Name: Archives de la Guerre. Comité officiel belge pour les Pays-Bas - WO 1. Officieel Belgisch comité voor Nederland.
Period: 1914 - 1919
Inventoried scope: 8,18 linear meters
Archive repository: National Archives of Belgium
Heading : Interior
Authors: Tallier, P.A. — Vannerus, J.
Year of publication: 2002
Code of the inventory: T 553/02
Après le déclenchement des hostilités qui marquèrent le début de la Première Guerre mondiale au mois d'août 1914, suite à l'âpreté des combats menés autour de Liège, de Namur, de Charleroi, puis d'Anvers, mais surtout à cause des informations faisant état de massacres et atrocités commis par les troupes allemandes en divers endroits du pays (à Visé, Dinant, Andenne, Tamines, Louvain, Aarschot, Termonde [Dendermonde], etc.) (2)
, des centaines de milliers de civils, emportés par un vent de panique, ficelèrent à la hâte de maigres balluchons qu'ils jetèrent sur des charrettes, sur des brouettes ou dans des voitures d'enfants, et, abandonnant la plus grande partie de leurs biens, s'engagèrent sur les chemins et les routes, fuyant devant l'avance des armées ennemies. Triste odyssée au cours de laquelle la faim, la fatigue, la peur et le désespoir engendrèrent des scènes d'hystérie collective et de panique indescriptible, particulièrement aux abords des ports côtiers où les heurts et bousculades se multiplièrent à partir du début du mois d'octobre 1914, chacun essayant d'obtenir une place sur les derniers navires quittant le pays (3)
. En effet, la retraite lente mais continue de l'armée belge, vers le réduit fortifié d'Anvers d'abord, puis, lorsqu'il s'avéra impossible d'y résister à la puissance de feu ennemie, vers Ostende et Nieuport, poussa les réfugiés à quitter le pays en masse. En fonction de leur point de départ et de l'itinéraire choisi, ces "fuyards" - comme se plurent à les appeler de nombreux auteurs par la suite - arrivèrent, les uns, aux Pays-Bas (Liégeois, Limbourgeois, Brabançons, Anversois), les autres, en France (Hennuyers, habitants de la Flandre occidentale) ou en Angleterre (Anversois, Brabançons, etc.). Ce véritable exode connut néanmoins une intensité variable selon les régions. Parmi les réfugiés on notait une forte proportion d'habitants des provinces de Brabant, de Flandre occidentale et, surtout, d'Anvers. Ailleurs, notamment dans les provinces de Luxembourg et de Namur, les populations, surprises par l'avance rapide des armées allemandes, étaient restées sur place (4)
.
Moyennant les réserves qu'il convient de garder face aux chiffres disponibles tant qu'ils n'auront pas fait l'objet d'une vérification sérieuse, on estime généralement qu'au début du mois de novembre 1914, plus d'un million de réfugiés belges se trouvaient aux Pays-Bas (5)
, pour environ 150.000 à 200.000 en Angleterre (172.298 en août 1917; 125.000 en novembre 1918) et près de 250.000 en France (325.298 en novembre 1918). Au total, 1.300.000 à 1.500.000 Belges, soit près d'un cinquième de la population (estimée à 6.500.000 personnes), se seraient transportés à l'extérieur de nos frontières afin d'échapper à la " barbarie teutonne ". Très rapidement cependant la majorité de ces réfugiés, principalement ceux qui se trouvaient aux Pays-Bas, regagnera le pays. En effet, le gouvernement allemand, soucieux de ménager son crédit auprès des pays neutres mais aussi de priver le gouvernement belge en exil et ses alliés de renforts humains (main-d'œuvre, réserves de civils mobilisables, etc.), avait fait annoncer officiellement qu'il garantissait la liberté individuelle à ceux qui reviendraient. De son côté, le gouvernement néerlandais plaça les réfugiés qui n'avaient pu trouver asile chez des particuliers devant le choix douloureux de rentrer en Belgique ou d'être envoyés dans des camps de réfugiés (6)
. Il est vrai qu'il n'était pas possible pour les Pays-Bas, pays de 6,3 millions d'habitants, de prendre longtemps en charge un nombre aussi important de réfugiés.
Les mesures décrétées de part et d'autre de la frontière ne tardèrent pas à porter leurs fruits. En décembre 1914, il ne restait plus que 200.000 réfugiés aux Pays-Bas, leur nombre tombant à 105.000 au mois de mai 1915 (7)
. Ce reflux toucha les différentes classes sociales de manière non homogène. D'après l'historien Henri Pirenne, deux catégories de personnes se laissèrent plus facilement convaincre de rentrer au pays: les paysans " certains de retrouver leurs terres " et les riches mus " par le souci de veiller sur leur fortune, et par l'impôt que l'autorité allemande, en vue de favoriser le rapatriement, édicta contre ceux qui ne seraient pas rentrés le 1er mars 1915, et dont les maisons devaient être occupées " (8)
.
Les réfugiés qui quittèrent les Pays-Bas ne se dirigèrent pas tous vers la Belgique, certains passèrent en Angleterre ou en France (via l'Angleterre). Dès novembre 1914, le gouvernement britannique avait d'ailleurs envoyé aux Pays-Bas deux délégués chargés de lui faire rapport sur la situation des réfugiés belges. Le constat qu'ils établirent fut sans appel : les " conditions matérielles et morales " étaient mauvaises dans certaines régions, dans les provinces du sud notamment. Aussi, le gouvernement britannique décida de transférer un nombre considérable de réfugiés vers l'Angleterre. Malgré les difficultés de transport, ils furent plus de 1.000 à effectuer le voyage durant la première semaine, les responsables du projet espérant pouvoir augmenter la cadence à 500 réfugiés par jour les semaines suivantes (9)
. Il est inutile de préciser que cette attention portée aux réfugiés n'était pas totalement désintéressée. Les Britanniques cherchaient particulièrement à s'assurer le concours d'ouvriers qualifiés tels qu'armuriers, tourneurs, ajusteurs, mécaniciens ... qui faisaient la réputation des travailleurs belges. Ces transferts de population d'un pays neutre vers un pays allié permettaient également au gouvernement belge de constituer une précieuse réserve de forces vives dans le cas où le conflit, contrairement au sentiment général, n'aurait pas pris fin rapidement. Pour preuve, sans qu'il faille cependant parler d'enrôlement forcé, s'est très rapidement posée la question de savoir si les hommes en âge de servir dans les forces armées (de 18 à 30 ans dans un premier temps), rapatriés en Angleterre, avaient le droit de recevoir une aide quelconque. De plus, il était interdit de fournir un travail aux célibataires appartenant à cette classe d'âge (10)
.
Si la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas hébergèrent la quasi-totalité des réfugiés belges, quelques milliers d'entre eux, après avoir transité par la France, aboutirent en Suisse. Au fil du temps, on en retrouva aussi aux États-Unis, au Canada, en Amérique du Sud, en Afrique du Sud, en Nouvelle Zélande, etc. Et pourtant, le gouvernement et ses représentants (personnel diplomatique, personnalités siégeant dans les différents comités officiels) avaient fait tout ce qui était en leur pouvoir pour décourager cette émigration lointaine aux allures souvent définitives (11)
. Les offres officielles faites par le Canada, par l'État de Géorgie, etc., furent toutes repoussées. Par ailleurs, des dispositions furent prises afin d'éviter que les réfugiés n'optent pour ces destinations trop éloignées. Ainsi on adopta des mesures afin de prévenir l'embarquement des Belges à bord des navires de compagnies de navigation transatlantiques (12)
.
Il n'empêche, le terrain était fertile pour les recruteurs et autres margoulins. Les départs ne purent pas tous être évités.
De Belgique, par contre, passée la vague de l'année 1914, les sorties devinrent plus rares, surtout après l'électrification par les Allemands de la frontière avec les Pays-Bas (13)
. On estime à 30.000 le nombre de ceux qui parvinrent à passer malgré tout.
Les Pays-Bas furent le premier pays confronté au problème des réfugiés belges. Soucieux de préserver leur neutralité, ils se limitèrent à fournir une aide de type humanitaire. L'accueil des premiers arrivants en provenance de Liège et du Limbourg ne posa guère de difficultés, mais au fur et à mesure que les troupes allemandes se rapprochèrent d'Anvers, la situation se dégrada lentement. Le bombardement de la Métropole et de ses populeux faubourgs, qui abritaient plus de 500.000 personnes, acheva de décider les hésitants au départ. Pendant plusieurs jours, la frontière fut littéralement prise d'assaut par des centaines de milliers d'Anversois. Dans les villes et villages hollandais frontaliers, les réfugiés devinrent rapidement deux à trois fois plus nombreux que la population du cru. Le chaos était proche, aussi l'armée hollandaise fut-elle appelée à la rescousse afin de fournir l'aide logistique et sanitaire indispensable (service d'étape, tentes, soins, etc.). Elle se chargea également, conformément aux règles du droit international, de désarmer et d'interner les quelques 35.000 militaires belges chargés de la défense de la position fortifiée d'Anvers qui, après avoir protégé la retraite de l'armée belge vers Ostende et Nieuport, choisirent de passer la frontière plutôt que de se rendre aux Allemands.
