Name: Château Beaumont
Period: XVe - XXe siècle
Inventoried scope: 60,3 linear meters
Archive repository: State archives in Mons
Heading : Families and Persons
Authors: Niebes, Pierre-Jean
Year of publication: 2013
Code of the inventory: AEM.03.004
Château de Beaumont
En 1354, Guillaume, seigneur de Croÿ (1), épouse Isabelle de Renty (2). Elle lui apporte les terres de Seninghem (3) et Sempy (4) en Artois qui s'ajoutent aux terres de Crouy (5) (d'où la famille tire son nom) et d'Airaines (6) en Picardie (7).
Son fils, Jean de Croÿ, tué à la bataille d'Azincourt le 25 octobre 1415 (8), avait épousé Marguerite de Craon. Dès 1398, il exerça la fonction de chambellan de Philippe le Hardi. Ses fils Antoine et Jean seront des conseillers du duc de Bourgogne Philippe le Bon. En 1432, Antoine épouse en secondes noces Marguerite de Lorraine, héritière de la terre d'Aarschot (9) et devient seigneur du Rœulx (10).
Antoine de Croÿ (né en 1385 et mort en 1475) exerce de nombreuses fonctions dont celles de gouverneur du comté de Namur et du pays de Luxembourg, capitaine et châtelain d'Ath et seigneur de la terre et seigneurie de Beaumont cédée à lui en engagère (avec droit de rachat) par Philippe le Bon en 1453 (11) avec celles de Fumay (12) et Revin (13). Par son mariage avec Marguerite de Lorraine, il hérite des seigneuries d'Aarschot et de Bierbeek (14). Antoine meurt à la fin de l'année 1475 dans son domaine de Porcien (15) (ou Porcean) où il repose dans la chapelle du château, aux côtés de Marguerite de Lorraine (16).
Son fils Philippe Ier de Croÿ, seigneur d'Aarschot, comte de Beaumont, épouse Jacqueline de Luxembourg, fille aînée du comte de Saint-Pol, connétable de France. Il est capitaine général du pays et comté de Hainaut et de la ville de Valenciennes (17). Il a deux fils : Henri de Croÿ, seigneur d'Aarschot et Guillaume de Croÿ, seigneur de Chièvres. Il décède en 1511.
Le frère d'Antoine, Jean II de Croÿ, reçoit, en août 1433, les charges de capitaine général et de bailli de Hainaut (18). Il achète la terre de Chimay à Thibaut de Mareuil et, en 1449, obtient du duc de Bourgogne les neuf localités villes du sart de Chimay. Il sera banni puis rentrera dans les bonnes grâces du duc qui en 1473, l'année de la mort de Jean II, érige sa seigneurie de Chimay en comté. De son mariage avec Marie de Lalaing est issu son fils Philippe de Croÿ. Ce dernier, au service de Charles de Téméraire, est fait prisonnier lors de la bataille perdue devant Nancy en janvier 1477 au cours de laquelle le duc de Bourgogne est tué. Décédé à Bruges le 8 septembre 1482, il est enterré en l'église des Cordeliers à Mons. Philippe de Croÿ avait épousé, en 1454, Walburge de Neuenahr, comtesse de Mœrs (ou Moers), fille du comte Vincent de Mœrs et d'Anne de Bavière. Leur fils aîné, Charles de Croÿ, né vers 1455, sera le premier prince de Chimay et du Saint-Empire (19).
En effet, par diplôme donné à Aix-la-Chapelle, le 9 avril 1486, le futur empereur Maximilien, alors Roi des Romains, érige la terre et comté de Chimay en principauté et fait Charles Ier de Croÿ prince d'Empire (20).
En 1491, Charles est créé chevalier de la Toison d'or. Il décède à Beaumont le 11 septembre 1527. Il avait épousé le 9 décembre 1495 Louise d'Albret, vicomtesse de Limoges, dame d'Avesnes et de Landrecies, décédée à Avesnes le 12 septembre 1535. De leurs huit enfants, c'est Anne de Croÿ, princesse de Chimay née le 22 février 1502, qui est la principale héritière de sa branche. En effet, elle épouse son cousin Philippe de Croÿ, deuxième du nom et premier duc d'Aarschot, fils ainé d'Henri de Croÿ, comte de Porcien, sire de Renty, d'Araines et de Bar-sur-Aube (21) et de Charlotte de Chateaubriand (morte en couches en 1509 " après avoir donné huit enfants à son mari " (22)), héritier des biens de son oncle Guillaume de Croÿ (mort en 1521), seigneur de Chièvres et mentor du jeune Charles Quint (23). Sous l'influence de Guillaume de Croÿ, les terres d'Aarschot sont érigées en marquisat le 18 novembre 1518 et celles de Beaumont en comté, le 31 janvier 1519 (24).
Nommé grand bailli de Hainaut par lettres patentes du 20 août 1537, chevalier de l'ordre de la Toison d'or, Philippe II de Croÿ décède à Bruxelles en avril 1549 (25).
Anne de Croÿ transmet le titre de prince de Chimay à son fils Charles, second duc d'Aarschot (1522-1555) puis à son second fils Philippe III de Croÿ, né le 10 juillet 1526, diplomate au service de Philippe II dans le contexte des troubles aux Pays-Bas. Ce dernier a épousé en premières noces Jeanne-Henriette de Halluin (26) (ou Halewyn), dame de Comines, fille de Jean et de Jossine de Lannoy.
En avril 1578, Alexandre Farnèse, fils de Marguerite de Parme, gouverneur général des Pays-Bas, s'empare de Chimay, après Beaumont et Aarschot. Philippe III de Croÿ est, en effet, alors le chef de file de la noblesse du Sud du pays, alliée à celle du Nord dans une révolte commune contre Philippe II d'Espagne. Il se réconcilie avec son souverain en mars 1580 et son second mariage, avec Jeanne de Blois, est célébré le 1er mai 1582 (27).
