé de la garde des papiers et est le responsable de l'expédition des décisions du préfet (39). Il peut le représenter et le remplacer en cas d'absence (40). Il nomme et révoque les employés des bureaux de la préfecture. Son traitement équivalait au tiers de celui du préfet (41). À Namur, la fonction fut occupée par Corneille-Joseph Bauchau (42) jusqu'en 1803 remplacé le 21 germinal an IX par Louis-Augustin Fallon, né en 1749, avocat, échevin de Namur en 1787, membre de l'administration départementale en 1797 (43), nommé membre du conseil général du département par arrêté du 24 floréal an VIII (44).
La consultation des Almanachs du département permet de préciser que de 1800 à 1806, les bureaux de la préfecture comportent cinq divisions. Les contributions et finances relevaient de la 1re division, et les domaines nationaux et la liquidation de la dette publique de la 2e division, mais ces compétences sont réunies en 1807 et le nombre de division réduit à quatre. Un arrêté préfectoral de 1802 détaille les attributions des différentes divisions (45).
La première division traite des contributions de toute nature, la surveillance et la vérification des caisses publiques, les difficultés relatives aux démarcations du territoire, les monnaies, postes et messageries.
La deuxième division traite de tout ce qui a trait à la régie, l'administration et l'aliénation des domaines nationaux, les biens confisqués ou séquestrés au profit de la République, les réclamations concernant les biens indivis, les droits de pâturage, de chasse et de pêche, le triage des titres et papiers (des institutions ecclésiastiques supprimées), la liquidation des créances passives du Gouvernement, l'exécution des lois concernant les émigrés et la comptabilité particulière à ce bureau.
La troisième division traite des maisons d'arrêt, de justice et de détention, les hospices civils, la mendicité, les secours publics, les établissements de bienfaisance et de charité, et ce qui concerne le régime intérieur, l'entretien des édifices publics, les routes, les ponts, les canaux, les digues, les chemins vicinaux, la navigation intérieure, le flottage et le hallage, l'exploitation des mines, minières et carrières, tout ce qui a rapport à l'organisation des autorités constituées, les contestations des communes, soit entre elles soit avec des particuliers, leurs demandes (des communes) en autorisation de plaider, vendre, échanger ou emprunter, les questions relatives au partage des biens communaux, la concession des terrains, le notariat et autres fonctions publiques, les écoles, les bibliothèques et dépôts d'art et sciences, les fêtes et institutions républicaines.
La quatrième division a en charge les subsistances et approvisionnements militaires, les logements et cantonnements des troupes, les fabriques et manufactures d'armes, les poudres et salpêtres, les réquisitions pour les armées, les fortifications, la garde nationale, la conscription, la gendarmerie, les récompenses, secours et pensions des militaires, la liquidation des fournitures faites aux armées, les marchés publics, les foires, les mercuriales, la circulation des denrées, l'économie rurale, l'échenillage, la destruction des animaux voraces, les épizooties, les encouragements de l'agriculture, le commerce en général, le maintien du régime constitutionnel, l'exécution des lois et arrêtés, l'état civil des citoyens, la formation des tableaux de population, les poids et mesures, la police sous tous ses rapports et ses suppôts.
La cinquième division est le bureau du secrétariat général de la préfecture dont les autres divisions dépendent. Elle a en outre pour attribution spéciale les dépêches, les délibérations du préfet, la correspondance générale, la comptabilité des dépenses de l'administration, les archives, l'indicateur général, le mouvement et les distributions des pétitions et autres pièces, l'impression et l'envoi des lois et des arrêtés, la vérification des mémoires des ouvriers et fournisseurs, l'expédition et l'enregistrement des mandats, l'inspection des bureaux de la préfecture, la formation des tableaux des traitements des divers fonctionnaires publics et employés, la vérification et liquidation des frais de justice, les fournitures de toute espèce et les bons à délivrer exclusivement à cet effet (46).
