Inventaire des archives de la famille van der Noot

Archive

Name: van der Noot (Famille) - van der Noot (Familie)

Period: 1290 - 1896

Inventoried scope: 11,7 linear meters

Archive repository: National Archives of Belgium

Heading : Families and Persons

Inventory

Authors: E. Lejour

Year of publication: 1954

Code of the inventory: I 114

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Producteur d'archives

Histoire institutionelle/Biographie/Histoire de la famille

L'antique famille VAN DER NOOT tire son origine du lignage bruxellois Uten Steenweghe (1)
. L'aîné des fils porte communément le prénom de Wauthier jusqu'à la fin du XVIe siècle, moment à partir duquel celui de Lamoral prévaut. Le premier van der Noot dont nous conservions des archives est Wauthier III qui, en tant qu'échevin de Bruxelles au XVe siècle, scelle des actes au moyen des armes pleines de sa famille, c'est-à-dire d'or à cinq coquilles de sable posées en croix - blason qu'adopteront la plupart de ses descendants (2)
.

Ceux-ci sont issus de trois de ses fils : Wauthier IV et Jean conçus par sa première femme Marguerite de Hertoghe, et Geldolphe engendré de Jutte Collays. Wauthier IV a deux fils : Wauthier V et Antoine. Wauthier V acquiert en 1465 l'importante seigneurie de Risoir près d'Enghien (futur apanage de l'aîné de cette branche) ; premier bourgmestre de Bruxelles en 1469, il figure sur la liste de ceux que bannit l'insurrection plébéenne de 1477 ; cette même année il est nommé conseiller de Brabant, fonction qu'il résigne en 1499 en faveur de son fils Jérôme, un des nombreux enfants que lui donne sa femme Digne de Grimberghe (3)
. Leur fils aîné, Wauthier VI, étant mort sans héritier mâle, c'est leur second fils Charles qui devient seigneur de Risoir et, après lui, son fils Wauthier VII, époux en 1527 de la riche héritière de Carloo, Catherine Hinckaert. Leur fils aîné Charles sert d'abord le roi Philippe, mais se range ensuite aux côtés du prince d'Orange, comme le feront aussi ses descendants - d'où la confiscation momentanée de Risoir. Cette seigneurie, rendue à la famille van der Noot, est échangée en 1690, par l'héritière Lucrèce van der Noot, épouse du baron de Steenhuys (4)
. Un autre rameau de la branche aînée, établi en Suède, s'éteint dans les mâles en 1710.

La lignée issue du deuxième fils de Wauthier III, Jean van der Noot, produit à la fin du XVIe siècle, Jean-Baptiste van der Noot, poète flamand célèbre et calviniste notoire, par après revenu au catholicisme (5)
; elle s'éteint au XVIIe siècle, sans nous avoir laissé d'archives.

Geldolphe van der Noot, fils du second lit de Wauthier III, est un fonctionnaire important dans la seconde moitié du XVe siècle. Conseiller de Brabant dès 1451, il est nommé chancelier en 1477, à la tête d'un Conseil rénové ; il résigne cet office en 1481 pour raisons de santé, mais est maintenu aux mêmes gages, avec le titre de premier conseiller et de chef du Conseil en l'absence du Chancelier (6)
. Son fils aîné Pierre a plusieurs enfants, parmi lesquels Adolphe accède aux honneurs : nommé conseiller de Brabant en 1512, il remplace en 1532 comme chancelier son cousin Jérôme van der Noot, atteint de cécité ; il se démet de cette fonction en 1540 pour desservir celle de lieutenant de la Cour féodale de Brabant ; son alliance avec Philippine van Watermale, dame de ce lieu, vaut à leurs enfants des biens importants à Auderghem et à Watermael-Boitsfort (7)
. La part de leur fils Pierre, conseiller de Brabant, échoit à sa progéniture féminine et, par alliance avec les Ligne et les Oyenbrugge, aux van der Noot de Carloo. La postérité d'Hubert van der Noot, fils cadet de Geldolphe, se prolonge jusqu'à nos jours où elle est représentée par Henry van der Noot dit de Moorsel, né citoyen américain en 1912. Ce dernier est l'aboutissement d'une maison qui a successivement obtenu les titres de seigneur de Vrechem, seigneur de Kelfs, seigneur puis baron de Moorsel, et qui a engendré à la fin du XVIIIe siècle le célèbre tribun de la Révolution brabançonne et ses frères, notamment Jean-Baptiste, seigneur de Kelfs (8)
.

Le fils cadet de Wauthier IV, Antoine van der Noot, a des fils et des petits-fils échevins et même bourgmestres de Bruxelles. Son arrière-petit-fils Antoine épouse en secondes noces Philippote van der Noot, petite-fille du chancelier Jérôme ; du premier lit, il a eu des filles dont nous avons conservé quelques papiers.