Son fils Charles III de Croÿ est né le 11 juillet 1560 à Beaumont. Il est formé au collège des Trois Langues à Louvain de 1569 à 1576. Le 14 septembre 1580, il épouse, à Aix-la-Chapelle, Marie de Brimeu, comtesse de Megem, veuve de Lancelot de Berlaymont (28), de confession calviniste. Ils vivent séparés dès 1684 et, au décès de celle-ci le 18 avril 1605, il épouse sa cousine Dorothée de Croÿ, fille aînée du marquis d'Havré, son oncle (29). En août 1590, sous la direction du duc de Parme, Alexandre Farnèse, il marche sur Paris, assiégée par Henri de Navarre dit " le Béarnais ", pour apporter le soutien de l'armée espagnole à la Ligue catholique (30). Par lettres patentes données à Madrid le 25 mars 1593, il est nommé lieutenant, capitaine général et grand bailli de Hainaut (31). Suite à sa participation active lors de la signature du traité de paix de Vervins en 1598, il obtient de son ancien ennemi devenu roi de France sous le nom d'Henri IV, le titre de duc de Croÿ, sa terre ancestrale érigée en duché (32).
Le 30 juillet 1597, Charles, duc de Croÿ et d'Aarschot fait relief de la principauté de Chimay, la ville et comté de Beaumont, la terre et pairie d'Avesnes, les terres et seigneuries de Blaton, Quevaucamps et Naast dont il a hérité suite au décès de son père Philippe de Croÿ, troisième duc d'Aarschot, survenu à Venise en décembre 1595.
Charles de Croÿ meurt, sans postérité légitime, le 13 janvier 1612 (33) à Beaufort en Artois. Il est inhumé au monastère des Célestins à Heverlee. Le 16 juin 1614, son neveu Alexandre d'Arenberg fait relief devant la Cour féodale de Hainaut, de la terre et principauté de Chimay, tenue en fief lige de la Cour à Mons, de la terre et comté de Beaumont et des franches terres de Fumay et Revin (34). Il est le fils d'Anne de Croÿ (1564-1635), duchesse d'Aarschot à la mort de son frère unique Charles en 1612. Anne a épousé le 4 janvier 1587 Charles de Ligne, comte d'Arenberg, prince du Saint-Empire (1550-1616) (35), membre du Conseil d'État, amiral, capitaine général et chambellan de l'archiduc Albert (36).
Alexandre, prince de Chimay, qui a pris le nom de Croÿ-Chimay-d'Arenberg, colonel d'un régiment au service du Roi d'Espagne, est tué lors de la prise de la place-forte de Wezel par les troupes orangistes le 19 août 1629. Il avait épousé en 1614 Madeleine d'Egmont, fille de Charles, comte d'Egmont, prince de Gavre et de Marie de Lens. Elle décédera à Bruxelles le 7 novembre 1663 (37).
Madeleine d'Egmont porte les titres de princesse de Chimay et du Saint-Empire, comtesse de Beaumont, vicomtesse de Grand-Reng, baronne de Comines, Halluin, Oestreng, La Cauchie, dame de la terre et pairie d'Avesnes, des villes de Weert, Nederweert et Wessem (38) et des franches et souveraines terres et villes de Fumay (39) et Revin (40).
Le 7 octobre 1629, elle donne procuration à son intendant Jean Robaulx, seigneur de Daussoy, gouverneur de Beaumont, pour relever en son nom " les dites principauté, comté et pairie " devant la Cour féodale du Hainaut. La principauté de Chimay, le comté de Beaumont et la terre et pairie d'Ave snes sont destinées à Albert de Croÿ-Chimay-d'Arenberg, fils aîné du prince Alexandre et alors mineur (41). Il fait lui-même relief de ces terres le 15 décembre 1633. En 1635, Albert d'Arenberg épouse Claire-Eugénie d'Arenberg, fille de Philippe-Charles (1587-1640), prince-comte d'Arenberg. Il décède sans postérité à Bruxelles le 16 novembre 1643. Son frère Philippe fait relief le 9 décembre 1643 (42).
Philippe d'Arenberg dit de Croÿ-Chimay-d'Arenberg porte les titres de prince de Chimay et du Saint-Empire, comte de Beaumont, de Fresin (43), vicomte de Grand-Reng, baron de Comines, Halluin, seigneur de la terre et pairie d'Avesnes, souverain des villes de Fumay et Revin, premier pair du pays et comté de Hainaut, chevalier de l'ordre de la Toison d'or, gouverneur du duché de Luxembourg et du comté de Chiny. En 1642, il a épousé Théodora de Gavre, fille aînée de Pierre-Ernest de Gavre, baron d'Inchy, comte de Fresin, gouverneur et capitaine des ville et prévôté du Quesnoy et d'Élisabeth-Catherine, comtesse de la Marck. Philippe décède à Luxembourg en 1675 et son épouse l'année suivante (44). Ils ont un fils unique nommé Ernest-Dominique qui mourra sans postérité.
Ernest-Alexandre-Dominique d'Arenberg dit Croÿ-Chimay-d'Arenberg, chevalier de la Toison d'or, gouverneur et capitaine général du pays et duché de Luxembourg fait relief devant la Cour féodale le 10 octobre 1676 (45).
À sa mort, survenue à Pampelune le 3 juin 1686, tous ses biens passent dans la Maison de Hennin-Liétard (ou Hénin-Liétard), dite d'Alsace de Boussu, suite au mariage, célébré le 8 octobre 1641, de sa tante Anne-Caroline d'Arenberg, fille du prince Alexandre, avec Eugène de Hennin-Liétard, dit d'Alsace, comte de Boussu, baron de Liedekerke, seigneur de Blaugies, chevalier de l'ordre de la Toison d'or.
Un des douze enfants isus de cette union, leur fils Philippe-Louis de Hennin-Liétard dit d'Alsace, comte de Boussu, marquis de Veere (46) (de La Verre) et de Flessingue, baron de Liedekerke, seigneur de la terre et châtellenie de Blaugies, héritier des terres de Beaumont et Chimay, n'accepta la succession du prince Ernest d'Arenberg en 1686 (47) que sous réserve d'inventaire car ces biens étaient alors séquestrés et régis par le Conseil souverain de Hainaut, en raison des dettes contractées. Son épouse est Anne-Louise de Verreycken, fille de Charles Verreycken créé baron d'Impde sous Wolvertem (48) en 1660 par Philippe IV d'Espagne. Elle mourra princesse douairière de Chimay à Malines le 22 avril 1729. Un de ses fils sera en effet archevêque de Malines avec le titre de cardinal d'Alsace.