De la période de 1800 à 1813, on sait peu de choses. Un bureau de triage des titres a existé à Namur de 1798 à 1802 (47)et son rôle, comme dans chaque département, est le tri des archives des institutions d'Ancien Régime supprimées, principalement religieuses (48). L'administration préfectorale produit aussi ses propres documents et l'éphémère successur de Peres, le préfet Alban de Villeneuve-Bargemon organise leur évacuation dans une circulaire datée du 16 janvier 1814 (49). Des archives de la préfecture ont été transférées sous la forme de treize ballots par le préfet de Villeneuve vers la forteresse de Charlemont, située à Givet, du côté français de la frontière, sur la Meuse. Les archives de la direction des Domaines en ce qui concerne la comptabilité ont disparu, trois percepteurs communaux sont partis avec leurs rôles et les archives des ponts et chaussées ont également été enlevées par l'ingénieur en chef. Cet épisode reste mystérieux : des archives ont-elles été perdues ? En tout cas, vers 1840, les archives des administrations départementale et provinciale depuis 1794 sont conservées dans le dépôt du Palais provincial, avec les archives religieuses saisies sous le régime français (50). Un arrêté royal du 17 mars 1846 a érigé les archives anciennes déposées au palais de justice en dépôt des archives de l'État à Namur (51).
En exécution d'une circulaire du ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique datée du 2 février 1903, le gouverneur et la députation permanente de la province acceptent le versement au dépôt des Archives de l'État à Namur " des documents anciens se rapportant aux années 1794 à 1830 " en mars 1904 (52). Le transfert est effectué en 1907 (53) suite à des visites au palais provincial de l'archiviste de l'État Lahaye qui repère la présence de " nombreux documents qui pourraient être utiles aux sciences historiques " (54), notamment les registres des procès-verbaux des séances du conseil général de la préfecture, dans la bibliothèque (55). Par ailleurs, chaque bureau de l'administration provinciale décrit certaines séries intéressantes présentes dans ses archives : registres aux délibérations et arrêtés de l'Administration centrale et registres de correspondance de celle-ci soit 67 volumes manuscrits pour le bureau A, circonscriptions communales et provinciales pour la 4e division.
Dans une lettre qu'il adresse le 20 novembre 1907 au gouverneur, l'archiviste Dieudonné Brouwers lui demande l'autorisation de " reprendre les fardes, liasses, et registres qui complètent les collections déjà entrées dans le dépôt " suite à la circulaire ministérielle de 1903. La réponse du gouverneur est positive.
De 1907 à 1911, Ferdinand Courtoy (1880-1970) (56), alors conservateur adjoint (il est entré en fonction en avril 1907), réalise le classement des liasses et registres des " archives modernes, c'est-à-dire appartenant aux régimes français et hollandais de 1796 à 1830 " (57) ainsi que des archives des Domaines de la même période (58).
En 1913 (59), il publie un " Inventaire sommaire des archives modernes du dépôt des Archives de l'État à Namur ", dans lequel figure ses inventaires des archives de l'Administration du département de Sambre-et-Meuse, de 1794 à 1814, de l'Intendance départementale de Sambre-et-Meuse et de l'Administration provinciale de Namur, de 1814 à 1830 ainsi que l'inventaire de l'Administration des Domaines, de 1794 à 1868.Son inventaire dactylographié des archives de l'Administration du département de Sambre-et-Meuse (1792-1824) (60) a fait objet d'une publication en 1988, dans la collection des instruments de recherche à tirage limité (61).
L'inventaire est structuré en différents chapitres ou subdivisions fonctionnelles. Le premier chapitre a trait à l'organisation administrative. Sous la rubrique instructions ministérielles et nominations, ont été regroupées des pièces relatives à la nomination, l'installation et au remplacement des fonctionnaires. Viennent ensuite des rubriques relatives au conseil de préfecture (un indicateur), à la correspondance reçue par la préfecture et à la réception des lois et arrêtés.