Après les tâtonnements du début, passée la situation d'urgence, des structures d'encadrement sont progressivement mises en place. Il y a, tout d'abord, les institutions et organismes créés par les pouvoirs publics. Ils jouent souvent un rôle centralisateur, formulent des directives à caractère général, définissent les grandes lignes de la politique d'aide aux réfugiés et ventilent l'aide financière. Pour les Pays-Bas, il s'agit de la " Centrale Commissie tot behartiging van de belangen der naar Nederland uitgeweken vluchtelingen " (14)
.
Vient ensuite le service officiel mis en place, début 1915, par le gouvernement belge, à savoir, le Comité officiel belge pour les Pays-Bas (institué par arrêté royal du 10 mars 1915) (15)
. Son organisation était calquée sur celle de son homologue pour l'Angleterre le Comité officiel belge pour l'Angleterre (institué par arrêté royal du 1er novembre 1914) (16)
. Chargé d'assurer la liaison entre les différentes associations de secours, de stimuler ou de provoquer leur action, de régulariser leur fonctionnement, ainsi que de les aider de ses conseils et ses informations, il exerçait ses activités sous la direction formelle de la légation de Belgique. Plus encore qu'en Angleterre, pays allié, le Comité dut faire preuve de diplomatie car la neutralité des Pays-Bas rendait sa tâche extraordinairement complexe. Quel que soit le problème, il fallait à tout prix agir avec prudence et permettre aux Néerlandais de sauvegarder les apparences en s'en tenant au respect des règles prévues par le droit international. Les autorités néerlandaises ne pouvaient ni ne voulaient officiellement favoriser aucun des belligérants. Un membre du Comité a synthétisé cette situation de la manière suivante : " On obtient tout des Hollandais pourvu qu'on leur permette de sauver la face des choses. Il faut donc éviter avant tout les critiques et les demandes officielles " (17)
.
Le troisième et dernier échelon est occupé par les associations de type privé - à base laïque ou religieuse - créées à l'initiative des populations des pays d'accueil ou par des Belges. Présentes sur le terrain, en contact régulier sinon permanent avec les réfugiés, elles jouent un rôle prépondérant tant au niveau de l'encadrement de ces derniers qu'au point de vue de la distribution des secours. Résultat du vaste élan de solidarité en faveur des Belges qui s'est dessiné aux Pays-Bas, elles se comptent par centaines. Chaque ville, chaque village important, a vu la constitution d'un ou plusieurs comités ou associations de secours, à tel point que la seule liste exhaustive de ces comités est beaucoup trop longue que pour la reproduire ici (18)
. À ce propos, soulignons l'action énergique et le rôle extrêmement important du personnel diplomatique (consulats de Belgique aux Pays-Bas). Ce dernier se trouve à l'origine de la mise sur pied d'un grand nombre d'œuvres, d'associations et de comités locaux (19)
.
Au sein de cette multitude d'associations, une distinction peut être établie entre celles qui prirent en charge tous les besoins des réfugiés et celles qui ne répondirent qu'à des demandes et besoins spécifiques. Le spectre est extrêmement large. Il s'étend de la distribution de nourriture, de vêtements, de jouets, de layettes pour les nouveau-nés, à l'aide au logement et au travail, aux secours en espèce, à l'organisation d'écoles, à la mise en place de consultations des nourrissons, à l'organisation de soins aux enfants en général, ou à la diffusion d'informations pratiques. Citons le Comité Belge de La Haye, la Fraternelle Belge de Tilbourg, l'Union Belge de Maestricht, le Comité tot steun van Belgische en andere slachtoffers, etc. Certaines d'entre elles étendirent également leurs activités aux militaires belges prisonniers, internés ou combattants.
Des milliers de bénévoles se dévouèrent sans compter en faveur des malheureux que la guerre avait chassés de leurs foyers. Toutefois, cette aide, il fallait la "mériter". Une distinction est rapidement opérée entre les services d'aide aux réfugiés et les services de secours aux Belges en difficulté résidant depuis plus ou moins longtemps à l'étranger. Et partout, on stigmatise les réfractaires, les profiteurs, les quémandeurs qui osent adresser leurs demandes à plusieurs œuvres, les femmes immorales ... Ne sont jugés dignes de secours que les véritables nécessiteux. Des priorités sont édictées. Le gouvernement belge, pour ne prendre qu'un exemple, privilégie l'octroi de secours aux familles nombreuses et aux mutilés de guerre. Gare, par contre, à celui qui a l'outrecuidance de refuser un emploi (20)
.
La majorité des œuvres locales reposent sur les épaules de dames patronnesses et de notables ainsi que sur la bonne volonté de milliers de bénévoles. Si des différences se constatent entre les modes de financement et de fonctionnement, il apparaît que le financement est généralement mixte, et les subsides des pouvoirs publics importants.
Le véritable foisonnement des œuvres entraînera aussi quelques heurts et dissensions entre elles, qu'il s'agisse d'œuvres fondées par des Belges ou, plus ennuyeux encore, entre ces dernières et celles créées par des citoyens néerlandais. Le Comité officiel belge pour les Pays-Bas aura fort à faire pour tenter d'aplanir les différends (21)
. Il s'agit le plus souvent de conflits de personnes et rarement de conflits de type idéologique car les membres des comités s'étaient interdit toute discussion sur des sujets à caractère politique ou religieux, comme tout acte s'y rattachant de quelque façon.
Il faut signaler également une certaine forme de ségrégation et la tendance, dans certains milieux, à favoriser la création d'œuvres différenciées en fonction des classes sociales. Les enfants belges des familles bourgeoises momentanément dans la gêne ne seront pas mêlés aux autres enfants (22)
.
Fait remarquable, l'exil de milliers de Belges, très majoritairement catholiques, en terres réformées n'a débouché sur aucun conflit majeur d'ordre religieux (23)
. La guerre et la détresse n'ont pas été mises à profit pour débaucher les ouailles du voisin. Il est vrai que l'Église catholique prit rapidement des mesures pour garantir l'encadrement de ses brebis égarées. Entre catholiques, par contre, la charité chrétienne ne fut pas toujours de mise. Un prêtre catholique du Brabant Septentrional (Pays-Bas) aurait même déclaré " les Belges légers, idiots en choses religieuses, indifférents, ingrats. La guerre qui les frappe ne suffit pas, il faudrait en plus la peste, la famine et d'autres catastrophes pour les faire revenir à de meilleurs sentiments, et surtout dix années encore de domination allemande " (24)
.
La prise en charge des réfugiés par les pouvoirs publics et les associations privées a généré des dépenses considérables. Cependant, le gouvernement néerlandais se refusa à réclamer le moindre centime au gouvernement belge (25)
. Il est dès lors extrêmement difficile d'obtenir une estimation globale des sommes dépensées, d'autant que la charité privée fut également fortement sollicitée. À lui seul, le gouvernement néerlandais a engagé, à l'époque, plus de 42 millions de florins (26)
.
Étant donné leur nombre et la diversité des situations, il semble particulièrement difficile de dresser un profil type des réfugiés. Et même si l'élément urbain semble plus représenté que l'élément rural, si les Flamands sont plus nombreux que les Wallons, toutes les classes sociales et toutes les professions semblent avoir été représentées. Microcosme d'une Belgique qui aurait échoué à La Haye, à Bréda ou à Amsterdam, les grandes catégories que l'on pourrait distinguer en leur sein sont les suivantes :
Quelques représentants de l'aristocratie, de la bourgeoisie et des professions libérales, habitués à vivre confortablement sinon luxueusement, pour lesquels l'exil sera souvent une expérience très douloureuse. Parmi les plus mal lotis, tous ne purent se résoudre à enfiler un tablier ou un uniforme. Aussi, leurs conditions de vie furent-elles parfois beaucoup plus difficiles que celle des ouvriers. Heureusement pour eux, ils purent compter sur une certaine solidarité de classe de la part de personnes bien intentionnées siégeant dans les œuvres et associations de secours. C'est à leur intention que fut constituée la société de prêt " Association de crédit pour les Belges " (27)
.
La grande masse des réfugiés constituée d'ouvriers, d'employés, de fonctionnaires, de paysans, d'ouvriers agricoles, d'artisans. Foule hétérogène dont la seule qualité commune de ceux qui la composaient était d'être des exilés, voire des Belges. Rien, si ce n'est la guerre, ne prédisposait ces jeunes mères de famille avec deux, trois, ou quatre enfants, ces dockers, ces marins-pêcheurs, ces dentellières, ces tailleurs de diamants, à partager un moment de vie en commun.
