Inventaire des archives de l'Église protestante de Dour, 1788-2001

Archive

Name: Eglise protestante Dour

Period: 1788-2001

Inventoried scope: 5 linear meters

Archive repository: State archives in Mons

Heading : Protestantism

Inventory

Authors: Druez, Laurence

Year of publication: 2019

Code of the inventory: AEM.02.175

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Producteur d'archives

Nom

Église protestante de Dour

Historique

Le protestantisme trouve son origine dans un événement fondateur, la Réforme, initiée le 31 octobre 1517, à Wittenberg en Allemagne par le moine augustin allemand Martin Luther. Avant de constituer une révolte contre les abus doctrinaux et moraux de l'Église de Rome, la Réforme protestante repose sur des fondements théologiques : la gratuité du salut par le moyen de la foi sans les œuvres, la seule médiation du Christ entre l'homme et Dieu et la Bible comme seule source d'autorité spirituelle, si bien que c'est l'ensemble de l'institution ecclésiastique qui s'en trouve remise en question (1). Les idées de Luther furent rapidement diffusées à une grande partie de l'Allemagne et du reste de l'Europe centrale et septentrionale, dont les Pays-Bas espagnols (2). En 1519, elles furent condamnées par la faculté de théologie de Louvain et c'est sur la Grand-Place de Bruxelles que périrent, le 1er juillet 1523, les tout premiers martyrs de la Réforme, deux moines augustins anversois.
En vertu d'une conception de l'État incompatible avec la pluralité des croyances, leur répression organisée à l'échelle des dix-sept provinces des Pays-Bas fut mise en place durant la décennie 1520 et les édits graduellement plus sévères - avec l'introduction, à partir de 1529, de la peine capitale - contre les contrevenants et les hérétiques se succédèrent (3), entraînant des vagues d'exil vers des pays protestants. Toutefois, les foyers de diffusion de la Réforme se multiplièrent notamment dans le Hainaut et des communautés protestantes clandestines furent fondées et organisées sous l'influence à distance du réformateur Jean Calvin. Dans la région de Dour et du Borinage, les premières traces de pénétration luthérienne sont attestées à la fin de la première moitié du XVIe siècle à travers des procès pour hérésie (4). En 1561, le théologien montois Guy de Brès prit l'initiative de faire imprimer une confession de foi " belge ", la Confessio Belgica, destinée à l'ensemble des communautés protestantes des dix-sept provinces.
La scission, en 1579, des dix provinces méridionales restées majoritairement catholiques et des sept provinces septentrionales, qui formeront la future république calviniste des Provinces-Unies, entraîna, sous les règnes des archiducs Albert et Isabelle, la restauration à titre exclusif du catholicisme dans les Pays-Bas espagnols, avec pour conséquence le retour à la clandestinité des réformés demeurés notamment à Dour ou leur émigration en Allemagne, aux Provinces-Unies ou encore dans la principauté calviniste de Sedan (5).
De la fin du XVIIe siècle à 1715, les Pays-Bas, qui formaient une région stratégique pour la maîtrise de l'Europe, devinrent le champ de bataille des grandes puissances et le Hainaut en particulier subit une grande instabilité politique, militaire, mais aussi religieuse par la succession de garnisons espagnoles et hollandaises et de périodes d'occupation française, jusqu'à l'établissement durable de la souveraineté des Habsbourg d'Autriche (6).
Sous le régime autrichien, les poursuites se prolongèrent et un habitant de Dour du nom de Gilles Laurent fut la dernière victime de la répression du protestantisme belge, frappé par le Conseil souverain du Hainaut de bannissement perpétuel le 13 juin 1750 et décédé quatre mois plus tard à Blaton. Cette dernière condamnation incita de nouveau à la discrétion les protestants de Dour, qui n'en continuèrent pas moins à célébrer leur culte en privé, de nuit ou dans les bois (7).
Le 12 novembre 1781, Joseph II promulgua dans les Pays-Bas un édit de Tolérance qui, sans pour autant instaurer le pluralisme religieux, permettait aux sujets " acatholiques ", c'est-à-dire principalement les protestants, de bénéficier de droits civils, de la liberté de culte privé là où le nombre de fidèles était suffisant pour en supporter la dépense et autorisait les protestants à bâtir des églises dans des emplacements approuvés par les autorités civiles pour autant que ces édifices n'aient pas l'apparence extérieure d'une église ni ne se manifestent par des clochers, des cloches ou toute autre sonnerie. Le décret complémentaire des gouverneurs généraux du 15 décembre 1781 ajoutait une condition à la construction d'un bâtiment de culte ou d'une école protestant : la réunion de cent familles, pas nécessairement toutes dans la proximité immédiate du lieu de culte (8).
Il faut attendre 1788 pour que les protestants de Dour prennent l'initiative d'adresser une pétition à l'empereur en faveur de la construction d'un bâtiment consacré à l'exercice de leur culte et afin de bénéficier d'un ministre du culte de leur religion. La même année, ils se rendirent à Quiévy dans le Cambrésis, pour solliciter le pasteur Jean de Visme qui y était en fonction (9). La construction du temple au lieu-dit " La Croisette " ne fut autorisée qu'en 1794, à l'issue de demandes répétées suivies de refus successifs (10), et son inauguration eut lieu l'année suivante par Jean de Visme, premier pasteur de la communauté, qui exerçait son ministère de part et d'autre de la frontière franco-autrichienne (11).
Le 9 février 1792 - durant la première restauration autrichienne consécutive à la révolution brabançonne de 1789 -, l'édit de tolérance fut aboli par les gouverneurs Marie-Christine et Albert-Casimir de Saxe-Teschen dans la foulée de la suppression de tous les décrets contraires à la législation en vigueur à la fin du règne de Marie-Thérèse (12). Toutefois, l'invasion des Pays-Bas par les révolutionnaires français, puis leur annexion, le 1er octobre 1795, par la France entraînèrent l'application progressive sur leur sol des lois républicaines et, notamment, du régime des cultes, caractérisé par une extension des droits des minorités confessionnelles à travers la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen votée en août 1789 et des lois ultérieures, mais aussi par une politique de déchristianisation à laquelle les protestants n'échappèrent que dans une moindre mesure par rapport aux prêtres (13). Ainsi, le pasteur Jean de Visme fut amené à prêter le double serment " d'obéissance et de soumission aux lois de la République " le 26 février 1796 et de " haine à la royauté et à l'anarchie, d'attachement et de fidélité à la République et à la Constitution de l'an III " le 5 octobre 1797 (14).
C'est sous son pastorat que la communauté de Dour a été transformée en une " Église " avec administration de sacrements, actes ecclésiastiques et organisation d'un consistoire, organe collégial de direction composé du pasteur et de membres de la communauté, comme en attestent le premier registre de baptêmes commencé en 1799 et les premiers procès-verbaux de réunions conservés à partir de novembre 1804 (15).