Philippe-Louis est mort à Bruxelles le 25 mars 1688 et inhumé à la chapelle funéraire des seigneurs de Boussu. Son fils aîné Charles-Louis hérite de toutes ses terres en Hainaut, Brabant, Flandre et Artois à condition de payer une rente de 600 florins à chacun de ses frères et sœurs.
Charles-Louis-Antoine de Hennin-Liétard dit d'Alsace, comte de Boussu, prince de Chimay fait relief devant la Cour féodale de Hainaut le 3 juillet 1699 (49).
Il porte les titres de comte de Boussu, prince de Chimay et du Saint-Empire, marquis de Veere (deLa Verre) et de Flessingue (50), comte de Beaumont, vicomte de Lombeek et de Grand-Reng, baron de Liedekerke, de Comines, d'Halluin, d'Estreing, de Sauzelle et d'Eclaibes (51), seigneur de la terre et pairie d'Avesnes, des villes et pais de Weert, Nederweert et Wessem, de Blaugies, de Croix, de Fontaine-au-Bois et de la franchise d'Eigendomme, Grand d'Espagne de première classe en 1708, chevalier de l'ordre de la Toison d'or sous Charles II, lieutenant général des Armées du Roy, premier pair des pays et comté de Hainaut. Il demeure à Paris en son hôtel rue des postes, paroisse Saint-Médard.
Charles-Louis-Antoine a épousé en premières noces, le 6 avril 1699 à Paris, Diane-Gabrielle Mancini, née en 1672, fille de Jules-Philippe Mancini-Mazarini, duc de Nevers, nièce du cardinal Mazarin, morte sans enfants le 12 septembre 1716, puis, en secondes noces, en 1722, Charlotte de Rouveroy de Saint-Simon, fille du duc de Saint-Simon. Ce qui nous vaut ce portrait dans les célèbres mémoires du duc : " C'était un homme très bien fait, d'un visage agréable, dont l'air et toutes les manières sentaient le grand seigneur : aussi l'était-il par de grandes et belles terres, mais la plupart de longue main en direction, et ses affaires fort embarassées, dont il ne laissait pas de tirer gros. C'était de plus un homme sans règle qui, avec de l'esprit et les meilleurs discours, se gouvernait, lui et ses affaires, de fort mauvaise façon, plein de chimères et de fantaisies " (52). En 1705, lieutenant-général dans les armées de Louis XIV, il passe au service de Philippe V en Espagne et devient Grand d'Espagne en 1706. Charlotte décèdera à Paris le 29 septembre 1763 (53).
Le 31 juillet 1706, le duc d'Orléans obtient un arrêt du Parlement de Paris qui le déclare propriétaire des terres de Chimay et de Beaumont en paiement d'une ancienne créance sur la Maison de Croÿ-Chimay-d'Arenberg héritée de la Maison de Guise. Mais la conquête des Pays-Bas méridionaux par les armées anglo-hollandaises la rendirent sans effet. Les prétentions du duc d'Orléans sur les biens de la Maison de Croÿ d'Aarschot se fondent sur Catherine de Clèves, veuve en premières noces d'Antoine de Croÿ et mariée en seconde noces avec le duc de Guise. Mademoiselle d'Orléans, duchesse de Montpensier était l'héritière du côté maternel de mademoiselle de Guise. L'arrêt rendu au Parlement de Paris le 31 juillet 1706 contre Charles-Louis-Antoine de Hennin-Liétard dit d'Alsace, comte de Boussu, prince de Chimay est favorable au duc d'Orléans. Charles-Louis d'Alsace, prince de Chimay, est condamné à payer 3 millions 717 mille 719 livres. L'arrêt adjuge les terres d'Avesnes, Chimay, Beaumont, Sanzelles, Commines et Halluin au duc d'Orléans, petit-fils du roi de France. Le roi d'Espagne Philippe accorde au duc d'Orléans son oncle, la possession des terres de Chimay et Beaumont en juillet 1707. Mais la guerre empêchera le duc de faire valoir ces prétentions. En 1752, son fils, Louis-Philippe, charge son intendant Le Moyne de Belle Ysle d'examiner ces créances sur la " Maison de Chimay " (54).
En 1722, Charles-Louis signe un règlement de famille avec son frère cadet Alexandre-Gabriel dit d'Alsace, marquis de Veere (deLa Verre), lieutenant général des Armées du Roy d'Espagne et colonel des gardes wallonnes (il quitte ce service à la disgrâce de son supérieur le duc d'Havré et rentre en France (55)), demeurant à Paris, rue du Cherche-midi, paroisse Saint-Sulpice. Ce dernier soutient son frère Charles-Louis-Antoine contre éventuels recours de Thomas-Philippe de Hennin-Liétard, cardinal d'Alsace, nommé archevêque de Malines en 1716, leur frère (56), Marguerite Thérèse d'Alsace, princesse d'Acquaviva de Conversano, leur sœur, décédée en 1693 et Anne-Ernestine d'Alsace, marquise de Los Rios leur sœur, épouse du marquis François Guitterez, marquis de Los Rios.
Alexandre-Gabriel-Joseph de Hennin-Liétard d'Alsace, plus jeune fils de Philippe-Louis, sera prince de Chimay du vivant de son frère Charles-Louis (mort à Bruxelles le 3 février 1740) et épousa Gabrielle-Françoise de Beauvau-Craon, fille de René-Marc de Beauvau-Craon, prince du Saint Empire et chancelier du duc de Lorraine, dame de Mesdames de France, décédée le 22 juillet 1758 à Commercy, à l'âge de 50 ans (57). Il est pair d'Hainaut et premier pair de Namur, grand d'Espagne, feld-maréchal lieutenant des armées de sa majesté la reine de Hongrie, gouverneur et grand bailly de la ville d'Audenarde où il décède le 18 février 1745.
