Inventaire des archives de la commune d'Angreau, (1798) 1815 - 1976 (1981)

Archive

Name: Commune Angreau

Period: (1798) 1815 - 1976 (1981)

Inventoried scope: 3,5 linear meters

Archive repository: State archives in Mons

Heading : Municipalities

Inventory

Authors: Honnoré, Laurent

Year of publication: 2018

Code of the inventory: AEM.01.197

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Producteur d'archives

Nom

Commune d'Angreau
Bureau de bienfaisance d'Angreau
Commission d'assistance publique d'Angreau

Historique

Le village d'Angreau est établi dans un site vallonné, sur la ligne de crête entre les vallées de la Grande Honnelle et du ruisseau d'Angreau, son affluent. Il est traversée par la route de Roisin à Dour, qui forme la rue principale de la localité. La zone agglomérée est entourée de prairies, de bosquets et, sur les plateaux, de zones de culture.
Sous le régime français, la constitution du 5 fructidor an III (22 août 1795) instaure des municipalités de canton. De 1795 à 1800, Angreau relève du canton municipal de Quiévrain (primitivement fixé à Thulin en 1795), puis devient une commune à part entière.
La commune d'Angreau a fait partie du département de Jemappes (1795-1814), du département du Nord (1814-1815) (1), puis de la province de Hainaut (à partir de 1815), du canton judiciaire de Dour et de l'arrondissement judiciaire de Mons. Au niveau de la milice, elle relève du canton de Dour (1826-1914).
Angreau est une commune principalement agricole (céréales, betteraves sucrières, trèfle, luzerne, vergers, herbages, commerce de chevaux). De petites entreprises locales y ont été actives (briqueterie, fabrique de tabac). La brasserie-malterie du Raimbaix, dont les imposants bâtiments sont toujours visibles aujourd'hui, n'a fonctionné que pendant une courte période (1909-1916). Desservi à partir de 1890 par le chemin de fer vicinal de Quiévrain à Roisin, le village a subi d'importantes dégradations à la fin de la Première Guerre mondiale (novembre 1918).
La commune compte 403 habitants en 1801, 549 en 1846, 521 en 1890, 519 en 1910, 514 en 1930, 437 en 1961 et 363 en 1976.
La loi du 30 décembre 1975 (Moniteur belge du 23 janvier 1976) met en œuvre le processus de fusion des communes qui entre en vigueur le 1er janvier 1977. À cette date, Angreau intègre la nouvelle entité communale constituée de dix localités et qui prend le nom de Honnelles.

Compétences et activités

Après le rattachement de nos régions à la France en 1795, les institutions nouvelles nées de la Révolution y sont introduites. Le décret sur les municipalités du 14 décembre 1789 est appliqué : ce décret établit un régime uniforme pour toutes les communes. Il distingue les fonctions qui leur sont propres et les fonctions qui appartiennent à l'administration générale de l'État mais sont déléguées aux municipalités. Après l'Indépendance de la Belgique, la loi communale de 1836 explicite et précise leurs attributions, en mettant l'accent sur le principe de l'autonomie communale.
C'est ainsi que les communes ont des attributions obligatoires et d'autres facultatives. Les premières ont peu évolué au cours des XIXe et XXe siècles et recouvrent entre autres la gestion du patrimoine communal mobilier et immobilier, la gestion de la comptabilité communale, la tenue des registres de l'état civil et de la population, l'application des lois relatives à la milice, le maintien de l'ordre, de la sécurité et de la salubrité publiques, l'exécution des travaux publics (en particulier l'entretien de la voirie communale, des bâtiments communaux et des cours d'eau), l'organisation de l'enseignement communal primaire, la tutelle sur les institutions locales d'assistance publique et sur les fabriques d'église. Les secondes concernent notamment les initiatives que les communes peuvent prendre en matière d'activités culturelles, touristiques, festives et sportives, d'aide sociale (construction de logements sociaux par exemple), de promotion de l'activité économique, etc. Dans ces matières, les compétences des communes ont évolué en fonction des besoins et des transformations de la société.