Nous savons déjà que Wauthier V van der Noot résigne son office de conseiller de Brabant au profit de son fils cadet Jérôme, que celui-ci, nommé chancelier en 1515, devient aveugle et démissionne en faveur de son cousin Adolphe, petit-fils de Geldolphe (9)
. Jérôme engendre non moins de dix-neuf enfants de sa femme Marie de Nassau, et pourtant sa postérité masculine s'arrête à ses petits-fils. Son fils Guillaume devient conseiller de Brabant puis vice-lieutenant de la Cour féodale ; nous en avons gardé des archives (10)
.

Un autre fils cadet de Wauthier V, Adrien van der Noot, inaugure par mariage avec la dame héritière de Kieseghem, la série des van der Noot seigneurs de ce nom. Son arrière-petit-fils Léonard obtient en 1659 l'érection de Kieseghem en baronnie et l'entrée aux États de Brabant. Léonard-Mathias, petit-fils de Léonard, reçoit en 1726 la clef d'honneur de chambellan ; resté sans enfants de ses deux mariages, il tente - mais en vain - de perpétuer son nom et ses armes en les léguant à François-Mathias Le Roy de Valanglart, petit-fils de son cousin germain.

La masse de nos archives a été constituée par les van der Noot de Carloo, issus du fils puîné de Wauthier VII et de Catherine Hinckaert, Gaspard. Tout comme son frère Charles seigneur de Risoir, Gaspard est d'abord capitaine au service de Philippe II, puis prend le parti de Guillaume d'Orange ; il est proscrit, ses biens sont confisqués, lui-même est tué au combat en 1573 (11)
. Sa veuve Jeanne d'Enghien se remarie avec Philippe-René d'Oyenbrugge, veuf lui-même de Louise van der Noot, sœur de son premier mari. Le fief de Carloo est rendu à son fils Jean van der Noot qui en fait relief en 1578 et qui l'apporte en 1597 en dot à Jeanne de Masnuy. Leur fils aîné Gilles s'allie en 1636 à Anne baronne van Leefdael ; peu après, il prend en engagère la haute justice de Carloo dont la seigneurie lui échoit par succession en 1643. Comme son père, il tient soigneusement note de ses recettes et dépenses de ménage ; il reste en rapport avec la branche suédoise de sa famille. Philippe-Erard van der Noot, son fils aîné, est élu chanoine de Saint-Rombaut à Malines, avant d'accéder en 1694 à l'épiscopat gantois ; il y joue un rôle religieux et politique appréciable (12)
. C'est le fils puîné, Roger-Wauthier, qui devient chef de la famille à la mort de Gilles ; il hérite des seigneuries, obtient l'érection de Carloo en baronnie, entre à l'État noble de Brabant (dont il sera plus tard élu député). Au début du XVIIIe siècle, il devient bourgmestre de Bruxelles ; il y a acquis un important hôtel, rue du Poinçon (13)
. Il se préoccupe fort de l'éducation de ses nombreux enfants et se charge, de plus, de la tutelle des filles mineures d'Engelbert-Godefroid d'Oyenbrugge, puis de l'unique héritière de l'aînée d'entre elles : Anne-Antoinette d'Oyenbrugge de Duras. Neuf de ses onze enfants meurent sans postérité, mais non sans gloire, comme Jean-Joseph qui, chevalier de l'Ordre teutonique, y est promu commandeur, et qui parcourt une carrière militaire brillante ; ou comme Maximilien-Antoine qui gravit rapidement les échelons de la hiérarchie ecclésiastique pour devenir, en 1742, XVe évêque de Gand (14)
. Sa succession est liquidée en même temps que celle de sa sœur Anne-Philippine-Thérèse, morte la même année que lui, sans délaisser d'enfants de Lancelot-Ignace baron de Gottignies. Une carrière brillante et rapide pose plus d'une fois Charles-Bonaventure van der Noot, autre fils cadet de Roger-Wauthier, en rival heureux de son frère aîné : il est, fort jeune encore, chargé de seigneuries, de fonctions et de titres importants ; sa fille Marie-Félicité, après y avoir été chanoinesse, devient la dernière abbesse de Nivelles, tandis que son fils Jean-Antoine, héritier de ses titres et dignités, épouse la sœur du dernier marquis d'Assche du nom de Taye ; si bien que la qualité de marquis d'Assche échoit à leurs descendants, représentés de nos jours par Henri comte van der Noot et marquis d'Assche. Philippe-François van der Noot, fils aîné de Roger-Wauthier, est capitaine lorsqu'il épouse en 1705 la pupille de son père, Anne-Antoinette d'Oyenbrugge, riche héritière de Duras. Devenu baron de Carloo en 1710, il est admis aux États de Brabant (qui l'éliront député de la noblesse en 1746). Par son mariage, il a entrée en 1714 à la Salle noble de Curange et, en 1724, aux États des pays de Liège et comté de Looz. Sa femme meurt fort jeune, après l'avoir favorisé par testament, au détriment de leurs trois enfants. La gestion de cette importante fortune se heurte à de multiples difficultés : procès contre les prétendants au fidéicommis qui charge le patrimoine d'Oyenbrugge, contre les administrateurs des bourses d'études fondées en 1584 par Charles d'Oyenbrugge, contre le fils aîné lui-même, désireux d'obtenir sa part de l'héritage maternel. Une transaction conclue avec ce dernier en 1742 reporte toute liquidation après la mort du père - mais celui-ci survit de onze ans à Philippe-Joseph-Louis. La succession de Philippe-François van der Noot est emmêlée à celle de sa femme et est soumise à la clause préférentielle accordée par testament au fils cadet, Jean-Joseph-Philippe van der Noot de Meldert. La liquidation donne lieu à des contestations aussi embrouillées qu'interminables, entre ce dernier, d'une part, et de l'autre, sa sœur Anne-Philippine-Thérèse (veuve de Gaspard-Henri comte d'Yve) et ses enfants, et sa belle-sœur Honorine van Hamme (veuve de Philippe-Joseph-Louis) et ses trois enfants. Le tout se complique encore en raison des vicissitudes du temps : le défaut de paiement des contributions de guerre établies par les Français en 1794 provoque la vente publique des biens van der Noot restés indivis ; la plupart d'ailleurs sont rétrocédés peu après par les acheteurs factices, à Jean-Joseph-Philippe van der Noot de Carloo rentré au pays (15)
. C'est seulement en 1819 que le différend prend fin par un accord intervenu entre sa fille et les d'Yve. Ce Jean-Joseph-Philippe, seul fils de Philippe-Joseph-Louis, avait accumulé entre ses mains les biens patrimoniaux, les titres nobiliaires et les fonctions y afférentes ; il avait épousé en 1784 Florence de Ruysschen, héritière d'Elissem. Leur unique enfant, Josèphe-Louise van der Noot, s'allie en premières noces à Louis-Lamoral prince de Ligne ; leur fils héritera plus tard des biens de Carloo et de deux pavillons, seuls restes du château incendié pendant la Révolution brabançonne (16)
. Elle se remarie avec Charles-Ferdinand comte d'Oultremont ; un de leurs nombreux enfants, Octave, s'intitulera d'Oultremont de Duras. C'est du château de Duras que proviennent la plupart des présentes archives.

