Inventaire des archives des carmes chaussés en Île à Liège, 1341-1794

Archive

Name: Couvent des carmes chaussés en Île (Liège)

Period: 1256-1794

Inventoried scope: 6,7 linear meters

Archive repository: State archives in Liège

Heading : Abbeys, monasteries and commanderies

Inventory

Authors: Vanden Bossche, Gerrit

Year of publication: /

Code of the inventory: T/30/3

...

Producteur d'archives

Nom

Couvent des carmes chaussés en Île à Liège.

Historique

Le monastère des carmes chaussés en Île

(1)L'un des plus anciens documents attestant de la présence de carmes à Liège est un acte de novembre 1265 du prince-évêque Henri III de Gueldre, dans lequel les carmes installés en Île reçoivent l'autorisation de construire un cimetière.
On sait peu de choses avec certitude sur les origines du monastère carmélite de Liège. Selon la tradition, les premiers carmes se sont installés dans la ville en 1249 et le monastère aurait été fondé par le prieur général Simon Stock. Cependant, cette chronologie n'est pas cohérente avec le fait que Stock n'a été à la tête de l'ordre des carmes qu'à partir de 1254 (et jusqu'en 1265). Un relevé des fondations des carmels de la Provincia Francia établi à la fin du XVe siècle situe les origines du carmel de Liège entre celles des monastères de Paris (1258) et de Metz (1262) d'une part, et de Bruges (1264) et d'Ypres (1265) d'autre part (2).
Une fondation vers 1265 semble plausible compte tenu du fait que, exactement cette année-là, Henri III de Gueldre autorise les carmes à réciter des prières chorales, à prêcher et à entendre des confessions dans sa ville. Ils sont également autorisés à enterrer des personnes dans leur cimetière à condition que cela ne viole pas les droits du clergé paroissial. Cette première communauté carmélitaine est située dans ce qui était alors la rue Neuve ou rue Barrés, sur des terrains appartenant à l'abbaye Saint-Jacques, située dans la paroisse de Sainte-Marie-Madeleine. En 1269, les carmes concluent un accord avec les bénédictins de l'abbaye en vue d'acheter des terrains à bâtir et de fixer leurs compétences pastorales. Les bâtiments du monastère sont nés sur la parcelle située entre l'actuelle rue des carmes (nom de l'ancienne rue Neuve ou rue Barrés depuis la fin du XIIIe siècle) et la rue du Méry. La fondation du carmel de Liège serait le résultat d'une démarche de Simon Stock auprès du prince-évêque, qui aurait favorisé l'établissement d'ordres mendiants à Liège (3).
L'histoire médiévale du monastère est pratiquement une page non écrite. Le fait que le carmel de Liège jouisse d'un certain prestige est démontré par le fait que plusieurs carmes sont nommés évêques suffragants de Liège (4). Lorsque le Schisme d'Occident (1378-1417) provoque également des divisions au sein de l'ordre des carmes, le monastère de Liège est temporairement placé sous la supervision du provincial de la Provincia Germania inférieure, lors du chapitre général de Bamberg en 1385. À cette époque, la communauté compte 24 religieux.
Au XVe siècle, le carmel de Liège sert régulièrement de lieu de résidence au prieur général réformateur Jean Soreth (1450-1471). Il y rédige la Règle pour les deuxième et troisième ordres du carmel et introduit la réforme dans le couvent en 1452 (5). La littérature existante ne nous apprend rien sur le sort du couvent en 1468, lorsque Liège est détruite par les troupes de Charles le Téméraire, et pendant presque tout le XVIe siècle. Un des rares faits communiqués par le procureur du couvent est qu'en 1583, les carmes sont à tel point, inquiétés par un créancier - père d'un des religieux - qu'ils n'osent pas sortir de leur couvent pendant un certain temps de peur d'être arrêtés (6). Les carmes ne réapparaissent pas sur la scène avant 1597, lorsque le carmel de Liège est brièvement transféré de la province française à la Provincia Belgica nouvellement établie. Cependant l'affiliation de Liège aux monastères du carmel des Pays-Bas espagnols est particulièrement sensible sur le plan politique. La controverse qui en découle est le fil conducteur de toute l'histoire du couvent au XVIIe siècle. Le bras de fer autour du couvent est lié aux efforts de la France et de l'Espagne pour maintenir ou étendre leur influence dans la principauté neutre de Liège. Les tentatives de mise en œuvre au couvent de Liège du mouvement d'observance connu sous le nom de réforme de Touraine sont étroitement liées à ce jeu de pouvoir.
La mise en œuvre de cette réforme à Liège commence en 1632. Pour accélérer l'adoption de l'observance, des carmes français réformateurs viennent au carmel de Liège en 1636. Cependant, leur arrivée se heurte à la résistance d'une partie des religieux liégeois, menés par le père Simon de Roufosse, alors sous-prieur du couvent. Cela divise la communauté entre partisans et adversaires de l'observance pendant de nombreuses années. Pendant ces années difficiles, en 1646, le couvent confie à quelques religieux la fondation d'un carmel sur le domaine du château de la baronne de Lynden à Wégimont près d'Ayeneux. Cette petite communauté du carmel restera toujours sous la supervision du monastère de Liège.