Son fils aîné est Thomas-Alexandre-Marc de Hennin-Liétard, né le 7 novembre 1732. Il hérite des titres et biens de son père. Il fait relief le 29 octobre 1748, de ces terres " qui se trouvent touttes saisies sous l'autorité dudit Conseil " (58). Il épouse le 25 avril 1754 Madeleine-Louise-Charlotte Le Pelletier de Saint-Fargeau, dame d'honneur des filles de Louis XV, fille de Louis Le Pelletier, premier président du Parlement de Paris (59), petite-fille de Le Pelletier des Forts, contrôleur général des finances (60). Thomas-Alexandre est colonel aux grenadiers de France, capitaine commandant des gardes du corps du roi de Pologne, duc de Lorraine et de Bar. Il est tué à la bataille de Minden (61) le 1er août 1759. Suite au décès de son fils Thomas-Maurice d'Alsace, mort à l'âge de trois ans le 1er mars 1761, ses deux frères vont se partager sa succession.
Philippe-Gabriel-Maurice-Joseph de Hennin-Liétard dit d'Alsace, treizième comte de Boussu, seizième prince de Chimay (62), né le 23 septembre 1736, est le deuxième fils d'Alexandre-Gabriel-Joseph, prince de Chimay, marquis de Veere (63) (de La Verre), chevalier de la Toison d'or, Grand d'Espagne de 1ère classe, gouverneur d'Audenarde, et de Gabrielle-Françoise de Beauvau-Craon. Il fait relief devant la cour féodale de Hainaut le 27 février 1762 (64). Colonel d'infanterie, il est fait chevalier de Saint-Louis en 1779. Il a épousé, le 28 septembre 1762, Laure-Auguste de Fitz-James, née à Paris le 7 décembre 1744, fille de Charles de Fitz-James, duc, pair et maréchal de France (1712-1787), gouverneur du Limousin (65) en 1734 et ensuite successivement chargé des gouvernements du Languedoc, du Béarn, de la Navarre et de la Guyenne, et de Victoire Louise Josèphe de Gouyon de Gacé. Dame d'honneur de la reine Marie-Antoinette, elle écrit dans une lettre datée du 29 décembre 1778, quelques jours après la naissance, le 19 décembre 1778, de la fille aînée du couple royal, Marie-Thérèse-Charlotte de France, surnommée Madame Royale (1778-1851), que "la Reine est à merveille" et ajoute "depuis que la Reine est accouchée, je n'ai pas eu un moment à moi, cependant j'ai rendez-vous après demain avec Mr de Necker" (66). Laure-Auguste décède à Paris le 26 décembre 1804.
Le troisième fils d'Alexandre-Gabriel est Charles-Alexandre-Marc-Marcellin. Né le 17 juin et baptisé le 28 juin 1744 en la paroisse du Coudenberg à Bruxelles, Charles-Alexandre-Marc-Marcellin de Hennin-Liétard, d'Alsace, de Boussu est capitaine des gardes du corps du comte d'Artois est seigneur de la terre et comté de Beaumont. Il prend le titre de prince d'Hennin et épouse madame de Montconseil, fille du marquis de Montconseil, lieutenant général des armées du Roi.
Dans son testament rédigé le 24 mars 1784, Charles-Alexandre-Marc-Marcellin institue Théodoric d'Alsace, fils aîné du marquis et de la marquise d'Alsace, domiciliés à Neufchâteau en Lorraine comme légataire universel à condition qu'il verse 200 mille livres à Antoinette-Josephe Saucerotte de Raucourt, artiste du Théâtre français (67) " qui a embelli et honoré la scène française ", " la demoiselle Raucourt a adouci souvent pour moi les amertumes de la vie, a été et est encore au moment où j'écris mon testament le seul amy que j'aye au monde " (68). Il exprime également sa reconnaissance au comte d'Artois, au service duquel il était et à son beau-frère M. de Caraman " reconnaissance que je conserverai toute ma vie de la manière dont il m'a fait faire mes premières armes en Allemagne dans la campagne de 1760 " et mentionne Louis Happey " qui a rendu à notre famille de si grands services dans l'affaire de la libération de Flandres " à qui il promet un diamant de six mille livres ! Il est aussi question d'un enfant prénommé " Lolo ", âgé de 4 ans en 1784, confié à Mademoiselle de Raucourt.
Condamné à mort sous Robespierre, suite à un jugement rendu par le tribunal révolutionnaire siégeant à Paris le 19 messidor an II (7 juillet 1794), il est exécuté le jour même, à l'âge de 50 ans, " convaincu de s'être déclaré ennemi du peuple et de sa souveraineté en conspirant contre sa liberté et sa surêté, provoquant par la révolte des prisons, l'assassinat et tous les moyens possibles, le rétablissement de la royauté ". Ses biens (la terre de Beaumont) sont confisqués au profit de la République.
Son frère et héritier est Philippe-Gabriel-Maurice-Joseph d'Alsace, comte de Boussu et prince de Chimay, réfugié à Florence à l'époque de la Révolution. Il a épousé Laure Auguste de Fitz-James. Il meurt à Paris, rue Saint-Dominique, le 24 juillet 1804, sans enfant. Sa soeur Marie-Anne-Gabrielle-Joseph-Françoise de Hennin-Liétard, dite d'Alsace, princesse de Chimay, née le 29 mars 1728, épouse le 26 octobre 1750 Victor-Maurice de Riquet, comte de Caraman. Les deux fils de ce couple vont donc hériter des biens de leur oncle. Par suite d'un acte de partage du 19 prairial an XIII (8 juin 1805), François-Joseph-Philippe de Riquet, comte de Caraman, reçoit la terre de Chimay et Maurice-Gabriel-Joseph de Riquet, comte de Caraman, son frère, la terre de Beaumont et celle de Boussu. Maurice ne trouve à Beaumont que les ruines d'un château détruit en 1655, au milieu d'un parc en friche. C'est pourquoi il achète une belle maison bourgeoise sur la Grand-Place et fait réaménager le parc (69). Le testament de 1784 est à l'origine d'un procès devant le tribunal de première instance du département de la Seine en 1814 entre les héritiers du prince de Chimay, les frères de Caraman et Pierre Simon, comte d'Alsace Hennin-Liétard au sujet de la succession de Charles-Alexandre-Marc-Marcellin.