Le 8 avril 1802, à la suite du Concordat conclu entre le gouvernement français et le Saint-Siège, furent promulgués les Articles organiques des Cultes protestants qui réglementaient l'organisation interne des Églises réformées tout en assurant la rémunération des pasteurs par l'État (art. VI) (16) ; un décret impérial du 5 mai 1806 imputait aux communes le soin de procurer aux ministres du culte protestant un logement et un jardin et de prendre à leur charge les frais de construction, de réparation et d'entretien des bâtiments de culte. En application de cette législation, l'Église de Dour, qui ne comptait pas les 6000 âmes requises dans le seul département de Jemappes (art. XVI et XXVIII) pour être élevée au rang d'" église consistoriale ", devint en 1804, avec celle de Rongy, le premier " oratoire " - ou chapelle - créé et constitué officiellement sur le territoire de l'actuelle Belgique ; dans le Borinage et le Tournaisis, le nombre de protestants était alors estimé à 295, dont 153 à Dour répartis entre 47 familles (17). Le 18 novembre de la même année, la nomination du pasteur Jean de Visme fut confirmée par Napoléon (18).
L'effondrement du régime français en 1814 a entraîné l'intégration des départements belges au nouveau royaume des Pays-Bas-Unis, sur lequel régnait un souverain calviniste, qui promulgua le 16 avril 1816 un arrêté royal réglant l'organisation des églises réformées des provinces méridionales et leur octroyant des postes pastoraux, dont celui de Dour (19).
En 1817, le pasteur Jean de Visme fut remplacé à Dour par son fils Jonathan, né à Quiévy le 2 février 1792 (20).
Dès 1789, l'Église protestante de Dour connut un rayonnement dans les villages environnants, notamment à Pâturages, où des réunions furent organisées au domicile d'un mineur, avant qu'une autre Église y soit fondée. Son action missionnaire fut étendue aux localités de La Bouverie, de Wasmes, de Frameries, de Mons, d'Eugies, de Blaugies, d'Hornu, de Baudour, où le nombre de protestants croissait, ce qui valut à Jonathan de Visme le surnom d'" apôtre du Borinage ".
L'arrêté royal du 2 février 1826 le nomma en outre pasteur de la paroisse francophone de Mons annexée à celle de Dour, tandis que celui du 16 juillet 1828 faisait de la communauté de Pâturage une section de l'Église de Dour (21).
En 1827, le premier temple fut désaffecté et remplacé par un édifice plus vaste, dont la construction sur un autre terrain fut envisagée dès 1818 et rendue possible grâce à des subsides royaux et synodaux, aux souscriptions des paroissiens et à la vente de l'ancien temple, qui sera démoli après la Seconde Guerre mondiale.
La Révolution belge de 1830 entraîna la désorganisation du culte protestant et la fermeture de nombreux lieux de culte. Si la paroisse de Dour parvint à rester en activité, elle fut confrontée à la cessation des paiements des pasteurs. Dans le contexte du nouveau régime des cultes - étendu d'emblée au culte protestant - inscrit dans la Constitution de 1831 qui concilie liberté de culte public, financement public - y compris des traitements et pensions des ministres des cultes - et non-ingérence de l'État (22), un synode - organisme supra-local chargé des rapports entre les Églises et le gouvernement - dénommé l'" Union des Églises protestantes évangéliques du Royaume de Belgique " fut créé le 23 avril 1839 afin de sauvegarder l'existence légale, acquise sous le régime néerlandais, des 16 Églises qui le composent, parmi lesquelles celle de Dour (23).
En 1842, fut inauguré le temple de Pâturages, construit à l'initiative de Jonathan de Visme, mais deux ans plus tard, l'Église de Mons se sépara de la tutelle de celle de Dour ainsi que du synode nouvellement créé. En 1858, ce fut au tour de l'Église de Pâturages de se proclamer indépendante (24), tandis que deux ans auparavant, la communauté de La Bouverie ainsi que son temple, construit en 1853, avaient été annexés à la paroisse de Dour (25).
Par ailleurs, l'enseignement constitua dès le XIXe siècle une préoccupation fondamentale des Églises protestantes belges, dans une perspective à la fois religieuse et éducative. Afin de lutter contre l'analphabétisme, de veiller à l'instruction générale des enfants, mais aussi de les soustraire à l'influence de l'Église catholique, surtout après la promulgation de la loi organique de l'enseignement primaire de 1842 - dite " loi Nothomb " -, qui permettait à l'Église de retrouver son hégémonie sur l'enseignement publique, les communautés protestantes mirent en place un réseau d'écoles primaires qui leur étaient rattachées (26).
En septembre 1838, une école protestante pour les garçons fut ouverte dans le quartier de Petit-Hainin à Dour avec un effectif de 16 à 20 élèves et six ans plus tard, elle fut adoptée par la commune de Dour et bénéficia de subsides annuels. Les instituteurs s'y succédèrent, mais la promulgation d'une nouvelle loi organique de l'enseignement primaire par le ministre Pierre Van Humbeeck qui interdit aux communes de subsidier les écoles libres contraignit à sa fermeture le 31 mars 1880 (27).
Le 1er juillet 1866, Jonathan de Visme, âgé de 74 ans, avait démissionné de sa charge pastorale, qui avait été transmise à son huitième enfant Jean Daniel, né à Dour le 12 août 1841 (28), mais dont le ministère dans le Borinage fut de courte durée puisqu'il quitta cette fonction le 1er octobre 1869 pour occuper le poste de directeur de l'École préparatoire de théologie de Paris.
Né à Chalons-sur-Saône le 26 janvier 1828, son successeur, le pasteur Pierre Péron (29), poursuivit l'œuvre missionnaire de ses prédécesseurs et, sous son pastorat, se développèrent et s'organisèrent trois nouvelles communautés protestantes à Douvrain (hameau de Baudour), à Péruwelz et à Petit-Wasmes (distinct de Grand-Wasmes, où l'église protestante s'était détachée de celle de Pâturages). En conflit avec les membres de la paroisse de Dour, il démissionna à son tour au début de 1882 et fut remplacé jusqu'au 15 mai 1912 par Paul Ducart, né à Wasmes le 24 juin 1845 et baptisé par Jonathan de Visme probablement au temple de Pâturages avant que sa famille rejoigne la paroisse de Frameries (30).
Le ministère de Paul Ducart fut marqué par la réorganisation de l'instruction religieuse des enfants et du catéchuménat envers les jeunes de la paroisse en âge de la confirmation et envers les adultes issus du catholicisme ainsi que par la création, en 1887, d'une section locale de l'Union chrétienne des jeunes Gens (U.C.J.G.), organisation internationale, laïque et interconfessionnelle associée aux paroisses protestantes dans le développement des activités de jeunesse et du travail missionnaire (31). Par ailleurs, préoccupé de la situation sociale de ses paroissiens appartenant à la classe ouvrière, Paul Ducart et le consistoire de l'Église de Dour collaborèrent à la fondation, en 1894, d'une société de tempérance dans le but de lutter contre l'alcoolisme et s'investirent dans la diaconie ou l'aide matérielle aux pauvres (32). L'Église de Dour commença à soutenir également l'activité missionnaire au Congo (33).
Le bâtiment de culte connut de son côté sa principale transformation avec l'adjonction d'une galerie dans le temple afin d'augmenter le nombre de places assises ainsi que par la construction, à l'occasion de son 75e anniversaire en 1902, d'une salle de réunion destinée à accueillir les différentes activités de la paroisse (34).
Sa santé s'étant altérée, Paul Ducart démissionna le 15 mai 1912 et décéda à Pâturages le 24 décembre 1915.

