Name: Comité d'entente des groupements patriotiques de Liège
Period: XXe siècle
Inventoried scope: 19,15 linear meters
Archive repository: State archives in Liège
Heading : Associations
Authors: Anne Jacquemin
Year of publication: 2014
Code of the inventory: U1
Comité d'entente des groupements patriotiques de Liège.
Le 16 juin 1927 est fondée à Liège une association de fait, le " Groupement des associations d'anciens combattants, d'invalides et de condamnés politiques ". Les membres fondateurs sont la Fédération nationale des invalides de guerre (F.N.I.), la Fédération nationale des combattants (F.N.C.), l'Amicale des officiers de la campagne 14-18 (A.O.C.) (1) et l'Amicale des sous-officiers (A.S.O.) (2).
La dénomination du Groupement puis Comité évolue au fil du temps :
1927 : " Groupement des associations d'anciens combattants, d'invalides et de condamnés politiques ",
1937-1938 : " Comité d'entente des groupements d'invalides, d'anciens combattants et de condamnés politiques de Liège, 1914-1918 " (3),
1965 : " Comité d'entente des groupements d'invalides, des mères et veuves de guerre, d'anciens combattants, de prisonniers politiques et de résistants de Liège 1914-1918 - 1940-1945 " (4),
1967-1969 : " Comité d'entente des groupements patriotiques de la ville de Liège 1914-1918 - 1940-1945 " (5),
1980 : " Comité d'entente des groupements d'invalides, des mères et veuves de guerre, d'anciens combattants, de prisonniers politiques et de résistants de Liège 1914-1918 - 1940-1945 " (6),
2002-2003 : " Comité d'entente des groupements patriotiques de Liège 1914-1918 - 1940-1945 " (7),
2008- : " Comité d'entente des groupements patriotiques de Liège ".
Les premiers buts du Groupement en 1927 étaient de revendiquer et défendre les droits des anciens combattants, ainsi que d'assurer leur représentation et leur participation dans les organisations et les manifestations auxquelles le Groupement estime qu'il convient de les associer (8).
Cinquante-cinq ans plus tard, les préoccupations pour la défense des droits et la représentation des anciens combattants sont toujours vivaces. En 1982, le Comité a pour objet la coordination des actions de ses membres, en dehors de toute considération d'ordre politique, linguistique, philosophique ou religieux, en vue :
- d'honorer les combattants, les résistants et les victimes de la guerre et plus spécialement ceux et celles qui sont décédés;
- de promouvoir le civisme et les valeurs patriotiques pour lesquelles ils ont combattu, en ce compris l'unité de la Belgique;
- de défendre les droits, les intérêts et les idéaux moraux de ses affiliés;
- d'assurer leur représentation à toutes les manifestations auxquelles le Comité estimera qu'il convient de participer (9).
Les deux Fédérations prennent rapidement l'ascendant sur les deux Amicales. Quelques années après la fondation du Groupement, l'article 16 des statuts est modifié : " la présidence du Comité d'entente est dévolue à la F.N.I. qui l'assume en fait depuis plusieurs années, la vice-présidence à la F.N.C. et ce depuis l'exposition de 1930. Toutefois, pour assurer la continuité des travaux administratifs, il est décidé de créer un emploi de secrétaire archiviste. Celui-ci aura la mission de conserver les archives et les classer, de rédiger les procès-verbaux. " (10)
Après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, quatre groupes sont susceptibles d'assurer la présidence ou la vice-présidence : la F.N.I., la F.N.C., la Fédération nationale des prisonniers de guerre (F.N.P.G.) et l'Union des fraternelles 14-18 et 40-45 (U.F.A.C.). L'A.O.C. s'efface du Comité en 1948 (11).
La composition du Comité a connu de nombreux changements et l'effectif des membres s'est élevé. À titre d'exemple, voici différentes listes publiées au cours du XXe siècle. D'une petite dizaine durant l'entre-deux-guerres, les membres sont une quinzaine en 1980.
En 1937-1938, on recense (12) :
Fédération nationale des militaires mutilés invalides de guerre (F.N.I.)
Fédération nationale des combattants (F.N.C.)
Amicale des officiers de la campagne 14-18 (A.O.C.)
Amicale des sous-officiers (A.S.O.)
Association des prisonniers politiques et pro patria (U.P.P.)
Groupe liégeois des fraternelles
Union des mères et veuves de guerre (U.M.V.G.)
Fédération nationale des volontaires de guerre (F.N.V.G.)
Fédération nationale des prisonniers de guerre (F.N.P.G.)
Peu de changements après la guerre, mais vingt ans plus tard en 1967, malgré la disparition de deux groupes fondateurs, l'A.O.C. et l'A.S.O, le Comité s'est étoffé (13) :
F.N.I.
F.N.C.
Les plus grands mutilés anciens combattants
U.P.P.
Union royale des mères, des veuves de guerre et des veuves d'invalides (U.R.M.V.G.)
Union des fraternelles 14-18 et 40-45 (U.F.A.C.)
F.N.V.G.
F.N.P.G.
Croix du feu
Forces belges de Grande-Bretagne (F.B.G.B.)
Union de la résistance (U.R.)
Cercle des sous-officiers pensionnés - Le Briscard
Vétérans du roi Albert
Vétérans de Léopold II
Dix ans plus tard, à la fin des années 1970 (14), sept nouvelles associations ont fait leur entrée et quatre sont parties :
F.N.I.
F.N.C.
U.P.P.
U.R.M.V.G.
F.N.V.G.
F.N.P.G.
U.R.
Vétérans du roi Albert
Les plus grands mutilés anciens combattants
Croix du feu
Croix de guerre belges
Fraternelle des garnisons des forts de Liège
Service D
Monument national à la résistance
Armée de la libération
Union nationale des anciens des armées d'occupation (U.N.A.O.)
Porte-drapeaux
En janvier 1980, on en compte quinze (15) :
F.N.I.
F.N.C.
U.P.P.
U.F.A.C.
U.R.M.V.G.
F.N.V.G.
F.N.P.G.
U.R.
Vétérans du roi Albert
Plus grands mutilés anciens combattants
Croix du feu
Comité d'action des forces belges en Grande-Bretagne
Union nationale des Croix de guerre belges
Fraternelle des garnisons des forts de Liège
Service D
Ont quitté alors le Comité : l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance ", l'Armée de la libération, l'U.N.A.O. et les Porte-drapeaux, mais les Forces belges en Grande-Bretagne sont réintégrées.
En octobre 1980, quatorze associations fait partie du Comité (16) :
F.N.I.
F.N.C.
U.P.P.
U.F.A.C.
U.R.M.V.G.
F.N.V.G.
F.N.P.G.
U.R.
Vétérans du roi Albert
Plus grands mutilés anciens combattants
Croix du feu
Comité d'action des forces belges en Grande-Bretagne
Le Briscard
Fédération nationale et royale des pensionnés et veuves de la gendarmerie
Ont donc quitté le Comité : l'Union nationale des Croix de guerre belges, la Fraternelle des garnisons des forts de Liège et le Service D, mais le Briscard a fait sa réapparition.
On le voit, le Comité d'entente des groupements patriotiques a connu une composition fort variable au cours des quatre-vingt-cinq dernières années.
Ses présidents successifs connus sont :
Léon Léonard (1955-1976)
Charles Radelet (1976-1978)
Arthur Moors (1978-1979)
Charles Radelet (1979-1988)
Paul Tasset (2002)
Paul Brusson (2009-2011)
Paul Tasset (2011-)
Son siège social est fixé avant la Seconde Guerre mondiale au domicile de son secrétaire permanent, F. Collin, à Bressoux. Il déménage ensuite au Home des invalides, sis sur le Mont Saint-Martin à Liège, certainement à partir de 1948. Actuellement, le Comité d'entente est établi à l'hôpital militaire Saint-Laurent, quartier médecin lieutenant Joncker, 79, rue Saint-Laurent, à Liège (17).
Ces archives ont été déposées aux Archives de l'État à Liège (AÉL) par le Comité d'entente, mais elles ont été produites par plus de vingt associations patriotiques différentes. Outre leur évidente raison d'être commune, elles présentent aussi deux autres points identiques importants : elles étaient conservées au Home des invalides et une grande partie d'entre elles ont été gérées par Maria Kruydt-Julin.
La Fédération nationale des militaires mutilés et invalides de la guerre (F.N.I.) achète, au début du XXe siècle, l'ancien hôtel de Méan, sis au n° 13 du Mont Saint-Martin à Liège. La société civile " Le Home des invalides ", fondée à Liège le 11 mars 1920, devient une association sans but lucratif (a.s.b.l.) 3 ans plus tard. Cette association a pour objet l'acquisition, l'occupation et l'exploitation d'immeubles pour y établir les services et bureaux de la section liégeoise de la F.N.I., de son comité d'arrondissement de Liège, de l'Œuvre nationale des invalides de la guerre, ainsi que des locaux de récréation (salles de spectacles et de jeux, bibliothèque, buffet...). Son action s'étend en principe à la province de Liège. Le président de l'a.s.b.l. est, à l'époque, Adrien de Mélotte. Le Home a été inauguré le 31 mai 1924 par la reine Élisabeth (18).