Les réfractaires et les déserteurs. Ils sont de plus en plus nombreux au fil du temps, soit qu'ils aient déserté durant les premières semaines de guerre et se soient réfugiés en tenue civile aux Pays-Bas, soit que, jeunes appelés du contingent, ils aient préféré ne pas donner suite aux directives reçues (28)
. L'ignorance de la législation ne peut être invoquée à titre de circonstance atténuante car une enquête effectuée par le Comité Belge de La Haye révèle que " La plupart affirmaient savoir qu'ils seraient punis mais n'escomptaient qu'une peine légère, espéraient une amnistie et doutaient même de l'application de la peine " (29)
. Rares sont les véritables pacifistes qui refusent de prendre les armes pour des raisons idéologiques.
Pas de doute, instinct de survie et patriotisme formaient alors deux notions antagonistes. Il était courant que des parents renvoient leurs fils en Belgique lorsque ceux-ci atteignaient l'âge de 18 ans plutôt que de les laisser partir pour le front (30)
. Par chance pour ceux qui s'y trouvaient, la neutralité des Pays-Bas permettait d'ignorer les lois sur la milice car aucune contrainte ni sanction directe ne pouvait être exercée contre les réfractaires.
Les données évoquées jusqu'à présent (statistiques, structure et action des œuvres, etc.) n'entraînent d'ordinaire guère de contestations. Ce n'est pas le cas de celles, plus subjectives, relatives à la manière dont la cohabitation entre les réfugiés et leurs bienfaiteurs s'est déroulée. Les informations disponibles laissent apparaître l'un ou l'autre point d'achoppement et s'opposent aux récits laissés par la majeure partie des publicistes qui ont traité le sujet - il y a longtemps déjà il est vrai - et qui privilégient l'image d'une cohabitation généralement harmonieuse. S'ils soulignent parfois l'une ou l'autre difficulté, ils précisent qu'il n'y avait là rien de très grave et que les conflits furent rapidement résolus (31)
. Est-ce par volonté délibérée de taire des faits dont la relation aurait pu indisposer certaines chancelleries? La question reste posée. En attirant l'attention sur ce thème, notre but n'est pas de dresser un réquisitoire à l'encontre des Pays-Bas. Nous sommes trop conscient de l'ampleur des efforts fournis et de l'importance des moyens financiers mis en œuvre, tant par les autorités que par les particuliers, pour aider les réfugiés. Mais il est temps de revisiter cette histoire trop consensuelle qui ne reflète pas le vécu quotidien de nombreux réfugiés et les problèmes auxquels ils furent confrontés.
Il est certain que les réfugiés furent généralement accueillis très chaleureusement lors de leur arrivée. On assiste alors à un vaste élan de charité sans précédent, à un mouvement grandiose de solidarité. Mais avec le temps, les relations se détériorèrent quelque peu. Plusieurs éléments se trouvent à l'origine de ce phénomène :
Le premier sujet de mécontentement fut la question du travail des réfugiés. En effet, très rapidement le gouvernement belge fit savoir qu'il déconseillait aux réfugiés de chercher du travail. Indépendamment du cas spécifique des ouvriers armuriers que l'Angleterre réclamait à grands cris, il voulait éviter toute mesure qui aurait eu pour effet de rendre impossible ou plus difficile le retour des réfugiés en Belgique après la guerre ainsi que le détournement de nos industries nationales (32)
. Après quelques mois, le gouvernement fut forcé de changer son fusil d'épaule car les réfugiés devenaient une trop lourde charge pour les différentes œuvres qui les avaient pris sous leur protection. Ils furent donc autorisés à travailler à condition de ne pas accepter des salaires inférieurs à ceux payés aux ouvriers de même profession, et de ne pas favoriser la concurrence dans des métiers où il y avait déjà des chômeurs forcés (33)
. Ces mesures s'ajoutaient aux conditions draconiennes établies par le gouvernement du pays d'accueil, mais aussi et surtout par les organisations syndicales néerlandaises (34)
. Aux Pays-Bas, l'inactivité fut la règle générale. La proportion de Belges qui trouvèrent à s'employer était infime, sauf dans les charbonnages où ils étaient très appréciés (35)
.
La question de la participation des réfugiés aux frais engendrés par leur entretien constitue un motif supplémentaire d'insatisfaction de la population néerlandaise. Certes, au moment de leur arrivée, les Belges se trouvaient généralement sans ressources et l'on ne pouvait décemment leur demander de contribuer à leurs frais d'entretien. Toutefois, lorsqu'ils trouvèrent du travail, nombre d'entre eux se refusèrent à payer une quote-part. Choqués par ce comportement, les responsables des œuvres caritatives firent connaître leur mécontentement. Aussi, des directives précises émanant du Comité officiel belge enjoignirent-elles aux réfugiés belges de participer aux frais lorsqu'ils le pouvaient. Réaction trop tardive sans doute qui ne put rétablir totalement la confiance. En juin 1915, un membre du Comité officiel belge pour les Pays-Bas notait : " Un certain nombre de nos compatriotes vivent dans l'illusion que le gouvernement néerlandais leur doit sans plus les frais d'entretien et se refusent à collaborer, même dans leurs propres intérêts, pour l'organisation des camps " (36)
.
L'exil constitua un formidable révélateur en ce qu'il fit apparaître les habitudes comportementales et sociétales, sinon les "tares", des Belges; ces petites différences culturelles qui, à la longue, agacèrent les citoyens bien-pensants des pays d'accueil, particulièrement dans les pays de tradition protestante. À la décharge de ces austères protestants, il faut admettre qu'ils furent parfois obligés de cohabiter avec des invités pas toujours très recommandables. L'exil de la population bigarrée de la ville portuaire d'Anvers, dont des individus appartenant " aux classes les plus misérables ", devait obligatoirement faire naître des difficultés. Contrairement à l'image transmise par nombre d'auteurs, les réfugiés affectant un comportement répréhensible n'appartenaient pas tous aux classes sociales les plus défavorisées. Des bourgeois, des fonctionnaires et des employés de l'État belge furent mêlés à une sombre histoire de fraude organisée le long de la frontière hollando-belge (37)
.
La xénophobie, la peur de l'étranger sont également présentes. Les réfugiés n'échappèrent pas aux éternels griefs faits à tous les immigrés. Il leur sera reproché de refuser de s'intégrer (langue, traditions), de créer leurs propres écoles, d'être responsables de l'élévation des loyers et de l'augmentation du coût de la vie, etc.
Sans minimiser l'importance des facteurs évoqués ci-dessus, il semble que la cause principale de l'accentuation du fossé entre réfugiés et populations du pays d'accueil soit la lassitude. Personne n'avait imaginé qu'ils resteraient aussi longtemps. On s'était préparé à les recevoir quelques mois, une année tout au plus. Mais progressivement, l'absence de perspective de la fin de la guerre, les difficultés d'approvisionnement, etc., favorisèrent ou accentuèrent le rejet. Les différences culturelles, souvent perçues comme de petits défauts, devinrent insupportables. L'image des réfugiés belges s'était ternie. L'on s'aperçut qu'ils n'étaient pas faits "de sucre bénit", qu'ils n'étaient ni des saints ni des héros, mais des êtres humains tout simplement. Il faut parler à ce propos d'un véritable désenchantement. Aux Pays-Bas, l'année 1917 voit la multiplication des heurts. Les difficultés en matière d'alimentation se trouvent souvent à l'origine de ceux-ci. Des Belges sont molestés pour avoir mangé le pain des Néerlandais (38)
.
La liste des reproches adressés aux Belges est longue. Pourtant, les réfugiés ne sont certainement pas les seuls responsables de la relative détérioration de leurs relations avec les populations des pays d'accueil. À juste titre, ils ne manquèrent pas de s'élever contre le traitement qui leur fut parfois réservé. Devaient-ils accepter sans réagir d'être parqués dans les camps de Nunspeet, Ede, Uden, perdus dans la bruyère et construits sur le modèle des refuges pour vagabonds (39)
, d'être soumis à l'arbitraire de certains responsables d'œuvres caritatives? Devaient-ils taire les mauvaises conditions d'hébergement, l'exploitation dont ils furent l'objet de la part d'employeurs qui profitèrent d'une main-d'œuvre à bon marché, les manœuvres des propriétaires pour favoriser la hausse artificielle des loyers, les "irrégularités financières" constatées dans certains camps?
Auréolée de son statut de malheureuse victime, la Belgique, par l'entremise du gouvernement et de ses diplomates, va utiliser efficacement le problème des réfugiés pour attirer l'attention des alliés et des neutres sur son triste sort. Dans un premier temps, il s'agit surtout de faire contrepoids à la propagande allemande dans des pays tels que la Suisse, où l'opinion publique ne lui est guère favorable (40)
. Les réfugiés, au même titre que leur souverain, le roi chevalier, le roi soldat, sont employés comme une arme de propagande très efficace (41)
. Par l'organisation de collectes, de ventes de charité, de ventes de broderies, de drapeaux et autres colifichets, par la tenue d'expositions, par la célébration de la fête nationale, de la fête du roi, de l'anniversaire du roi, etc., les petites colonies belges installées un peu partout en France, en Grande-Bretagne, aux Pays-Bas et dans le reste du monde, rappellent constamment le terrible calvaire vécu par tout un peuple qui, généreusement, s'est sacrifié en refusant le libre passage aux troupes allemandes. À cet égard, le rôle de la presse et des publicistes n'est pas négligeable. Ils inondèrent le marché de publications (livres, brochures, images, affiches) vantant les mérites des Belges et de leur roi (42)
.