Aux papiers van der Noot se sont joints, au cours des temps, ceux de nombreuses familles alliées. Pour expliquer la présence de pareils documents dans notre fonds et pour faire comprendre l'ordre suivi pour leur classement, il est bon de faire connaître les rapports de parenté et d'alliance de ces diverses familles, du moins les plus embrouillés d'entre eux.
L'existence d'actes de familles alliées aux Edinghen dans les archives van der Noot se justifie par le mariage, en 1527, de Wauthier VII van der Noot avec Catherine HINCKAERT, fille de Barbe van Edinghen. Thierry VAN DEN HEETVELDE est l'oncle maternel de Barbe van Edinghen ; il est grand forestier de Brabant et gardien des joyaux de Sa Majesté ; il épouse sa cousine Madeleine van der Noot, elle-même nièce de Nicolas van den Heetvelde (oncle de Thierry) et de Jeanne van der Noot (petite-fille de Wauthier III). La richesse terrienne de Thierry, à Carloo, lui vient de sa mère Marguerite MEERTE, petite-fille de Jean Meerte et de Catherine de Cariloe. L'ancienne famille de CARILOE est mentionnée dès la fin du XIIe siècle, à Uccle et aux environs, où elle possède des biens considérables ; Jean de Cariloe s'unit, à la fin du XIVe siècle, à Marie van der Noot, nièce de Wauthier I van der Noot.

Louis VAN SCHORE est conseiller au Grand Conseil de Malines, président du Conseil Privé et du Conseil d'État, ambassadeur de Charles V ; il épouse en secondes noces Anne van der Noot, fille du chancelier Adolphe. Charles van Schore, bourgmestre de Louvain et fondateur d'un anniversaire à l'église des Augustins, représente au XVIIe siècle une branche cadette de la famille. Son fils Philippe-Louis est créé baron en 1691 ; il s'unit à Barbe-Caroline van Hamme, descendante de Pierre van Hamme et de Marie van Schore (grand' tante de Philippe-Louis). Leur fils aîné Louis-François van Schore a probablement abandonné ses papiers de famille parmi les actes de tutelle de ses pupilles, enfants mineurs de sa cousine germaine Honorine van Hamme et de Philippe-Joseph-Louis van der Noot.

La famille DE LIGNE s'est maintes fois alliée aux van der Noot et aux d'Oyenbrugge. Cécile de Ligne épouse en 1493 Charles van der Noot, fils de Wauthier V. Jean de Ligne seigneur de Ham se marie au XVIe siècle avec Philippote van der Noot, petite-fille du chancelier Adolphe. Adrien de Ligne dit de Ham s'unit à Isabelle d'Oyenbrugge. Philippote de Ligne, fille de Jean de Ligne et de Philippote van der Noot, épouse en 1605 Gérard d'Oyenbrugge, seigneur d'Oyenbrugge. Louis-Lamoral prince de Ligne s'allie en 1803 à Josèphe-Louise van der Noot, héritière de Carloo.