Le Home cesse son activité pendant la Seconde Guerre mondiale, mais il ouvre cependant ses portes à des associations nées durant le conflit : par exemple, l'Œuvre nationale des anciens combattants, déportés et prisonniers politiques (O.N.A.C. (19)), l'Œuvre nationale de l'enfance (O.N.E.) pour des distributions de lait durant l'hiver 1940-1941, ainsi que la station liégeoise de la Radiodiffusion nationale belge depuis la fin du mois de janvier 1945. C'est un refuge pour les patriotes, les réunions officieuses du collège échevinal de Liège et un lieu de rencontres pour les résistants (20).
En 1957, Léon Léonard, président de la section de Liège de la F.N.I., devient président de l'a.s.b.l. (21)
L'a.s.b.l. " Home des Invalides " fait don, en 1971, du home à la ville de Liège. L'association conserve la jouissance gratuite d'une partie de l'immeuble pendant 30 ans. La ville de Liège met le bâtiment à disposition des associations patriotiques et abrite le siège social de plusieurs d'entre-elles et en premier lieu, les a.s.b.l. " Fédération nationale des militaires mutilés et invalides de la guerre " et " Home des invalides ", mais aussi le Comité d'entente des groupements patriotiques ainsi que les a.s.b.l. " Le Bastion de Liège ", " Parrainage national belge des tombes héros français reposant en sol belge " et " Union royale des mères et veuves de guerres " (22).
En janvier 2002, la question des archives entreposées dans un local du sous-sol du Home des invalides est soulevée lors d'une séance du Comité d'entente. Jean-Marie Delfosse (23) rappelle que la secrétaire du Comité d'entente dans les années 1950 (24), responsable des archives, gérait également la collection des journaux, l'organisation des expositions présentant des souvenirs de l'Armée secrète, de l'Armée de la libération et de la résistance. Elle désirait remettre ces collections au Musée de la Résistance à Bruxelles, mais le projet ne s'est pas concrétisé après son décès.
Personne ne sait ce que recèlent ces archives. On parle d'archives de la " résistance " ou de l'Armée de la Libération, de " souvenirs "... Quelques semaines plus tard, Jean-Marie Delfosse et Paul Tasset, président du Comité d'entente, notamment, découvrent, lors d'une visite organisée dans les sous-sols du Home, des objets liturgiques ayant appartenu au chanoine Voncken (aumônier militaire des fusillés de la Citadelle), des centaines de livres, ainsi que des documents concernant les publications clandestines et la résistance armée, disposés dans des vitrines utilisées pour une exposition en 1982. On propose de contacter l'Évêché de Liège pour y transférer les effets ayant appartenu au chanoine Voncken et la ville de Liège pour attribuer un nouveau local aux vitrines. En octobre 2002, une visite des archives par les services compétents de l'Évêché est projetée. Jean-Marie Delfosse envisage également de détruire les objets sans intérêts et de prendre contact avec la Ville, les Musées ou la Bibliothèque des Chiroux ou le Centre d'études wallonnes (sans doute le Fonds des archives du mouvement wallon) pour leur confier les autres objets ou valeurs historiques (25).
La gestion du transfert semble piétiner pendant quelques mois, car en avril 2003, Jean-Marie Delfosse continue ses pourparlers au sujet du " trésor caché dans la caves du Home des invalides ". Le Musée d'Armes, l'Évêché et les Archives de la ville de Liège, ainsi que le Fonds des archives du mouvement wallon, sont contactés (26).
Un an plus tard, les récipiendaires potentiels ont changé. La ville de Liège et les centres d'archives privés ne semblent plus intéressés. Les Archives de l'État à Liège entrent dans la course. Jean-Marie Delfosse écrit aux cinq personnes désignées par le Comité d'entente, au directeur de la bibliothèque de l'Évêché et au conservateur des AÉL afin de régler le problème des archives et objets conservés dans les locaux du Home des invalides auxquels il convient de faire un sort afin de libérer les lieux et de rendre à son propriétaire, la ville de Liège, la libre disposition de son bien. Il tente à nouveau d'organiser une visite pour que chacun reprenne ce qui lui appartient (27).
À la fin de l'année 2004, la chaîne hôtelière Crowne Plaza achète à la ville de Liège le Home des invalides ainsi que le bâtiment adjacent, l'ancienne résidence des Sélys-Longchamps (9, Mont Saint-Martin) afin de les reconvertir en hôtel 5 étoiles (28).
L'a.s.b.l. " Home des invalides " est dissoute le 31 décembre 2004. Les " livres " doivent être conservés pendant cinq ans par la F.N.I. (29) Les groupements patriotiques doivent déménager et décider définitivement du sort de leurs archives entreposées dans les différents locaux. À ce moment, on projette de les répartir entre les associations elles-mêmes, les AÉL et la bibliothèque du grand séminaire de Liège (30). Toutes les archives (et objets mémoriaux) n'ont donc pas connu le même sort. Certaines associations emportent leurs archives en tout ou en partie. La F.N.I., par exemple, déménage rue Hocheporte en empaquetant une part de ses documents, mais en en déposant une autre au Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaines (CEGES) (31). Des mètres linéaires d'autres documents restent cependant dans les locaux abandonnés pendant plusieurs mois.
Un autre aspect de cet historique à analyser est le rôle joué par Maria Kruydt. Elle est née à Liège le 1er janvier 1900 et épouse Jean Julin, employé au bureau des contributions, avant la Seconde Guerre mondiale. Durant l'occupation, ils sont membres de plusieurs groupes de résistants : l'Armée de la libération, le Service de renseignements et actions Luc-Marc-Zéro, la Presse clandestine et l'Aide aux ailes brisées alliées. Maria Kruydt perd son mari en janvier 1963 et décède 21 ans plus tard (32).
Après la guerre, Maria Kruydt (mieux connue sous son nom d'épouse, Madame Julin) a été très active dans de nombreux mouvements patriotiques et est notamment à l'origine même de l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance ". Voici la liste non exhaustive des fonctions qu'elle a occupées, parfois pendant une quarantaine d'années :
- secrétaire générale de l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance ",
- secrétaire générale de la Fédération nationale belge des Croix de guerre françaises,
- vice-présidente puis présidente secrétaire générale de l'Amicale féminine de la résistance,
- présidente du Comité de l'exposition de la résistance,
- membre du secrétariat du Comité national du XXVe anniversaire de la libération,
- membre du Comité du XXXe anniversaire de la libération,
- commissaire du Comité des fêtes de la libération de Liège,
- secrétaire du Comité organisateur de la manifestation nationale d'hommage à Walthère Dewé,
- déléguée pour Liège de l'Œuvre nationale des orphelins, veuves et ascendants des victimes de la guerre (O.N.O.V.A.),
- membre puis vice-présidente de l'a.s.b.l. " Parrainage national belge des tombes des héros français reposant en sol belge ",
- marraine et vice-présidente de la section liégeoise des Cadets de la résistance.
Maria Kruydt travaillait beaucoup chez elle et de nombreux courriers, décrits dans l'inventaire, sont expédiés depuis son domicile au 313 de la rue Saint-Léonard à Liège. Les archives de sa maison ont sans doute été transférées au Home des invalides, soit par Maria Kruydt elle-même, soit après son décès en décembre 1984.
Le fonds ici inventorié semble davantage correspondre aux archives de Maria Kruydt qu'au " trésor " de la cave (plutôt des objets et des livres), évoqué plus haut et dont le sort a déjà été scellé. Il correspond aux activités de Maria Kruydt dans l'après-guerre. On retrouve en outre dans ce fonds quelques-uns de ses documents personnels.
Le Comité d'entente, devant vider les pièces du Home des invalides où étaient notamment conservées les archives de Maria Kruydt, a pris ces documents en charge et les a déposés aux AÉL.
Le 15 janvier 2007, les archives (31 caisses et un registre, soit une vingtaine de mètres linéaires) sont déposées aux Archives de l'État à Liège par le Comité d'entente. La convention de dépôt est signée au début de l'année 2008, par les deux parties (33).
Cette convention stipulait que les documents ne pouvaient être communiqués aux chercheurs que 50 ans après la date de la signature. Un avenant à ce contrat, supprimant le délai de consultation, a été signé par les deux parties le 19 novembre 2012 (34).
Comme évoqué précédemment, ces 20 mètres linéaires ont été produits par des producteurs différents (24 au total) :
- Amicale féminine de la résistance, a.s.b.l.,
- Amicale Zéro - Liège, a.s.b.l.,
- Armée de la libération. Amicale/Fraternelle du Secteur III et cheminots,
- Cadets de la résistance, a.s.b.l.,
- Comité de la messe du 3e dimanche de septembre,
- Comité de l'exposition de la résistance,
- Comité des fêtes de la libération,
- Comité des monuments à S.M. le roi Albert et aux défenseurs de Liège,
- Comité du XXVe anniversaire de la victoire et de la libération des camps,
- Comité du XXXe anniversaire de la victoire et de la libération des camps,
- Comité organisateur de la manifestation nationale d'hommage à Walthère Dewé,
- Comités organisateurs des jubilés du chanoine Voncken,
- Fédération nationale belge des Croix de guerre françaises, a.s.b.l.,
- Fédération nationale des militaires mutilés et invalides de la guerre, a.s.b.l, section de Liège,
- Monument national à la résistance, a.s.b.l.,
- Œuvre du souvenir liégeois. Cercle les 'XXI', a.s.b.l.,
- Œuvre nationale des orphelins, veuves et ascendants des victimes de la guerre (O.N.O.V.A.),
- Parrainage national belge des tombes des héros français reposant en sol belge, a.s.b.l.,
- Société commémorative du champ de bataille de Liège et du bastion des fusillés de la Chartreuse, a.s.b.l.,
- Union nationale des anciens des armées d'occupation et des forces belges en Allemagne (U.N.A.O.), a.s.b.l.,
- Union nationale des évadés de guerre (U.N.E.G.), a.s.b.l. Comité provincial de Liège,
- Union royale des mères et veuves de guerre et des veuves d'invalides de guerre de Belgique (U.R.M.V.G.), a.s.b.l.,
- Documents privés de Maria Kruydt,
- Documents privés du chanoine Voncken.