Préserver cette image de la Belgique " neutre et loyale ", de la Belgique martyre, qui fera recette aux États-Unis grâce aux démarches de Madame Vandervelde, passait par la nécessité d'encadrer efficacement les réfugiés, de prévenir les difficultés qui pouvaient se déclarer dans les pays d'accueil, de minimiser celles qui se présentaient ou de taire celles qui existaient (43)
. L'encadrement mis en place devait également transcender le patriotisme de cette population dont l'union se cimentait grâce à l'exil. Il fallait à tout prix tenter sinon de développer, du moins de maintenir la ferveur patriotique des exilés et éviter qu'ils ne soient contaminés par les idées anarchisantes ou révolutionnaires (44)
.
Par la suite, le thème des réfugiés, tout comme celui des souffrances et privations endurées par la population restée en Belgique, sera utilisé pour mobiliser l'opinion publique internationale en vue d'obtenir de justes réparations. En réalité, le sort des individus compte peu pour les généreux donateurs américains, canadiens, australiens ou même japonais. Aider les Belges ne constitue plus un geste humanitaire mais un acte politique. Il est vrai qu'en matière de cynisme, le gouvernement belge et ses représentants n'avaient de leçons à recevoir de personne. Lorsque, le 13 novembre 1918, des réfugiés belges proposent de mettre sur pied une manifestation de reconnaissance envers les Pays-Bas afin de les remercier pour l'hospitalité reçue, plusieurs membres du Comité officiel belge jugent l'initiative mal venue et rétorquent que le " genre de neutralité observée par la Hollande " a provoqué un certain mécontentement, que la Hollande " s'est aliénée beaucoup de sympathies dans les milieux alliés ". D'après le procès-verbal de la réunion l'un des membres ajoute qu'il doute " (...) qu'il soit de bonne politique de manifester d'une façon quelconque des sentiments de gratitude envers la Hollande. Il prévoit qu'au traité de paix, la Belgique désirera régler avec la Hollande certaines questions délicates se rapportant au régime futur de l'Escaut. De son côté le gouvernement hollandais fera valoir à cette occasion les services rendus à nos réfugiés ce qui ne facilitera pas la tâche de nos diplomates. Il ne faut d'ailleurs pas oublier que la Hollande a agi envers les réfugiés par philanthropie, mais aussi par prudence politique " (45)
.
Dans un tout autre registre, à titre de contre-propagande, et avec plus ou moins de succès, les Allemands tentèrent également d'utiliser l'image, ou plutôt deux représentations des réfugiés belges. L'une évoque le triste sort de ces Belges miséreux, exploités par les alliés, mal logés, mal nourris, mal payés; l'autre présente les exilés sous la forme de lâches, de paresseux, de profiteurs, vivant tranquillement, loin du front et des affres de la guerre (46)
.
La question théorique du rapatriement des réfugiés belges avait été posée de longue date et souvent même dès leur arrivée en terre étrangère. Toutefois, la guerre s'éternisant, l'échéance du retour paraissait de plus en plus lointaine, lorsque les sérieux revers essuyés par l'armée allemande, au mois d'octobre 1918, créèrent une formidable effervescence dans les rangs des réfugiés belges majoritairement pressés de rentrer au pays, de retrouver leurs familles, leurs biens. Différents comités s'inquiétèrent immédiatement des mesures à prendre afin que le retour en Belgique s'effectua dans de meilleures conditions que le départ. Il fallait absolument éviter l'anarchie qui avait régné à cette occasion (47)
. Des offices de rapatriement virent le jour à Londres, à Paris et à La Haye (48)
.
Très rapidement, l'espoir fit place au désenchantement. Les réfugiés apprirent qu'ils devaient patienter pour obtenir les précieuses cartes officielles de retour. En cause, l'attitude tatillonne de l'administration, sans doute, mais surtout, les problèmes posés par la dégradation des voies de communication, le manque de moyens de transport et l'extrême dénuement du pays dont l'approvisionnement restait déficient. En effet, le gouvernement se trouvait confronté à de grosses difficultés, dont celle d'assurer l'alimentation de ceux qui étaient restés au pays. Dans de telles conditions, la prise en charge de tous les réfugiés s'avérait impossible. Les autorisations de retour furent donc délivrées au compte-gouttes. Les réfugiés devront souvent attendre les premières semaines du printemps 1919 pour obtenir le précieux sésame permettant leur retour en Belgique.
Pour ceux qui revinrent, quelle ne fut pas leur surprise d'être confrontés à l'animosité d'une partie de la population, de découvrir - pour certains - leur ville ou leur habitation en ruines et d'être traités de fuyards (49)
. Situation surréaliste qui vit les assistés de l'intérieur mépriser les assistés de l'extérieur et qu'Henry Carton de Wiart résuma par les termes suivants " Le lendemain de l'armistice fut marqué par beaucoup de malentendus, faits d'ignorance ou d'incompréhension, et qui se traduisirent souvent par quelque amertume " (50)
.
Ironie du sort, la politique d'accueil très libérale qui prévalait aux Pays-Bas avant la Première Guerre mondiale subira d'importantes modifications dans un sens plus restrictif après le départ de nos réfugiés (51)
.
Institué par le gouvernement belge en vue de renforcer la collaboration et la liaison entre les nombreuses œuvres et associations belges créées pour venir en aide aux réfugiés belges aux Pays-Bas (52)
, le " Comité officiel belge pour les Pays-Bas - Officieel Belgisch Komiteit voor Nederland " avait pour mission de stimuler ou de provoquer l'action de ces œuvres et associations, de " (...) régulariser leur fonctionnement ", de " (...) les aider de ses conseils et de ses informations " (53)
. Son action se limitait aux associations, comités et œuvres mis en place par des ressortissants belges. Il ne pouvait, en aucun cas, se substituer aux institutions officielles et privées hollandaises (54)
, tout au plus pouvait-il leur prêter son concours lorsque celles-ci faisaient appel à lui.
Constitué tardivement, le Comité officiel tentera progressivement d'établir une forme de tutelle, voire de contrôle, sur l'ensemble des œuvres, associations et comités belges qui existaient aux Pays-Bas. Son action sera ralentie par de nombreux obstacles. Les négociations menées en vue de la constitution d'une " Fédération des œuvres et comités belges aux Pays-Bas " illustrent à merveille les difficultés rencontrées par le Comité officiel. En effet, plusieurs œuvres et associations belges s'opposeront aux velléités du Comité officiel, considérant qu'il était un comité parmi les autres et qu'il ne pouvait et ne devait imposer ses vues à tous. C'est en vertu de ce principe d'égalité que les assemblées générales des comités belges " tenues sous les auspices du Comité officiel " seront itinérantes et convoquées tour à tour par les différentes associations membres de la fédération. Malgré ces quelques gages donnés à la fédération, le Comité officiel prendra lentement l'ascendant, exerçant un contrôle de plus en plus sensible sur la plus grande majorité des associations et œuvres belges. Porte-parole du gouvernement, il interviendra également pour trancher les litiges et arbitrer les différends entres les associations, pour tenter d'aplanir les nombreuses querelles de personnes et incidents qui émailleront les relations entre associations au fur et à mesure de la prolongation de la guerre (55)
et, surtout, pour essayer de préserver de " bonnes relations " entre les associations représentatives des réfugiés belges et les autorités hollandaises.
Le Comité officiel a été institué par arrêté royal du 10 mars 1915 (Moniteur Belge des 12-16 mars 1915) et a été installé officiellement par Prosper Poullet, ministre des Sciences et des Arts, le samedi 27 mars 1915, à la légation de Belgique à La Haye. Lors de sa création, il était composé des personnalités suivantes : l'abbé Auguste Bruynseels; Arthur Buysse, membre de la Chambre des Représentants; le comte Ferdinand de Baillet-Latour, Sénateur, gouverneur honoraire de la province d'Anvers; L. Delhez, président de l'Union belge d'Amsterdam; L. Dierckx, ancien chef du cabinet du ministre de l'Intérieur et de l'Agriculture, commissaire de l'arrondissement d'Anvers; Auguste Dupont, avocat, président du Comité des réfugiés belges à La Haye (56)
; Ferdinand Fléchet, industriel, ancien membre de la Chambre des Représentants; Hermans-Ausloos, Sénateur suppléant de l'arrondissement de Louvain; le baron Léon Peers; Auguste Raemdonck, membre de la Chambre des Représentants; Albéric Rolin, professeur honoraire de l'Université de Gand, secrétaire de l'Institut de droit international; André Simonis, industriel; Modeste Terwagne, membre de la Chambre des Représentants, directeur de l'Office belge de propagande et de documentation (Office belge Patrie et Liberté); Frans Van Cauwelaert, membre de la Chambre des Représentants; Paul Van Damme, membre de la Chambre des Représentants; L. Vanden Wouver, notaire, président du Comité des réfugiés belges à La Haye (57)
; Victor van Hal, président du conseil provincial d'Anvers et bourgmestre de Turnhout. Les fonctions de président seront exercées par le comte Ferdinand de Baillet-Latour, celles de vice-président par Albéric Rolin, et celle de secrétaire par Frans Van Cauwelaert. Les bureaux du Comité officiel belge pour les Pays-Bas étaient situés au 17 Lange Voorhout à La Haye (58)
.