En 1651 suit une autre affiliation du couvent de Liège à la Provincia Belgica, où la réforme est déjà bien établie. Cependant, sous la pression diplomatique française, le chapitre général de Rome revient sur cette décision en 1654 et Liège retourne à la Provincia Francia. Néanmoins, les divisions au sein du monastère persistent. Le groupe autour de Simon de Roufosse poursuit son opposition à la réforme de Touraine et exige le départ des carmes français et de leurs frères d'ordre de la Provincia Belgica qui ont été transférés à Liège entre 1651 et 1654. En 1656 et 1658, la Congrégation romaine pour les évêques et les religieux prend des mesures pour rétablir la discipline et appliquer la réforme. Cependant, elle se heurte aussi à l'opposition tenace de Simon de Roufosse et de ses partisans. Le 6 juin 1656, les troubles au couvent des carmes provoquent même des émeutes dans la ville. Au sein du couvent, Simon de Roufosse usurpe le prieuré et, en 1658, refuse l'accès au monastère au commissaire général nommé par Rome. Ce dernier procède à l'excommunication de Roufosse, qui fuit le carmel avec quelques partisans, emportant avec lui les archives et une partie de la vaisselle religieuse. En réponse, le prince-évêque Maximilien de Bavière publie un décret en 1659 ordonnant aux émeutiers de rendre les biens qu'ils avaient pris (7). Un statu quo n'est intervenu qu'après le chapitre général de 1660, où il est définitivement décidé que le couvent de Liège continue à faire partie de la province française. Les religieux récalcitrants sont transférés dans des monastères en France, levant ainsi le dernier obstacle à l'adhésion du carmel de Liège à la réforme de Touraine.
Au milieu des luttes internes qui entourent la réforme, des préparatifs sont menés à partir de 1656 pour établir un carmel à Verviers. Le grand nombre de moines - environ 40 en 1658 - est certainement l'une des raisons qui ont conduit à envisager une nouvelle fondation. Les premiers carmes quittent Liège pour Verviers en 1659, mais ils se heurtent à l'opposition des récollets qui veulent y établir un nouveau monastère mendiant. Le conflit ne sera définitivement réglé en faveur des carmes qu'en 1674-1675 (8).
Vers 1676, l'ancien prieur, Albertus a Sancto Germano, est discrédité à cause d'un emprunt contesté qu'il a contracté en 1664 auprès des carmélites liégeoises de la porte Saint-Léonard. Ce prêt était destiné à financer l'extension des bâtiments du couvent. La légitimité de la procédure est contestée 12 ans plus tard par le prieur de l'époque. L'affaire est portée devant le nonce à Cologne, mais son issue n'est pas connue (9).
Malgré le fait que le carmel de Verviers soit une fondation de Liège, les deux monastères se retrouvent rapidement en concurrence sur la question du noviciat des carmes de la principauté. Situé dans le monastère de Liège depuis 1637, il est à partir de 1660, hébergé alternativement à Verviers et à Liège (10). En 1690, le noviciat de Liège est supprimé lorsque le provincial de la Provincia Germania inferior visite le monastère à la demande du nonce à Cologne. La guerre avec la France, dans laquelle le prince-évêque de Liège se range du côté de la Ligue d'Augsbourg, coupe le carmel de Liège du reste de la province française. Le manque de contrôle entraîne un relâchement de la discipline au sein du couvent, obligeant le provincial visiteur à prendre des mesures. Il dépose le prieur et tente en vain de rattacher le couvent à sa propre province.
L'animosité entre Liège et Verviers refait surface en 1696, lorsque, après une visite, les Liégeois parlent très négativement de leurs frères verviétois, dans le but, apparemment, de ramener le noviciat de Verviers à Liège afin d'alléger, grâce aux droits d'entrée des novices, le lourd endettement du couvent.
Après un XVIIe siècle troublé, la communauté monastique semble retrouver des eaux plus calmes au XVIIIe siècle. Mais ce calme relatif est brusquement interrompu en 1731 par la foudre qui frappe la tour de l'église du monastère, qui brûle entièrement. La construction de la nouvelle église, dont la façade ouest donnait sur l'actuelle place du XX-Août, est financée partiellement par la Cité de Liège.
En juillet 1794, les troupes françaises occupent le monastère. Le prieur s'est auparavant enfui avec une partie des religieux en Westphalie en emportant une partie de l'argenterie. Les sept carmes restant doivent tolérer la présence de soldats dans les bâtiments du couvent et sont soumis à toutes sortes de réquisitions et au paiement de taxes de guerre. Le 14 janvier 1796, un inventaire de l'argenterie restante est dressé. Lorsque les carmes ne sont pas en mesure de payer un nouvel impôt en juillet de cette année, l'administration française confisque les bâtiments du couvent et expulse les religieux. Le reste des biens du monastère est vendu et l'église transformée en entrepôt. Le complexe monastique est vendu comme bien national le 27 fructidor an VI (13 septembre 1798). L'église est démolie la même année. Le reste des bâtiments change de mains en 1804 et est progressivement démantelé et/ou revendu en 1818, 1832 et 1836. Un marché couvert (les Halles) est érigé sur le site de l'ancien carmel en 1881-1882. Des vestiges des murs de l'ancien monastère ne subsistent que dans la rue du Méry.