Les deux tiers du fonds ont cependant été produits uniquement par l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance " et 10 % environ par le Comité d'entente. Certains producteurs n'ont laissé qu'un à trois articles. Nous décrivons ces organismes ci-dessous. L'importance de leur notice est proportionnelle à celle du métrage linéaire de leurs archives.
Notons que dans ces caisses étaient également entreposées plusieurs revues éditées par des associations patriotiques liégeoises ou nationales.
Amicale féminine de la résistance, a.s.b.l.
L'Amicale féminine de la résistance est une a.s.b.l. fondée à Liège en 1957, au 140, boulevard de la Sauvenière, au siège de l'U.F.A.C. Elle a pour buts :
- de constituer en a.s.b.l, l'Amicale de fait, formée en 1945, sous la dénomination " Amicale féminine de l'Armée de la libération ";
- de regrouper les femmes qui bénéficient d'un ou plusieurs statuts de la résistance 1914-1918 et/ou 1940-1945;
- de maintenir et de resserrer les liens d'amitié et de fraternité qui doivent exister entre les femmes qui ont travaillé pour le pays pendant les occupations allemandes;
- d'entretenir le souvenir de ceux qui sont morts pour la Patrie;
- de défendre la valeur morale de l'esprit de la résistance;
- de secourir moralement et matériellement les membres de l'Amicale;
- d'organiser des manifestations patriotiques et charitables destinées à réaliser les buts proposés.
Simone Lambeaux, épouse de Pierre Clerdent (35), est nommée présidente d'honneur, Jeanne Delwaide, présidente, Maria Kruydt et Jeanne Réel, épouse de Marcel Van Loo (36), vice-présidentes, Marie-José Mignon, épouse de Georges Dufour, secrétaire et Madame Putters puis Élise Hans deux ans plus tard, trésorières. En 1976, Maria Kruydt qui est depuis devenue présidente, assure aussi le secrétariat général. L'a.s.b.l. se dénomme désormais " Amicale féminine de la résistance à Herstal ", même si le siège de l'association reste à Liège (déplacé en 1959 de la rue des Célestins au domicile de Maria Kruydt). L'Amicale est toujours en activité en 1987 (37).
Amicale Zéro-Liège, a.s.b.l.
Le réseau Zéro, créé en 1940, est un des services de renseignements les plus importants durant l'occupation, couvrant l'ensemble de la Belgique. L'Amicale de Liège est constituée par l'assemblée générale des agents Zéro le 23 décembre 1945 (officiellement le 16 janvier 1946), au " Tivoli ", place Saint-Lambert à Liège et a pour objectifs de : créer et maintenir entre ses membres un esprit d'entraide, de fraternité et de solidarité; venir en aide aux veuves et orphelins d'agent du réseau Zéro-Liège, ainsi que défendre les intérêts moraux et matériels des membres du réseau Zéro-Liège, et spécialement de ceux qui ont été victimes de la guerre, ainsi que de leur famille.
Le président est Louis Bosny, le secrétaire Henri Alexandre et le trésorier Jules Dewandre. Un comité de contrôle des comptes de l'a.s.b.l. et un comité d'épuration complètent la structure de l'Amicale. Les membres de l'Amicale doivent avoir été agents du réseau Zéro durant l'occupation. L'a.s.b.l. est toujours en activité au début des années 1960 (38).
Armée de la libération. Amicale/Fraternelle du Secteur III et cheminots.
L'Armée de la libération (A.L.) est un mouvement de résistance armée, fondé à Liège en septembre 1940, par l'ancien ministre démocrate-chrétien Antoine Delfosse. Il recrute principalement des militaires, des gendarmes et des policiers, ainsi que des membres des organisations syndicales ou de jeunesse catholiques. Ce qui explique sans doute pourquoi l'A.L. divise la ville et sa banlieue en huit secteurs correspondant aux divisions de police. Le nombre de secteurs est ensuite porté à treize puis à dix-huit, le territoire de l'Armée de la libération s'élargissant. Par la suite, l'activité de l'A.L. s'étend aux autres provinces belges. Elles sont divisées en secteurs comptant deux ou trois compagnies. En 1941, les secteurs de la province de Liège sont redessinés et le Secteur III couvre les quartiers du Laveu, de Cointe, de Fragnée, du Val-Benoît et des Guillemins. Un de ses importants faits d'armes est d'avoir occupé la gare des Guillemins le 5 septembre 1944 et d'avoir empêché la destruction des cabines électriques (39).
En septembre 1944, l'Armée de la libération est reconnue en qualité de groupement de résistance armée. Dès le mois de décembre, la création de l'Amicale des anciens de l'Armée de la libération - Secteur III est attestée. Elle reçoit son drapeau le 8 septembre 1946. Cette Amicale se charge de trouver un emploi aux membres et de leur assurer un service social. Elle se dote de plusieurs comités pour accomplir ses missions (40).
Le comité de ressources et le comité des fêtes sont constitués en 1947. Un comité de presse les rejoint l'année suivante. Le comité de ressources doit réunir des fonds pour l'édition du Bulletin et secourir les ayants droit nécessiteux du Secteur III (41). En 1947, paraît le 1er numéro de Ceux du Secteur III. Bulletin mensuel de l'Amicale du Secteur III et Cheminots, précédé depuis 1945 par le Bulletin d'informations A.L. Secteur III. Liège (42).
L'Amicale du Secteur III publie son règlement intérieur en 1948. Tous les membres des secteurs II et III en font partie, ainsi que ceux d'autres secteurs désireux d'y adhérer. Les organes directeurs de l'Amicale sont l'assemblée générale et le comité (43).
La Fraternelle nationale de l'Armée de la libération [F.N.A.L.] se constitue finalement en a.s.b.l. le 7 juillet 1951. Les membres y sont affiliés directement, mais groupés en fédérations provinciales, elles-mêmes subdivisées en secteurs, rappelant, si possible, les secteurs du réseau clandestin (44). L'a.s.b.l " Fraternité ", service social de la F.N.A.L., s'est formée auparavant, le 13 juillet 1945. Elle doit apporter aux membres de l'Armée de la libération et à leur famille toute l'aide morale et matérielle possible. Ses statuts subissent diverses modifications pour les mettre en concordance avec ceux de la F.N.A.L. (45) En 1947, les tâches du service social sont reprises par le comité de ressources. En 1950, l'a.s.b.l. est notamment placée sous la tutelle de la Fraternelle nationale. Cinq ans plus tard, elle n'a plus le droit d'accorder des prêts, mais seulement des dons (46).
L'Amicale du Secteur III et cheminots de l'Armée de la libération est toujours en activité à la fin des années 1970 (47).
Cadets de la résistance, a.s.b.l.
L'a.s.b.l " Les Cadets de la résistance " est créée le 25 avril 1948 à Schaerbeek afin de grouper les enfants de fusillés, prisonniers politiques, anciens combattants, déportés, résistants et autres victimes de la guerre, et de leur porter aide, assistance et protection. Elle veut aussi maintenir la paix par le respect de la souveraineté de chaque nation et des droits incontestables de la moralité internationale, ainsi qu'assurer le culte du souvenir par le respect aux morts pour la patrie et à tous les décorés pour faits de guerre.
Les membres sont groupés par section et guidés par un président-chef de section, désigné par le comité national. Une section voit le jour à Liège le 16 février 1973 (48).
Comité organisateur de la messe du 3e dimanche de septembre
Dès 1945, le chanoine Mathieu Voncken, aumônier militaire des fusillés de la Citadelle à Liège, fonde, à la demande des familles, une messe à la mémoire des victimes, à l'Enclos des fusillés de la Citadelle. Un Comité se forme en 1947 à l'initiative du chanoine, de l'Association des condamnés à mort et prisonniers politiques, de l'Association de la presse clandestine, de l'Union nationale de la résistance, de l'Union des services de renseignements et d'action (U.S.R.A.), des a.s.b.l. " Le Bastion de Liège ", " Œuvre du souvenir liégeois - Cercle les 'XXI' " et " Monument national à la résistance " (49).
Le comité organisateur comporte entre 3 et 21 membres. Le curé de la paroisse Saint-Servais et l'aumônier des fusillés en sont membres de droit. Les autres intervenants sont choisis parmi les associations patriotiques les plus importantes : un délégué des a.s.b.l. " Monument national à la résistance " et " Le Bastion de Liège ", ainsi qu'un proche parent d'un fusillé liégeois. Un règlement est adopté en 1951. La célébration de la messe doit maintenir la mémoire du sacrifice des héros et de leurs familles. Le comité veille donc à ce que les parents des fusillés soient à mis l'honneur, que la cérémonie leur procure un réconfort moral et que ce soit pour la population le symbole tangible d'un renouveau du patriotisme (50).