Le deuxième chapitre est relatif au conseil général et aux conseils d'arrondissements, qui se réunissent chaque année durant quinze jours afin de répartir les contributions directes et les centimes additionnels.
Le troisième chapitre traite des limites et division du territoire : il est composé de trois rubriques relatives aux limites du département, aux fusions de communes et à leur délimitation.
Le quatrième chapitre traite des affaires municipales et se divise en différentes rubriques : organisation des autorités locales, comptabilité communale, contentieux, état civil, droits d'usage, bois communaux, eaux et forêts, vente de biens communaux. En effet, en vertu des articles 12 à 17 de la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800), chaque municipalité ou commune, grande ou petite, a droit à son maire, son adjoint-au-maire et son conseil municipal, composé de dix à trente membres (62). Ils ne sont plus élus mais nommés par le gouvernement (le premier Consul) dans les localités de plus de 5.000 habitants, par le préfet dans les communes de moins de 5.000 habitants. L'administration locale est assurée par le maire et son adjoint, fonctionnaires nommés par l'autorité supérieure, dépendants directement du sous-préfet, lui-même dépendant du préfet. Aux termes de l'article 12, il y a dans les communes de moins de 2.500 habitants un maire et un adjoint, dans les communes de 2.500 à 5.000 habitants, un maire et deux adjoints et dans les communes de 5.000 à 10.000 habitants, il y avait un maire, deux adjoints et un commissaire de police. Le conseil municipal, recruté parmi les contribuables les plus imposés, ne s'assemble que quinze jours par an pour élaborer le budget communal et décider des dépenses en matière de travaux publics. Le préfet nomme et peut suspendre les membres des conseils municipaux, nommés pour trois ans renouvelables (art. 20). Par la suite, la durée du mandat sera portée à vingt ans pour les conseils municipaux, renouvelables par moitié tous les dix ans (63). Le conseil municipal comprend dix membres dans les communes de moins de 2.500 habitants, vingt pour les communes de 2.500 à 5.000 habitants et trente pour celles de plus de 5.000 habitants.
Le chapitre cinq est relatif aux arts et sciences, le chapitre six aux archives soit le triage des titres des biens nationalisés et le chapitre sept à l'organisation de l'instruction publique.
Le chapitre huit regroupe différentes rubriques relatives à la police générale : généralités, gendarmerie, correspondance avec la sous-préfecture de l'arrondissement de Namur relative à des problèmes de police et de maintien de l'ordre, passeports, surveillance de l'imprimerie et de la librairie, police rurale et police sanitaire . La surveillance de l'esprit public est, en effet, une des tâches essentielles du préfet.
Le chapitre neuf est relatif au culte catholique. Il est composé de différentes rubriques : personnel et organisation ecclésiastiques, évêché (personnel, palais épiscopal et séminaire), fabriques d'église et édifices du culte.