Né à Roissy (département de Seine-et-Oise), le 7 octobre 1765, Maurice-Gabriel-Joseph de Riquet, comte de Caraman, est le fils de Victor-Maurice de Caraman et de Marie-Anne-Gabrielle d'Alsace de Boussu. Il hérite de la terre de Boussu et du titre de comte suite à l'acte de partage du 19 prairial an XIII (7 juin 1805).
Le 8 juin 1789, il a épousé, à Paris, Célestine-Antoinette-Élisabeth-Rose-Joséphine Hughes de La Garde, née le 16 mai 1772 à Marseille et décédée à Paris le 8 avril 1850. De ce mariage naîtront trois filles. Sous l'Empire, il habite au château de Boussu avec ses trois filles, devient membre du conseil général du département de Jemappes, élu membre du corps législatif et président du canton de Boussu. Il est baron de l'Empire le 3 juillet 1813 et membre de l'ordre impérial de la Réunion, puis maréchal des camps et armées du Roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis sous la Restauration. Il décède à Boussu le 3 septembre 1835 et repose dans la crypte de la chapelle funéraire des seigneurs de Boussu. Le titre de comte de Boussu s'éteint avec lui.
Son frère, François-Joseph-Philippe de Riquet (né le 21 novembre 1771, mort le 2 mars 1843), comte de Caraman, est le 16ème prince de Chimay. Par contrat du 3 août 1805, il a épousé Marie-Jeanne-Ignace-Thérèse de Cabarrus, née à Saragosse le 31 juillet 1773, morte le 15 janvier 1835. Quatre enfants naîtront de ce mariage (70). Fille du directeur de la Banque nationale d'Espagne, élevée à Paris, elle a épousé en premières noces Jean-Jacques de Fontenay le 21 février 1788 à Paris. Elle donne jour à son premier enfant à l'âge de 16 ans, le 2 mai 1789. Le 5 avril 1793, son divorce est prononcé. Réfugiée à Bordeaux, elle y rencontre le révolutionnaire Jean-Lambert Tallien qui devient son amant. La chute de Robespierre lui permet d'échapper à la mort et elle devient l'égérie du Directoire sous le surnom de " Notre-Dame de Thermidor " (71). Elle entretient une liaison avec Barras, membre influent du Directoire de 1795 à 1799 puis avec le financier Gabriel Ouvrard. Le 12 février 1805, elle obtient du cardinal de Belloy, archevêque de Paris, l'annulation de son premier mariage, prélude à son union avec le prince François de Chimay. La cérémonie religieuse se déroule à Paris le 19 août 1805, en l'absence des parents du marié, vivement opposés à cette " mésalliance " sulfureuse !
Joseph-Philippe-François de Riquet (1808-1886), 17ème prince de Chimay est le fils de François-Joseph-Philippe de Riquet à qui Guillaume Ier a restitué par arrêté daté du 21 septembre 1824 son titre de prince de Chimay. Joseph-Philippe-François de Riquet dit " le Grand Prince " fait une brillante carrière diplomatique au service du Roi Léopold Ier. Il est le premier à porter le titre de prince de Caraman qui lui est concédé le 20 avril 1856. De son mariage avec Émilie de Pellapra sont issus quatre enfants dont Eugène-Marie-Auguste de Riquet, prince de Caraman-Chimay, né le 8 janvier 1843 au château de Ménars, propriétaire du château de Beaumont dont il fut bourgmestre. Il épouse au château de Carlepont près de Compiègne, le 15 septembre 1863 Louise-Marie-Adèle de Graffenried-Villars, née le 17 juin 1842. Le couple aura sept enfants.
Un autre fils du prince Joseph de Chimay est Marie-Joseph-Guy-Henri-Philippe de Riquet. Né à Ménars le 9 octobre 1837, secrétaire de légation, il a épousé le 16 juin 1857 Marie-Joséphine-Anatole de Montesquiou-Fézensac, née le 16 août 1834, décédée le 25 décembre 1884. Ils eurent quatre enfants dont Marie-Joseph-Anatole-Élie de Riquet, prince Joseph III de Caraman, né à Paris le 4 juillet 1858, qui épouse à Paris le 19 mai 1890 Clara Lyon Ward, née à Détroit (Michigan, USA) le 17 juin 1873, fille d'Eber B. Ward, riche industriel américain. Leur divorce prononcé les 19 janvier et 20 juin 1897 par le tribunal de Charleroi fera scandale et mettra fin à la carrière politique du prince (72).
Par arrêté royal du 5 octobre 1889, le titre de prince de Caraman-Chimay est accordé à tous les descendants masculins et celui de comtesse de Caraman-Chimay à toute la descendance féminine directe de cette Maison princière non-souveraine (73).
En 1634, les biens des princes de Chimay sont placés sous curatelle par le Conseil souverain de Mons en raison de l'existence de nombreuses dettes. La direction pour la libération des terres de la Maison de Chimay est établie conformément au plan de libération approuvé le 22 mars 1774.
L'avocat Verachter adresse à Jean-Baptiste Lemoyne de Bellisle (ou Le Moyne de Belle-Isle) (74), représentant des intérêts de la Maison d'Orléans en qualité de chancelier du duc d'Orléans, un compte rendu au sujet de son activité à la tête de la direction établie, du 1er mai 1774 au 1er octobre 1776. Elle était composée d'un directeur, Jean-Charles Verachter, assisté d'un contrôleur, nommé de Hondt et d'un official nommé Lejuste. Verachter note au sujet de son activité de mai à juillet 1774 " d'après la délibération du 1er mai, nous nous sommes d'abord mis tous trois à arranger deux places pour le bureau et les archives, qui se trouvaient à l'hôtel d'Angleterre toutes pêle-mêle sans ordre ni rapport et dont le nombre est immense. Le 25 juin, j'ai reçu de la part de Mr de Bellisle, le tableau et les deux registres des créances qui grèvent les terres en question...Je me suis occupé de suite, ainsi que M. de Hondt, de ce tableau précieux pour nous former une première idée de la passe et de la nature des créances " (75).