Depuis 1948, vu l'ampleur de la cérémonie, un déjeuner (qui prendra généralement place au Home des invalides dès 1949) est offert aux parents de fusillés après la messe. Malgré les dons, le déficit est important et le déjeuner est pris en charge dès 1950 par l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance " qui gère l'aménagement et l'entretien de l'Enclos, ainsi que l'organisation des cérémonies patriotiques qui s'y déroulent. Le Comité de la messe du 3e dimanche de septembre s'occupe de l'organisation religieuse de la cérémonie. Le produit de la collecte paye les frais de chorale, d'ornementation, de déplacement d'une autorité religieuse et de bureau (51).
L'a.s.b.l. " Gestion du patrimoine affecté à la célébration de la messe du 3e dimanche de septembre à l'Enclos national des fusillés de la Citadelle de Liège " est fondée en 1966 afin de gérer le patrimoine de quelque nature qu'il soit, affecté directement ou indirectement à l'organisation et à la célébration de la messe. Mathieu Voncken, chanoine honoraire en est le président. Maria Kruydt est la secrétaire (52).
La dernière messe dont le fonds atteste l'existence date de 1981. Elle est cependant toujours célébrée à l'heure actuelle, parfois dans l'église Sainte-Walburge, parfois en commun accord avec la messe commémorant la libération de la ville de Liège le 7 septembre (53).
Le Comité a également organisé, certainement dans les années 1950-1960, une messe chaque 9 novembre en souvenir de 12 hommes fusillés à l'Enclos le 9 novembre 1942.
Comité de l'exposition de la résistance
Une exposition consacrée à la résistance se tient à Spa en juin 1972 sous l'égide de la section spadoise des Cadets de la résistance. Son dirigeant, voulant créer une section des Cadets à Liège, propose à l'U.F.A.C. de transférer l'exposition dans la Cité ardente. Un Comité de l'exposition de la résistance, association de fait, voit le jour à la mi-1972. Théo Dejace, président de la régionale liégeoise de l'U.F.A.C. (54), lance les premières invitations, mais c'est Maria Kruydt qui devient la présidente du Comité; Théo Dejace étant un des vice-présidents. Cette exposition a lieu du 7 au 30 septembre 1972 au Home des invalides. Le compte courant du Comité porte encore des traces d'activités jusqu'en 1983 (55). Peut-être est-ce le même organisme qui a mis au point une autre exposition en 1982 (56).
Comité des fêtes de la libération de Liège
Ce Comité a pour but d'organiser les fêtes de la libération à Liège, au moins en septembre 1946 et 1947. Il est placé sous le patronage de la ville de Liège et du comité du Monument national à la résistance. Son président est Marcel Van Loo, président de l'U.N.R. (57)
Comité des monuments à S.M. le roi Albert et aux défenseurs de Liège
Après la Première Guerre mondiale, la province de Liège projette d'élever un monument liégeois de la défense nationale. Cette intention n'ayant toujours pas vu le jour au moment du décès du roi Albert, la province veut utiliser l'argent récolté pour ériger une statue au souverain défunt. Un Comité du monument de S.M. le roi Albert est déjà actif en 1935. Xavier Neujean et Léon Léonard en sont les président et vice-président. En 1937-1938, la ville de Liège donne son accord pour ériger le monument en face des Terrasses, le long du boulevard d'Avroy. Après la Seconde Guerre mondiale, l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance " reçoit le même emplacement pour y élever son ouvrage. Ce projet soulève les protestations des supporters du monument au roi Albert, mais la ville de Liège, arguant du caractère national du M.N.R., maintiendra sa décision (58).
Le projet du monument au roi Albert ne se concrétisera que dans les années 1960. À cette époque, le Comité des monuments à S.M. le roi Albert et aux défenseurs de Liège, présidé par Léon Léonard, rassemble des fonds supplémentaires pour l'érection de la statue équestre du roi Albert, mais aussi du " Monument aux Liégeois morts pour la liberté ", tous deux situés près ou sur le pont du roi Albert, à Liège. Ces deux monuments ont été inaugurés, en 1964, lors des célébrations du cinquantenaire de la bataille de Liège de 1914.
La statue du roi, conçue par Charles Leplae, ne porte finalement aucune mention des Liégeois victimes de la guerre 1914-1918. Par contre, le Monument aux Liégeois, créé par Pierre Caille et Georges Dedoyard, rend hommage à tous les Liégeois tombés pour la liberté au cours des siècles (59).
Comités nationaux du XXVe et du XXXe anniversaires de la libération
Le 19 décembre 1968, le Comité d'action de la résistance, l'Union des fraternelles de l'Armée secrète, l'Union des services de renseignements et d'action (U.S.R.A.), le Comité d'action des forces belges en Grande-Bretagne et l'Union nationale des mères et veuves de fusillés forment un Comité national du XXVe anniversaire de la libération.
Son but principal est d'organiser en 1969 des manifestations nationales symboliques afin de commémorer le XXVe anniversaire de la libération de 1944. Il est placé sous le haut patronage du gouvernement. Un autre comité gère les commémorations de la victoire et de la libération des camps (60).
Cinq ans plus tard, le gouvernement belge accepte à nouveau de patronner les manifestations nationales du XXXe anniversaire de la victoire et de la libération des camps. Le ministère de l'Intérieur est chargé de préparer les cérémonies et de les coordonner en collaboration avec le Comité national.
Les deux comités de 1969, en effet, ont décidé de fonctionner désormais sous la forme d'un seul organisme. Les objectifs ont évolué et le Comité désire penser les manifestations afin de résoudre les grands problèmes moraux et sociaux auxquels les résistants, prisonniers politiques et prisonniers de guerre sont confrontés à ce moment. Ce Comité préparera également les cérémonies du XXXVe anniversaire en 1979-1980 (61).
Comité organisateur de la manifestation nationale d'hommage à Walthère Dewé
Ce Comité organise les cérémonies du 14 janvier 1974, à l'occasion de 30e anniversaire de la mort de Walthère Dewé, résistant liégeois, fondateur des réseaux de renseignements " La Dame blanche " en 1916 et " Clarence " en 1939/1940 et abattu par la " Geheime Feldpolizei " le 14 janvier 1944 à Ixelles. Un comité organisera encore des commémorations pour les 40e et 50e anniversaires. Des cérémonies annuelles sont célébrées actuellement (62).
Comités organisateurs des jubilés du chanoine Voncken
À la fin de l'année 1953, un comité se forme à Liège afin d'organiser le jubilé des 50 ans de prêtrise du chanoine Mathieu Voncken, aumônier des fusillés de la Citadelle. Il prend la dénomination " Manifestation de reconnaissance à monsieur le chanoine Voncken à l'occasion de son jubilé de 50 ans de prêtrise ". Le bâtonnier J. Musch, membre du Comité de défense gratuite des Belges devant le conseil de guerre allemand, en est le président. M. Paulet, administrateur de l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance " est le trésorier et Maria Kruydt, la secrétaire. Les cérémonies se déroulent le 4 avril 1954. Une messe est tout d'abord célébrée dans la basilique Saint-Martin de Liège par le chanoine Voncken et une séance académique prend ensuite place au Home des invalides. Le Comité effectue toujours des opérations financières en octobre 1954 (63).
Dix ans plus tard, une association sans statut se crée pour célébrer les soixante ans de prêtrise du chanoine, en janvier 1964. Le comité est composé de Pierre Clerdent, président, Maria Kruydt, secrétaire et Hélène Gabriel (présidente de l'U.R.M.V.G.), trésorière. Une première réunion a lieu le 4 février au palais provincial. Les cérémonies se déroulent le 12 avril 1964. Après la messe célébrée à nouveau dans la basilique Saint-Martin par le chanoine Voncken, une réception puis un déjeuner ont lieu au Home des invalides. L'association semble cesser ses activités en juin 1964 (64).
Fédération nationale belge des Croix de guerre françaises, a.s.b.l.
Le 10 juin 1950, lors d'une cérémonie à Bruxelles, 558 passeurs belges qui ont aidé les évadés de guerre français à traverser la frontière durant la Seconde Guerre mondiale, se voient remettre la Croix de guerre française. Un groupe de Liégeois titulaires de cette décoration fonde, le même jour, l'Union nationale belge des Croix de guerre françaises. Un comité provisoire voit le jour à Liège le 15 juin. Pierre Heuveneers, vice-président de la Fraternelle de l'Armée de la libération est nommé président, Maria Kruydt, secrétaire et Armand Bovy, trésorier. Tout porteur de la Croix de guerre française peut être membre de l'Union (65).
L'Union a pour but de grouper tous les Belges et étrangers titulaires de la Croix de guerre française, resserrer les liens entre la France et la Belgique et rendre tangible l'amitié et la fraternité unissant les deux pays. Elle organise des manifestations patriotiques, culturelles et autres, destinées à atteindre ces objectifs (66).
Lors de la première assemblée générale, le 19 novembre 1950, l'Union devient Fédération nationale belge des Croix de guerre françaises. Eugène Prost-Gargoz (67), est désigné comme président. Maria Kruydt et Jeanne Orban-Englebert, présidente nationale du Parrainage aux enfants des fusillés, sont vice-présidentes. Jean Julin, trésorier général et fondateur de la section de Liège de l'U.N.A.O. est le secrétaire. Huberte Pierot-Wintgens, trésorière nationale du service social " Fraternité " de l'Armée de la libération, est la trésorière. En 1953, Maria Kruydt devient secrétaire générale (68).
