Name: Paroisse Saint-Joseph à Namur
Period: 1671 - 2009
Inventoried scope: 3,7 linear meters
Archive repository: State archives in Namur
Heading : Parishes, church councils and Holy Spirit Tables
Authors: Bodart, Emmanuel
Year of publication: 2012
Code of the inventory: I74
Paroisse Saint-Joseph à Namur
Fabrique d'église de la paroisse Saint-Joseph à Namur
Curé de la paroisse Saint-Joseph à Namur
Confréries et Associations de la paroisse Saint-Joseph à Namur
Sous l'Ancien Régime, l'église Saint-Joseph n'a pas connu d'affectation paroissiale. Elle fut construite à la fin du premier tiers du XVIIe siècle par les Carmes de Namur pour desservir leur couvent voisin fondé en 1622. Celui-ci fut supprimé par les Révolutionnaires français. En 1803, l'église devint une succursale de l'église Saint-Loup devenue église paroissiale affectée au ressort de la justice de paix de Namur-Nord. Elle fut affectée en 1808 au service paroissial d'une partie de la ville de Namur, d'une partie de la commune de Saint-Servais et des faubourgs d'Heuvis, Bomel, Petite Herbatte, Saint-Fiacre et Moulin-à-Vent à Bouge. En 1835-1837, une partie de son district à Saint-Servais fut cédé à la paroisse Sainte-Croix. Dès 1839, la section de Moulin-à-Vent fut détachée de son ressort au profit de celui de la succursale de Bouge. La délimitation des paroisses Saint-Joseph et Saint-Nicolas fit encore l'objet de quelques modifications en 1882.
En 1906, la fabrique d'église de Saint-Joseph fit construire à Bomel une église dont l'érection en annexe remontait déjà à 1903. Celle-ci devint chapellenie en 1907, puis obtint le statut de succursale par détachement de la paroisse Saint-Joseph en 1925-1927. L'événement donna lieu à un partage de propriétés entre les fabriques respectives.
Après le lotissement dans les années 1930 du quartier des nouvelles rues des Carmes et des Croisiers, celui-ci fut départagé en 1938 entre les paroisses Saint-Jean-l'Évangéliste et Saint-Joseph. Quelques modifications intervinrent encore en 1964.
L'église Saint-Joseph fut donnée à la fabrique par le Père Sébastien Lebrun, ancien Carme, en 1828. Elle fut partiellement transformée en 1866 pour mieux correspondre à sa fonction paroissiale. De plan traditionnel, l'édifice est cependant doté d'une façade baroque structurée par des pilastres d'angle et des cordons horizontaux et décorée de moulures et de niches surmontées de frontons. Au-dessus de la fenêtre, un cartouche aux armes de l'Ordre des Carmes vient briser un autre fronton. Au sommet, la façade se termine par un pignon à courbes et contre-courbes renforçant l'esprit baroque. Les autels et le mobilier intérieurs des XVIIe et XVIIIe siècles respectent globalement le style du bâtiment. L'église fut classée par Arrêté royal du 15 janvier 1936.
Ne reste de l'ancien couvent qu'une partie du cloître longeant l'église au sud comportant encore six travées. Suite au lotissement des rues des Carmes et des Croisiers, la Ville de Namur obtint au milieu des années 1930 la propriété d'une partie du patrimoine de la fabrique pour créer une nouvelle rue longeant l'aile nord de l'église, les reliant à la rue de Fer.
Les institutions paroissiales liées à l'église Saint-Joseph sont la fabrique d'église, le curé et plusieurs confréries et associations. La fabrique d'église est un établissement public qui a pour mission de veiller à l'entretien et à la conservation des temples (oratoires publics reconnus par l'État comme étant destinés au service du culte, art.76 de la Loi du 18 germinal, an X), d'administrer les biens et les fonds affectés à l'exercice du culte, d'assurer l'exercice du culte et le maintien de sa dignité, de rechercher les moyens nécessaires pour la réalisation des missions qui lui sont confiées (art.1 du Décret impérial du 30 décembre 1809). En son sein, deux organes sont actifs : le Conseil et le Bureau des marguilliers. Le premier prend les décisions de principe que le second est chargé d'exécuter. Jusqu'à une période récente, le curé de la paroisse Saint-Joseph avait un rôle prépondérant dans ces organes. En plus de ses missions pastorales, il était concrètement à la manœuvre pour toutes les affaires confiées à la fabrique. Il fut aussi au XIXe siècle le moteur de la fondation des confréries et associations de l'église.