Les archives du Comité officiel belge pour les Pays-Bas ont été remises à la Commission des Archives de la guerre via deux versements effectués, l'un, le 21 octobre 1921, par le ministère de l'Intérieur (E. 390), l'autre, le 13 mai 1924, par le ministère des Affaires économiques qui les avaient reçues du Service de Rapatriement (E. 1209) (59)
. Elles ont fait l'objet d'un premier inventoriage sommaire par l'archiviste Jules Vannérus en 1924 (89 numéros pour 613 aujourd'hui).
Les archives du Comité officiel comportent trois grandes séries de documents :
La première est composée des procès-verbaux des séances du Comité officiel belge pour les Pays-Bas, des procès-verbaux des assemblées générales des Comités belges tenues sous les auspices du Comité officiel belge pour les Pays-Bas, des pièces relatives à la préparation d'un Livre d'Or (Gulden boek) (60)
, de la correspondance générale, des dossiers relatifs aux réfugiés, à la situation en Belgique, à l'enseignement, au contrôle des comités locaux, etc., et de la comptabilité.
La deuxième série comprend les dossiers de renseignements et de documentation relatifs aux comités locaux réunis par le Comité officiel. Près de 220 associations et œuvres belges sont concernées. Les dossiers sont classés par ordre alphabétique des localités.
La troisième série comprend la correspondance relative au retour des réfugiés en Belgique après la guerre ainsi que les pièces relatives à la délivrance des laissez-passer octroyés aux réfugiés qui souhaitaient rentrer au pays.
Ce fonds d'archives (8,50 m et 613 nos), à l'exception des numéros 395 à 608 dont la consultation est soumise à l'autorisation écrite préalable de l'Archiviste général du Royaume (61)
, est librement consultable.
Les nombreux noms de lieux et d'associations cités dans cet inventaire ont été transcrits sous leur graphie ancienne. Nous avons également choisi de reproduire en néerlandais et en français les dénominations des associations bilingues. Pour celles dont l'usage d'une dénomination bilingue n'est pas avéré, les noms apparaîtront soit en français soit en néerlandais en fonction des mentions retrouvées. Cette volonté de rester fidèle aux appellations d'origine explique et justifie la coexistence de plusieurs graphies pour certains termes ( en "néerlandais" le terme "comité" apparaît à l'époque sous les trois graphies suivantes : comité, comiteit, komiteit). Il appert également que des associations modifieront leur nom au cours du conflit.
(68)
AMEYE, P., Belgische Militaire geïnterneerden in Nederland tijdens de Eerste Wereldoorlog, Brussel, 1985 (Koninklijke Militaire School).
BIJL, L., Belgische vluchtelingen in Nederland tijdens de Eerste Wereldoorlog, Doctoraalscriptie, Utrecht, 1985.
BOS-ROPS, Y., De commissaris en de vluchtelingen. Belgen in Brabant, juli-december 1914, dans Brabants heem, XLIX, 1997, p. 102-110.
BOSSENBROEK, M. et al., Vluchten voor de groote oorlog. Belgen in Nederland, 1914-1918, Amsterdam, 1988.
BROOS, M. C. J., De Belgische vluchtelingen in Roosendaal, dans Heemkundige Kring Roosendaal en Nispen, XIX, 1991, p. 34-43.
DE BOER, G. L., Interneringskamp voor Belgische vluchtelingen 1914-18 te Hardewijk, Laren NH, Laren, 1987.
DE BUSSCHERE, K., Réfugiés Belges (1914-1919), dans Biekorf. Westvlaams archief, 1995, p. 5-33 et 130-147.
DE ROODT, E., Oorlogsgasten. Vluchtelingen en krijgsgevangenen in Nederland tijdens de Eerste Wereldoorlog, Zaltbommel, 2000.
DEVROE C., De Belgische geïnterneerden in Nederland gedurende de Eerste Wereldoorlog, dans Staat van beleg, West Zeeuws-Vlaanderen en de Eerste Wereldoorlog, Aardenburg (Gemeentelijk Archeologisch Museum), 1993.
DOELMAN, H. et al., Interneringsdepot Gaasteland, Oudemirdum, 1996.
EVERS, J., Belgische vluchtelingen te Echt, dans Echter Landj., heemkundige bijdragen over Echt en omgeving, III, 1991, p. 163-191.
HENDRICKX-VAN DER AVERT, M. L. C., LAPORTE, G., DE WAELE, M., Vluchten voor "de groote oorlog". Belgen in Nederland, 1914-1918, dans Spiegel Historiael, XXIV, 1989, 1, p. 2-8.
JASPERS, H., Het interneringskamp in Dorplein, dans Aa-Kroniek, 7, 1988, p. 224-234.
JASPERS, H., Het wel en wee van Alfred Delee. (Gevluchte Belgische militair overleden te Budel-Dorplein op 13 aug. 1916), dans Aa-Kroniek, 8, 1989, p. 136-144.
LAMBERTS-HURRELBRINCK, L., Het internationaal liefdewerk voor gewonden en krijgsgevangenen te Maastricht, Maastricht, s.d.
LAUGS-HOENSBROEK, J., De tewerkstelling van geïnterneerde Belgische militairen in de Limburgse mijnstreek 1915-1918, Doctoraalscriptie, Nijmegen, 1988.
MOEYES, P., Buiten schot. Nederland tijdens de Eerste Wereldoorlog 1914-1918, Amsterdam-Antwerpen, 2001.
NAGELHOUT, H., De toelating en internering van belligerente troepen, oorlogsschepen en vliegtuigen : een aspect van de Nederlandse neutraliteitspolitiek in de Eerste Wereldoorlog, Amersfoort, 1989.
ORTH-SANDERS, W. G. M., Het Rotterdamse vluchtelingenbeleid 1914-1919. Een onderzoek naar het Rotterdamse vluchtelingenbeleid ten aanzien van de Belgische vluchtelingen tijdens de Eerste Wereldoorlog, Doctoraalscritpie geschiedenis Universiteit Utrecht, Apeldoorn, 1990.
PIRARD, Ch., Séjour d'un Verviétois et de sa famille en Hollande en 1914-1918, dans Temps jadis, Verviers, 56, 1997, p. 7-8.
SCHOT, J., Vlaamse vissers als vluchtelingen in Zierikzee (1914-1918), dans Rond de Poldertorens, XIII, 1988, p. 71-83.
SMITS, W., Belgische vluchtelingen in Maarssen, dans Historische Kring Maarssen, XVII, 1990-91, p. 53-60.
SPITHOUT, W., Internering en neutraliteit, Doctoraalscriptie, Universiteit Utrecht, 1990.
STRASSER, L., Belgische vluchtelingen in Nederland tijdens de eerste wereldoorlog, dans Rekenschap. Humanistisch. Tijdschrift voor Wetenschap en Cultuur (Utrecht), XLII, 1995, 1, p. 14-23.
TALLIER, P.-A., Les réfugiés belges à l'étranger durant la Première Guerre mondiale, dans MORELLI, A., (dir.), Les émigrants belges : réfugiés de guerre, émigrés économiques, réfugiés politiques ayant quitté nos régions du XVIe siècle à nos jours, Bruxelles, 1998, p. 17-42.
VAN DEN BREMEN, L., De Kamp van Oldenbroek, dans Ampt Epe, 89, 1989, p. 6-10.
VAN DEN HEUVEL-STRASSER, E. A., Vluchtelingenzorg of vreemdelingenbeleid. De Nederlandse overheid en de Belgische vluchtelingen, 1914-1915, dans Tijdschrift voor Geschiedenis, 99, 1986, p. 184-204.
VAN HEES, P., De familie Pieck en René de Clercq. Enkele opmerkingen naar aanleiding van het Dagboek van A.F. Pieck, dans Wetenschappelijke Tijdingen, LIII, 1, 1994, p. 58-61.
VON DER DUNK, H. W., Nederland ten tijde van de eerste wereldoorlog, dans Algemene Geschiedenis der Nederlanden. Nieuwste Tijd, deel 14, Haarlem, 1979, p. 40-52.
WINTERMANS, J. J. G., Belgische vluchtelingen in Eindhoven 1914-1919, Tilburg, 1985 (Brabantse Historische Cahiers, deel V).
Tous nos remerciements à Lucia Gaiardo, Griet Maréchal, Michael Amara, Cyriel Vleeschouwers et Bernard Symoens pour l'aide apportée au cours de cette recherche.