Sous le Consulat, la persécution religieuse cesse et l'arrêté du 7 nivôse an X (28 décembre 1801) sur l'exercice du culte remplace le serment de haine par une simple promesse de fidélité à la nouvelle constitution de l'an VIII. Si le prêtre célébrant accepte, il peut célébrer le culte. Cette mesure suscite l'opposition d'un personnage qui incarnera en nos régions jusqu'à la fin de l'époque française le refus de tout compromis religieux avec les autorités civiles : Corneille Stevens, désigné au poste de vicaire capitulaire de Namur le 29 août 1799 par le cardinal de Franckenberg. Il est né à Wavre le 26 décembre 1747, fut ordonné prêtre en 1774 par l'évêque de Namur, se distingua dès 1789 par sa résistance aux mesures prises par Joseph II (64). Après de longues négociations, le Concordat est ratifié par Pie VII et Napoléon le 15 août 1801 (65). Précédé d'un préambule dans lequel le gouvernement reconnaît le catholicisme comme " la religion de la grande majorité des citoyens français ", le Concordat est composé de 17 articles. Les nominations d'évêques sont confiées au premier consul, le pape leur donnant son investiture canonique. Le clergé prêtera serment au gouvernement. Une refonte de la carte des évêchés et des paroisses qui les composent est prévue par le Concordat, adoptée par le Corps législatif par une loi en date du 18 germinal an X (8 avril 1802) (66). Entre temps, l'administration des cultes est créée par un arrêté en date du 7 octobre 1801 et Jean-Étienne Portalis est placé à sa tête. La bulle du 29 novembre 1801 fixe les nouvelles circonscriptions diocésaines. Elle substitue aux neuf sièges épiscopaux des Pays-Bas, datant pour la plupart de la réorganisation de 1559, les cinq sièges de Malines (Deux-Nèthes et Dyle), Tournai (Jemappes), Gand (Escaut et Dyle), Namur (Sambre-et-Meuse et Forêts) et Liège (Ourthe et Meuse inférieure). Le département sert donc de base au nouveau cadre diocésain. Le nouvel évêque de Namur se nomme Charles-François-Joseph Pisani de la Gaude, chevalier de l'Empire, il est né à Aix, le 4 mars 1743, sacré le 8 février 1784, il a été nommé en 1783 à l'évêché de Vence, à celui de Namur en 1804 (67).
Un arrêté du 27 brumaire an XI (18 novembre 1802) distingue les cures de première classe, installées dans les villes de plus de 5.000 habitants, des cures de seconde classe qui sont celles des autres chefs-lieux de canton. Seuls les curés de canton sont inamovibles et rémunérés par l'État. Les prêtres desservants, à la tête des succursales, sont amovibles et non rémunérés par l'État mais, en principe, par les communes. Sous l'Empire, en 1807, l'État rémunère les desservants de succursales avec un traitement annuel de 400 francs (68). Des habitants de communes dont l'église succursale a été supprimée décident de financer l'entretien d'une chapelle et d'en salarier le chapelain.
Le 76e des articles organiques de la Convention conclue entre le gouvernement français et Pie VII le 26 messidor an IX (15 juillet 1801) stipule : " il sera établi des fabriques pour veiller à l'entretien et à la conservation des temples, à l'administration des aumônes " (69). Le décret impérial du 30 décembre 1809 régit l'administration des fabriques d'église qui se voient reconnaître le statut d'établissement public (70). Désormais, le curé et le maire en sont membres de droit. Les autres membres, au nombre de cinq ou neuf, sont désignés pour la première fois par l'évêque (trois ou cinq) ou par le préfet (deux ou quatre) (71). Les communes ont d'importantes obligations envers les églises paroissiales. Elles doivent fournir aux curés et desservants un presbytère ou à défaut un logement, suppléer à l'insuffisance des revenus de la fabrique pour toutes les dépenses obligatoires du culte ainsi que pour les frais de réparation de l'église, du presbytère et du cimetière. Elles subsidient la construction ou la reconstruction de l'église paroissiale. Les autorités départementales sont tenues aux mêmes obligations à l'égard des églises cathédrales que les communes envers les églises paroissiales (72).
Le chapitre dix est relatif aux élections. Convoquées par le gouvernement, les assemblées de canton, sous l'autorité d'un président nommé par le premier consul (puis l'empereur) pour une durée de cinq ans, choisissent parmi leurs membres ceux qui composeront les collèges électoraux d'arrondissement, sans condition de cens ainsi que les membres du collège électoral du département qui doivent être désignés sur base de la liste des 600 contribuables les plus imposés du département. Les membres des collèges électoraux d'arrondissement, au nombre de 120 à 200, sont élus à vie. Le rôle des collèges d'arrondissement est de désigner deux citoyens à placer sur la liste proposée au choix des sénateurs pour les tribuns et deux pour la liste de choix des candidats législateurs. Ils choisissent aussi deux candidats pour chaque poste de conseiller d'arrondissement. Chaque collège départemental compte de 200 à 300 membres, élus à vie, et propose au chef de l'Etat deux citoyens par place vacante pour les listes de choix des membres du conseil général du département, des députés du Corps législatif et du Sénat (73).