Une branche cadette de la famille VAN LEEFDAEL apparaît dans nos archives dès le XVe siècle. Roger van Leefdael, auteur du rameau des seigneurs de Tielen et dans Gierle au XVIIe siècle, a plusieurs enfants de son épouse et cousine germaine, Anne van Leefdael ; citons notamment : Marguerite, mariée à son cousin germain Jean baron van Leefdael, et le baron Urbain van Leefdael, uni à Anne-Françoise van der Noot, fille de Gilles et d'Anne van Leefdael (cousine germaine dudit Urbain). Erard, frère de Roger, est l'auteur d'un autre rameau van Leefdael, par alliance avec Françoise van Eynatten (sœur du fondateur de bourses d'études Maximilien) (17)
. La plupart de leurs enfants étant morts célibataires, les biens de la famille et le droit aux bourses van Eynatten passent aux enfants de leur fille Anne, épouse de Gilles van der Noot.

La famille D'OYENBRUGGE est représentée, au XVe siècle, par Henri IV d'Oyenbrugge dit van Coelhem, époux de Jeanne, héritière de Meldert. Leur fils Henri V se marie en 1427 avec Catherine, dame de Duras, qui lui apporte aussi en dot le titre de maréchal héréditaire et de grand fauconnier des pays de Liège et comté de Looz. Leur petit-fils, Guillaume d'Oyenbrugge dit van Coelhem, devient souverain-drossard de Montenaken par alliance avec Marie de Montenaeken, dame de Grazen, Wilderen et environs. Guillaume et Marie engendrent Charles, chanoine de Liège et abbé commanditaire de Dinant, et Guillaume, auteur du rameau cadet des barons de Meldert, après leur fils aîné Jean. Celui-ci obtient, en 1540, des patentes de comte de Duras. Par mariage avec Catherine van Guydegoven, dame de Gorsem, Nieuwerkerken et Thynes, il ajoute à ses fonctions héréditaires, celle de haut-voué de Conneu. Plusieurs de leurs fils restent célibataires ou ne procréent que des filles ; aussi est-ce leur benjamin, Jérôme, qui hérite de toutes les seigneuries. Il épouse en 1582 Yolande de Bourgoingne et est nommé en 1595 capitaine et gouverneur de Saint-Trond, au service du Prince-Évêque de Liège. Son fils Ernest d'Oyenbrugge de Duras charge sa succession de fidéicommis - source de conflits pour les descendants de Jean-Charles d'Oyenbrugge de Duras, le seul de ses nombreux enfants à laisser génération. Des deux fils que ledit Jean-Charles engendre de la baronne Anne-Catherine de Scharenberg, l'aîné, Ernest-Balthazar, accède tout jeune aux titres, fonctions et biens paternels ; il épouse en 1688 Anne-Amour-Josèphe d'Oyenbrugge, baronne de Meldert, qui meurt à peine âgée de 18 ans, après avoir mis au monde une fille unique, Anne-Antoinette. François-Antoine-Egmond d'Oyenbrugge de Duras est, en 1700, l'héritier féodal de son frère Ernest-Balthazar ; il meurt célibataire en 1710, abandonnant à sa nièce l'usufruit de biens qu'il lui avait déjà donnés en propriété en 1705, à l'occasion de son mariage avec Philippe-François van der Noot.

Guillaume d'Oyenbrugge de Duras, fils cadet de Guillaume et de Marie de Montenaeken, est, au XVIe siècle, seigneur de Meldert. Son fils Guillaume, créé baron, est gouverneur de Bouillon et gentilhomme de la chambre du Prince-Évêque de Liège ; il est convoqué en 1621 aux obsèques de l'Archiduc Albert. L'aîné de ses enfants, Jacques, a plusieurs filles, notamment Anne-Marie, qui hérite de Meldert ; elle le transmet aux enfants qu'elle a de son mari et cousin, Godefroid d'Oyenbrugge, seigneur d'Oyenbrugge. Le frère cadet de Jacques, Gérard d'Oyenbrugge de Duras, devient souche des seigneurs de Roost ; son petit-fils, prénommé Gérard comme lui, est créé baron de Roost en 1651. Il s'allie en 1668 à l'héritière de la maison d'Elderen et est, en 1699, envoyé extraordinaire du Prince-Evêque de Liège en Hollande. Guillaume-Dominique, fils dudit Gérard, hérite de ses nombreux titres et fonctions ; il a pour frère Jean-Louis, grand doyen de Liège et abbé de Dinant. Celui-ci rachète à Louis XV les droits que le roi de France possède dans la succession de Jeanne-Marie de Gronde, veuve de Guillaume-Dominique. Le peu d'archives de la branche de Roost, arrivées jusqu'à nous, sont probablement restées mêlées aux papiers d'une tante de Jean-Louis, Anne-Antoinette d'Oyenbrugge de Duras. Celle-ci a, en effet, épousé en premières noces Charles-René d'Oyenbrugge, seigneur d'Oyenbrugge ; devenue veuve, elle s'est remariée avec son cousin Gérard d'Oyenbrugge de Duras (descendant d'un autre fils cadet de Guillaume, le gouverneur de Bouillon cité ci-dessus).