Liste des prieurs

(11)Daneal N. ( -1304 - ) (12)
Nicoles N. ( -1341- ) (13)
Piere de Chierne ( -1381- )
Godfridus de Herkes ( -1382-1385- / -1395-1397-)
Laurent de Wamant ( -1400-1403-)
Johan de Geilhir ( -1419- )
Johan de Geneffe ( -1431-)
Chretien N. ( -1435- )
Johan de Geneffe ( -1439- )
Johan Morant ( -1447- )
Guilielmus Gihart (Guihard) ( -1452-1454- ) (14)
Johan de Covin ( -1468- ) (15)
Thomas de Lemborch ( -1472-1473- )
Wynand de Lemborch ( -1474-1475-)
Joannes Pactin ( -1477- )
Henricus de Zichem ( -1478-1482- )
Joannes de Turnhout (Johan de Toumot) ( -1484-1490-)
Amoldus de Oprebay (de Oprebasio) ( -1491- )
Joannes de Turnhout (Johan de Toumot) ( -1493-1495)
Amoldus de Oprebay (de Oprebasio) (1495-1500)
Joannes de Turnhout (Johan de Toumot) (1500-1506- )
Johan de Gand ( -1507-)
Joannes Cesaris ( -1507-)
Joannes de Gemblaco (Johan de Gembloux) ( -1508-1509- )
Thossanus Camoti ( -1513-1517-)
Joannes Jamolet(anus) ( -1519- / -1524)
Joannes de Wavrea (1524-)
Joannes Anselmi de Turnhout (Johan de Toumot) ( -1526-1530- )
Franciscus Titelmannus ( -1532-1533)
Joannes Jamolet(anus) (1533-1536- )
Amoldus Joze ( -1538-1540- )
Thomas Gallivarius ( -1541-1542)
Christoforus Henrici (Christophe de Jerpen) (1542-1545-)
Franciscus Philippi ( -1546-1550- )
Dionysius a Hasselt (Denis de Hasque) ( -1551-1561)
Johannes ab Ardenna (1561-)
Albertus Thausius ( -1562-1564- )
Gosvinus Boretius (Gosse Boret) ( -1565-1570- )
Andreas Strengnart ( -1571-1577-)
Guillielmus Rouffart ( -1579- )
Laurentius Dalemanusius ( -1583- )
Simon Ludovici (vicaire) ( -1584-)
George de Weyne (1586-1588-)
Simon Ludovici ( -1589-1590- )
Simon Larins ( -1591-1593- )
Jacobus de Wailly ( -1594-1598)
Guillielmus Rouffart (1598-1604)
Stephanus Gueroult (1604-1608)
Petrus Anthoine (1608-1611)
Aegidius Galler (1611-1618)
Andreas Mathonnet (vicaire) (1618-1619)
Joannes Masqueret (1619-1622)
Aegidius Galler (1622-1622)
Andreas Mathonnet (1622-1626)
N. Charlier (1626-1629)
Aegidius du Saulcy (1629-1632)
Matthias a Corona (1632-1638)
Godefridus Hacquen (1638-1639)
Matthias a Corona (1639-1640/41 (vicaire) / 1640/41-1645 (prieur))
Simon de Roufosse (vicaire) (1645-1645)
Matthias a Corona (1645-1649)
Eliseus a Sancto Joanne (1649-1650)