Le 27 mai 1912, David Blume, né à La Louvière le 19 juin 1886 dans une famille fréquentant l'Église protestante de Jolimont, lui succéda après avoir été pasteur à Douvrain-Herchies (35).
Il poursuivit les activités de jeunesse à travers le scoutisme et la fondation d'une Union chrétienne de jeunes Filles. Par ailleurs, les Églises de Dour, de Pâturages, de La Bouverie, de Petit-Wasmes, de Cuesmes et de Douvrain créèrent, le 14 octobre 1913, l'Œuvre des Garde-Malades protestantes du Borinage, dans le but " de faire donner aux malades et aux blessés sans distinction de religion, des soins dévoués par des personnes expérimentées ; de veiller à ce que les prescriptions des médecins soient strictement observées et de répandre des notions d'hygiène dans les familles en les initiant aux soins à donner aux malades ; d'encourager les vocations de garde-malades parmi la jeunesse protestante " (36).
L'Église de Dour fut éprouvée par la Première Guerre mondiale, durant laquelle elle subit des pertes humaines liées aux déportations et au travail obligatoire en Allemagne ainsi que des dégâts matériels au temple, endommagé en 1918 lors de la destruction par l'armée allemande de voiries communales.
Aux difficultés financières de l'après-guerre qui la frappèrent ainsi que son pasteur, s'ajouta la concurrence d'autres lieux de culte protestants dans la région de Mons-Borinage sous l'effet d'un réveil spirituel qui se manifesta par le développement, dès à partir du 2e quart du XIXe siècle, d'œuvres missionnaires d'origines diverses - notamment la Mission évangélique belge - qui fondèrent, à côté des Églises protestantes " historiques " existantes, de nouvelles communautés à Dour et dans d'autres localités comme Pâturages ou La Bouverie (37).
Le 13 décembre 1921, David Blume remit sa démission en raison d'un désaccord relatif à la conception et à la base sociale du travail dans l'Église (38).
Les cent années consécutives ont vu se succéder huit pasteurs : Émile Trachsel de 1922 à 1935, Amé Delcourt (39) de 1936 à 1957, Jean-Marc Charensol de 1957 à 1961, Paulo dos Santos Mendès de 1963 à 1969, Christian Vallet de 1971 à 1986, Serge Grek de 1987 à 1994, Claude Hontoir de 1995 à 2002 et Aldo Benini depuis 2003 (40).
Deux événements ont marqué la seconde moitié du XXe siècle : l'inauguration, le 29 mars 1968, dans la salle des fêtes, dite " Salle Jean de Visme ", d'une fresque murale de 20 mètres de long sur 2 mètres de hauteur représentant le thème de la Multiplication des Pains et des Poissons, peinte par des élèves de l'Académie royale des Beaux-Arts de Mons sous la direction du Professeur Edmond Dubrunfaut (41) ; le classement du temple comme monument historique par l'arrêté royal du 21 janvier 1977, année de son 150e anniversaire (42).