La Fédération a pour objectif de grouper tous les Belges et étrangers domiciliés en Belgique et titulaires de la Croix de guerre française en vue de :
resserrer les liens entre la France et la Belgique;
rendre plus tangible encore l'amitié et la fraternité unissant ces deux pays;
entretenir et développer entre les membres de la Fédération des relations d'amitié et de camaraderie;
établir entre eux une entraide réciproque et sauvegarder le prestige et les intérêts de tous les membres ou leurs ayants droit en union avec les groupements français ou étrangers similaires;
secourir moralement et matériellement les membres;
honorer le culte des titulaires de la Croix de guerre française, morts pour la patrie;
organiser des manifestations patriotiques et charitables destinées à réaliser les buts proposés (69).
Le 14 juillet 1974, l'assemblée statutaire décide la dissolution de la Fédération, nomme Eugène Prost-Gargoz liquidateur et transfère l'avoir social, après apurement du passif, à la nouvellement créée " section belge de l'Association nationale française des Croix de guerre et valeur militaire " qui a les mêmes buts et les mêmes objets que la Fédération dissoute. Cette section n'apparaît pas sur le site internet de l'Association nationale française en 2012 (70).
Fédération nationale des militaires mutilés et invalides de la guerre (F.N.I.), a.s.b.l., section de Liège
La Fédération nationale des militaires mutilés et invalides de la guerre a pour but :
de maintenir et de resserrer les liens de camaraderie et de solidarité entre ses membres;
de défendre les droits des invalides dans tous les domaines, de les instruire, de les conseiller, de les soutenir, de leur inspirer le goût du travail et d'attirer sur eux la bienveillance des pouvoirs publics;
d'assurer la représentation des invalides dans les organismes officiels, tels que commission des pensions et commission médico-légale;
de nouer des relations avec les mutilés et invalides alliés;
de défendre les droits et revendications des veuves, orphelins et ascendants des militaires, des fusillés, des prisonniers politiques et des membres de la résistance (71).
La Fédération devient " royale " le 8 avril 1991. Son règlement d'ordre intérieur de 1998 spécifie que la F.R.N.I. comprend des sections locales dont certaines sont des a.s.b.l et les autres des associations de fait. Les sections locales conservent leur autonomie patrimoniale. Les sections provinciales sont administrées par un comité (72).
En 2005, sous la dénomination, " Fédération royale nationale des militaires mutilés invalides de guerre, ayants droit, invalides veuves, ascendants et orphelins " (en abrégé toujours F.R.N.I.), l'a.s.b.l. adopte de nouveaux statuts qui veulent assurer la solidarité entre les membres, recueillir des fonds par les cotisations versées, accepter les dons, legs et donations de même que veiller à ce que les fonds recueillis soient employés au profit de l'association (73).
En 2007, l'a.s.b.l. devient " Fédération royale nationale des militaires mutilés invalides de la guerre " (toujours F.R.N.I. en abrégé) et ses activités se développent. Elle peut accomplir tous les actes se rapportant directement ou indirectement, en tout ou en partie, à son objet, ou pouvant en amener le développement ou en faciliter la réalisation :
- prêter son concours et s'intéresser à des associations, entreprises ou organismes ayant des buts et des activités similaires, ou pouvant aider à la réalisation ou au développement de son objet;
- prêter son concours et s'intéresser à toutes activités similaires à son objet, faire toutes les opérations se rattachant directement ou indirectement à ses buts et activités, créer ou gérer tout service ou toute institution poursuivant des buts similaires (74).
La section liégeoise a été fondée en 1919. Léon Léonard en est déjà président en 1923 et le reste jusqu'à son décès en 1976 (75). En 2004, la section liégeoise quitte le Home des invalides, son premier siège social, et s'établit à Liège, au n° 107, rue Hocheporte (76).
L'Œuvre nationale des invalides de guerre (O.N.I.G.)
En 1919, au lendemain de la Première Guerre mondiale, le législateur crée l'Œuvre nationale des invalides de guerre (O.N.I.G.) (qui succède à l'Œuvre " aide et apprentissage aux invalides ", créée en 1915). Cette Œuvre a pour attribution de prêter appui aux invalides de la guerre, en vue de faciliter la récupération de leur capacité de travail, leur rééducation professionnelle, l'apprentissage d'un métier ou d'une profession, de leur procurer du travail et d'améliorer leur sort matériel et moral. La loi du 16 avril 1929 lui attribue en outre la surveillance des œuvres, des associations et des particuliers qui recueillent des fonds sous le couvert ou en faveur d'invalides de guerre et de leur famille (77).
L'O.N.I.G. s'acquitte à la place de l'État des obligations légales de ce dernier vis-à-vis des victimes de la guerre (dispensation de soins médicaux et pharmaceutiques, fourniture d'appareils de prothèse, de rééducation professionnelle ainsi que le placement et le reclassement des invalides de guerre). En outre, elle doit entourer les invalides d'une sollicitude spéciale et leur venir en aide. L'Œuvre nationale des anciens combattants, déportés et prisonniers politiques (O.N.A.C.) est créée en 1938 (78).
En 1981, l'O.N.I.G et l'O.N.A.C. sont supprimées et remplacées par l'Institut national des invalides de guerre, anciens combattants et victimes de guerre (I.N.I.G.) et par le Conseil supérieur des invalides de guerre, anciens combattants et victimes de guerre (79).
Monument national à la résistance, a.s.b.l
À l'initiative de Maria Kruydt, le 10 mai 1945 et après au moins une réunion le 20 mai, l'association sans but lucratif " Monument à la résistance " se constitue le 22 décembre 1945. Elle devient " Monument national à la résistance " un an plus tard (80).
L'association a pour but, premièrement de faire élever : à l'Enclos des fusillés à la Citadelle de Liège, une stèle à la mémoire des résistants fusillés par les nazis et au centre de la ville de Liège, un monument national dédié à la résistance; et deuxièmement de veiller à l'entretien et à l'aménagement des abords et à la garde de ces monuments.
Elle peut accomplir tous les actes de nature à permettre ces réalisations, notamment recueillir les fonds nécessaires, organiser des manifestations et réjouissances, solliciter l'aide des pouvoirs publics, organiser des tombolas et faire appel à la générosité du public.
Les membres de l'a.s.b.l. doivent avoir fait partie d'un mouvement de résistance reconnu ou être reconnu comme résistant notoire. En 2009, les personnes qui ont prouvé des qualités de dépositaire de la mémoire nationale peuvent également faire partie de l'a.s.b.l.
L'association est administrée par un conseil d'administration. Les premiers administrateurs sont au nombre de 14. Le conseil d'administration est présidé par Pierre Clerdent, fondateur de l'Armée de la libération, président de l'Union nationale et du Conseil national de la résistance, administrateur de la Radiodiffusion nationale belge (R.N.B.) en territoire occupé (81).
Le conseil d'administration élit un bureau. En 1945, le premier bureau se compose du président Jean Pirlet, de deux vice-présidents Jean Lambert et Joseph Roschtik, de la secrétaire Maria Kruydt, du trésorier Marie Joseph Nuss et du commissaire aux comptes Joseph Warnier (82). Lors de l'assemblée générale du 10 mars 1976, un nouveau bureau est constitué et composé de Maria Julin, secrétaire générale, Joseph Warnier, commissaire aux comptes, Albert Regibeau et Jean-Marie Delfosse, conseillers juridiques et Henri Chapelle, conseiller technique (83).
Dès 1946, l'a.s.b.l. se dote d'autres comités et commissions comme le comité d'honneur, le comité de patronage et le comité central qui se compose de membres faisant partie de groupements reconnus de la résistance et du gouvernement. Une commission technique est formée de techniciens et d'artistes renommés occupant une fonction officielle. Les commissions de contrôle, des ressources, de l'information sont constituées des membres faisant partie du comité central. En 1949, le personnel est placé sous la direction unique de la secrétaire, devenue secrétaire générale (84).
Son siège est fixé en 1945-1946 au n° 35 de la rue Charles Magnette à Liège, mais déménage rapidement non loin, au n° 1, rue des Chiroux à la fin de l'année 1947. Suite à la démolition du bâtiment en 1967, le siège sera " provisoirement " établi au 313, rue Saint-Léonard, le domicile de la secrétaire générale (85). Après le décès de Maria Kruydt en 1984, Armand Renard (86) est chargé du secrétariat et de la trésorerie de l'a.s.b.l. Il en devient vice-président. En 1986, le siège social est transféré au domicile du nouveau secrétaire, rue Vieille Voie de Tongres, 144 à Liège. En 2005, il est localisé au boulevard Piercot, au cabinet de l'avocat Jean-Marie Delfosse puis à partir de 2011, toujours à Liège, rue Branche Planchard, 104, au domicile du secrétaire actuel (87).
Le 10 juin 2009, l'assemblée générale de l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance " approuve de nouveaux statuts. L'association confirme ses buts initiaux :
faire élever
à l'Enclos des fusillés, à la Citadelle de Liège, une stèle à la mémoire des résistants fusillés par les nazis,
au centre de la ville de Liège, un monument national dédié à la résistance, où serait inhumé un résistant inconnu exhumé en terre flamande, en accord avec l'Union nationale de la résistance.
de poursuivre aujourd'hui le soin de veiller à l'entretien, à l'aménagement des abords de ces monuments.
