Name: Paroisse de Belgrade
Period: 1851 - 1985
Inventoried scope: 2 linear meters
Archive repository: State archives in Namur
Heading : Parishes, church councils and Holy Spirit Tables
Authors: Bodart, Emmanuel
Year of publication: 2014
Code of the inventory: I86
Paroisse de Belgrade
Fabrique d'église de Belgrade
Curé de Belgrade
Confréries et associations de Belgrade
Œuvres paroissiales de Belgrade
L'Alliance, cercle dramatique amateur
Les Volontaires, Société de gymnastique
Curés de Belgrade
Sœur Colombe (nom en religion de Léocadie Vimont)
Commune à part entière, avant la fusion de 1977, Belgrade tire son nom d'une ancienne auberge installée, au XVIIIe siècle, dans ce qui était alors un hameau dépendant de la commune de Flawinne. Lorsque celle-ci fut scindée en 1897, le hameau de Belgrade fut érigé en commune autonome. Ceci s'explique par l'éloignement du centre de la commune de Flawinne et par l'accroissement considérable de la population belgradoise en périphérie de Namur sur un des axes essentiels d'accès à ce chef-lieu de province.
Le détachement de Belgrade de la paroisse de Flawinne intervenu plus tôt, en 1870, ne trouve pas d'autre explication. Jusque-là, les habitants du village devaient se rendre à Flawinne, malgré le fait que depuis 1851, ils disposaient d'une chapelle desservie par un vicaire. Le détachement était inéluctable, malgré l'opposition compréhensible des autorités et de la Fabrique d'église de Flawinne. Toutefois, les craintes concernant le coût ne résistèrent pas à l'analyse, puisque Belgrade disposait déjà d'une chapelle suffisante pour accueillir la population et d'une fabrique spécialement affectée à l'entretien de cet édifice.
Une fois la commune de Belgrade créée en détachement de celle de Flawinne et vu la progression constante de sa population, le projet de construction d'une nouvelle église plus vaste est tout de suite lancé. Celle-ci intervient en 1900-1901 sur un terrain donné à cette fin. Malgré les problèmes rencontrés avec l'entrepreneur soumissionnaire choisi, la volonté est telle que les travaux se poursuivent et sont même complétés par d'autres dans la décennie qui suit.
Autour de la cure et de la salle Saint-Joseph, se développent également de nombreuses activités menées par une série d'associations plus ou moins liées à la paroisse. Un groupement théâtral, l'Alliance, et une société de gymnastique, les Volontaires, dont les archives sont aussi présentes dans le fonds, en sont les témoins évidents.
Toutefois, Belgrade, comme toutes les autres localités du pays, connaît progressivement une érosion de la fréquentation de son église dans la seconde moitié du XXe siècle. Celle-ci est bien atténuée par le dynamisme manifesté par les curés qui se succèdent comme par les associations présentes sur le terrain. Elle est cependant bien réelle.
Au moment de la création de la chapelle de Belgrade, des organes similaires à ceux d'une paroisse se mettent en place, sous la dépendance cependant de la cure de Flawinne. La Fabrique de la chapelle fonctionne sous le même régime que celui instauré depuis le Concordat pour les fabriques d'église. Cette institution est un établissement public chargé d'administrer les biens affectés au culte et qui ne sont ni propriété communale, ni propriété provinciale. Au sein de cette structure, la place centrale est occupée à l'époque par le vicaire qui dessert la chapelle. Celui-ci est directement soumis à l'autorité du curé de Flawinne. En outre, la tutelle sur la fabrique est exercée par les autorités communales de Flawinne et par les autorités provinciales de Namur.
Après la création de la paroisse de Belgrade en 1870, l'ensemble des institutions qui s'y rattachent, qu'elles soient de droit public ou de droit privé, gravitent autour du curé, qui n'est donc plus dépendant de son homologue de Flawinne. Jusqu'à la création de la commune de Belgrade en 1898, la Fabrique d'église demeure sous les mêmes autorités de tutelle qu'auparavant. Après cette date, elle rend dorénavant des comptes aux autorités de la nouvelle entité administrative.