Compétences et activités

Outre le culte dominical et l'administration des actes ecclésiastiques - baptêmes, confirmations, mariages, funérailles -, l'Église protestante de Dour a développé au cours de son évolution diverses activités destinées, d'une part à multiplier les occasions d'enseignement biblique, d'autre part à renforcer la cohésion de la communauté. En dehors de l'école primaire qu'elle a gérée de 1838 à 1880, la principale activité d'enseignement s'adresse aux enfants à travers " l'école du dimanche ", animée par des moniteurs qui leur apportent une catéchèse durant la célébration du culte ; depuis 1887, la jeunesse a également été au centre de ses préoccupations par la fondation d'une section locale de l'Union chrétienne des jeunes Gens, étendue ensuite aux jeunes filles, par l'introduction du scoutisme, puis par la fondation du Cercle des Gueux de Dour (43) ; elle a également entretenu une bibliothèque, dont n'avons pas de traces de l'existence concrète avant la seconde moitié du XXe siècle (44). Par ailleurs, la paroisse protestante de Dour se manifeste depuis la fin du XIXe siècle par son ouverture sur la société à travers la lutte contre la misère morale - soutien à une société antialcoolique - et la misère matérielle parmi une population défavorisée ainsi que l'assistance aux malades. Elle s'investit également dans le financement d'œuvres caritatives et missionnaires (45) - notamment en Afrique - et accueille des activités culturelles (conférences, concerts, pièces de théâtre) organisées éventuellement en collaboration avec d'autres paroisses (46).