Organisation

La loi communale de 1836 règle le mode de désignation des organes communaux. Les communes sont gérées par un conseil communal élu et par un collège échevinal composé des échevins et du bourgmestre. Le contrôle de l'autorité supérieure est assuré par le mécanisme de la tutelle.
Assemblée de base de la commune, le conseil communal possède des pouvoirs d'administration et de réglementation. Il règle tout ce qui est d'intérêt communal et délibère sur tout autre objet qui lui est soumis par l'autorité supérieure. Il élit les échevins en son sein. Le collège échevinal exécute les règlements et décisions du conseil et exerce la gestion journalière des affaires de la commune. Il est ainsi chargé de la publication et de l'exécution des résolutions du conseil communal ; de l'administration des établissements communaux ; de la gestion des revenus, de l'ordonnancement des dépenses de la commune et de la surveillance de la comptabilité ; de la direction des travaux communaux ; des alignements de la voirie en se conformant, lorsqu'il en existe, aux plans généraux adoptés par l'autorité supérieure ; des actions judiciaires de la commune ; de l'administration des propriétés de la commune, ainsi que de la conservation de ses droits ; de la surveillance des employés salariés par la commune ; de l'entretien des chemins vicinaux et des cours d'eau, conformément aux dispositions législatives et aux règlements de l'autorité provinciale. Le collège est également chargé de l'exécution des lois, règlements et arrêtés de l'État et des autorités provinciales lorsqu'elle lui est spécialement confiée.
Le bourgmestre est nommé par le Roi. Il est le chef de l'administration communale et le responsable de la police. Il préside les réunions du conseil et du collège. Mais il est aussi l'organe d'exécution des décisions des autorités supérieures.
Le service administratif est assuré par le secrétaire communal et, pour les affaires comptables, par le receveur communal.

Archives

Historique

Comme dans les autres communes de l'entité de Honnelles, les archives communales d'Angreau ont beaucoup souffert lors de la fusion des communes (2). Les archives qui ont échappé aux destructions sauvages ont été transférées au siège de la nouvelle administration communale, dans l'ancienne maison communale d'Autreppe.

Acquisition

Les archives ont été déposées aux Archives de l'État à Mons par la commune de Honnelles le 2 février 2005 en application de la loi sur les archives du 24 juin 1955 (registre des entrées n° 1804).

Contenu

Les archives de la commune d'Angreau déposées en 2005 sont très lacunaires, en raison principalement des destructions sauvages d'archives intervenues au moment de la fusion des communes. La majorité des documents se concentre sur la seconde moitié du XXe siècle. Il semble que, pour l'essentiel, seuls les documents qui présentaient encore une utilité administrative au moment de la fusion ont été conservés. Un inventaire des archives communales dressé au début du XXe siècle est conservé dans ce fonds (n° 27) : il permet de se rendre compte de l'ampleur et de la nature des documents disparus.
La série de registres aux délibérations du conseil communal (1816-1976) est complète pour le XIXe siècle, mais présente une importante lacune entre 1927 et 1964. Les registres aux délibérations du collège des bourgmestre et échevins ne vont pas au-delà de 1908. Tous les registres de la population antérieurs à 1900 sont manquants. Par contre, une intéressante série de registres de correspondance de 1815 à 1888 a été conservée. Les listes électorales (1952-1977), les dossiers de levées de milice (1940-1975) et les permis de bâtir (1953-1976) sont les principales séries conservées. Les cinq volumes de la matrice cadastrale (1845-1920) sont également présents. Les budgets et les comptes ne remontent pas avant 1948.
Quelques dossiers isolés concernent le personnel politique et administratif, la gestion du patrimoine, les établissements dangereux, insalubres et incommodes, les bâtiments communaux et la voirie, les services d'utilité publique et la tutelle sur la fabrique d'église. Les autres domaines d'activité de la commune sont presque totalement absents des documents déposés.
On relève également quelques documents produits par le bureau de bienfaisance et la commission d'assistance publique, en particulier un registre de délibérations (1883-1888).

Sélections et éliminations

Lors du classement du fonds, un tri a été effectué sur la base des critères définis dans les trois tomes de G. MARÉCHAL, Conservation et destruction des archives communales. Directives et recommandations, Bruxelles, 1988-2005 (Miscellanea Archivistica. Studia, 1, 52 et 53).

Accroissements/compléments

Le fonds inventorié est en principe clos, la commune d'Angreau ayant cessé d'exister au 1er janvier 1977. Toutefois, la commune de Honnelles conserve encore un petit nombre de documents produits par la commune d'Angreau qui lui sont toujours utiles. Il s'agit essentiellement de documents relatifs aux travaux publics, à la voirie et à l'urbanisme. La commune a également conservé les registres de la population postérieurs à 1900. Il est donc possible que, dans l'avenir, la commune de Honnelles dépose aux Archives de l'État à Mons des archives d'Angreau encore en sa possession, lorsque celles-ci auront perdu leur utilité administrative. Peut-être également des documents épars provenant de mains privées seront-ils redécouverts.

Mode de classement

Le classement des archives se base sur le cadre de classement des archives communales proposé par Guy GADEYNE, Cadre de classement pour les archives communales statiques non structurées (1795-ca 1977), Bruxelles, 1997 (Miscellanea Archivistica. Manuale, 18).