Le 27 juin 2011, le Roi accorde le titre " royal " à l'association. Elle prend pour dénomination Association royale " Monument national à la résistance ", en abrégé " M.N.R. " (88)
L'Enclos des fusillés
En 1945, l'a.s.b.l. obtient des autorités militaires l'autorisation exclusive d'entretenir l'Enclos des fusillés de la Citadelle de Liège. Une concession sur le domaine militaire de la Citadelle est signée le 27 août 1946. L'association y effectue de nombreux travaux et signe, le 21 avril 1950, une convention avec l'État belge (ministère de l'Intérieur) pour l'entretien des sépultures contre un subside annuel de 15000 francs belges. En 1960, un avenant à la convention porte le subside à 35000 francs par an. En 1968, la Commission d'Assistance publique (C.A.P.) de la ville de Liège achète le terrain de la Citadelle pour y ériger un hôpital. L'a.s.b.l. signe une nouvelle convention avec la C.A.P. qui l'autorise à se maintenir à l'Enclos et à l'entretenir. Elle reçoit un peu plus de jouissance de terrain, mais doit transplanter le bloc 24 (partie de la Citadelle utilisée comme prison par les troupes allemandes), construire un mur de clôture et aménager la poterne Nord (89).
Les années 1990 sont marquées par la dégradation de l'Enclos, suite à des actes de vandalisme notamment, et par la difficulté de l'entretenir. En 1994, la ville de Liège cède l'Enclos des fusillés à l'État belge pour un franc symbolique (90).
La messe du 3e dimanche de septembre
En collaboration avec le Comité de la messe du 3e dimanche de septembre, l'a.s.b.l. organise chaque année une cérémonie à la mémoire des héros de la résistance. Après cette cérémonie, le conseil d'administration de l'a.s.b.l. reçoit, pour un dîner, plus de 400 parents de fusillés (voir p. 24) (91).
Le Monument national à la résistance
Au cours d'une réunion, organisée par le ministre de l'Intérieur Auguste Buisseret, le 13 février 1947, l'érection du Monument national à la résistance à Liège est décidée. L'Enclos des fusillés devant rester un sanctuaire, l'association veut ériger au centre-ville de Liège, ce monument qui inscrirait dans la pierre et le bronze la présence vivante de la Résistance (92). Le conseil d'administration forme un jury en juin 1947 et ouvre le concours pour l'élaboration d'un projet du Monument national à la résistance (93). Aucun choix n'est arrêté à l'issue de ce concours en octobre 1947, en raison des emplacements sélectionnés originellement, le boulevard Piercot puis le boulevard Frère Orban et aussi parce qu'aucun projet ne reflète " l'esprit de la résistance ". En mai 1949, le conseil communal de la ville de Liège octroie l'emplacement des Terrasses (boulevard d'Avroy) pour élever le monument. Le concours est relancé en juin 1949, en le réservant à 15 architectes et sculpteurs belges de renom. Le projet de l'architecte Paul Etienne et du sculpteur Louis Dupont, imaginant notamment deux sculptures symbolisant les résistances armée et civile, est choisi au début de l'année 1950, sous réserve de modifications (94).
Le conseil communal vote l'autorisation de bâtir en octobre 1950, mais la Commission royale des monuments et des sites rejette le projet. L'urne reliquaire en bronze contenant les cendres de résistants inconnus recueillies au camp de Flossenbürg (DE) arrive en Belgique en décembre 1950 pour être placée en contrebas du monument. Des négociations s'engagent avec la Commission qui finit par adopter un projet modifié en novembre 1951. En mai 1952, l'avis d'adjudication des travaux est publié. La Firme Hallet et fils remporte le marché et le chantier commence le 21 mai 1952 afin d'être en cours lors de la pose de la première pierre par le roi Baudouin, le 8 juin 1952. Le monument est inauguré le 8 mai 1955 (95).
La construction du monument national à la résistance aura coûté plus de 6 millions de francs belges. Auguste Buisseret, en tant que ministre des Colonies, accordera un nouveau subside de 575000 francs sur les bénéfices de la Loterie coloniale pour permettre la liquidation des dernières factures (96).
Après la construction du monument national à la résistance, seul son entretien incombe encore à l'a.s.b.l. (éclairage, conservation de l'ensemble de l'œuvre, achat de drapeaux, peinture du mat, rejointoiement de l'esplanade et des marches de l'escalier...). Cependant, l'association est assistée à plusieurs reprises par la ville de Liège. Sur proposition du collège échevinal du 12 septembre 1952, le coût de l'éclairage est porté au budget de l'Office du tourisme de la ville. L'a.s.b.l. est également aidée par le corps des pompiers qui procède au nettoyage du monument deux fois par an, ainsi qu'à la mise en peinture du mat et au hissage des drapeaux. Le service des plantations entretient l'esplanade et les marches (97).
Au début des années 1970, l'échevin des Travaux publics Lejeune envisage de faire creuser la liaison entre les autoroutes E5 et E9 (dont un débouché se situerait sur le site des Terrasses) sous la rue Sainte-Marie et le parc d'Avroy. Un jury pour le déplacement du Monument national à la résistance étudie les conséquences des travaux sur le monument et envisage des solutions alternatives pour son emplacement. Finalement, le projet de l'échevin des Travaux publics est modifié et le monument reste en place (98).
En 1975, la ville de Liège cède le terrain du M.N.R. à l'État belge, à charge de ce dernier d'assurer l'entretien du monument. En 1974-1975, une restauration complète de l'ouvrage est accomplie par le ministère des Travaux publics. En 1979, l'a.s.b.l. cède le monument à l'État (99).
Autres activités
Pour maintenir ses prérogatives, le conseil d'administration s'oppose plusieurs fois à la création de comités nationaux hors de son sein et s'associe à la Fédération nationale des anciens prisonniers de guerre et à la Confédération nationale des prisonniers politiques de Belgique pour organiser plusieurs cérémonies (100).
Au début des années 1950, le ministère de l'Intérieur demande à l'a.s.b.l. d'inspecter le cimetière du " Gemeentebos " à Hechtel, car 25 des 203 fusillés inhumés avaient été exécutés à la Citadelle. Suite à son rapport, le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Défense libèrent des moyens pour inhumer les corps dans une pelouse d'honneur au cimetière militaire de Bourg-Léopold et placer dans le cimetière, devenu " Dune nationale des fusillés ", une entrée et un monument commémoratifs (101).
L'a.s.b.l. a également pris l'initiative d'organiser les cérémonies commémoratives de la libération de la ville de Liège. En 1960, un accord est conclu entre la ville, l'a.s.b.l. et les groupements patriotiques afin que ces commémorations soient organisées par les services publics (102).
Œuvre du souvenir liégeois. Cercle les 'XXI', a.s.b.l.
Ce cercle est fondé clandestinement à Liège le 5 août 1916 par 21 personnes qui veulent propager et intensifier le culte des héros. Devenue une a.s.b.l. le 8 octobre 1929, elle a pour buts de perpétuer le culte des morts de la guerre, tant civils que militaires, belges ou alliés, d'ériger des monuments à leur mémoire, de les entretenir, ainsi que leur tombe, d'intervenir pécuniairement en faveur des victimes nécessiteuses de la guerre et de propager l'œuvre afin de sauver les jeunes générations de l'égoïsme et de l'indifférence (103).
Durant l'entre-deux-guerres et jusqu'en 1939, son siège social se situe au boulevard Saucy. Il déménage alors rue des Wallons (104). Avant la Seconde Guerre mondiale, ses activités se sont développées afin d'aider la jeunesse, notamment par la création de bourses d'étude. Après la guerre, ses actions restent identiques (105) :
l'entretien et l'ornementation des tombes, monuments et mémoriaux des héros, civils et militaires, morts pour la Patrie;
une collaboration pécuniaire et active à l'érection de nombreux monuments et mémoriaux dans toute la Belgique et dans les pays alliés pendant la guerre 1914-1918;
une participation à tous les pèlerinages et cérémonies patriotiques de reconnaissance aux grands morts;
le placement de lampadaires et d'objets de reconnaissance aux mémoriaux de la ville de Liège et de la province;
la création de bourses d'étude en faveur d'orphelins de guerre nécessiteux et méritants;
aider moralement et pécuniairement les ascendants, veuves et orphelins de guerre nécessiteux;
surtout [sic], sauver la jeunesse de l'indifférence et de l'ingratitude (106).
Sa dissolution est prononcée en 1993. Félix Braive, vérificateur aux comptes et Denis Vanhaekendover, administrateur-secrétaire-trésorier, représentent ensemble l'effectif restant de l'Œuvre. L'actif est versé sur le compte de la " Société royale le bastion de Liège " (107).
Œuvre nationale des orphelins, veuves et ascendants des victimes de la guerre (O.N.O.V.A.)
En 1919, le législateur crée l'Œuvre nationale des orphelins de la guerre (O.N.O.G.) afin d'apporter l'aide nécessaire aux victimes de guerre et notamment de veiller au bien-être moral et matériel des orphelins de la guerre 1914-1918 (108).
Après la Seconde Guerre mondiale, l'O.N.O.G. devient l'Œuvre nationale des orphelins, veuves et ascendants des victimes de la guerre (O.N.O.V.A.), établissement public, dont le règlement et le fonctionnement sont légiférés en 1949 et qui est chargé du patronage et de l'assistance matérielle au bénéfice des orphelins, des veuves et des ascendants des victimes civiles et militaires des deux guerres mondiales et dont les ressources sont insuffisantes (109).
En 1952, l'Œuvre pourvoit des délégués-visiteurs aux habitants de la ville de Liège. Maria Kruydt prend en charge les quartiers du Fond des Tawes, de la place des Carmes et de Coronmeuse. Elle démissionne en 1955, un an avant la disparition de l'O.N.O.V.A. (110)
En 1956, l'O.N.O.V.A. est supprimée, après seulement 7 ans d'existence et ses attributions sont reprises par l'O.N.A.C. En 1981, l'O.N.A.C. et l'O.N.I.G. (111) sont remplacées par l'Institut national des invalides de guerre, anciens combattants et victimes de guerre (I.N.I.G.) et par le Conseil supérieur des invalides de guerre, anciens combattants et victimes de guerre (112).