Organisation

La première organisation de l'Église protestante de Dour résulte de l'application en 1804 des Articles organiques des cultes protestants promulgués en 1802 (47), puis du règlement général pour l'administration de l'Église réformée dans le Royaume des Pays-Bas du 7 janvier 1816 et des clauses particulières aux Églises protestantes des provinces méridionales (arrêté royal du 16 avril 1816) (48).
Dans la Belgique souveraine, l'indépendance réciproque de l'État et des Églises inscrite dans la Constitution de 1831 (art. 21) laisse à ces dernières la liberté de leur organisation. Durant les trente années consécutives, le fonctionnement de la paroisse de Dour était fixé par des statuts et un règlement aujourd'hui disparus. On peut toutefois conclure de l'introduction, en 1867, d'élections au scrutin secret et à la majorité absolue des dirigeants et des diacres de la paroisse, par l'assemblée de tous les " membres communiants " âgés d'au moins vingt-et-un ans, que le système de la cooptation était précédemment en vigueur (49).
La base organisationnelle d'une Église protestante réside dans ses " membres ", appelés à participer à la vie communautaire et à supporter selon leurs moyens ses charges financières (50). Le règlement de l'Église de Dour pose comme principales conditions pour en devenir membre d'être âgé de 18 ans, de faire profession de foi, d'avoir été baptisé. En attendant d'être admises comme membres, les personnes sont dites " sympathisants " (51). Parmi les membres, on distingue les " membres électeurs " qui, à Dour, doivent être " membres confessants " depuis au moins trois mois et s'acquitter d'une cotisation annuelle à moins qu'ils soient dans le besoin (52).
Les " membres électeurs " forment l'assemblée d'église, convoquée au moins une fois par an, et y discutent des questions qui engagent l'Église locale spirituellement et matériellement, des rapports financiers et du rapport moral relatif à la vie communautaire et au déroulement des activités. Ils élisent également pour une durée déterminée renouvelable le pasteur et les organes de direction (53).
Dans la tradition réformée, le pasteur, généralement diplômé en théologie d'une faculté universitaire (54), est consacré au cours d'une cérémonie solennelle et unique - distincte du sacrement catholique de l'ordination -, mais non pour autant sacré ni doté de pouvoirs particuliers. Son arrivée dans une paroisse où il est nouvellement nommé - et engagé le plus souvent à temps plein - fait l'objet d'un culte " d'installation ". Non magistérielle, sa fonction peut également être réversible, comme ce fut le cas de Jean Daniel de Visme ou de David Blume.
Le rôle du pasteur est multiple et peut varier d'une communauté à l'autre : à Dour, le règlement local prévoit qu'il assure les prédications, l'administration des sacrements - baptême et " cène " ou communion, les deux seuls reconnus par les Églises protestantes -, les actes ecclésiastiques, la direction générale de la vie paroissiale, l'enseignement catéchétique, l'accompagnement des personnes - en particulier des malades, des personnes âgées, fragilisées ou éloignées de l'Église -, l'entretien de la vie communautaire et des relations avec d'autres paroisses (55).
Le pasteur dirige l'Église conjointement avec les deux organes de direction qui fonctionnent selon un principe de collégialité : d'une part, le " consistoire ", qui assure la conduite spirituelle de la communauté, d'autre part le conseil d'administration. Le consistoire est composé du pasteur, qui en est le président, et de six membres, parmi lesquels sont désignés un vice-président et un secrétaire : des " anciens ", qui partagent les responsabilités pastorales et assurent la coordination des activités de l'Église, et des diacres, plus spécialement affectés à l'aide sociale et matérielle aux personnes en difficulté (56). Si les anciens étaient choisis parmi les citoyens les plus imposés au rôle des contributions directes sous le régime des Articles organiques (art. XXIII), puis parmi " les membres les plus estimables, les plus compétents et les plus distingués de la communauté " sous celui du règlement général promulgué par le gouvernement néerlandais (art. 85), le règlement actuel de l'Église de Dour exige des candidats à cette fonction qu'ils soient " dignes de confiance en matière de leur foi, de leur droiture chrétienne, de leur expérience et compréhension de la prospérité de l'Église ; membres électeurs depuis une année au moins ; qu'il participent régulièrement à la vie de l'église locale " (art. 28). Depuis 1923, les femmes sont admises dans le consistoire (57).
D'autre part, en application de la loi sur le temporel des cultes du 4 mars 1870, de l'arrêté royal du 23 février 1871 portant sur l'organisation du temporel des églises protestantes et israélites et de l'arrêté royal du 7 février 1876 portant organisation des conseils d'administration près les églises protestantes (58), un conseil d'administration - équivalent légal d'une fabrique d'église catholique - assure la gestion des intérêts matériels et du personnel exerçant une activité autre que ministérielle - sacristain ou concierge -, la présentation des comptes et budgets annuels et la représentation de l'Église locale auprès des autorités civiles - notamment communale - et agit juridiquement au nom de l'Église locale (59).
Avant l'établissement d'un conseil d'administration, la gestion temporelle était assurée par le consistoire (60).
L'Église protestante de Dour est affiliée depuis 1839 au synode de l'Union des Églises protestantes évangéliques du Royaume de Belgique, organisme supra-local, auprès duquel elle délègue des représentants, généralement des membres du consistoire (61). Au fil des fusions avec d'autres organismes protestants, ce synode a changé de dénomination et est devenu l'Église évangélique protestante de Belgique en 1959, l'Église protestante de Belgique en 1969 et l'Église protestante unie de Belgique (EPUB) en 1979 (62). L'EPUB est divisée en districts, répartis selon les provinces. L'Église de Dour fait partie du district du Hainaut occidental (63). L'EPUB est composée par ailleurs de commissions couvrant de nombreux domaines : commission des pasteurs titulaires, commission de la jeunesse, commission du ministère pastoral, commission du mariage, commission d'évangélisation, etc.
Dès que la vacance d'un poste pastoral est annoncée dans une Église locale, un " pasteur-consulent " (64) est désigné au sein du district pour assurer l'intérim et aider la communauté à trouver un nouveau pasteur.

Archives

Historique

Le décret napoléonien du 30 décembre 1809 sur l'administration des fabriques d'église, étendu aux cultes protestants, institue la gestion des archives des fabriques d'église (65).
L'article 2 de la " résolution synodale concernant les ordonnances provisoires sur les consistoires " du 30 juillet 1816 précise que les consistoires " porteront le plus grand soin aux archives et documents qui seront bien tenus en ordre, que les affaires traitées par le consistoire seront notées avec précision, les inscriptions dans les registres de baptêmes, de mariages et de membres seront faites avec minutie et partout où des doubles sont tenus, cette pratique sera maintenue et là où elle n'existe pas, elle sera instaurée à partir du 1er janvier 1817. Ces doubles seront conservés en un autre endroit " (66).
La loi sur le temporel des cultes du 4 mars 1870 impose aux conseils d'administration des Églises protestantes reconnues par l'État de produire en plusieurs exemplaires des budgets et des comptes conformément à un modèle établi ainsi que les pièces justificatives et de les transmettre à l'autorité communale (67).
La Constitution et Discipline de l'Église protestante unie de Belgique, qui en constitue le règlement général, impose aux Églises locales qui y sont affiliées de tenir à jour un registre des procès-verbaux des séances du consistoire, un ou divers registres pour l'inscription des actes ecclésiastiques, un registre pour l'inscription des membres avec adresses complètes, des livres de comptabilité, des registres pour l'inventaire du mobilier du temple et des salles diverses, de la bibliothèque et des archives ; le consistoire nomme un archiviste (68) et les anciens participent à la tenue à jour des registres, des fichiers et des archives (69) ; le conseil de district s'assure, tous les cinq ans, de l'existence et de la tenue régulière de ces registres, sans toutefois les déplacer (70). Le règlement local de l'Église de Dour charge effectivement le secrétaire du consistoire de rédiger les procès-verbaux de réunions, de tenir la correspondance, de veiller à produire des copies des lettres sortantes, de faire en sorte que les registres des membres et les archives en général soient tenus à jour et de noter toute sortie de documents (71).
Tout au long de son histoire, l'Église protestante de Dour a donc été soumise à des textes législatifs et réglementaires successifs relatifs à la gestion de ses archives, qui ont fait l'objet d'un inventoriage par Pierre Blond et Jacques Wrincq, respectivement étudiant et candidat en théologie, sous la direction de l'archiviste synodal Hugh Robert Boudin. Chaque pièce a été marquée du cachet de l'Église protestante de Dour et numérotée. Les 6490 cotes renvoient à un répertoire manuscrit intitulé " Premier registre d'entrée des pièces d'archives ", daté d'octobre 1977 (72). Les documents ont ensuite été conditionnés dans des boîtes à archives, dont un relevé sommaire dactylographié du contenu a été dressé (73), et conservés dans une armoire en bois située dans une salle de réunion à l'arrière du temple.