Les d'Oyenbrugge seigneurs d'Oyenbrugge, auxquels ceux de la branche de Meldert s'allient plus d'une fois, tirent leur origine au XIVe siècle d'un fils cadet d'Henri II d'Oyenbrugge dit van Coelhem. Au XVIe siècle, nous trouvons Engelbert remplissant les fonctions de lieutenant féodal et de drossard de la seigneurie de Grimbergen ; il a beaucoup d'enfants de Catherine Tserarts, descendante de Wauthier III van der Noot. Nous savons déjà que l'aîné de ces enfants, Philippe-René, resté veuf de Louise van der Noot, se remarie avec Jeanne d'Enghien, veuve elle-même de Gaspard van der Noot, frère de Louise. Gérard d'Oyenbrugge, enfant du premier lit de Philippe-René, s'allie à Philippote de Ligne (qui descend par sa mère, Philippote van der Noot, du Chancelier Geldolphe). Leur fils aîné se fait religieux ; un fils cadet hérite du nom et des armes de Nicolas van der Heyden, époux de leur parente Jeanne Tserarts ; leur fille Isabelle épouse Antoine de Mol, fils de sa tante Jeanne de Ligne ; leur fils puîné Godefroid devient le " porteur du nom " de la famille. Ce dernier s'allie à Anne-Marie d'Oyenbrugge de Duras, héritière de Meldert mentionnée ci-dessus. L'un de leurs enfants, Charles-René, hérite d'Oyenbrugge et le lègue à Guillaume-Dominique d'Oyenbrugge de Duras, baron de Roost, neveu de sa femme Anne-Antoinette d'Oyenbrugge de Duras, comme il a été dit précédemment. Le frère de Charles-René, Engelbert(-Erard)-Godefroid, succède à sa mère dans la baronnie de Meldert. Il la transmet, avec les archives du rameau d'Oyenbrugge, à l'aînée de ses filles, Anne-Amour-Josèphe. Celle-ci épouse Ernest-Balthazar d'Oyenbrugge de Duras, chef de la branche aînée de la famille.

Parmi les multiples alliances des Oyenbrugge, il convient de nommer celle des SCHARENBERG. Urbain de Scharenberg, secrétaire d'État aux affaires allemandes au XVIe siècle, a pour fils unique Guillaume, seigneur de Herten et d'Hoepertingen, gentilhomme de la chambre du Prince-Évêque et membre de l'État noble de Liège. Marié à Guillemine-Anne de Linden, il a quatre fils qui sont créés barons de l'Empire en 1635. L'aîné d'entre eux, Ernest de Scharenberg, est grand bailli de Hesbaye et résident à Bruxelles du Prince-Évêque. Il a plusieurs enfants de sa femme et cousine germaine, Marguerite de Linden, notamment Anne-Catherine qui épouse Jean-Charles d'Oyenbrugge de Duras, et Jean-Guillaume qui, en 1661, remplace son père comme grand bailli de Hesbaye. Les enfants de Jean-Guillaume et de Barbe van Buygers (fille de Vérone van Eminga) peuvent prétendre aux bourses d'études van Eminga fondées en 1664 au collège de Viglius à Louvain (18)
. Un de ces enfants, Antoine-Jérôme de Scharenberg, se met au service des États Généraux des Provinces-Unies et est nommé major, puis capitaine ; ses biens de Frise passent, peu après sa mort, à sa sœur Béatrice-Rose de Scharenberg. Correspondante assidue de son cousin par alliance, Philippe-François van der Noot, elle l'entretient de ses affaires, de l'excellence des eaux de Spa, de la conservation des archives de Duras, etc. ; sans doute est-ce plutôt par son intermédiaire que par l'alliance avec les d'Oyenbrugge que les papiers Scharenberg ont échoué dans les archives van der Noot.

Robert VAN HAMME est connu dès le XVe siècle. Un de ses descendants du XVIe siècle, Philibert II, est receveur des Domaines au quartier de Bruxelles ; il a deux fils : Godefroid, chanoine à Anvers, et Pierre, époux de Marie van Schore. L'aîné de leurs enfants, Guillaume, est chanoine à Hoogstraten, puis à Anvers ; le puîné, Philibert III, s'unit à Barbe-Fernande Castillo. Les enfants engendrés par eux lèguent leurs biens à la descendance de leur fils Guillaume, seigneur (puis baron) de Stalle par mariage avec Caroline-Françoise Franckheim. Il s'agit notamment de Barbe-Caroline van Hamme (épouse Philippe-Louis van Schore), de Marie-Philippine (femme de Josse-Ignace Liser) et de Guillaume-Théodore, dernier " porteur du nom ". Celui-ci vend la seigneurie de Stalle, Neerstalle et Overhem, en 1709, à Roger-Wauthier van der Noot. Sa femme Anne-Thérèse Peeters tente, mais en vain, d'en faire le retrait lignager au nom de leurs filles Honorine et Marie van Hamme, abandonnées par lui. L'acquéreur renoncera à son achat, - mais en faveur de Marie-Jeanne van Hamme, sœur du vendeur. Honorine van Hamme, nièce et héritière de Marie-Philippine, épousera par la suite Philippe-Joseph-Louis van der Noot, petit-fils de Roger-Wauthier (19)
.