Au sein de la Fabrique d'église, le Conseil est composé du bourgmestre et du curé, membres de droit, et de 5 membres renouvelés régulièrement parmi lesquels un Président, un Secrétaire et un Trésorier sont choisis pour assurer plus directement le suivi des affaires. Le conseil de fabrique élit le Bureau des marguilliers. Celui-ci est composé de 3 membres élus choisis parmi les conseillers et du curé, membre de droit. Cet organe d'exécution établit le budget, prépare les affaires à soumettre au conseil, exécute les décisions du conseil, administre quotidiennement le temporel.
Outre la gestion de la fabrique, le curé a pour mission essentielle de s'occuper des âmes de sa paroisse. Avec le soutien de ceux-ci, il crée également en fonction des circonstances des associations poursuivant un but spécifique dans la foi catholique. Il ne peut cependant le faire qu'avec l'aval de sa hiérarchie, en l'occurrence l'évêque de Namur.
Au cours du XXe siècle, des activités de loisirs se développent au sein de la population. L'église catholique favorise la création de certaines associations dans le giron paroissial. Ce fut notamment le cas à Belgrade où un cercle théâtral et une association de gymnastique furent créés et eurent une action durable au niveau local. Ces groupements avaient un mode de fonctionnement assez similaire à celui de petites ASBL avec une assemblée générale et un organe directeur.
Il apparaît évident que l'ensemble des archives de la paroisse et des associations qui lui sont attachées ont été conservées par les vicaires, puis par les curés qui se sont succédés à Belgrade entre 1851 et actuellement. Un premier relevé précis des archives paroissiales a été réalisé en 1987 par Philippe Martin, pour le compte de l'évêché de Namur.
Le 28 janvier 2010, Delphine Lannoy, attachée aux Archives de l'État à Namur, opéra le même constat. Toutes les archives étaient conservées au presbytère, hormis les archives courantes et intermédiaires des 10 dernières années qui pour partie étaient conservées par le Secrétaire et le Trésorier de la Fabrique d'église.
Suite à cette visite de surveillance, le Conseil de la Fabrique d'église de Belgrade estima qu'il était préférable de conserver les archives historiques de la paroisse (hormis les registres paroissiaux toujours utiles pour le curé) dans un service spécialisé. Il opta finalement pour un dépôt aux Archives de l'État à Namur. Le contrat fut signé avec l'Archiviste général du Royaume le 20 janvier 2012. Le transfert effectif des documents fut opéré le 5 mars de la même année (Archives de l'État à Namur, Registre d'entrées, 2012/7).
Les archives personnelles de Sœur Colombe furent probablement laissées par l'intéressée suite à l'hébergement qu'elle reçut à Belgrade de la part des curés de la paroisse, après son départ de France en raison des difficultés qu'y connaissent les congrégations religieuses au début du XXe siècle.
Les archives de la Paroisse de Belgrade sont assez complètes, mis à part les registres paroissiaux qui demeurent sous la responsabilité du curé actuel, au presbytère. Elles permettent de retracer l'histoire des institutions paroissiales et des associations qui se développèrent dans son giron du milieu du XIXe siècle (lorsque l'église avait seulement rang de chapelle) jusqu'aux années 1980 pour l'essentiel. Il faut particulièrement attirer l'attention sur les dossiers de création et de construction de la chapelle (1848-1851) et de l'église paroissiale (1899-1901), sur celui d'acquisition de rang de succursale en détachement de la paroisse de Flawinne en 1870. Fait également partie du fonds le Liber Memorialis, qui, en plus de notes historiques, est riche pour la connaissance de l'évolution de la paroisse et de la communauté de Belgrade.
La structure de l'inventaire suit scrupuleusement le cadre de classement proposé dans les Directives et recommandations pour le gestion des archives de la Fabrique d'église et des autres institutions paroissiales, Bruxelles, 1997 (Archives générales du Royaume et Archives de l'État dans les provinces, Miscellanea archivistica. Studia, 97).