Acquisition

La reconnaissance plénière par les pouvoirs publics des Églises qui en font individuellement la demande auprès des régions compétentes a pour contrepartie de soumettre les archives de leur conseil d'administration, de statut public à partir de la date de la reconnaissance, à la loi sur les archives du 24 juin 1955, revue par celle du 6 mai 2009 portant des dispositions diverses. Cette loi établit que les établissements publics " ne pourront procéder à la destruction de documents sans avoir obtenu l'autorisation de l'Archiviste général ou de ses délégués " (art. 5), les documents détenus par les établissements publics " sont sous la surveillance de l'Archiviste général ou de ses délégués " (art. 6), " les documents datant de plus de 30 ans conservés (...) par les établissements publics qui sont soumis à leur contrôle peuvent être déposés aux Archives de l'État " (art. 1 § 2) et qu'" il pourra être procédé au dépôt aux Archives de l'État des documents ayant moins de 30 ans et ne présentant plus d'utilité administrative, à la demande des autorités publiques auxquelles elles appartiennent " (art. 1 § 4).
S'il convient de distinguer, pour les Églises protestantes reconnues individuellement par l'État, les archives du conseil d'administration de celles de la paroisse, de statut privé, il est malaisé de les séparer dans les paroisses érigées antérieurement à la loi sur le temporel des cultes, où la gestion matérielle fut assurée par le consistoire. Par ailleurs, les deux producteurs entretiennent des liens étroits, le conseil d'administration travaillant sous la responsabilité du consistoire dont il est une émanation. Rarement dissociées matériellement, leurs archives s'éclairent mutuellement et témoignent ensemble de la vie de la communauté et de son histoire spirituelle, sociale et matérielle (74).
À l'issue d'une visite d'inspection réalisée par Laurence Druez le 19 mai 2017, les archives de l'Église protestante de Dour - paroisse et conseil d'administration - ont fait l'objet d'un dépôt par le consistoire de Dour aux Archives de l'État à Mons le 10 août 2017 (registre des entrées n° 2473) pour une période de 30 ans tacitement renouvelable pour une période similaire.

Contenu

Les archives de l'Église protestante de Dour présentent des lacunes importantes qui peuvent s'expliquer par des disparitions de document antérieures à leur inventoriage en 1977 ou par leur conservation par des pasteurs ou dans des domiciles privés où elles seraient restées entre les mains de membres de la communauté. En dehors des registres d'actes ecclésiastiques - baptêmes après 1912, mariages, funérailles avant 1922 -, il se peut aussi que ces documents n'aient jamais été produits.
On constate ainsi la rareté relative des pièces concernant différentes activités de l'Église, heureusement compensée par les documents concernant les ministères pastoraux et par la collection presque complète de procès-verbaux du consistoire de 1804 à 1977, qui rendent compte des matières traitées par cet organe de direction et de la vie ecclésiale aux XIXe et XXe siècles ; les documents relatifs au synode ainsi qu'à d'autres communautés permettent par ailleurs de situer la paroisse de Dour dans un réseau qui s'étend à d'autres dénominations protestantes, comme l'Église chrétienne missionnaire fondée elle aussi au XIXe siècle. L'unique registre des délibérations du conseil d'administration, couvrant les années 1876 à 1990, - complété par des procès-verbaux épars sous formes de feuilles volantes - et les nombreux documents en rapport avec la gestion du bâtiment de culte, d'autres immeubles et du temporel en général attestent d'une sensibilité développée aux réalités matérielles. Enfin, il faut signaler l'absence quasiment totale de pièces couvrant la période de la Deuxième Guerre mondiale.
Néanmoins, ces archives constituent une ensemble riche qui reflète de nombreuses facettes de la vie ecclésiale et une source précieuse pour l'étude du développement et de l'évolution d'une des rares communautés protestantes présentes depuis le XVIe siècle - avec celles de Rongy, d'Eupen et de Hodimont - et du plus ancien temple protestant de Belgique toujours utilisé à des fins cultuelles.
Première Église protestante en date du Borinage et mère des paroisses de Pâturages, de Mons et de La Bouverie, qui donnèrent à leur tour naissance à d'autres selon des rapports de filiation successifs, la communauté de Dour est à l'origine du réseau ecclésial protestant le plus dense de Wallonie (75). Si, au XIXe et au début du XXe siècle, nombre de ses paroissiens appartenaient à la classe ouvrière, elle a aussi compté parmi ses membres des mandataires communaux - échevins et bourgmestres de Dour - et des familles aisées d'industriels, comme les Harmegnies, directeurs des Câbleries et Corderies du Hainaut, les Cavenaile dans le secteur de la brasserie ou encore les Servais dans la confiserie (76).