Le chapitre onze regroupe des documents relatifs aux fêtes et cérémonies publiques. Le chapitre douze est consacré aux documents se rapportant aux titres de noblesse et distinctions honorifiques. Le chapitre treize est relatif à l'agriculture et des mesures prises en vue de l'amélioration de ses méthodes. Le chapitre quatorze est relatif au commerce et à l'industrie. Il traite de l'organisation des foires et marchés, l'introduction des nouveaux poids et mesures et des expositions de produits industriels.
Les mines et carrières font l'objet d'une rubrique portant la lettre D au sein du même chapitre, divisée en six parties : généralités, mines de fer, mines de houille, mine de plomb , redevance sur les mines et carrières de pierre et de sable. L'extraction de terres est, en effet, soumise à l'autorisation du préfet. Avant de statuer par arrêté à ce sujet, il consulte l'ingénieur en chef des Mines. L'article 5 de la loi du 21 avril 1810 concernant les mines, minières et carrières stipule que " les mines ne peuvent être exploitées qu'en vertu d'un acte de concession délibéré en Conseil d'État " (74). Elle prévoit en outre la perception de redevances fixes (taxe fixe et annuelle de 10 francs au km2) et proportionnelles (taxe égale au vingtième du produit de l'exploitation) sur les mines. Aucune mine ne peut être exploitée sans concession délivrée par l'État. Le décret impérial du 6 mai 1811 (75) exige que chaque préfet dresse un tableau de toutes les mines concédées et de toutes celles exploitées sans concession dans son département.
Les forges et manufactures font l'objet également d'une rubrique portant la lettre E et divisée en trois parties : généralités, titres de propriété et autorisations d'installation. Le décret du 15 octobre 1810 (76) stipule que les manufactures et ateliers qui répandent une odeur insalubre ou incommode doivent être munis d'une permission de l'autorité administrative. Ce décret divise les établissements en trois classes : la première comprend ceux qui doivent être éloignés des habitations particulières et nécessitent un décret du Conseil d'État, la seconde ceux qui ne nécessitent pas cet éloignement mais pour lesquels une enquête commodo et incommodo sera préalablement menée et l'autorisation du préfet nécessaire, la troisième classe comprend les établissements qui peuvent se trouver à proximité des habitations mais sous la surveillance de la police.
La rubrique portant la lettre F est relative aux demandes d'installation de moulins. Les autorisations pour construire un moulin à eau ou à vent sont délivrées par un arrêté du préfet, sur rapport de l'ingénieur des ponts et chaussées et après publication de l'avis durant trois dimanches consécutifs " à la sortie de la messe paroissiale " par les autorités locales. Un décret impérial confirme cette autorisation préfectorale (77).
Le chapitre quinze est consacré aux travaux publics et comprend ces différentes rubriques : généralités, personnel, comptabilité (elle-même divisée en différentes sous-rubriques : généralités, estimation des budgets, ordonnances de paiement et états de situation), édifices publics, routes (avec trois sous-rubriques : généralités, travaux d'entretien et de réparation et barrières), ponts, navigation intérieure (avec les sous-rubriques : généralités, écluses, chemins de halage, travaux, comptabilité, passages d'eau et bureaux de navigation).
Le chapitre seize a trait à la police des routes et rassemble : instructions et circulaires, contraventions, dépôts de matériaux et empiètements, autorisations de bâtir.
Le chapitre dix-sept est relatif à la voirie municipale et comprend : le tracé et la réparation des chemins vicinaux ainsi que le personnel employé.
Le chapitre dix-huit est consacré aux finances et reprend comme sous-rubriques : généralités, dépenses (contenant les instructions des différents ministres à ce sujet), la vérification des caisses, l'Agence judiciaire et à la liquidation de créances anciennes.