Les archives de la Fabrique d'église que le tableau de tri compris dans cette étude ne destinait pas à une conservation définitive n'ont pas fait l'objet du transfert. Elles sont à terme vouées à l'élimination.
Parmi les séries conservées, les quelques lacunes observées ne trouvent pas d'explication concrète, si ce n'est probablement les mauvaises conditions de conservation dans le grenier du presbytère et une forme de négligence liée à l'oubli de leur existence.
La Fabrique d'église de Belgrade et le curé de cette paroisse continuent à produire des archives actuellement en raison des missions qui leur sont toujours assignées. À terme, il n'est pas impossible que des documents complémentaires du fonds soient transférés aux Archives de l'État.
La majeure partie du fonds contient des documents de plus de 30 ans. Ceux-ci sont donc pour l'essentiel consultables en salle de lecture des Archives de l'État à Namur. Ils peuvent être reproduits aux conditions définies dans les règlements des Archives de l'État, disponibles sur demande.
Toutefois, la consultation et la reproduction de documents de moins de 100 ans contenant des données personnelles sont soumises à l'autorisation du producteur d'archives ou de son successeur en droit. Pour ce qui est des archives des associations privées qui n'existent plus, une demande motivée devra être introduite auprès des Archives de l'État à Namur.
JACQUES, François. Le rétablissement du culte catholique à Namur après la Révolution. Les paroisses de la ville et de sa banlieue, Gembloux, 1962.
DE KEYZER, Walter, et a. Directives et recommandations pour la gestion des archives de la fabrique d'église et des autres institutions paroissiales, Bruxelles, 1997 (Miscellanea archivistica. Studia, 97).
GENNART, José. Diocèse de Namur. Paroisses et édifices du culte. 1808-1979, Namur, 1980 (Répertoires Meuse-Moselle, V).
Belgrade, dans Communes de Belgique : dictionnaire d'histoire et de géographie administrative : 1. Wallonie, Bruxelles, 1980, p. 145-146.
L'inventoriage des archives de la paroisse Saint-Joseph à Belgrade déposées en 2012 par la Fabrique d'église aux Archives de l'État à Namur a été réalisé aux mois de juillet et août 2012 par Emmanuel Bodart. Cette action se justifiait pleinement en raison de la promesse faite dans le cadre de la négociation menée avec les responsables de la Fabrique d'église qui souhaitaient disposer au plus vite d'un instrument de recherche adapté. Pour mener à bien ce projet, l'auteur a tenu compte de la norme ISAD(G) et s'est conformé aux Directives relatives au contenu et à la forme d'un inventaire d'archives des Archives de l'État (version de juin 2008).
| Contient notamment un mémoire du Conseil de Fabrique de Flawinne s'opposant à cette scission. | 1 | Dossier de procédure concernant la création de la paroisse de Belgrade et l'accession de sa chapelle au statut de succursale. 1865-1870. | 1 chemise | ||||||
| Présent en 2 exemplaires | 2 | Reproduction des archives manuscrites de la paroisse de Flawinne relatives à la séparation de Belgrade (1865-1869). [XXe siècle]. | 1 volume | ||||||
| 3 | Circulaires reçues des autorités de tutelle, essentiellement le Gouvernement de la province de Namur. 1858-1951. | 1 liasse | |||||||
| 4 | Registre des délibérations du Conseil de fabrique. 1851-1957. | 1 volume | |||||||
| 5 | Registre des délibérations du bureau des marguilliers. 1851-1927. | 1 volume | |||||||
| 6 | Arrêté du Gouverneur de la province de Namur annonçant la nomination de deux membres du Conseil en cours de constitution. 21 mai 1851. | 1 pièce | |||||||
| 7 | Procès-verbaux concernant le renouvellement des membres du Conseil et du Bureau des marguilliers. 1906-1996. | 1 chemise | |||||||
| 8 | Lettres de démission de membres du Conseil. 1883, 1907, 1983, 1997. | 4 pièces | |||||||
| 9 | Correspondance reçue de l'ancien curé Collart concernant la transition de la gestion. 1947. | 5 pièces | |||||||