P.-A. Tallier
Février - Octobre 2001
1 | Séances tenues entre le 27 mars 1915 (séance d'installation) et le 29 décembre 1915 et pièces jointes, 1915. | 53 pièces | |||||||
2 | Séances tenues entre le 8 janvier 1916 et le 30 décembre 1916 et pièces jointes, 1916. | 39 pièces | |||||||
3 | Séances tenues entre le 6 janvier 1917 et le 27 décembre 1917 et pièces jointes, 1917. | 33 pièces | |||||||
4 | Séances tenues entre le 8 janvier 1918 et le 28 janvier 1919 et pièces jointes, 1918-1919. | 39 pièces | |||||||
5 | Projets de procès-verbaux des séances tenues entre le 11 septembre 1915 et le 11 décembre 1915 (incomplet), 1915. | 10 pièces | |||||||
6 | Relevés récapitulatifs des présences lors des séances tenues entre le 27 mars 1915 et le 30 décembre 1916 et relevés des indemnités de Bruynseels, Delhez, Dierckx, Hermans, Raemdonck et Van Hal, 1915-1916. | 9 pièces | |||||||
7 | Pièces relatives à la création d'une Fédération des Comités belges en Hollande, 1915. | 10 pièces | |||||||
8 | Procès-verbal de l'assemblée des délégués des divers groupements belges existants en Hollande, au local du comité belge de Scheveningue, le 14 décembre 1915. | 3 pièces | |||||||
9 - 11 | Pièces diverses: convocations, procès-verbaux, articles de journaux, etc., se rapportant aux Assemblées générales des Comités belges tenues sous les auspices du Comité officiel belge pour les Pays-Bas ("CONGRESSEN"), classées par ordre alphabétique des localités, sièges des réunions, 1916-1918. | ||||||||
9 | Assemblées générales 1916-1917. Lettres A à G (Amersfoort, 19 mai 1917; Amsterdam, 11 mars 1916; Arnhem, 8 juillet 1916; Baarle-Hertog, 15 novembre 1916; Bergen-op-Zoom, 10 février 1917; Breda, 22 février 1916; Driebergen, 8 décembre 1917; Eindhoven, 13 janvier 1917; 's-Gravenhage, 8 septembre 1917; 's-Gravenhage, 9 janvier 1916; 's-Gravenhage, 20 octobre 1915). | 1 chemise | |||||||
10 | Assemblées générales 1916-1917. Lettres H à Z (Haarlem, 28 avril 1917; Harderwijk, 12 août 1916; 's-Hertogenbosch, 14 octobre 1916; Katwijk-aan-Zee, 10 mars 1917; Leiden, 11 août 1917; Maastricht, 10 juin 1916; Middelburg, 13 mai 1916; Roosendaal, 10 novembre 1917; Rotterdam, 15 avril 1916; Scheveningen, 9 juin 1917; Scheveningen, 14 décembre 1915; Terneuzen, 14 juillet 1917; Tilburg, 9 septembre 1916; Utrecht, 9 décembre 1916; Vlissingen, 13 octobre 1917). | 1 chemise | |||||||
11 | Assemblées générales 1918. Lettres A à Z (Delft, 9 février 1918; Dordrecht, 12 janvier 1918; Heerlen, 8 juin 1918; Nunspeet, 15 juillet 1918; Ruremonde [Roermond], 23 novembre 1918; Uden, 14 septembre 1918; Utrecht, 7 mars 1918). | 1 chemise | |||||||
(1) Ces informations ont été réunies en applicaiton de l'arrêté royal du 22 décembre 1915 (Moniteur Belge du 25-31 décembre 1915). | 12 | Gulden boek [1916]. Lettres A (Aardenburg) à H (Haarlem), 1917. | 1 chemise | ||||||
(1) Ces informations ont été réunies en applicaiton de l'arrêté royal du 22 décembre 1915 (Moniteur Belge du 25-31 décembre 1915). | 13 | Gulden boek [1916] (suite). Lettres H (Harderwijk) à Z (Zwolle), 1917. | 1 chemise | ||||||
(1) Ces informations ont été réunies en applicaiton de l'arrêté royal du 22 décembre 1915 (Moniteur Belge du 25-31 décembre 1915). | 14 | Gulden boek [1917]. Lettres A (Aardenburg) à H (Harderwijk), 1918. | 1 chemise | ||||||
(1) Ces informations ont été réunies en applicaiton de l'arrêté royal du 22 décembre 1915 (Moniteur Belge du 25-31 décembre 1915). | 15 | Gulden boek [1917] (suite). Lettres H (Heerlen) à Z (Zwolle), 1918. | 1 chemise | ||||||
16 | Correspondance relative aux dons recueillis depuis le début de la guerre jusqu'au 31 décembre 1916 ("Giften ingezameld door nederlandsche comités van af [het] begin van den oorlog tot 31 december 1916"), classée A à Z, 1916. | 1 chemise | |||||||
17 | Pièces relatives aux dons recueillis depuis le début de la guerre jusqu'au 31 décembre 1916 ("Giften ingezameld door nederlandsche comités van af [het] begin van den oorlog tot 31 december 1916"). Informations reçues, classées A à Z, 1916. | 1 chemise | |||||||
18 | Formulaires récapitulatifs relatifs aux dons recueillis depuis le début de la guerre jusqu'au 31 décembre 1916 ("Giften ingezameld door nederlandsche comités van af [het] begin van den oorlog tot 31 december 1916"), classés A à Z, 1916. | 1 chemise | |||||||
19 | Documents et rapports relatifs au contrôle des comités locaux et de leur comptabilité par des délégués du Comité officiel belge pour les Pays-Bas, classés par ordre alphabétique des localités, 1917-1918. | 1 chemise | |||||||
20 | Liste relative au contrôle des comités locaux et de leur comptabilité par le Comité officiel belge pour les Pays-Bas ("Lijst der onder controle staande comiteiten"). Comprend, pour chaque comité, la date de demande du contrôle, la date du contrôle, la date du rapport, la date de l'approbation du rapport, 1916-1918. | 1 cahier | |||||||
21 | Données statistiques concernant les réfugiés belges ("Statistische gegevens"), 8 décembre 1914 - 7 février 1916. | 1 chemise | |||||||
22 | Correspondance classée par ordre alphabétique, 1917-1918. | 1 chemise | |||||||
23 | Correspondance classée par ordre alphabétique, 1917-1918. | 1 chemise | |||||||
24 | Correspondance et pièces diverses relatives au recensement des ouvriers belges travaillant dans des usines et fabriques aux Pays-Bas, 1918. | 1 chemise | |||||||
25 - 31 | Justification des dépenses engagées entre le 11 juin 1917 et le 31 décembre 1918 | ||||||||
25 | Compte justificatif et pièces justificatives des dépenses du 2e semestre 1917, 11 juin 1917 - 31 décembre 1917. | 1 chemise | |||||||
26 | Compte justificatif et pièces justificatives des dépenses du 1er trimestre 1918. | 1 chemise | |||||||
27 | Compte justificatif des dépenses du 2e trimestre 1918. | 1 chemise | |||||||
28 | Compte justificatif des dépenses du 2e trimestre 1918 et pièces justificatives. | 1 chemise | |||||||
29 | Compte justificatif des dépenses du 3e trimestre 1918. | 1 chemise | |||||||
30 | Compte justificatif des dépenses du 3e trimestre 1918 et pièces justificatives. | 1 chemise | |||||||
31 | Compte justificatif et pièces justificatives des dépenses du 4e trimestre 1918. | 1 chemise | |||||||
32 | Correspondance, rapports, procès-verbaux et extraits de journaux relatifs au Bureau central belge du travail pour les Pays-Bas (Belgisch centraal Arbeidsbureau), 7 novembre 1914 - 3 décembre 1917. | 1 chemise | |||||||
33 - 35 | Bureau central belge du travail pour les Pays-Bas et bourses du travail (Arbeidsbeurzen), 1916-1918 | ||||||||
33 | Correspondance et rapports, classés par ordre alphabétique. | 1 chemise | |||||||
34 | Offres d'emploi, directives et formulaires. | 1 chemise | |||||||
35 | Correspondance échangée avec les Comités et les chefs des sections "Travail", classée par ordre alphabétique. | 1 chemise | |||||||
36 | Pièces relatives aux demandes d'emploi, 1915. | 1 chemise | |||||||
37 | Correspondance avec le ministère de l'Intérieur, 1915-1919. | 1 chemise | |||||||
38 | Correspondance avec les ministères autres que celui de l'Intérieur, classée par ordre alphabétique A à Z, 1915-1918. | 1 chemise | |||||||
39 | Correspondance avec la légation de Belgique à La Haye, 1915-1919. | 1 chemise | |||||||