Le chapitre dix-neuf regroupe différentes thématiques touchant aux impôts directs : généralités, la perception des contributions (le recouvrement, l'apurement des comptes des percepteurs, la répartition, les réclamations), la contribution foncière (mesurage, vérification de sa perception), la contribution personnelle et mobilière, le droit de patente, la contribution sur les portes et fenêtres, la subvention de guerre.
Le chapitre vingt est relatif aux impôts indirects, ses rubriques se rapportent à la régie des droits réunis, au droit de navigation, au droit de timbre, aux droits de garantie des matières d'or et d'argent et à l'impôt sur les tabacs.
Le chapitre vingt-et-unt traite des affaires militaires : l'importante rubrique consacrée à la conscription est divisée en sept sous-rubriques (instructions, lois et arrêtés, organisation, levées de 1803 à 1814, déserteurs, conscrits réformés et ayants droit au dépôt). Instituée en 1798 par la loi Jourdan-Delbrel, la conscription concerne tous les Français de 20 à 25 ans, appelés à servir dans l'armée. Chaque année la classe mobilisable est soumise à un conseil de recrutement présidé par le préfet, qui écarte les inaptes et les exemptés. Les conscrits aptes subissent ensuite le tirage au sort qui permet de lever le nombre d'hommes appelés par un décret du Corps législatif jusqu'en 1805, puis par sénatus-consulte. Le remplacement a été admis le 8 mai 1802. En 1808, l'armée atteint 650.000 hommes, en 1812, elle en compte 700.000 (78). Avec l'aide des maires et des sous-préfets, le préfet établit la liste nominative des conscrits de chaque canton qui se réunissent au chef-lieu du département à la date indiquée pour être examiné par le conseil de recrutement. Le conseil vérifie les titres de ceux qui prétendent à l'exemption ou au placement à la fin du dépôt. Les conscrits qui ont un frère en activité de service ou mort sous les drapeaux sont placés à la fin du dépôt de droit (79). L'arrêté consulaire du 19 vendémiaire an XII (12 octobre 1803) règle la procédure devant les conseils de guerre et les peines à prononcer pour crime de désertion. Le déserteur à l'intérieur sera condamné de trois à cinq ans de travaux forcés pour dix ou douze ans de boulet pour le déserteur à l'étranger et la mort contre le déserteur à l'ennemi ou le chef de complot de désertion (80). La rubrique consacrée au personnel militaire est également très riche puisqu'elle se compose de dix sous-rubriques : généralités, militaires retraités, congés militaires, recrutement volontaire, formation de régiments, vélites, compagnie de réserve, marine, garde d'honneur et garde nationale.
Un arrêté du gouvernement du 30 nivôse an XII (21 janvier 1804) crée deux corps de vélites composés de 800 hommes chacun, destinés à faire partie de la garde du gouvernement. Chaque département doit fournir seize hommes, recrutés parmi les conscrits de chaque année. L'escadron des vélites constitue une catégorie particulière de conscrits, soldats d'élite, admis dans les dragons de la Garde impériale. Selon les articles 3 et 4 du décret impérial du 2e jour complémentaire an XIII (19 septembre 1805) instituant les vélites à cheval, ils doivent être " âgés de 18 ans au moins, avoir la taille d'un mètre 733 millimètres (5 pieds 4 pouces), être d'une constitution robuste, et justifier par eux-mêmes ou par leur parents, d'un revenu assuré de 300 francs " (81).