Conditions d'accès

Tous les documents du fonds d'archives de la commune d'Angreau ont plus de trente ans et sont donc publics. Toutefois, pour pouvoir consulter les documents contenant des données à caractère privé de moins de 100 ans, il faut obtenir l'autorisation préalable du collège communal de Honnelles, successeur en droit de l'ancienne commune d'Angreau.
Les registres de la population sont soumis à une réglementation spécifique (arrêté royal du 5 janvier 2014 publié au Moniteur belge du 17 janvier 2014). Seuls les registres clôturés depuis plus de 120 ans peuvent être librement consultés. Les registres clôturés depuis moins de 120 ans ne sont pas consultables. Il est toutefois possible d'obtenir des extraits ou des certificats, et ce à des fins généalogiques, historiques ou scientifiques. Pour ce faire, le demandeur doit introduire une requête motivée auprès du collège communal et présenter l'autorisation écrite du collège communal au personnel de la salle de lecture des Archives de l'État à Mons.

Conditions de reproduction

Pour la reproduction des documents, les règlements et les tarifs en vigueur aux Archives de l'État sont d'application.

Documents apparentés

Pour compléter l'information contenue dans les archives communales d'Angreau, on pourra recourir aux archives des niveaux supérieures de la hiérarchie administrative. Malheureusement, les archives provinciales postérieures à 1830 ont été détruites en 1940 en même temps que les documents conservés dans le bâtiment des Archives de l'État. Les archives subsistantes et les documents produits au niveau provincial depuis 1940 ont disparu en 1990 dans l'incendie du bâtiment qui les conservait à Mons (le Delta-Hainaut). Seules les archives des périodes française et hollandaise (Administration centrale et Préfecture du département de Jemappes de 1795 à 1814, Gouvernement provincial du Hainaut de 1814 à 1830) sont toujours conservées aux Archives de l'État à Mons.
Les archives des administrations de l'État qui ont été directement en relation avec les autorités communales offrent également de nombreuses possibilités de recherche pour l'histoire locale : Ministère de l'Intérieur, administrations des Finances (Enregistrement, Hypothèques, Cadastre), des Travaux publics (Ponts et Chaussées, Urbanisme), institutions judiciaires (cours et tribunaux), notaires, etc. Ces archives sont conservées tant au niveau des administrations centrales (aux Archives générales du Royaume à Bruxelles), qu'au niveau des services déconcentrés (aux Archives de l'État à Mons).

Bibliographie

CAUCHIES J.-M., Angreau, dans Communes de Belgique. Dictionnaire d'histoire et de géographie administrative, s. la dir. de H. HASQUIN, t. 1, Bruxelles, 1983, p. 45-46.
JOURET A., Le Haut-Pays de Dour, dans Saint-Ghislain. Borinage. Haut-Pays. Un passé recomposé. Actes du colloque organisé le 24 octobre 2009 au Foyer culturel de Saint-Ghislain par le Cercle d'histoire et d'archéologie de Saint-Ghislain à l'occasion de son 50e anniversaire, Saint-Ghislain, 2013, p. 139-264 (Publication extraordinaire du Cercle d'histoire et d'archéologie de Saint-Ghislain et de la région, n° 13).
Patrimoine architectural et territoires de Wallonie. Colfontaine, Dour, Frameries, Honnelles et Quévy
, Sprimont, 2006, p. 235-240.
VANDERMAELEN Ph., Dictionnaire géographique de la province de Hainaut, Bruxelles, 1833, p. 10.
Une bibliographie rétrospective peut être établie à partir de CAUCHIES J.-M., Bibliographie d'histoire des communes du Borinage, de la vallée de la Haine et du Haut-Pays, dans Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Saint-Ghislain et de la région, t. III, 1982, p. 33-79 (pour Angreau, voir en particulier p. 43). Une bibliographie courante établie par le même auteur est parue dans les volumes suivants de la même publication.

Contrôle de la description

Cet inventaire à été réalisé par Laurent Honnoré, chef de service des Archives de l'État à Mons, entre les mois de juin et d'octobre 2015. Un tri et un inventoriage préalables avaient été effectués en 2013 par Stéphane Vanleynseele, assistant administratif aux Archives de l'État à Mons.
L'auteur a tenu compte de la norme ISAD(G) et s'est conformé aux Directives relatives au contenu et à la forme d'un inventaire d'archives des Archives de l'État (version d'août 2014).


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 ---1816-1822.
 ---27 février 1823 - 19 septembre 1830.
 ---1er juillet 1828 - 16 décembre 1836.
 13 décembre 1836 - 19 août 1847.1 volume
 226 août 1847 - 19 décembre 1859.1 volume
 314 octobre 1859 - 10 décembre 1878.1 volume
 42 janvier 1879 - 18 septembre 1900.1 volume
 518 septembre 1900 - 26 décembre 1926.1 volume
 614 janvier 1965 - 17 décembre 1976.1 volume
7Rapports sur l'administration et la situation des affaires de la commune dressé en exécution de l'article 70 de la loi communale. 1890-1891.2 cahiers