Parrainage national belge des tombes des héros français reposant en sol belge, a.s.b.l.
En 1953, Albert Jaminet, président fondateur et Arnoldine Glineur-Fabry, présidente nationale, forment un comité pour fleurir deux fois par an, les tombes de soldats français reposant en sol belge. Ce comité se transforme la même année en une a.s.b.l. qui poursuit les objectifs suivants : fleurir individuellement les tombes des héros français, deux fois par an, le 14 juillet et lors des fêtes de la Toussaint ou en d'autres circonstances spéciales; permettre aux membres d'adopter ces tombes et remplacer la présence des familles éloignées ou disparues, par des visites aux tombes (113).
Cinquante ans plus tard, les objectifs initiaux se sont maintenus, mais l'a.s.b.l. précise la nature de ses ressources :
fleurir individuellement les tombes des héros français une fois ou si possible deux fois par an;
assurer le parrainage individuel ou collectif des tombes;
accomplir les tâches qu'elle s'est assignée et pour ce faire :
elle prendra accord avec les groupements mandatés par les gouvernements belges et français, lesquels, par convention, ont l'entretien des tombes;
elle assurera elle-même ses ressources par, les cotisations, le produit des collectes, les dons manuels et libéralités entre vifs ou testamentaires, ainsi que les produits des séances récréatives (114).
Le siège social est transféré du Home des invalides, au n° 31, boulevard Frère Orban à Liège, en 1985, mais est à nouveau au Home des invalides en 1991 puis rue du Mohéry à Hannut en 2010. L'a.s.b.l. est dissoute le 2 juillet 2011 (115).
Société commémorative du champ de bataille de Liège et du bastion des fusillés de la Chartreuse, a.s.b.l.
Avant la création de cette a.s.b.l., fonctionnait déjà un Comité d'initiative de l'œuvre du bastion. L'association " Société commémorative du champ de bataille de Liège et du bastion des fusillés de la Chartreuse ", dite " Le Bastion de Liège ", fondée le 11 novembre 1921 par Walthère Dewé (116), a pour objectifs :
- de veiller à la conservation, à l'appropriation et à l'entretien :
des vestiges, ainsi que des sites de combat de la bataille de Liège et de la défense des forts en août 1914;
du bastion de l'ancien fort de la Chartreuse;
des symboles de la résistance de la population civile au joug de l'ennemi;
des traces des atrocités commises par les troupes allemandes;
- d'exalter la mémoire des faits d'armes et des vertus civiques que ces souvenirs sacrés évoquent pour servir d'enseignement aux générations futures et pour perpétuer la gloire acquise par Liège.
Le bastion de l'ancien fort de la Chartreuse abrite notamment les tombes de Louis et Anthony Collard de Tintigny, soldats d'observation du réseau de renseignement " la Dame blanche ", fusillés le 18 juillet 1918 (117).
Après la Seconde Guerre mondiale, le bastion de Liège continue d'honorer les personnes tombées devant l'ennemi, particulièrement les membres du service de renseignements alliés " la Dame blanche ", opérationnelle en 1914-1918 et ceux du réseau de résistance et de renseignements " Clarence " œuvrant en 1939-1945. Il fait notamment ériger, au Thier-à-Liège, une chapelle où reposent Walthère Dewé et son épouse Dieudonnée Salmon.
L'association hérite en 1993 de l'actif de l'a.s.b.l. dissoute " Œuvre du souvenir liégeois. Cercle les 'XXI' " (118). En 2004, l'a.s.b.l. devient " Société royale le bastion de Liège ". Elle se présente comme un mouvement d'éducation à la mémoire et à la citoyenneté au travers d'actions destinées aux élèves de l'enseignement secondaire, de conférences-débats et d'expositions, ainsi que de visites de sites dont elle a la conservation en charge. Ses objectifs ont donc évolué (119) :
- entretenir le souvenir des membres des services de renseignements et de résistance " la Dame blanche " et " Clarence " [...] et de leurs activités,
- veiller à la conservation, à l'appropriation et à l'entretien,
du site du bastion de l'ancien fort de la Chartreuse,
du monument érigé à la mémoire de Dieudonné Lambrecht, place Saint-Barthélemy à Liège,
de la chapelle Saint-Maurice, mémorial Walthère Dewé, situé rue Coupé au Thier à Liège,
de la plaque commémorative à la mémoire de Walthère Dewé,
- développer une mémoire éducative principalement en direction des jeunes pour tirer des faits du passé les leçons du pire et du meilleur, développer des messages de paix, de tolérance et de fraternité en Belgique et dans le monde.
En 1965, son siège était au Home des invalides, mais il déménage en 1992, au n° 44 de l'avenue Georges Truffaut à Liège et en 2004, au n° 523, Grand'route à Flémalle (120).
Union nationale des anciens d'armée d'occupation et des forces belges en Allemagne, a.s.b.l. (U.N.A.O.)
Cette association, formée à Bruxelles le 15 juin 1947, est le résultat de la fusion des membres de quatre a.s.b.l. :
- la Fédération des anciens de l'occupation du Rhin, à Bruxelles (F.A.O.R.) (121),
- la Fédération des anciens de l'armée du Rhin (F.A.A.R.) (122),
- l'Ancienne garde du Rhin 1918/1929 (A.G.A.R.) (123),
- la Fédération nationale " les anciens du Rhin ", à Liège (F.N.A.R.) (124).
Cette Union nationale d'anciens militaires et civils de l'armée d'occupation en Ruhr, Rhénanie et autres territoires occupés a pour buts de :
- honorer la mémoire des camarades militaires et civils tombés pour la Patrie en service commandé en territoire occupé;
- entretenir et développer entre ses membres les rapports de solidarité et de bonne camaraderie, nés en occupation;
- soutenir tout ce qui maintient l'unité nationale et exalter en toutes circonstances les sentiments patriotiques;
- étudier les questions d'ordre général intéressant la collectivité, aider les membres dans la limite de ses ressources, défendre leurs intérêts moraux et matériels, ainsi que ceux de leurs ayants droit.
Jean Julin (125) a fondé la section de Liège des Anciens des armées d'occupation. Il en était également le trésorier général. L'U.N.A.O. fait partie du Comité d'entente en 1980 (126).
Union nationale des évadés de guerre (U.N.E.G.), a.s.b.l. Comité provincial de Liège
L'Union nationale des évadés de guerre 1914-1918 est fondée en 1926 et groupe les officiers, sous-officiers, caporaux et soldats, prisonniers de guerre en Allemagne et ayant fait acte d'évasion. Elle est affiliée à la Fédération nationale des évadés de guerre à Paris. Elle devient une a.s.b.l en 1935 et implante son siège à Liège. En 1949, elle intègre " l'Amicale des évadés de guerre en Belgique ", fondée à Londres en 1943.
Elle poursuit comme objectifs de :
- grouper tous les Belges et tous les sujets des nations alliées ou associées, résidant en Belgique, qui prisonniers du fait de la guerre, par les troupes ennemies, ont fait acte d'évasion;
- conserver leur esprit, publier leurs exploits, honorer leur mémoire;
- aider ses membres moralement et matériellement;
- étudier les revendications générales et particulières des anciens évadés de guerre et entreprendre toutes actions légales destinées à les faire aboutir (127).
En 1952, le secrétaire général propose à Léon Quoilin de devenir administrateur et de représenter la région liégeoise. Il est désigné président et le restera jusqu'aux années 1960. Le colonel F. Ledent succédera à Léon Quoilin. En 1954, Maria Kruydt est admise comme adhérente et devient la secrétaire de la section liégeoise (128). Cette section ne possède pas de statuts propres et ses premières actions sont de faire apposer une plaque commémorative à l'entrée de la Citadelle de Liège lors d'une cérémonie le 4 juillet 1954 et d'éditer une brochure Les trois évadés de la Citadelle de Liège, rédigée par Camille Fabry. En 1967, elle organisera les cérémonies du 50e anniversaire des évasions de la Première Guerre mondiale et des épopées de l'Atlas V et de l'Anna (129).
En 1967, l'U.N.E.G. rejoint 36 autres associations qui décident, lors de l'assemblée générale constituante le 14 décembre 1967, de marquer leur solidarité et de donner l'exemple d'une union entre tous les Belges en formant une confédération, sous l'appellation " Front unique national des anciens combattants " (F.U.N.A.C.), a.s.b.l. (130)
En 1986, l'Union se dote de nouveaux statuts et devient " Union nationale des évadés de guerre (Belgique) ", en abrégé " U.N.E.G. (Belgique) ". Elle est affiliée à la Fédération interalliée des évadés de guerre à Paris. Elle a pour buts de :
grouper tous les Belges et tous les sujets des nations alliées ou associées, résidant en Belgique, qui prisonniers du fait de la guerre, par l'ennemi, ont fait acte d'évasion;
conserver leur esprit, publier leurs exploits, honorer leur mémoire, entretenir et, le cas échéant, défendre les sentiments de civisme qui les ont animés;
aider ses membres moralement et matériellement;
étudier les revendications générales et particulières des évadés de guerre et entreprendre toutes actions légales destinées à les faire aboutir (131).