Dans le cadre du projet de vente des domaines du prince de Chimay en Gueldre, d'août à octobre 1774, ils se rendent à Weert, Nederweert, Wessem et Ruremonde pour " examiner tout ce qui est relatif à la valeur et à la nature de ces terres ". À Mons, Jean-Charles Verachter rencontre les curateurs des terres de Boussu, Chimay et Beaumont " pour connaître l'état actuel de ces terres ". Par la suite, il évoque aussi les procès contre le marquis de Los Rios et le comte d'Arberg.
En juillet 1775, il est à Paris et " M. de Hondt s'est occupé pendant mon absence à suivre le plan que j'avais prescrit pour arranger les archives et leur donner un ordre pour faciliter les recherches, de sorte qu'en dernière analyse on parviendrait à en voir tous les renseignements sur une feuille de papier ".
En novembre et décembre 1775, " M. de Hondt a continué pendant mon absence à faire un triage des archives suivant un plan que je lui avais laissé par écrit ". D'août à septembre 1776, il a " fait l'analyse de plusieurs titres et documents qui se trouvent aux archives et les avait arrangés dans des chemises avec leurs indications ".
Au décès de l'avocat Louis Delecourt, curateur de Chimay, Beaumont, Boussu et Blaugies, en juillet 1778, le sieur Happey retire les papiers de la curatelle et en dresse " un répertoire dans l'ordre alphabétique au nombre de près de 800 fardes ou dossiers, ces papiers sont placés dans des cartons numérotés et l'état alphabétique indique le carton où se trouve chaque farde ou dossier. Cet ordre était d'autant plus nécessaire dans cette immensité que l'on aurait perdu tout son temps en recherches chaque fois que l'on aurait eu besoin de recourir à l'une ou l'autre des fardes ou dossiers qu'il aurait fallu examiner " (76). " La plus grande partie des papiers de la curatelle consistent dans des titres et pièces qui ont été tirés des archives des propriétaires. Il y en a aussi une partie qui concerne des procès jugés ".
Le 19 septembre 1779, Happey demande à la princesse de Chimay d'intervenir pour faire suspendre pendant quelques mois la remise des papiers des curatelles de Chimay, Beaumont, Boussu et Blaugies au greffe du Conseil de Mons. Dans le projet de lettre à adresser à M. de Mulendorff, président du Conseil souverain du Hainaut, elle explique, sous la plume d'Happey : " il leur est impossible quant à présent de satisfaire à cet appointement parce qu'ayant voulu prendre une entière connaissance des affaires relatives à ces curatelles, ils avaient été obligés de rapprocher les titres, pièces et procédures qui concernaient un même objet et de les subdiviser par ordre alphabétique afin de rendre leur travail plus court et plus facile ". Elle ajoute " vous savez que ces titres, pièces et procédures ont été retirés des archives de la Maison de Chimay ou payés avec le revenu des biens de cette maison et qu'ils sont tous rappellés dans un inventaire signé de l'avocat Pépin qui a été remis sous vos yeux pour être taxé ".
Le 7 juillet 1809, le président du Tribunal civil de première Instance de Mons autorise le retrait du greffe de " tous les comptes rendus lors de la saisie des biens de la Maison de Chimay se trouvant dans les archives de la Cour de Mons ", en réponse à la demande de Gabriel-Joseph Scarsez, avocat, fondé de pouvoirs de Maurice et François Riquet de Caraman (77).
Lors de la séance du 3 novembre 1838 de la Commission royale d'Histoire, il est question d'un " voyage dans le Hainaut " (78) effectué par Em. Gachet au cours duquel celui-ci s'est notamment rendu au château de Beaumont (79). Il remet ses notes au baron de Reiffenberg " chargé de travailler sur le Hainaut ". Il nous apprend que " tous les papiers du château de Boussu sont aujourd'hui déposés au château de M. le marquis de Caraman à Beaumont " (80). En effet, à la mort du comte Maurice-Gabriel-Joseph de Riquet, comte de Caraman, le 3 septembre 1835, le château de Boussu est mis en vente et acheté en décembre 1836 par le comte Eugène-Joseph de Nédonchel de Tournai (81). Le comte de Caraman était en possession d'une partie des archives des princes de Chimay, autrefois conservées au château de Chimay et qu'il se partagea avec son frère François-Joseph-Philippe de Riquet (1771-1843), prince de Chimay lorsqu'ils en héritèrent des Hennin-Liétard en 1804 (82).
Gachet a pu voir une partie seulement des archives conservées à Beaumont et un " extrait de l'inventaire des titres et papiers autrefois déposés aux archives du château à Boussu et actuellement au château de Beaumont " est publié dans le bulletin de la Commission. Dans cet inventaire, nous avons repéré des documents qui se retrouvent dans le fonds ici inventorié. Il s'agit du numéro 1 concernant la seigneurie d'Englemoustier, du n° 4 soit les écrits flamands et hollandais où il est question des ducs et comtes de Montmorency, du n° 23 soit différents comptes de la terre de Quiévrain, des n° 30 et 31 relatifs à la terre d'Agimont, du n° 32 relatifs aux seigneuries de Crouy et d'Araines, du n° 33 relatif à la baronnie d'Inchy, du n° 46 relatif aux drapiers de Weert et Nederweert, du n° 85 relatif à un registre de la cour féodale de Beaumont, des n° 94 et 95 touchant des cartulaires de Solre-Saint-Géry, du n° 101 décrivant des cartulaires de Beaumont, le n° 108 traitant de Renlies, le n° 109 soit différents cartulaires du village de Rance, le n° 113 soit un cartulaire de Virelles et Vaux, le n° 114 est un cartulaire du Grand-Rieu et le n° 115, cartulaire de Grand-Rieu et Frazies, n° 116, pièces concernant Leugnies, n° 117, cartulaire de Thirimont et Leval, n° 118, comptes du bailli des bois de Beaumont dont les années correspondent à celles reprises dans notre inventaire de 2010, n° 119 et 121 qui sont des cartulaires de Grand-Reng, n° 120, cartulaire de Sivry, n° 123 soit les comptes du massard de la forteresse de Beaumont, n° 125 soit deux cartulaires de Blaugies et le n° 126 relatif à trois cartulaires pour Boussu. Il ne reste donc que des pièces relatives à la gestion des biens tandis que les " papiers d'office " mentionnés dans cet inventaire de 1838 ne sont pas en notre possession.