Matthias a Corona (1650-1652 (vicaire) / 1652-1654 (prieur))
Albertus a Sancto Germano (1654-1656)
Godefridus a Sancto Francisco (vicaire) ( -1657)
Simon de Roufosse (1657-1659)
Chrysostomus a Sancto Huberto (vicaire) (1659-1660)
Ludovicus a Sancto Petro (1660-1661)
Matthias a Corona (1661-1664)
Albertus a Sancto Germano (1664-1668)
Ignatius a Sancto Francisco (1668-1671)
Paulus a Sancta Catharina (1671-1674)
Ignatius a Sancto Francisco (1674-1677)
Bernardus a Sancto Amoldo (1677-1681)
Laurentius a Sancto Rocho (1681-1684)
Ludovicus a Sancto Petro (1684-1688)
Bernardus a Sancto Amoldo (1688-1690)
Joannes Baptista a Sancta Trinitate (vicaire) (1690-1691)
Hiëronymus a Sancta Theodora (vicaire) (1691-1691)
Josephus a Sancto Leone (1691-1693)
Joannes Baptista a Sancta Trinitate (vicaire) (1693-1693)
Hiëronymus a Sancta Theodora (1693-1694 (vicaire) / 1694-1697 (prieur)) (16)
Bernardus a Sancto Amoldo (1697-1700)
Hiëronymus a Sancto Theodora (1700-1703)
Bernardus a Sancto Francisco (1703-1706)
Bernardus a Sancto Amoldo (vicaire) (1706-1706)
Richardus ab Assumptione (1706-1707)
Richardus a Jesu (1707-1708)
Maximilianus a Sancto Casimiro (vicaire) (1708-1709)
Bernardus a Sancto Francisco (1709-1709)
Matthias a Sancto Spiritu (vicaire) (1709-1710)
Gabriël a Sancto Benedicto (1710-1713)
Bernardinus a Sancto Andrea (1713-1717)
Alexius a Sancto Petro (1717-1720)
Bernardinus a Sancto Andrea (1720-1723)
Ignatius a Sancto Alexio (1723-1726)
Bernardinus a Sancto Andrea (1726-1730)
Guillielmus a Sancto Simone (1730-1733)
Marcellinus a Sancto Remigio (1733-1736)
Hubertus a Sancto Philippa .(1736-1739)
Henricus a Sancto Josepho (Henri Delimon) (1739-1742)
Hubertus a Sancto Philippa (1742-1745)
Reinerus a Sancto Nicolao (1745-1748)
Henricus a Sancto Josepho (Henri Delimon) (1748-1751)
Ludovicus a Sancto Deodato (1751-1754)
Bartholomeus a Sancto Nicolao (1754-1757)
Ludovicus a Sancto Deodato (1757-1760)
Bartholomeus a Sancto Nicolao (Barthelemi Lejeune) (1760-1763/1763-1766/1766-1769)
Henricus a Sancto Josepho (Henri Delimon) (1769-1770)
Toussaint Dessart (1770-1773/1773-1776)
Joseph Lonhienne (1776-1779)
Toussaint Dessart (1779-1783)
Joseph Lonhienne (1783-1784)
Elie Zourbroude (1784-1789)
Ange Sondelet (1789-1792)
Hubert Delimon (1792-1794)