Dans la seconde moitié du XXe siècle, la paroisse Saint-Joseph de Namur fut véritablement personnifiée par l'abbé Robert Barbier qui en fut le curé de 1962 à 2006.
Les archives paroissiales de l'église Saint-Joseph furent de tout temps conservées au presbytère rue de Fer à Namur. Un relevé réalisé pour le compte de l'évêché de Namur par Philippe Martin en février 1987 montre que le fonds dont il est question n'a pas connu de pertes depuis cette époque.
Le dépôt d'une partie des archives de la paroisse aux Archives de l'État à Namur est la conséquence de l'inoccupation du presbytère depuis le décès de l'abbé Barbier et de la fermeture momentanée de l'église pour raisons de sécurité. Seules furent maintenues au presbytère les archives de la fabrique d'église antérieures à 1980 dont le délai de conservation légal n'est pas échu et les registres paroissiaux et dossiers de mariage toujours utilisés par le desservant actuel, l'abbé Gérard, curé de Bomel. Le contrat de dépôt fut signé le 8 septembre 2009 par Karel Velle, Archiviste général du Royaume, au nom des Archives de l'État, et par Henri Logé, Président de la Fabrique d'église Saint-Joseph à Namur (Registre d'entrée, 2009/11).
Les archives de la Fabrique d'église Saint-Joseph déposées aux Archives de l'État à Namur ne diffèrent pas de celles classiquement produites par ce type d'établissement public et correspondent à celles décrites dans le tableau de tri publié par les Archives de l'État (Directives et recommandations pour la gestion des archives de la fabrique d'église et des autres institutions paroissiales, Bruxelles, 1997 (Miscellanea archivistica. Studia, 97), p. 85-87). Bien qu'on y observe quelques lacunes essentiellement pour le XIXe siècle, elles sont relativement complètes et reflètent bien l'activité des fabriciens depuis la cession de l'église à l'établissement public. De par leur nature, elles permettent de suivre l'histoire de l'église Saint-Joseph, un des bâtiments majeurs de l'histoire de la Ville de Namur, et de son environnement immédiat pendant deux siècles.
Les archives du curé sont plus disparates en raison de disparitions dont nous ne connaissons pas les raisons et du maintien au presbytère des séries principales que sont les registres paroissiaux et les dossiers de mariage. On notera cependant le dépôt du Liber Memorialis, particulièrement précieux pour la connaissance de l'histoire de la paroisse essentiellement au XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Les archives des confréries et associations paroissiales se limitent aux registres des membres et à quelques actes de fondations.
Langues et écriture des documents
La quasi-totalité des archives sont en français. Seuls quelques textes en allemand provenant des autorités d'occupation durant les deux Guerres Mondiales font exception à la règle.
En accord avec les responsables de la Fabrique d'église Saint-Joseph et le curé de Bomel desservant de la paroisse Saint-Joseph, nous avons appliqué aux archives déposées le tableau de tri des Archives de l'État, hormis pour les pièces justificatives des comptes postérieures à 1945 que nous avons choisi de garder intégralement. Seuls des extraits de comptes et des documents de gestion des placements ont fait l'objet d'une élimination (environ 0,3 mètres linéaires d'archives).
Le fonds confié à la garde des Archives de l'État à Namur pourrait s'accroître à l'avenir par le dépôt de documents de la fabrique postérieurs à 1979 et des registres et dossiers du curé dont l'utilité courante pourrait s'estomper.
Les archives déposées n'étaient pas classées de manière cohérente, même si quelques dossiers avaient conservé la structure organique de leur constitution. C'est pourquoi nous avons choisi d'appliquer à ce fonds le plan de classement proposé par les Directives et recommandations pour la gestion des archives de la fabrique d'église et des autres institutions paroissiales, Bruxelles, 1997 (Miscellanea archivistica. Studia, 97), p. 88-96.