Sélections et éliminations

Afin d'attester toute la diversité des documents produits par une paroisse protestante, aucune opération de tri - pas même des copies de documents - n'a été effectuée par nos soins, à l'exception de doublons et des extraits de comptes.
Seuls des registres des paroisses catholiques de Bois, de Borsu, d'Angleur et des Avins de 1656 à 1834, dont nous n'expliquons pas la présence parmi ces archives, ont été extraits de ce fonds.

Accroissements/compléments

Ce fonds d'archives n'étant pas clos, des dépôts complémentaires de documents n'ayant plus d'utilité administrative sont prévisibles.

Mode de classement

Le classement d'origine n'a pu être maintenu car il suivait, d'une part la succession des pasteurs, d'autre part la distinction entre la vie intérieure et la vie extérieure de l'Église, mais sans en reproduire les structures, et isolait un fonds du trésorier.
Le présent inventaire adopte un classement qui reproduit les structures interne et externe de l'Église. Il s'inspire en très grande partie du plan de classement préconisé par Hugh Robert Boudin dans les Directives et recommandations pour la gestion des archives du conseil d'administration et d'autres archives paroissiales protestantes (77), que nous avons toutefois modifié en intégrant la diaconie dans les activités de l'Église et en réduisant le nombre de rubriques. Ainsi, pour les archives du consistoire et du conseil d'administration, sont distinguées les pièces à caractère général, parmi lesquelles ont été classés les procès-verbaux de séances et la correspondance, et les pièces concernant des sujets particuliers, qui portent sur les multiples domaines de compétence de ces deux organes. Sont ensuite classés les documents relatifs à des organismes protestants extérieurs à l'Église de Dour, mais cogérés par elle, puis les archives du synode de l'Église protestante unie de Belgique et du district du Hainaut occidental dont l'Église de Dour fait partie, enfin des pièces portant sur des organismes protestants (aumôneries, faculté de théologie, etc.) qui ne sont pas liés à l'Église de Dour.
Les principales subdivisions de ce plan sont les suivantes :
I. Généralités
II. Archives de l'assemblée d'Église
III. Archives du consistoire
IV. Archives du conseil administration
V. Archives d'autres organismes
A. Organismes protestants en lien avec l'Église de Dour
B. Organes du synode
C. Organismes protestants sans lien avec l'Église de Dour

Conditions d'accès

Les archives de l'Église protestante de Dour sont librement consultables après l'expiration d'un délai de 30 ans, à condition qu'elles ne contiennent pas de données personnelles relatives à des personnes toujours vivantes. La consultation des documents contenant des données personnelles ainsi que des archives de moins de 30 ans doit faire l'objet d'une demande de dérogation auprès de l'archiviste responsable. Il est admis que les archives de plus de 100 ans ne sont plus sensibles du point de vue de la vie privée.

Conditions de reproduction

La reproduction des documents s'opère selon les règlements et tarifs en vigueur aux Archives de l'État.

Instruments de recherche

Existence et lieu de conservations des originaux

Ce fonds d'archives contient des copies de documents dont les originaux sont conservés dans les " Papiers de Visme " de la bibliothèque de la Société d'Histoire du Protestantisme français à Paris, dans les archives du synode de l'Église protestante unie de Belgique conservées à la Maison du Protestantisme à Anderlecht, aux Archives de la Nederlandse Hervorme Kerk et à l'Algemeen Rijksarchief à La Haye, dans les archives de la Commune de Dour, dans le fonds du Conseil privé du gouvernement autrichien conservé aux Archives générales du Royaume.

Documents apparentés

Le fonds du Conseil privé du gouvernement autrichien conservé aux Archives générales du Royaume contient un dossier relatif aux protestants de Dour, à leur projet de construction d'un temple et d'engagement d'un ministre du culte (78).
Le fonds français (Préfecture du département de Jemappes), conservé aux Archives de l'État à Mons contient un dossier relatif à l'organisation du culte protestant entre 1802 et 1804 en application des Articles organiques des cultes protestants. De nombreuses pièces de ce dossier concernent la communauté de Dour dans ses rapports avec celles de Rongy, de Wasmes et de Pâturages (79).
L'Église protestante de Dour ayant été reconnue par l'État belge, le fonds du Service des Cultes du SPF Justice contient plusieurs dossiers relatifs à l'évolution et au traitement du poste pastoral, au remboursement des frais occasionnés par sa vacance, à l'émancipation de la communauté de Pâturages, au remboursement de l'emprunt au consistoire de Dour pour la construction du temple de La Bouverie, aux réparations effectuées au temple de Dour de 1839 à 1986, à son classement comme monument historique en 1977, à l'installation d'orgues en 1979 (80).
Le Centre d'Archives et de Documentation de la Commission royale des Monuments, Sites et Fouilles conserve un dossier d'échanges de courriers entre cette institution et le gouvernement provincial du Hainaut relatifs à la restauration du temple de Dour en 1863-1864, à son classement comme monument historique en 1977 (avec photos du bâtiment) et à des travaux et aménagements ultérieurs (81).
Enfin, les archives du synode de l'Église protestante unie de Belgique, conservées à la Maison du Protestantisme à Anderlecht, contiennent des documents variés concernant l'Église de Dour : principalement des rapports et de la correspondance relatifs aux relations entre l'Église de Dour et le synode de 1856 à 1971, des comptes et des budgets de la paroisse de 1878 à 1969, un dossier de 1844 concernant un conflit entre un évangéliste actif dans le Borinage et le pasteur Jonathan de Visme et un autre concernant des recherches historiques effectuées sur Dour (82).