Archives

Un certain nombre de registres sont arrivés entre les mains de l'administration ecclésiastique de l'église paroissiale (ancienne église abbatiale) de Saint-Jacques à Liège après la dissolution du monastère. Ils ont été transférés à l'État en 1828 (17). Les numéros 48/bis et 51/bis ont été ajoutés au dossier en 1950, mais manquent actuellement (18). Aucun document postérieur à 1794 n'a été conservé. Il est possible qu'ils aient été emportés par le prieur lors de sa fuite en Westphalie en 1794 ou confisqués par les Français en 1796.

Contenu

Le fonds est constitué essentiellement d'une vaste série de registres relatifs à la gestion des biens du monastère (stocks, cens et rentes, recettes et dépenses).

Sélections et éliminations

Aucun article n'a été éliminé.

Conditions d'accès

Tous les documents sont communicables.

Conditions de reproduction

Les documents peuvent être reproduits selon les tarifs (19) et règlements appliqués par les Archives générales du Royaume et Archives de l'État dans les Provinces.

Recommandations pour l'utilisation

Les revenus journaliers du couvent, y compris ceux provenant des cens et rentes, ont été conservés de 1530 à 1794 dans une série ininterrompue de dix registres. Ils permettent d'étudier la vie quotidienne au couvent, sur le plan matériel, sur une longue période de temps. Il y a moins de matériel disponible du côté des dépenses. Les dépenses quotidiennes pour la nourriture, l'habillement, les travaux d'entretien du monastère et d'autres questions peuvent être suivies de 1704 à 1769 dans six registres seulement.

Bibliographie

Sources éditées

MICHAEL A SANCTO SPIRITU, Monomachia obedientiae et rebellionis, Liège, G.H. Streel, 1659.
MICHAEL A SANCTO SPIRITU, L'anticalomnie ou réfutation des calomnies, impostures faussetez et mensonges (...) publiez par quelques religieux rebelles du convent des Carmes reformez de Liège intitulez: Le miroir de la vérité et du mensonge - Le fouet des rebelles, Liège, G.H. Streel, s.d. [ca. 1660].

Monographies et articles

P. BERTRAND, Commerce avec Dame Pauvreté. Structures et fonctions des couvents mendiants à Liège (XIIIe-XIVe siècles), Genève, 2004, p. 381-382.
J. THIELENS, " Le couvent des Carmes chaussés à Liège ", dans Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse de Liège, t. 43, 1963, p. 47-65.
G. VANDEN BOSCH, Monasticon van de geschoeide karmelieten en de geschoeide karmelietessen in de Zuidelijke Nederlanden en het Prinsbisdom Luik. Deel I, Bruxelles, Archives générales du Royaume, 2001 (Introduction bibliographique à l'histoire des couvents belges antérieure à 1796, 45), p. 76-105.