Philippe-Vincent FRANCKHEIM, frère de Caroline-Françoise épouse de Guillaume van Hamme, est fils de Marcelin et de Marie van den Eede. Il se marie avec Agnès Bouton et devient conseiller de Brabant, en vertu de la renonciation faite en sa faveur par son oncle (et grand-père par alliance), le conseiller Henri VAN DEN EEDE. Jean-Baptiste et Hubert van den Eede, frères d'Henri, sont chanoines à Anvers, tandis que leur frère Aubert y est évêque, comme l'avait été avant lui son grand'oncle, Jean Miraeus, fondateur de bourses à Douai (20)
.

C'est en 1653 que Jacques BOUTON, greffier des États et conseiller fiscal de Brabant, a acheté la seigneurie de Stalle, pour lui et pour sa femme Marie-Christine van den Eede, fille du conseiller Henri. Nous avons dit déjà que leur fille Agnès épouse le cousin germain de son père, Philippe-Vincent Franckheim, et qu'elle transmet Stalle à sa fille Caroline-Françoise Franckheim épouse de Guillaume van Hamme.

Pierre Vreen alias DE RUYSSCHEN est nommé receveur de Fauquemont et de Dalhem en 1550. Son fils Pierre hérite des seigneuries de Marquette et de Bautersem ; il achète en 1595 celle d'Elissem ; il poursuit un long procès d'héritage contre son beau-frère Jean van Hildernisse ; il meurt sans enfants. Guillaume, frère cadet dudit Pierre, est conseiller au Grand Conseil à Malines, tout comme son beau-père Antoine Sucquet. Jean-Antoine de Ruysschen, fils de Guillaume, devient secrétaire du Grand Conseil et juge délégué à la Chambre mi-partie ; il hérite des seigneuries de Marquette et de Bautersem, de son oncle Pierre, et de celles de Sevenplanken et de Crainier à Wervik, de sa mère Claudine Sucquet. Il engendre plusieurs enfants de sa femme Marie Vecquemans, entre autres : Josse François, lieutenant de la Cour féodale de Malines, et Michel-Constantin, baron puis comte d'Elissem, conseiller de Flandre à Madrid et président du Conseil d'État. Ce dernier épouse successivement : Marguerite-Thérèse van der Gracht, Madeleine-Françoise van der Gracht cousine germaine de la précédente, et Pétronille de Vicq. Le seul de ses enfants à laisser génération est Marie-Anne de Ruysschen, mariée à son cousin germain Claude-Guillaume de Ruysschen.

Seigneur de Bautersem, Marquette, Crainier et Sevenplanken, comte d'Elissem, baron de Ruysschen, Claude-Guillaume a pour enfants de son second mariage avec Albertine-Thérèse de Visscher de Celles : Ferdinand-Joseph de Ruysschen, mort capitaine en Silésie, et François-Honoré, comte d'Elissem après son frère, époux de Jeanne-Louise van der Stegen. Leur fille unique, Florence-Marie de Ruysschen, hérite d'Elissem et épouse Jean-Joseph-Philippe van der Noot de Carloo.

La grande masse de nos archives se rapporte aux biens, situés pour la plupart en Belgique, et plus spécialement en Brabant. Ces actes permettent, du moins pour certains domaines, de déterminer la succession de leurs propriétaires et la manière dont ils sont entrés en possession des van der Noot.

Divers membres de cette famille ont eux-mêmes fait l'achat de biens, notamment à BRUXELLES, le fief dit " Blauwen Steen ", situé près du couvent des Bogards, dans la " Blanchisserie " ; longtemps propriété des représentants de la branche du chancelier Geldolphe, ce sont des van der Noot de Carloo qui en font le relief au XVIIIe siècle. Roger-Wauthier van der Noot achète en 1680 un complexe d'habitations sises " Priemstrate " (actuellement rue du Poinçon), proche la place des Wallons.

A WILSELE, la veuve et les enfants de Philippe-Joseph-Louis van der Noot font, en 1761, l'acquisition de la seigneurie de l'endroit et de celle de Put, avec les droits de chasse et de pêche, le tonlieu de la bière, etc. Ils reçoivent les papiers personnels de leurs prédécesseurs mêlés aux titres de propriété. Un acte de 1290 relate la donation de la seigneurie de Wilsele, par le duc de Brabant Jean Ier, à son sénéchal Égide van den Berghe. Au début du XVe siècle, cette seigneurie appartient aux Roelants, puis elle échoit aux van der Thommen. Louis van der Thommen y ajoute en 1559 l'engagère de la haute justice. Par le mariage de sa petite-fille, Anne van der Thommen, avec Jean van der Beken-Pasteel, ces biens passent aux (van der Beken-) Pasteel, puis à leurs héritiers van der Moere, mais non sans de multiples contestations, auxquelles la vente de 1761 met fin (21)
.