Union royale des mères et veuves de guerre et des veuves d'invalides de guerre de Belgique, a.s.b.l.
Constituée en 1925 à Bruxelles, l'a.s.b.l. " Union des mères et des veuves de guerre ", devient, en 1934, " Union des mères et des veuves de guerre de Belgique " et en 1935, " Union des mères, des veuves de guerre et des veuves d'invalides de guerre de Belgique ". Elle a comme objet, durant les 9 premières années : d'établir entre les membres des relations suivies; de sauvegarder le prestige de toutes les mères et veuves de guerre; de renseigner ses membres sur les questions pouvant présenter un intérêt commun; d'entretenir éventuellement des relations avec les groupements similaires pour la défense des intérêts des membres et de créer une caisse de secours aux mères et veuves de guerre.
En 1934, de nouveaux statuts spécifient que des sections dépendantes et sous le contrôle du conseil d'administration de Bruxelles, pourront être créées en province. Certains objets de l'association sont précisés : établir entre les membres des relations suivies, sauvegarder le prestige de toutes les mères et veuves de guerre et maintenir entre elles un noble idéal patriotique, ainsi que créer une caisse de secours aux mères et aux veuves de guerre permettant de faire des dons et de consentir des prêts suivant un règlement d'ordre intérieur (132).
La section de Liège, installée au Home des invalides, est toujours active en 1995 (133).
Langues et écriture des documents
Les documents sont majoritairement rédigés en français. Une minorité d'entre eux sont écrits en néerlandais, anglais et dans d'autres langues (y compris le wallon).
Les carnets de chèques de la Société générale de Belgique de l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance " de 1948 à 1956, à l'exception d'un exemplaire, les carnets de virements de son compte chèque postal de 1946 à 1982, à l'exception de deux exemplaires, ainsi que diverses preuves de paiements des années 1958-1960 ont été éliminés.
Les groupements patriotiques, même s'ils diminuent en nombre et fusionnent, sont toujours actifs au début du XXIe siècle, surtout si de nouvelles générations reprennent le flambeau et la gestion des associations. Des archives de ces groupements ont certainement disparu en partie, mais d'autres doivent encore être conservées au siège social de ces associations ou au domicile d'un de leurs administrateurs. Elles peuvent être déposées aux Archives de l'État.
Les archives concernant plusieurs groupements ont été décrites en premier lieu (un article), suivies par celles du Comité d'entente des groupements patriotiques, comme organisme déposant. Les documents concernant l'organisation de la messe du 3e dimanche de septembre, produits à la fois par le Comité de la messe et l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance " ont ensuite été abordés. Les autres documents sont classés par ordre alphabétique des producteurs, y compris ceux du Comité de la messe du 3e dimanche de septembre et de l'a.s.b.l. " Monument national à la résistance " que ces derniers ont produits isolément.
Le fonds est librement consultable (sauf exception - voir paragraphe suivant) en vertu de l'avenant à l'article 8 du contrat de dépôt du 19 novembre 2012, dans les conditions établies par le règlement en vigueur dans les salles de lecture des Archives générales du Royaume et des Archives de l'État dans les provinces.
Cependant, les archives sensibles sur le plan de la vie privée [n° 134, 139, 142-143, 265, 267-270, 315-321, 335, 342, 502, 1201-1208, 1225-1270, 1342 et 1351] sont consultables sur autorisation de l'Archiviste général du Royaume (ou de son délégué) moyennant, de la part du chercheur, la remise d'une fiche d'identification et d'un formulaire de recherche signé.
Pour la reproduction des documents d'archives, les règles et les tarifs en vigueur aux Archives de l'État sont d'application. Seuls les documents en bon état peuvent être reproduits, à l'exception des documents photographiques produits par Monsieur Robyns. C'est le Musée de la vie wallonne de la Province de Liège qui est dépositaire des droits d'auteur. Pour obtenir l'autorisation de reproduire ces documents, il convient donc de s'adresser au Musée de la vie wallonne.
Ce fonds contient beaucoup de photographies et de négatifs, ainsi que trois plaques de verre. Ces pièces ont été conditionnées à part dans des chemises et cartons adaptés à la conservation des documents photographiques. Le lecteur devra les consulter muni de gants spéciaux en nitrile non-poudré.
Les cadres mentaux qui charpentent la société depuis la guerre 1914-1918 (culte du sacrifice, accepté au nom de Dieu, de la Patrie ou de la Liberté) la structurent encore après le second conflit mondial. Cependant, l'exaltation de la patrie est moins explicite, car l'idéal d'une nation, guidée par le roi et soutenue par la population belge rassemblée autour de lui, s'est affaibli. L'État belge, comme les mouvements de résistance, se montre incapable de tenir un discours fédérateur (134).
Les tensions politiques et sociales qui tiraillaient déjà la Belgique avant 1940, se propagent dans les formes multiples de commémoration. Chaque groupe énonce son propre discours, se recueille sur ses propres lieux de mémoire; chaque localité honore " ses " héros. L'État belge, en outre, ne parvient pas à structurer et imposer la mémoire de l'État (135).
La résistance belge elle-même est fragmentée en plusieurs courants hétérogènes et pluralistes et ne célèbre aucun héros nationaux. Ses membres sont frustrés de n'avoir pas joué de rôle important dans la libération et d'être tenus à l'écart par les gouvernements. Ils revendiquent une reconnaissance morale et une indemnité pour la période d'inactivité (136).
Les groupements de résistants œuvreront durant toute l'après-guerre pour maintenir la mémoire collective de la résistance et des victimes de guerre. Cependant, compte tenu des multiples dissensions de la société belge, on construit des monuments plus impersonnels que ceux de 1914-1918, mais où le thème du résistant est davantage mis en valeur (137).
Le fonds du Comité d'entente, par la multiplicité de ses producteurs, atteste des efforts de ces associations patriotiques dans la région liégeoise, mais aussi des relations de ces groupements entre eux et de leur interaction. Il témoigne également de la difficulté accrue pour ses résistants de maintenir vivace la volonté d'unité nationale, alors que la Belgique se fédéralisait graduellement dès les années 1960 (138).
À partir des années 1980 et la disparition progressive des témoins, les commémorations, plus consensuelles, veulent affirmer l'existence d'une unité nationale. Les mémoires des persécutions et de la souffrance de la population belge sont centrales dans l'expérience des années de guerre. Leur représentation symbolise donc un souvenir national et permet de lancer aussi un appel unifiant. Le droit au souvenir, revendiqué par les résistants, devient un devoir de mémoire, entretenu par leurs descendants (139).
La dynamique de la mémoire s'est donc fortement transformée. Les sujets de recherche ont aussi évolué et les chercheurs ont réorienté leur angle d'approche. Le conflit 1939-1945, tout en restant un point de référence, est davantage étudié actuellement d'une manière culturelle par les historiens de la mémoire de la guerre, plutôt que par les historiens de la guerre (140).
Le champ des analyses s'est élargi aux lieux de mémoire. Ils deviennent des documents à part entière, étudiés et interprétés. L'Enclos des fusillés, le Monument national à la résistance et le Monument au roi Albert à Liège illustrent bien cette tendance. La mémoire des années de guerre et sa célébration doivent donc être actuellement comprises comme " un chapitre non-négligeable de l'histoire de la Belgique " et les archives décrites ci-dessous y contribueront (141).
Le fonds ne contient que quelques photocopies. Un original a été retrouvé au CEGES (142).
Au début des années 1970, les revues conservées par l'a.s.b.l. " M.N.R. " ont été (en tout ou en partie) microfilmées par le service Archives et Documentation de la Direction générale des Victimes de la Guerre (143).
1919 - Ville de Liège - 1924. Inauguration du Home des invalides par S.M. la Reine. Vme anniversaire de la F.N.I. (Section de Liège), 31 mai 1924, [Liège, 1924].
Annexes au Moniteur belge. Associations sans but lucratif et établissements d'utilité publique.
Fédération Royale Nationale des Militaires mutilés et invalides de Guerre (F.R.N.I.). Statuts et règlement d'ordre intérieur, s.l., [1998].
Moniteur belge.
Rapport sous forme d'interview sur l'activité des organisations fonctionnant au Home des invalides, en faveur des invalides, veuves, orphelins et ascendants par Léon Léonard à la station belge de la R.N.B. le lundi 30 juillet [1945], Liège, 1945.
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La rédaction de ce fonds a été réalisée par Anne Jacquemin, assistante aux Archives de l'État à Liège, selon les directives et recommandations issues des ouvrages suivants :
- R. PETIT, D. VAN OVERSTRAETEN, H. COPPENS, J. NAZET, Terminologie archivistique en usage aux Archives de l'État en Belgique. I. Gestion des archives, Bruxelles, 1994 (Archives générales du Royaume, Miscellanea Archivistica. Manuale, 16).
- H. COPPENS, De ontsluiting van archieven. Richtlijnen en aanbevelingen voor de ordening en beschrijving van archieven in het Rijksarchief, Bruxelles, 1997 (Archives générales du Royaume, Miscellanea Archivistica. Manuale, 21).
- Directives relatives au contenu et à la forme d'un inventaire d'archives, Bruxelles, août 2012 (Archives générales du Royaume).
Le classement, la rédaction de la description générale du fonds et des articles ont été réalisés de mars à décembre 2012.
| 1 | Correspondance de Hélène Gabriel, présidente de l'Union royale des mères et veuves de guerre et vice-présidente du Comité d'entente des groupements patriotiques. 1979-1980, s.d. | 1 chemise | |||||||