La garde nationale est organisée par un sénatus-consulte du 13 mars 1812 : son premier ban rassemble tous les célibataires des classes de 1807 à 1812, âgés de 20 à 26 ans , son second ban réunit les citoyens jusqu'à 40 ans, l'arrière-ban, tous les Français jusqu'à 60 ans. Elle est destinée à " la garde des frontières, la police intérieure et la conservation des grands dépôts de munitions, arsenaux et places fortifiées " (82). Le 4 avril 1813, un nouveau sénatus-consulte met 180.000 hommes en service : 10.000 gardes d'honneur à cheval, 80.000 répartis entre les corps des conscrits des classes de 1807 à 1812 pour fournir le premier ban de la garde nationale, 90.000 de la conscription de 1814 (83). La levée de la garde d'honneur permet la constitution de quatre régiments de cavalerie. Elle est recrutée dans les rangs de la bourgeoisie aisée et constituée d'individus précédemment libérés de la conscription par le paiement d'un remplaçant (84).
Les autres rubriques relatives aux affaires militaires concernent les transports, les fournitures, les réquisitions de chevaux, l'approvisionnement des places de Wesel et Maestricht, les bâtiments militaires et les hôpitaux.
Le chapitre vingt-deux regroupe des documents relatifs à l'organisation judiciaire.
Le chapitre vingt-trois traite de la bienfaisance publique. Il se compose de cinq rubriques : généralités, mendicité, hospices civils , entretien des enfants trouvés et bureaux de bienfaisance. Cette dernière rubrique est elle-même divisée en neuf sous-rubriques relatives aux budgets, à la comptabilité, à la gestion des biens, au contentieux, les rentes celées, l'état des rentes et des revenus, les legs et donations.
Le dernier chapitre, le vingt-quatrième, est relatif aux postes et messageries.
Aucun document n'a été éliminé.
Le fonds est clos.
Le cadre de classement reflète les fonctions, les actions et les activités de l'administration ou organisme producteur. Le classement établi par Ferdinand Courtoy dans son inventaire (85) a été conservé mais amplifié, détaillé. En effet, certaines thématiques fonctionnelles telles que l'organisation judiciaire ne bénéficiaient pas d'un chapitre spécifique. Des nouveaux chapitres et de nouvelles rubriques ont donc été créés au cours de l'inventoriage, regroupant les documents relatifs à une même thématique ou mission au sein d'un chapitre. D'autre part, alors que l'inventaire originel amalgamait différents fonds issus de cette époque française, sans prêter attention à l'évolution des structures administratives au fil de la reconfiguration révolutionnaire, du Directoire à l'Empire, les documents produits par chaque administration successive ont ici fait l'objet d'inventaires spécifiques reprenant cette même structure fonctionnelle établie par Ferdinand Courtoy, mais adaptée au contexte institutionnel de production. En appliquant les principes du respect des fonds et celui de provenance, différents inventaires analytiques ont donc été réalisés à partir de l'inventaire originel, en veillant à rédiger des descriptions de la forme rédactionnelle conformes à l'ISAD-G. Nous avons appliqué les Directives relatives au contenu et à la forme d'un inventaire d'archives publiées en août 2012 par les Archives de l'État en Belgique.
Les plans mentionnés dans l'inventaire ne s'y trouvent pas matériellement, dans la plupart des cas. En effet, ils ont été retirés du fonds lors d'une intervention antérieure à notre travail d'inventoriage et ont fait l'objet d'un classement spécifique au sein d'une collection générale de cartes et plans constituée à part. Les descriptions et dimensions de ces plans nous ont donc été fournies par le personnel des Archives de l'État à Namur. Le lien entre le plan et le document auquel il était originellement attaché a été rétabli dans la plupart des cas. Une note indique lorsque seule subsiste la mention de l'existence d'un plan. La collection des cartes et plans de la période française fera l'objet d'un inventaire spécifique établissant un lien avec le numéro correspondant dans cet inventaire.
Le fonds d'archives est librement consultable.
La reproduction des documents s'opère selon les règlements et tarifs en vigueur aux Archives de l'État.