En 1842, le premier Archiviste général du Royaume, Louis-Prosper Gachard décrit à son tour les archives du château de Beaumont mais précise : " je ne me proposai pas d'en donner un inventaire complet ; je m'attachai seulement aux pièces qui me parurent offrir quelque intérêt pour l'histoire. Ainsi, je me dispensai de prendre note de quantité de papiers et procédures relatifs à la terre de Beaumont et d'autres documents de la même nature concernant les terres de Weert, Nederweert et Wessem " (83).
En décembre 1931, suite au décès à Paris du prince Philippe de Caraman-Chimay, fils cadet du prince Eugène, né à Bruxelles le 1er février 1881, le château de Beaumont est vendu. Il avait épousé à Paris le 17 février 1913 Jeanne de Boisgelin dont il eut deux filles, les comtesses Marguerite et Hélène de Caraman.
Une partie des archives est confiée par la veuve du prince Philippe, Jeanne de Boisgelin, à son beau-frère le comte John de Salis-Soglio, qui désirait les classer (84). Il était l'époux de Marie-Hélène de Caraman-Chimay (fille du prince Eugène, née en 1864 dont nous parlerons au chapitre acquisition). Une autre partie est interceptée par le dernier régisseur des biens, Delaroche, qui les vend par lots à Beaumont.
Le 22 avril 1975, Monsieur Declèves, instituteur à Grandrieu, fait don d'un lot de chartes, registres et dossiers, du XIVe au XVIIIe siècles, totalisant 1,5 mètres linéaires (entrée d'archives n° 1163). Ces archives sont classées par Cécile Dumont sous la dénomination " archives seigneuriales de Beaumont ".
Dans le premier tome de la série des Albums de Croÿ paru en 1988, Cécile Dumont écrit " les archives de Croÿ, seigneurs de Beaumont, sont actuellement considérées comme perdues pour les chercheurs, dans leur majeure partie du moins " (85). Elle indique que les archives du château " conservées naguère en Suisse, seraient aujourd'hui à Sully (86) (Saône-et-Loire) ".
Le 6 juillet 1986, le major Richard-John de Salis, résidant à Heathfield en Angleterre, écrit à la Bibliothèque royale de Belgique, sur le conseil d'une société londonnienne de vente de livres anciens et de manuscrits, pour lui proposer d'acquérir plusieurs centaines de documents du XIVe au XVIIIe siècle relatifs à des propriétés sises en Belgique et aux Pays-Bas. Le comte R.-J. de Salis de Soglio explique que lui-même et ses deux frères ont hérité de ces documents qui se trouvent alors en Suisse.
Ces trois frères sont issus du mariage célébré à Bruxelles le 6 décembre 1890 entre Hélène-Marie de Riquet, comtesse de Caraman-Chimay, née le 18 août 1864 à Ménars et John-Francis-Charles Fane de Salis, comte de Salis de Soglio, né le 19 juillet 1864 à Hellington Place en Grande-Bretagne, diplomate, secrétaire de la légation britannique à Bruxelles. Elle est la fille aînée d'Eugène-Marie-Auguste, prince de Caraman-Chimay, ancien bourgmestre de Beaumont, époux de Louise-Marie-Adèle de Graffenried-Villars (87). Hélène est décédée à Bruxelles le 31 mai 1902 et son époux le 14 janvier 1939 au château de Bondo en Suisse. Le couple a eu un seul fils, tôt orphelin car né à Bruxelles le 18 mai 1902 et nommé Peter Francis. Du mariage de ce dernier avec Winifred-Alice d'Angers Willis seront issus trois fils : Richard-John, né en 1935, Bernard-Peter, né en 1936 et Nicholas-George, né en 1938.
En septembre 1987, l'Archiviste général Ernest Persoons informe le major Salis qu'il dispose des 700.000 francs belges nécessaires à l'acquisition des documents. Dans la lettre qu'elle adresse au Directeur général de l'Administration de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le 23 février 1987, Andrée Scufflaire, chef de département, remarque que " les archives offertes en vente ont été écrémées de tous les documents du genre de ceux qui ont été publiés c'est-à-dire des lettres patentes, commissions, lettres missives, documents généalogiques, descriptions de seigneuries, autographes de personnages célèbres... c'est-à-dire en fait de tout ce qui avait la plus grande valeur marchande " (88). Cependant, elle estime " extrêmement raisonnable " le prix demandé car les séries sont d'un intérêt majeur pour l'histoire économique et sociale du Hainaut.
L'inventaire est structuré en deux parties : papiers personnels et documents relatifs aux biens. La première partie débute par une série de documents relatifs à différents représentants de familles successives, de Jean de Croÿ (mort en 1473) à Eugène de Riquet, prince de Caraman-Chimay, décédé en 1889. Suivent des documents relatifs à différentes familles apparentées, en particulier la Maison de Hornes.
La seconde partie, consacrée aux biens, débute par un premier chapitre relatif à la gestion générale, qui distingue les créances des réclamations. La gestion de Louis Happey, agent du prince de Chimay à la fin de l'Ancien Régime (de 1776 à 1781) fait l'objet d'un chapitre particulier. En effet, il a joué un rôle important dans la libération des terres de la tutelle du Conseil de Hainaut et dans un projet de vente des terres de Weert. La correspondance qu'il a entretenue avec la princesse de Chimay, Laure-Augustine de Fitz-James, au sujet de sa gestion de ses intérêts et de ceux du prince constitue une série exceptionnelle.