La plupart des documents déposés ayant plus de 30 ans d'âge sont librement consultables. Ceux de moins de trente ans ne contiennent pas de données confidentielles, mais leur consultation requiert tout de même l'autorisation de la Fabrique d'église ou du curé desservant de la paroisse Saint-Joseph.
Pour la reproduction des documents librement consultables, les règles et les tarifs en vigueur aux Archives de l'État sont d'application. Pour les autres, le Conservateur des Archives de l'État à Namur se conformera à la teneur de l'autorisation donnée par la Fabrique d'église ou le curé desservant de la paroisse Saint-Joseph.
Le Registre aux délibérations du Conseil de fabrique et du Bureau des Marguilliers (1811, 1828-2009) a été scanné par les Archives de l'État et une copie sur CD a été remise à la Fabrique d'église en raison de l'utilité administrative de ce volume.
Concernant l'histoire de l'église Saint-Joseph avant qu'elle ne devienne paroissiale, on consultera principalement le fonds d'archives du couvent des Carmes de Namur conservé aux Archives de l'État à Namur, Archives ecclésiastiques, 3577-3608 (J. BOVESSE, Inventaire général sommaire des archives ecclésiastiques de la Province de Namur,Bruxelles, 1962, p. 268-270).
Concernant l'autorité sur les paroisses de l'évêque de Namur, on trouvera l'information utile aux Archives de l'Évêché de Namur, rue du Séminaire, 11b, 5000 Namur (Inventaire consultable en ligne à l'adresse http://archives.saintaubain.be/#invent (consultation du 3 février 2010).
La majorité des documents produits par la Fabrique d'église après 1979 sont toujours conservés au presbytère de la paroisse, rue de Fer à 5000 Namur. Il en est de même pour les registres paroissiaux et les dossiers de mariage complétant les archives du curé.
JACQUES, François. Le rétablissement du culte catholique à Namur après la Révolution. Les paroisses de la ville et de sa banlieue,Gembloux, 1962.
DE KEYZER, Walter, et a. Directives et recommandations pour la gestion des archives de la fabrique d'église et des autres institutions paroissiales, Bruxelles, 1997 (Miscellanea archivistica. Studia, 97).
GENNART, José. Diocèse de Namur. Paroisses et édifices du culte. 1808-1979, Namur, 1980 (Répertoires Meuse-Moselle, V).
FILÉE, Jacques. L'église Saint-Joseph à Namur, dans Les Amis de la Citadelle de Namur, 1988, p. 96-102 ; 1989, p. 20-26.
FILÉE, Jacques. Saint-Joseph et l'histoire de ses cloches, dans Les Amis de la Citadelle de Namur, 1989, p. 70-71.
DUPONT-BOUCHAT, Marie-Sylvie. Le culte de saint Joseph à Namur, dans Piété populaire en Namurois, Bruxelles, 1989, p. 105-116.
PIROTTE, Jean. Images des vivants et des morts. La vision du monde propagée par l'imagerie de dévotion dans le Namurois,1840-1965, Louvain-la-Neuve-Bruxelles, 1987.
HERMANN, Eugène. Les Chanoines de Latran du Prieuré de Bomel et la Paroisse, Namur, 2005 (http://www.bomel.namur.be/images/filelib/chanoines_de_latran.pdf).
L'inventoriage des archives de la paroisse Saint-Joseph à Namur déposées en 2009 par la Fabrique d'église aux Archives de l'État à Namur a été réalisé entre les mois de décembre 2009 et de mars 2010 par Emmanuel Bodart. Cette action se justifiait pleinement en raison de la promesse faite dans le cadre de la négociation menée avec les responsables de la Fabrique d'église qui souhaitaient disposer au plus vite d'un instrument de recherche adapté. Pour mener à bien ce projet, l'auteur a tenu compte de la norme ISAD(G) et s'est conformé aux Directives relatives au contenu et à la forme d'un inventaire d'archives des Archives de l'État (version de juin 2008).
Télécharger l'inventaire publié- Download de gepubliceerde inventaris
| 1 | Inventaire des archives de la fabrique. 1845-1870. | 1 cahier | |||||||
| 2 | Procès-verbal d'approbation par le Conseil de fabrique des nouvelles limites de la paroisse. 1962. | 1 pièce | |||||||