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L'inventoriage a été réalisé de pair avec le reconditionnement (les documents se trouvaient en portefeuilles) de juin 2016 à janvier 2018, par Pierre-Jean Niebes, archiviste aux Archives de l'État à Mons, où les archives du département de Sambre-et-Meuse avaient été transférées pour l'occasion, sur proposition du Directeur opérationnel des dépôts d'archives de l'État en Wallonie, Sébastien Dubois.
1 | Correspondance relative à l'organisation des autorités constituées (sous-préfets, maires et adjoints). 25 avril - 12 mai 1800 (5 - 22 floréal an VIII). | 1 chemise | |||||||
2 | Instruction du ministre de l'Intérieur et du préfet données aux sous-préfets, maires et conseillers de préfecture au sujet du costume officiel. 23 mai - 22 juillet 1800 (3 prairial - 3 thermidor an VIII). | 5 pièces | |||||||
3 | État de frais de route et d'établissement du préfet Pérès, adressé au ministre de l'Intérieur. 12 juin 1800 (23 prairial an VIII). | 1 pièce | |||||||
4 | Instructions du ministre de l'Intérieur relatives à la confidentialité des instructions gouvernementales. 27 novembre 1801 (6 frimaire an X) - 9 novembre 1812. | 1 chemise | |||||||
5 | Instruction du ministre de l'Intérieur et correspondance échangée entre le préfet et les sous-préfets au sujet de leurs attributions. 20 décembre 1801 (29 frimaire an X) - 23 janvier 1812. | 4 pièces | |||||||
Avec la liste des onze votants de la commune de Miécret, le (27 prairial an XII) | 6 | Instruction du ministre de l'Intérieur relative à l'approbation du sénatus-consulte organique du 18 mai 1804 (28 floréal an XII) relatif à l'établissement de l'hérédité dans la famille de Napoléon Bonaparte. 21 mai 1804 (1er prairial an XII). | 2 pièces | ||||||
7 | Instruction du ministre de l'Intérieur relative à la révocation de fonctionnaires ayant refusé de prêter le serment prescrit par le senatus-consulte du 18 mai 1804 (28 floréal an XII). 17 janvier 1805 (27 nivôse an XIII). | 1 pièce | |||||||
Registre très abîmé (à numériser ?). | 8 | Copies d'actes de nomination de curés (desservants de succursales) et d'agents des contributions. 26 avril 1805 (6 floréal an XIII) - 3 janvier 1814 (24 août 1819). | 1 volume | ||||||
9 - 12 | Registre des fonctionnaires de l'ordre administratif nommés par le préfet. 1807-1819. | ||||||||
Reliure arrachée. Classement par ordre alphabétique des communes.Nominations des maires et des adjoints. | 9 | Arrondissement de Namur. 1807-1818. | 1 volume | ||||||
Classement par ordre alphabétique des communes.Nominations des maires et des adjoints. | 10 | Arrondissement de Dinant. 1807-1817. | 1 volume | ||||||
Cantons de Durbuy, Érezée, Havelange, La Roche, Marche, Rochefort, Couvin, Florennes, Philippeville, Walcourt.Nominations des maires et des adjoints. | 11 | Arrondissement de Marche. 1807-1819. | 1 volume | ||||||
Classement par ordre alphabétique des communes.Nominations des maires et des adjoints. | 12 | Arrondissement de Saint-Hubert. 1807-1818. | 1 volume | ||||||
13 | Correspondance entre le préfet et les sous-préfets, et notices rédigées en réponse à une demande du ministre de l'Intérieur, relatives à la collecte de renseignements personnels sur les fonctionnaires du département. Mars-mai 1810. | 1 liasse | |||||||
14 | Pièces relatives au remplacement provisoire du sous-préfet de l'arrondissement de Namur, Edouard Eugène d'Auxy, par Nicolas Buydens, président du Conseil de l'arrondissement de Namur. 17 août 1811. | 2 pièces | |||||||
15 | Minutes de lettres relatives à l'installation d'A. de Villeneuve en qualité de préfet. 9-13 janvier 1814. | 2 pièces |