Bibliographie

Bertieaux, J., " Les archives de l'Église protestante de Dour ", dans Bulletin de la Société royale d'Histoire du Protestantisme belge, 1980/2, p. 141-142.
Boudin, H. R., Mémorial synodal de l'Église protestante unie de Belgique. 1839-1992, Bruxelles, 1992.
Braekman, E. M., Histoire de l'Église protestante de Dour, Bruxelles, 1977.
Braekman, E. M., Histoire du protestantisme en Belgique au XIXe siècle. Première partie : 1795-1865, Flavion-Florennes, 1988.
Braekman, E. M., " Le développement du protestantisme en Hainaut (1802-1980) ", dans Recueil d'Études d'Histoire hainuyère offertes à Maurice A. Arnould, vol. 1, Mons, 1983, p. 545-559.
Braekman, E. M., " Le règlement de l'U.C.J.G. de Dour ", dans Bulletin de la Société royale d'Histoire du Protestantisme belge, n° 108, mai 1992, p. 1-8.
Braekman, E. M., " 150 ans de vie protestante en Belgique ", dans Bulletin de la Société royale d'Histoire du Protestantisme belge, 1980/4, p. 197-211.
Constitution et Discipline de l'Église protestante unie de Belgique (version de 2017).
Dandoy, M. (dir.), Le Protestantisme. Mémoire et Perspectives, Bruxelles, 2005.
de Turckheim, G., Le protestantisme, Paris, 2014.
Druez, L., " Le patrimoine du protestantisme belge. La mémoire d'une minorité religieuse discrète, mais vivante ", dans Science Connection, n° 56, mai-juin 2018, p. 26-30.
Druez, L., " Les archives des communautés et des œuvres protestantes : la mémoire d'une minorité en Belgique, entre apologétique et histoire ", dans Actes du IXe Congrès de l'Association des Cercles francophones d'Histoire et d'Archéologie de Belgique et du LVIe Congrès de la Fédération des Cercles d'Archéologie et d'Histoire de Belgique (Liège, 23-26 août 2012), t. II, vol. 2, Liège, 2017, p. 257-267.
Druez, L. et Maquet, J., Le patrimoine protestant de Wallonie. La mémoire d'une minorité, Namur, 2017.
Hachez, F., " Les protestants de Dour au XVIIIe siècle ", dans Annales du Cercle archéologique de Mons, t. XXIX, 1900, p. 143-168.
Hubert, E., Étude sur la condition des protestants en Belgique depuis Charles Quint à Joseph II, Bruxelles, 1882.
Hubert, E., Le protestantisme dans le Hainaut au XVIIIe siècle, Bruxelles, 1923.
Meyhoffer, J., " Jean de Visme ", dans Biographie nationale, t. 32, Bruxelles, 1964, col. 729-732.
Meyhoffer, J., " Jonathan de Visme ", dans Biographie nationale, t. 32, Bruxelles, 1964, col. 733-735.
Pinchard, A., " Les protestants à Dour en Hainaut ", dans Messager des Sciences historiques et Archives des Arts de Belgique, année 1848, Gand, p. 407-409.
Roland, E., " L'organisation du culte protestant dans le département de Jemappes (1802-1805) ", dans Notes et documents sur la Réforme en Belgique. Congrès archéologique et historique, Tournai, 1952.
Van Isterdael, H., Directives et recommandations pour la gestion des archives du conseil d'administration et d'autres archives paroissiales protestantes, Bruxelles, 2007.

Contrôle de la description

Le fonds de l'Église protestante de Dour a été classé et inventorié en 2018 par Laurence Druez, chef de travaux aux Archives de l'État à Liège, selon les directives et recommandations issues des ouvrages suivants :
Petit R., Van Overstraeten D., Coppens H., Nazet J., Terminologie archivistique en usage aux Archives de l'État en Belgique. I. Gestion des archives, Bruxelles, 1994 (Archives générales du Royaume. Miscellanea Archivistica. Manuale, 16).
Coppens H., De ontsluiting van archieven. Richtlijnen en aanbevelingen voor de ordening en beschrijving van archieven in het Rijksarchief, Bruxelles, 1997 (Archives générales du Royaume. Miscellanea Archivistica. Manuale, 21).
Coppens H., (revues et complétées par) Honnoré L. et Put E., Directives relatives au contenu et à la forme d'un inventaire d'archives, Bruxelles, 2014 (Archives générales du Royaume. Miscellanea Archivistica. Manuale, 67).

1Registre d'entrées des pièces d'archives. Octobre 1977.1 volume
2Répertoire général des archives de l'Église et du conseil d'administration. [XXe siècle].1 chemise