39 BIS | Correspondance avec le ministère néerlandais de l'Intérieur (Nederlands Ministerie van Binnenlandse Zaken), 1915-1919. | 1 chemise | |||||||
40 | Correspondance avec les membres, circulaires, 1915-1918. | 1 chemise | |||||||
41 | Adresses de parents ou correspondants de Belges tués ou disparus, 1916-1917 (fiches). | 1 chemise | |||||||
42 | Dossier relatif aux relations postales avec la Belgique [1914]. | 2 pièces | |||||||
43 | Dossier relatif aux communications et relations avec la Belgique ("Verkeer met België"), 16 octobre 1914 - 3 novembre 1916. | 1 chemise | |||||||
44 | 10 octobre 1914 - 12 novembre 1915. | 1 chemise | |||||||
45 | 13 novembre 1915 - 29 décembre 1916. | 1 chemise | |||||||
46 | 4 janvier 1918 - 30 août 1918. | 1 chemise | |||||||
47 | Note sur l'imposition des réfugiés belges, s.d. | 4 pièces | |||||||
48 | Dossier relatif aux relations avec la presse, communiqués envoyés aux journaux ("Mededeling aan de bladen"), mars 1915 - janvier 1917. | 1 chemise | |||||||
49 | Dosssier relatif au Comité belge de prêts et d'avances. Circulaire d'information adressée aux réfugiés belges, 1915. | 1 chemise | |||||||
50 | Rapport de la Commission centrale pour la gestion des intérêts des réfugiés arrivés aux Pays-Bas (Verslag der Centrale Commissie tot behartiging van de belangen van naar Nederland uitgeweken vluchtelingen), 2 juin 1915. | 4 pièces | |||||||
51 | Rapport de L. Dierckx sur la question du change et cartes de change du Comité belge des réfugiés de Breda, s.d. | 6 pièces | |||||||
52 | Rapport de L. Delhez sur l'émigration des ouvriers belges vers les pays alliés, 1915. | 1 chemise | |||||||
53 | Note concernant les réfugiés belges (Session 1914-1915 du Parlement néerlandais, Discussion du budget 1915), 1915. | 2 pièces | |||||||
54 | Pièces et documents relatifs au Comité Industriel, 1915. | 1 chemise | |||||||
55 | Pièces relatives à l'affaire Oscar Comhaire "Cas Oscar Comhaire", 1915. | 1 chemise | |||||||
56 | Dossier relatif au recrutement d'un(e) sténo-typiste, 1915-1916. | 1 chemise | |||||||
57 | Dossier relatif à l'arrivée des réfugiés belges et français, 1918. | 1 chemise | |||||||
58 | Dossier relatif aux déportations en Belgique, 1916-1917 (ce dossier comprend un certain nombre de numéros du bulletin "Informations Belges"). | 1 chemise | |||||||
59 | Dossier relatif aux demandes d'allocations et secours en application de l'arrêté ministériel du 17 mars 1916, n° 9375. Recueil de renseignements personnels, 1918. | 1 chemise | |||||||
(1) Ce dossier se trouvait à l'origine dans les archives du Service médical belge auprès de la légation de Belgique à La Haye. Il contien un jugement très sévère sur l'ofice Belge Patrie et Liberté. | 60 | Rapport de H. Delepière au vicomte Simonis, 1918 (1). | 4 pièces | ||||||
61 | Documents et correspondance relatifs aux miliciens et aux réfractaires à la loi sur la milice ("Dienstweigeraars"), classés par ordre alphabétique, 1917-1918. | 1 chemise | |||||||
62 | Documents relatifs aux Belges en âge de porter les armes (listes des jeunes gens résidant à Rotterdam nés entre le 1er janvier 1890 et 1897), s.d. | 5 pièces | |||||||
63 | Rapports, correspondance, extraits de journaux, circulaires relatifs à des questions des droits (milice, indemnités, internement, etc.) ("RECHTSKWESTIES"), 1914-1918. | 1 chemise | |||||||
64 | Documents et correspondance relatifs aux mineurs belges occupés dans les charbonnages ("Belgische Mijnwerkers"), classés par ordre alphabétique, 1918. | 1 chemise | |||||||
65 | Rapports, correspondance, extraits de journaux, circulaires relatifs à la Navigation et au Comité consultatif de la navigation intérieure ("SCHEEPVAART"), classé par ordre alphabétique, 1917-1918. | 1 chemise | |||||||
66 | Généralités, 16 août 1914 - 21 janvier 1917. | 1 chemise | |||||||
67 | Bergen-op-Zoom, 15 octobre 1914 - 3 février 1916. | 1 chemise | |||||||
68 | Ede, 1er février 1915 - 7 septembre 1917. | 1 chemise | |||||||
69 | Gouda, 5 décembre 1914 - 4 octobre 1918. | 1 chemise | |||||||
70 | Hontenisse, 25 octobre 1914 - 3 avril 1915. | 1 chemise | |||||||
71 | Nunspeet, 28 novembre 1914 - 30 juillet 1918. | 1 chemise | |||||||
72 | Oldenbroek, septembre 1914. | 2 pièces | |||||||
73 | Uden, 16 décembre 1914 - 23 août 1918. | 1 chemise | |||||||
74 | Veenhuizen, 6 octobre 1914 - 27 juin 1915. | 8 pièces | |||||||
75 | Werkverschaffing, 2 février 1915 - 7 octobre 1915. | 1 chemise | |||||||
76 | Dossier relatif aux réfugiés de Zélande, 21 août 1914 - 8 décembre 1916. | 1 chemise | |||||||
77 | Amsterdam, 10 septembre 1914 - 29 décembre 1916. | 1 chemise | |||||||
78 | Arnhem, 10 octobre 1914 - 30 août 1916. | 9 pièces | |||||||
79 | Delft, 15 octobre 1914 - 1er octobre 1915. | 9 pièces | |||||||
80 | Dordrecht, 3 octobre 1914 - 9 juin 1916. | 19 pièces | |||||||
81 | Haarlem, 5 octobre 1914 - 13 avril 1916. | 12 pièces | |||||||
82 | Nimègue [Nijmegen], 10 octobre 1914. | 1 pièce | |||||||
83 | Rotterdam, 2 octobre 1914 - 21 décembre 1916. | 1 chemise | |||||||
84 | Utrecht et Limbourg hollandais, 8 août 1914 - 30 décembre 1917. | 16 pièces | |||||||
85 | Internés en général. Coupures de presse, etc., 8 août 1914 - 22 décembre 1916. | 1 chemise | |||||||
86 | Question de l'internement, généralités, 12 janvier 1917 - 25 octobre 1918. | 1 chemise | |||||||
87 | Belgische Commissie voor de Belgische geïnterneerden in Nederland, 1915. | 2 pièces | |||||||
88 | Algemeen Comité tot ontwikkeling en ontspanning van de geïnterneerden in Nederland, Zwolle, 7 novembre 1914 - 1er mars 1918. | 1 chemise | |||||||
89 | Algemeen Comité tot ontwikkeling en ontspanning van de geïnterneerden in Gaasterland, 15 février 1915 - 27 mai 1915. | 9 pièces | |||||||
90 | Gaasterland, 12 octobre 1914 - 6 décembre 1917. | 1 chemise | |||||||
91 | Amersfoort, 12 octobre 1914 - 2 août 1918. | 1 chemise | |||||||
92 | Oldenbroek, 28 octobre 1914 - 28 juillet 1916. | 1 chemise | |||||||
93 | Urk, 2 janvier 1915 - 15 mai 1917. | 14 pièces | |||||||
94 | Camp de Zeist, 4 novembre 1914 - 18 août 1916. | 1 chemise | |||||||
95 | Camp de Zeist, 1er septembre 1916 - 30 août 1918. | 1 chemise | |||||||
96 | Camp d'Harderwijk, 12 octobre 1914 - 16 juillet 1915. | 1 chemise | |||||||
97 | Camp d'Harderwijk, 18 juillet 1915 - 25 août 1916. | 1 chemise | |||||||
98 | Camp d'Harderwijk, 1er septembre 1916 - 23 août 1918. | 1 chemise | |||||||
99 | Rapports sur les camps de Nunspeet (par Frans Van Cauwelaert), Ede (par Auguste Bruynseels) et Uden (par L. Dierckx), 1915-1916. | 1 chemise | |||||||
100 | Rapports sur la situation des femmes de soldats internés à Amersfoort (par L. Dierckx) et sur les camps de Gaasterland (par Auguste Bruynseels) et d'Harderwijk (par André Simonis), 1915. | 1 chemise | |||||||
101 | Extraits de presse et correspondance relatifs au Comité Belge de La Haye ("DEN HAAG. BELGISCH COMITEIT. Groenmarkt, 27.1915-1916"), 1915-1916. | 1 chemise | |||||||
102 | Dossier relatif aux événements (projections cinématographiques, expositions, fêtes, etc.) en relation avec la Belgique ou les réfugiés belges, organisés à La Haye ("DEN HAAG"), 1914-1916. | 1 chemise | |||||||