La plupart des biens van der Noot, cependant, sont échus à cette famille par héritage de ses alliés. Des propriétés importantes à CARLOO, avec dépendances à Drogenbos, Forest et Uccle, se trouvent déjà en 1294 entre les mains des Cariloe. Jean de Cariloe cède en 1446 l'" hof te Carloo " à son neveu Jean Meerte. Nous avons vu précédemment que, par succession des Heetvelde et des Hinckaert, ce domaine devient l'apanage de la branche cadette issue de Gaspard van der Noot, branche qui se distingue par cette adjonction de nom. L'engagère de la haute justice, en 1638, augmente l'importance de cette seigneurie qui est érigée en baronnie en 1678. Carloo relève de la Cour féodale de Brabant, tout comme les " fiefs de la Trompe " et le " censier de Duyst " - de ce dernier, nous avons conservé de nombreux chassereaux, depuis le XVe jusqu'au XVIIe siècle. Échevinages d'Uccle et de Bruxelles, cour censale de Duyst bientôt englobée dans la cour de Carloo (qui, de censale, devient scabinale), Consistoire de la Trompe, Cour des Grands Chiens de Brabant, Chambre des Tonlieux de Bruxelles, Foresterie de Brabant, etc. toutes ces juridictions prétendent exercer à Carloo des droits qui s'enchevêtrent et s'opposent fréquemment. Diverses autorités ecclésiastiques (curé de Saint-Pierre à Uccle, abbaye de Forest, écolâtre et fabrique d'église de Sainte-Gudule à Bruxelles) entrent elles aussi en conflit avec le seigneur de Carloo, lorsqu'il tente de faire ériger sa chapelle castrale en église paroissiale. La chapelle de Saint-Job a été fondée à la fin du XVe s. par Thierry van den Heetvelde. Elle a été aussitôt choisie comme siège d'une confrérie dont nous avons conservé les statuts et les privilèges (22)
. Les van der Noot la patronnent au cours des siècles, bien qu'ils aient pendant longtemps élu la chapelle des Pères Récollets, à Boetendael, comme lieu de sépulture familiale.

Un chassereau des cens frappant des biens situés à BRUSSEGEM et aux environs, appartient d'abord à Marguerite van Pede veuve Jean van Watermale. Il est renouvelé en 1570 par son petit-fils Pierre van der Noot, fils du chancelier Adolphe. En 1569, ledit Pierre renouvelle également le chassereau des cens de WATERMAEL-BOITSFORT qui lui vient de sa mère Philippine van Watermale. Nous savons déjà que ces deux " censiers " passent par héritage aux Ligne, puis aux d'Oyenbrugge, avant d'échoir aux van der Noot de Carloo.

Il y a, dans nos archives, une belle série de registres aux cens et aux fiefs, de cours appelées : Rotselaer, Wespelaer, Rotchyns et Outhayn ; ces cens sont perçus sur des terres à ERPS-KWERPS, EVERBERG, MEERBEEK, NEDEROKKERZEEL, etc. Les uns ont primitivement appartenu aux Schore, les autres aux Leefdael ; tous échoient en fin de compte aux van der Noot de Carloo.

Il a été dit ci-devant comment les biens, accumulés par les différentes branches de la famille d'Oyenbrugge, tant à Duras et aux environs qu'à Meldert, se concentrent au XVIIIe siècle entre les mains d'Anne-Antoinette d'Oyenbrugge de Duras, puis de son mari Philippe-François van der Noot ; si les titres anciens d'Oyenbrugge (sous Grimbergen) et de Roost (sous Haacht) leur parviennent également, les seigneuries toutefois leur échappent. Le château de DURAS est donné en 1327, par le comte de Looz Arnold, à sa fille Marguerite, lors de son mariage avec Guillaume de Duras. Un siècle plus tard, l'héritière de Duras l'apporte en dot à Henri V d'Oyenbrugge, dit van Coelhem. La seigneurie est érigée en comté en 1540 au profit de Jean d'Oyenbrugge. A la fin du XVIIIe s., un même receveur administre Duras et les biens voisins : de Binderveld, de Gorsem (qui appartenait à Catherine van Guydegoven épouse de Jean d'Oyenbrugge, premier comte de Duras), de Grazen, de Nieuwerkerken (dont la seigneurie et le chassereau de cens dit Tickelrye ont été achetés vers 1780 par Jean-Joseph-Philippe van der Noot de Carloo), de Runkelen et de Wilderen (qui fut apporté en dot par Marie de Montenaeken à Guillaume d'Oyenbrugge dit van Coelhem, au début du XVIe siècle, en même temps que Grazen et Meldert). Quoique alleu, MELDERT relève de la Cour féodale de Liège ; le seigneur de Schoor revendique vainement cette prérogative pour sa propre cour féodale, au XVIIe siècle. Devenue apanage du rameau cadet des Oyenbrugge de Duras, la seigneurie de Meldert est érigée en baronnie en faveur de Guillaume, gouverneur de Bouillon. Elle passe par mariage à la branche des seigneurs d'Oyenbrugge, puis à la branche aînée de Duras, avant d'aboutir aux van der Noot de Carloo. La seigneurie d'OYENBRUGGE à Grimbergen, dont la famille d'Oyenbrugge tire son nom, est possédée dès le XIVe siècle par une branche cadette. Nous avons appris précédemment que c'est par le mariage de Charles-René, seigneur d'Oyenbrugge, avec Anne-Antoinette d'Oyenbrugge, de la branche cadette de Duras, que cette seigneurie échoit à l'héritier et neveu d'Anne-Antoinette, Guillaume-Dominique d'Oyenbrugge de Duras, baron de Roost. Son successeur est le comte de Borghgrave ; aussi ne savons-nous pas pourquoi les archives relatives à ce domaine sont restées dans les papiers van der Noot. La même énigme se pose pour les actes concernant la seigneurie de Roost à HAACHT. Guillaume d'Oyenbrugge de Duras, premier baron de Meldert, achète Roost en 1587. Le seigneur de Roost tente vers 1624 d'échanger son château contre celui du Souverain à Montaigle, mais sans y réussir. Il obtient l'érection de la seigneurie en baronnie en 1652. Il la vend en 1695 à Abraham Goltfus ; les Herckenrode lui intentent, à ce sujet, un long procès en retrait lignager - procès dans lequel Roger-Wauthier van der Noot est choisi pour arbitrer l'indemnité réclamée par Goltfus.