Le troisième chapitre est relatif aux biens situés en Belgique. L'actuelle province de Hainaut se taille la part du lion car le prince de Chimay y possédait de nombreuses terres. Le comté, la ville, terre et châtellenie de Beaumont a produit de nombreux comptes et documents relatifs à leur exploitation. Les documents relatifs à Boussu traitent tant de l'exploitation seigneuriale de la terre et comté de Boussu que de la communauté du lieu, notamment à travers la gestion des biens des orphelins. La principauté de Chimay est représentée par quelques comptes de la terre et des bois ainsi que par des documents relatifs au château. Des documents relatifs à d''autres localités, appartenant parfois au comté de Beaumont ou à la principauté de Chimay, sont décrits dans l'ordre alphabétique des communes.
Le quatrième chapitre détaille les biens situés dans différents départements français.
Le cinquième chapitre est consacré aux biens situés dans l'actuel Royaume des Pays-Bas. Les terres de Weert, Nederweert et Wessem, situées dans la province hollandaise du Limbourg occupent une grande place de ce chapitre structuré en différentes parties. Les généralités regroupent des pièces relatives à chacune de ces trois terres. Ensuite viennent des documents relatifs aux conflits de juridiction opposant le prince de Chimay au Conseil de Gueldre puis les titres de propriété classés par ordre chronologique des propriétaires successifs, tout comme les documents relatifs à la gestion de ces terres. Les séries relatives à l'exploitation des terres et aux procès entamés en vue de la possession de leurs revenus terminent cette partie.
Langues et écriture des documents
Présence de documents en langue allemande, espagnole, latine, néerlandaise. La majorité des documents est en langue française.
La méthode de classement se base sur le cadre établi pour les archives de familles décrit par H. Coppens (89).
Les archives décrites dans cet inventaire sont librement consultables.
Les règlements et tarifs en vigueur aux Archives de l'État sont d'application.
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WAUTERS A., Les bois communaux de Chimay. Recherches historiques sur la nature et l'étendue des droits des communes de Chimay, Saint-Rémy, Bauwelz, Villers-la-Tour, Bruxelles, 1881.
WYMANS G., Inventaire des archives des ducs de Croÿ, Bruxelles, 1977.
En avril 2008 puis durant les mois de l'été 2008, de juin à août, un premier classement sommaire de ce fonds, composé de 291 boîtes de registres et papiers épars, a été réalisé dans le but d'en isoler les principales séries. Ensuite, durant les mois de mars à mai 2009 puis d'octobre à décembre 2009, parallèlement à d'autres tâches, les descriptions plus détaillées ont été rédigées. Au cours de l'année 2010, ce travail d'inventoriage s'est poursuivi et, en septembre 2010, une première version du présent inventaire a été remise à notre collègue des Archives générales du Royaume, Baudouin D'Hoore, spécialiste du classement des archives de familles nobles. D'octobre à décembre 2010, la structure et certaines parties de l'inventaire ont été revues en fonction des remarques de notre collègue. Le reclassement matériel du fonds en fonction du cadre défini a été aussi réalisé. Durant les mois de février à avril 2011, j'ai réalisé l'index et rédigé l'introduction avant de soumettre cette deuxième version à Sébastien Dubois, chef de service des Archives de l'État à Liège et auteur de l'important inventaire des archives de la famille de Mercy-Argenteau. D'octobre à décembre 2011, l'inventaire a été revu en fonction des remarques de ce dernier et y ont été intégrés les documents de même provenance, précédemment inventoriés par Walter de Keyzer sous le titre " Famille de Caraman-Chimay " soit 224 articles et par Cécile Dumont sous le titre " Seigneurie de Beaumont " soit un ajout de 110 articles. En août 2012, l'inventaire a été revu en fonction des remarques de Laurent Honnoré. En novembre-décembre 2013, une nouvelle version a été établie en fonction des suggestions de Claude de Moreau de Gerbehaye. L'étiquetage final du fonds a été réalisé par Patricia Van Cauwenberghe en janvier 2014. Des corrections de forme ont été introduites en mars 2014. Télécharger l'inventaire publié- Download de gepubliceerde inventaris
I. Charles Ier de Croÿ († 1527) x Louise d'Albret († 1535)
II. Anne de Croÿ (1502-1539) x Philippe de Croÿ (1496-1549)
III.1. Charles II, second duc d'Aarschot, prince de Chimay (1522-1551)
III.2. Philippe de Croÿ (1526-1595) x Jeanne-Henriette de Halluin (1544-1581)
IV.1. Charles III de Croÿ (1560-1612)
IV.2. Anne (1564-1635) x Charles de Ligne, comte d'Arenberg (1550-1616)
V. Alexandre d'Arenberg (1590-1629) x Madeleine d'Egmont († 1651)
VI.1. Albert de Croÿ-Chimay-d'Arenberg (1618-1643)
VI.2. Philippe de Croÿ-Chimay-d'Arenberg (1619-1675) x Théodora de Gavre
VII.1. Ernest-Alexandre-Dominique de Croÿ (1649-1686) x Marie de Cardenas
VI.3. Anne-Caroline (1616-1658) x Eugène de Hennin-Liétard
VII.2. Philippe-Louis d'Alsace x Anne-Louise Verreycken († 1729)
VIII.1. Charles-Louis-Antoine (1674-1740)
VIII.2. Alexandre-Gabriel-Joseph d'Alsace (1681-1745) x Gabrielle-Françoise de Beauvau-Craon (1708-1758)
IX.1. Marie-Anne-Gabrielle-Josèphe-Françoise-Xavière (1728-1800) x Victor-Maurice de Riquet, comte de Caraman (1727-1807)
IX.2. Thomas-Alexandre-Marc (1732-1759) x Madeleine-Louise-Charlotte Le Pelletier de Saint-Fargeau
IX.3. Philippe-Gabriel-Maurice-Joseph (1736-1804) x Laure-Augustine de Fitz-James (1744-1804)
Fils de Jean Ier de Croÿ et de Marguerite de Craon. Né vers 1395, au service du duc de Bourgogne, il est grand bailli et capitaine général du Hainaut en 1453. Il a épousé Marie de Lalaing, baronne héritière de Quiévrain. | 1 | Copie de l'acte du 26 janvier 1470 par lequel Charles le Téméraire établit Jean II de Croÿ, seigneur de Chimay, en qualité de capitaine général des gens de guerre du pays et comté d'Hainaut. 1669. | 1 pièce |