103 | Fraternelle belge de Tilbourg, 24 mars 1915 - 18 décembre 1916. | 1 chemise | |||||||
104 | Comité belge de Tilbourg, 11 mars 1915 - 21 décembre 1916. | 1 chemise | |||||||
105 | Arbitrage entre le Comité belge de La Haye et le Comité de secours dépendant du Comité belge de La Haye, 1916. | 1 chemise | |||||||
106 | Pièces se rapportant à une proposition d'arbitrage entre la Ligue du Souvenir belge (Flessingue [Vlissingen]) et Le Souvenir belge de Maastricht, 1916. | 1 chemise | |||||||
107 | Enseignement supérieur. Université d'Amersfort, 1914-1917. | 1 chemise | |||||||
108 | Enseignement supérieur à Amsterdam et divers, 1914-1916. | 1 chemise | |||||||
109 | Enseignement supérieur à Delft, 1915-1918. | 6 pièces | |||||||
110 | Enseignement supérieur à Utrecht, 1914-1918. | 1 chemise | |||||||
111 | École belge d'Amersfort, 1914-1916. | 1 chemise | |||||||
112 | École belge d'Amsterdam, 1914-1918. | 1 chemise | |||||||
113 | École belge de Breda, 1915-1917. | 1 chemise | |||||||
114 | École belge d'Eindhoven, 1917. | 1 pièce | |||||||
115 | École belge de Den Haag, 1914-1918. | 1 chemise | |||||||
116 | École belge de Harderwijk, 1915-1917. | 1 chemise | |||||||
117 | École belge de 's-Hertogenbosch, 1915-1916. | 5 pièces | |||||||
118 | École belge de Middelburg, 1914-1917. | 1 chemise | |||||||
119 | École belge de Nunspeet, 1915. | 1 chemise | |||||||
120 | École belge d'Oostburg, 1915-1918. | 5 pièces | |||||||
121 | École belge de Rotterdam, 1915-1918. | 1 chemise | |||||||
122 | École belge du Sas van Gent, 1915-1917. | 10 pièces | |||||||
123 | École belge de Scheveningen, 1917. | 3 pièces | |||||||
124 | École belge de Sluis, 1915-1916. | 1 chemise | |||||||
125 | École belge de Tilburg, 1915-1916. | 1 chemise | |||||||
126 | École belge de Uden, 1915. | 1 chemise | |||||||
127 | École belge de Vlissingen (Athénée), 1915-1918. | 1 chemise | |||||||
128 | École belge de Zandvoort, 1915-1916. | 6 pièces | |||||||
129 | Enseignement en général. Correspondance et coupures de presse, 1914-1917. | 1 chemise | |||||||
130 | Enseignement, varia, 1914-1918. | 1 chemise | |||||||
131 | Contacts avec le Comité officiel belge pour l'Angleterre. Procès-verbaux des séances du Comité officiel belge pour l'Angleterre, 1915-1918. | 1 chemise | |||||||
132 | Réfugiés belges en Angleterre, divers, 1914-1917. | 1 chemise | |||||||
133 | Ouvriers belges en Angleterre, 1915. | 1 chemise | |||||||
134 | Suisse, 1914-1916. | 1 chemise | |||||||
135 | Scandinavie, 1914-1917. | 1 chemise | |||||||
136 | Amérique, aide aux réfugiés, 1915-1917. | 1 chemise | |||||||
137 | Rome et Vatican, 1915-1916. | 6 pièces | |||||||
138 | Correspondance et documents relatifs au Comité officiel belge de Secours aux Réfugiés, Sainte-Adresse (Le Havre), 1915-1919. | 1 chemise | |||||||
139 | Correspondance et documents concernant l'Office de Renseignements pour les familles dispersées, créé par le Conseil National des femmes françaises, Paris, 1916-1918. | 1 chemise | |||||||
140 | Réfugiés belges en France. Divers, 1914-1917. | 1 chemise | |||||||
141 | Cultivateurs belges à l'étranger, 1915. | 1 chemise | |||||||
142 | Varia (coupures de presse) concernant le Comité officiel belge pour les Pays-Bas (1915-1918). | 1 chemise | |||||||
143 | Septembre 1914 - 30 avril 1915. | 1 chemise | |||||||
144 | 30 avril 1915 - 30 décembre 1915. | 1 chemise | |||||||
145 | 4 janvier 1916 - 28 décembre 1917. | 1 chemise | |||||||
146 | 31 décembre 1916 - 8 novembre 1918. | 1 chemise | |||||||
147 | Livre de caisse, comptes, 29 mars 1915 - 31 décembre 1917. | 1 cahier | |||||||
148 | Pièces de comptabilité, factures ("Huishoudelijke zaken"), 1917-1918. | 1 chemise | |||||||
149 | Carnet à souches ("BON BOEKJE"), s.d. | 1 carnet | |||||||
150 | Carte géographique des Pays-Bas par P. Joh. Bettink et J. Krijgsman, Amsterdam, s.d. (5e herziene en veel vermeerderde druk), 80 cm/110 cm. | 1 pièce | |||||||
151 | Album de 11 photographies (pourrait concerner le comité de Maastricht), s.d. | 1 album | |||||||
152 | Photographies non identifiées de réfugiés et de leurs lieux d'hébergement, s.d. | 5 pièces | |||||||
153 | Cartes postales relatives à l'exposition d'art belge à Tilburg, les 22-30 juillet 1916. | 3 pièces | |||||||
154 | Vereeniging Nederlandsch Comité tot steun van Belgische en andere Slachtoffers. Verslag van 6 Augustus 1914 tot 30 Mei 1916, Amsterdam [1916]. | 2 pièces | |||||||
155 | Vereeniging Nederlandsch Comité tot steun van Belgische en andere Slachtoffers. Verslag van 6 Augustus 1914 tot 30 Mei 1916, Amsterdam [1916]. | 5 pièces | |||||||
156 | Vereeniging Nederlandsch Comité tot steun van Belgische en andere Slachtoffers. Verslag van 30 Mei 1916 tot 21 Mei 1917, Amsterdam [1917]. | 1 pièce | |||||||
157 | Aux réfugiés belges! Conseils et renseignements, Londres, s.d. (publié sous les auspices du Comité officiel belge pour l'Angleterre). | 1 pièce | |||||||
158 | Roode Kruis van België. Comité voor Nederland en koloniën. Verslag der werkzaamheden tot 15 juli 1917, jaargang 1916-1917, La Haye, s.d. | 1 pièce | |||||||
159 | Beknopt Verslag van de werkzaamheden van het Drentsch Provinciaal Comité tot hulp en ondersteuning van Vluchtelingen in de Provincie Drenthe, s.l., s.d. | 1 pièce | |||||||
160 | Œuvre des Dispensaires ou d'Assistance aux Militaires Réformés Tuberculeux. Guide pratique du Visiteur et de la Visiteuse, La Haye, 1917. | 2 pièces | |||||||
161 | Rapport de l'œuvre "Tehuis voor Belgische Kinderen" (Asile pour Enfants Belges) d'Amsterdam pour les années 1914-1915, Amsterdam, février 1916. | ||||||||
162 | Ecole Belge La Haye. Année scolaire 1915-1916. Distribution Solennelle des Prix. Samedi 29 juillet 1916. Belgische School te 's-Gravenhage. Schooljaar 1915-1916. Plechtige Prijsuitdeeling. Zaterdag 29 juli 1916, s.l. [1916]. | 1 pièce | |||||||
163 | Belgische herdenkingsbond. Vaderlandlievend werk van Verdediging en Aandenken, Flessingue, s.d. | 1 pièce | |||||||
164 | Standregels van den Belgischen Herdenkingsbond voor den duur van den oorlog gevestigd te Vlissingen (Nederland), s.l., s.d. | 1 pièce | |||||||
165 | Dank-huldebetooging aan de gemeente Roosendaal en Nispen in den persoon van haren burgemeester den weledel achtbaren heer Aug. Coenen, door de aldaar vertoevende belgen op zondag 23 september 1917, Roosendaal [1917]. | 1 pièce | |||||||
166 | Het Sint-Vincentius-Comité voor Belgische Vluchtelingen en zijn werk. Rotterdam 10 october 1914 - 18 september 1915, Rotterdam, 1915. | 1 pièce | |||||||
167 | La Fraternelle Belge Tilbourg. Programme de l'Exposition (Belgo-Hollandaise) donnée au profit des œuvres aidées par le cercle. Sous le contrôle du Comité officiel belge. Programma v.d. Tentoonstelling (Belgisch- Nederlandsch) te houden ten voordeele van de liefdadigheidswerken door den kring gesteund. Onder toezicht van het Officieele Belgische Komiteit, Tilbourg, s.d. | 1 pièce | |||||||
168 | De Belgische Vluchtelingen te Tilburg. Eerste Verslag van het Tilburgsch Vluchtelingen-Comité Afdeeling Tilburg van het Nederlandsch Comité tot steun van Belgische- en andere slachtoffers, Tilbourg, s.d. | 2 pièces | |||||||
169 | Belgisch Comiteit Tilburg. Verslag der werkzaamheden over 1914-1915, Tilbourg, 1915. | 1 pièce |