Contrôle de la description

Un premier inventaire est paru en 1999 dans le volume Inventaire des archives des abbayes, prieurés et couvents (20) reprenant les informations d'un inventaire manuscrit conservé aux Archives de l'État à Liège. Il était malaisé d'attribuer la paternité de cet inventaire manuscrit aux archivistes qui se sont succédé au cours des cent dernières années. Athina Henin, employée de l'asbl Celida, pour la dactylographie, Jocelyne Puraye, technicien de la recherche, pour le récolement et Jean Pieyns, chef de travaux aux Archives de l'État à Liège, pour l'indexation ont réalisé l'inventaire en 1999.
En 2022, la description générale du fonds et l'inventaire ont été complétés par Anne Jacquemin, chef de travaux aux Archives de l'État à Liège, avec les informations contenues dans le guide de Gerrit Vanden Bosch, Monasticon van de geschoeide karmelieten en de geschoeide karmelietessen in de Zuidelijke Nederlanden en het Prinsbisdom Luik. Deel I, Bruxelles, Archives générales du Royaume, 2001 (Introduction bibliographique à l'histoire des couvents belges antérieure à 1796, 45), p. 76-105.

1Vidimus par lequel Jean d'Eppes, costre et archidiacre de Liège confirme un acte du pape Alexandre IV qui s'engage à protéger les carmes de Liège à l'instar de son prédécesseur Innocent IV. 12 février 1256.1 pièce
2Acte par lequel Henri de Gueldre, évêque de Liège, confère aux carmes de Liège un acte leur permettant l'établissement d'un cimetière. Novembre 1265.1 pièce
3Acte par lequel W[illem] d'Auvergne, archidiacre de Liège ordonne au clergé de sa juridiction d'assister les carmes dans l'exercice de leurs activités pastorales. 1280 [feria VIa post cineres 1279].1 pièce
4Acte par lequel Sifrid [de Westerburg], archevêque de Cologne, archichancelier du Saint-Empire, accorde 40 jours d'indulgence aux croyants qui assistent aux sermons des carmes de Liège et se confessent ensuite. 18 août 1283.1 pièce
5Acte par lequel le chapitre Saint-Lambert fait savoir qu'il a vu l'acte donné aux carmes par Sifrid [de Westerburg], archevêque de Cologne le 18 août 1283. 5 décembre 1287.1 pièce
5 /BISActe concernant la vente d'une rente aux carmes. 1452.1 pièce
6Acte par lequel Gui de Hainaut, en tant que candidat prince-évêque de Liège lors du sede vacante, confirme le droit aux carmes, confirme le droit des carmes liégeois de prêcher et d'entendre les confessions et accorde 40 jours d'indulgence à ceux qui se sont confessés et ont assisté jusqu'au bout aux sermons des pères. 1291.1 pièce
7Acte par lequel l'official de Liège fait savoir à tous les doyens, prévôt, curés qu'il a vu les lettres de Gui, élu de Liège, adressées aux carmes de Liège. 1295 (1294 ancien style).1 pièce
7 /BISActe par lequel Jacquemin de Haccourt, habitant rue du Pont d'Avroy, maire de la cour du couvent des carmes de Liège, fait savoir que Lorent de Warnant, procureur de ce couvent, a conclu un accord avec Pirotte de Payenporte concernant des biens à Payenporte, à Fexhe, etc. 17 août 1385.2 pièces
8Actes relatifs à la cession d'une maison avec dépendances à Liège, avec obligation pour l'acquéreur de payer un droit de succession aux carmes. 22 juin 1390 et 1395.2 pièces
9Acte par lequel Jehan Mélar le Retondeur, de Liège, fait savoir que Lorent de Warnant, procureur pour les carmes de Liège, a relevé de lui des biens situés dans la rue devant Saint-Georges, allant vers le pont des Tisseurs. 7 juin 1394.1 pièce
10Acte par lequel Thomas de Frère, chanoine de l'église Saint Martin de Liège, fait savoir l'accord intervenu entre Catherine, femme de feu Jehan Richemonde et le couvent des carmes en Liège, concernant les biens situés près de la cour des Béguards (Basse Sauvenière). 14 juillet 1403.1 pièce
11Acte par lequel Guillaume Lavalestrier fait savoir que Johan Crestelot a près de lui en fief une maison et biens situés devant la Basse Halle à Liège (avec paiement d'un droit de succession aux carmes), joignant à la ruelle de la halle des agnelins scohiers. 5 avril 1413.1 pièce
12Acte par lequel la cour jurée relevant du couvent des carmes de Liège, fait connaître l'accord intervenu entre Johan Libert de Meeffe et Johan de Havelange le boulanger de Huy au sujet de biens situés à Huy, avec obligation pour l'acquéreur de payer une rente aux carmes. 23 janvier 1424.1 pièce
13Acte par lequel la cour allodiale de Liège fait connaître l'accord intervenu entre Agnès, fille naturelle de Guillaume de Fléron et frère Jehan de Cobien, frère des carmes, agissant au nom de son couvent, relatif à la cession de la moitié d'une rente aux carmes. 5 avril 1451.1 pièce
14Lettre par laquelle de frère Jean Soreth, prieur général de l'ordre du carmel à Liège, accorde la permission d'ériger un autel [?] dans l'église des carmes suite à la donation faite par Guillaume [...]abiemont. 12 octobre 1451.1 pièce
15Acte passé devant la cour jurée relevant du couvent des carmes entre leur église et le couvent des Trois Maries de l'ordre de Notre-Dame des carmes établi près de Saint-Léonard à Liège, concernant le partage d'un cens. 19 août 1474.1 pièce
16Acte intervenu devant Collard de Vivegnis, entre Béatrice, femme de feu Guvenael Gaskin de Slins et actuellement épouse de Collay de Germeal et le couvent des carmes au sujet de la cession d'une terre à Fexhe (Payenporte) moyennant le paiement d'un cens et d'une rente. 6 février 1488.1 pièce
17Acte par lequel la cour de Justice de Chokier fait connaître l'accord intervenu entre frère Jeulhien, agissant pour le couvent des carmes à Liège et Fastré Bareit Surlet, seigneur de Chokier au sujet de l'acquisition de deux maisons avec dépendances situées à Chokier en échange du paiement d'une rente (relief). 20 février 1524.1 pièce.
18Acte par lequel les Échevins font connaître l'accord conclu entre Jacques de Massenelet, chanoine de la collégiale Saint-Barthélemy et le frère Ernult de Jozeit, au nom des carmes de Liège, concernant l'institution par le chanoine d'une rente en faveur des carmes sur des biens situés en dehors du Château (Hors-Château ?) à Liège. 7 juin 1532.1 pièce
19Acte par lequel la cour de Rocourt fait savoir que frère Jehan d'Ardennes, agissant pour les carmes de Liège a conclu un accord avec Marguerite, épouse de Jean Louis Paren de Rocourt concernant la cession d'une propriété à Rocourt en échange du paiement d'une rente. 6 juin 1551.1 pièce
21Acte par lequel la cour de Justice de Jupille fait connaître l'accord intervenu entre Nicolas Follet et Servais de Horont, agissant pour le couvent des carmes et concernant les biens du premier (La Grande et Haute Mehangne). 7 décembre 1565.1 pièce
22Nomination d'André Limbourg comme receveur des rentes du couvent, avec une juridiction étendue. 7 juin 1583.1 pièce
11 /BISActe donné par le doyen de l'église capitulaire de Sankt-Georg à Cologne au clergé de la ville et du diocèse de Liège relatif à un verdict dans un litige entre le couvent des carmes de Liège et celui des clarisses de Liège, concernant une ermite nommée Maria de Heers, qui avait vécu pendant vingt ans au couvent des carmes de Liège, mais qui était maintenant passée chez les clarisses. Avec insertion d'un vidimus de l'archevêque de Cologne daté du 18 avril 1484 et d'une bulle du pape Jean XXII datée du 26 avril 1319 à l'archevêque de Cologne et aux évêques d'Utrecht et de Münster concernant les privilèges de l'ordre des carmes. 4 septembre 1496.1 acte
12 /BISActe donné par le doyen de l'église capitulaire de Sankt-Georg à Cologne au clergé de la ville et du diocèse de Liège relatif à un verdict dans un litige entre le couvent des carmes de Liège et celui des clarisses de Liège, concernant une ermite nommée Maria de Heers, qui avait vécu pendant vingt ans au couvent des carmes de Liège, mais qui était maintenant passée chez les clarisses. 14 décembre 1496.1 acte
13 /BISLettre d'indulgence donnée par le pape Alexandre VII. 1656.1 acte