A WERVIK, les Sucquet lèguent aux Ruysschen les fiefs de Sevenplanken et de Crainier, relevant respectivement des cours féodales d'Ayshove et d'Oosthove. Ces fiefs deviennent par la suite la propriété des van der Noot de Carloo.

Un " mayeur-receveur " gère, au XVIIIe siècle, à la fois la seigneurie de Neufville (située à Sint-Blasius-Boekel, SINT-DENIJS-BOEKEL, Sint-Maria-Horebeke et Sint-Maria-Latem), le fief dit Lindevelt (à Sint-Blasius-Boekel) et la seigneurie de Ten Daele (à Roborst). André van Hembiese s'endette de plus en plus, au milieu du XVIIe siècle ; il hypothèque ses seigneuries de Neufville et du Lindevelt au profit de Georges Stalins, son créancier. A leur mort à tous deux, les gendres de Georges Stalins s'emparent de ces gages. Les Ruysschen héritent des seigneuries, par représentation d'Albertine-Thérèse de Visscher, fille de Jeanne-Albertine Stalins. Les van der Noot de Carloo leur succèdent.

Archives

Acquisition

Les archives de la famille van der Noot sont entrées aux Archives Générales du Royaume entre 1902 et 1913, à la suite d'achats successifs.

Contenu

Le fonds van der Noot compte actuellement cinq cartons d'actes scellés, un rouleau, un portefeuille de grand format et quatre-vingt-seize portefeuilles de format moyen. Les documents dont il se compose s'échelonnent du XIIIe au XIXe siècle.

Mode de classement

On ne s'est pas rendu compte, lors des acquisitions successives, que ces actes formaient un ensemble et on les a, au fur et à mesure de leur entrée, dispersés entre les dépôts de province et les différentes collections des Archives générales qu'ils paraissaient compléter.

Le travail de remembrement a, de ce fait, été rendu ardu et parfois même impossible. Il a cependant été tenté, en prenant pour base les documents conservés jadis sous l'intitulé " fonds de Carloo ", dans les Varia non classés des archives de famille. De cette même collection nous avons retiré les papiers des familles : van der Noot, van den Eede, van Hamme et d'Oyenbrugge ; tandis qu'aux Varia classés des archives de famille, aux Accroissements, aux Manuscrits divers, aux Greffes scabinaux des arrondissements de Bruxelles et de Louvain, nous avons soustrait les documents relatifs à ces mêmes familles et aux van der Beken-Pasteel, Bourgeois, van Leefdael, van der Moere, de Ruysschen, de Scharenberg, van Schore, de Visscher et d'Yve. Nous avons cependant laissé certains actes semblables (qui sont représentés dans les archives van der Noot par des fiches de renvoi) dans les collections : des Cartes et Plans, des Archives ecclésiastiques du Brabant, des Archives de l'Université de Louvain, des Greffes scabinaux des arrondissements de Bruxelles et de Louvain, soit pour des raisons d'ordre pratique (grandes dimensions, mention dans des Inventaires imprimés), soit par respect des droits de propriété de l'État. Les actes qui avaient été envoyés aux Archives de l'État à Bruges et à Gand ont fait retour à Bruxelles, pour autant qu'il ait été possible de les identifier ; ceux envoyés aux Archives de l'État à Anvers, Liège et Namur, y sont restés, ainsi que ceux des Archives de l'État à Hasselt - mais de ces derniers, il existe une bonne liste de concordance (23)
. Des documents de même origine et de même nature se retrouvent aux Manuscrits de la Bibliothèque royale et aux Archives de la ville de Bruxelles.

L'INVENTAIRE des archives de la famille van der Noot a primitivement groupé les actes appelés " fonds de Carloo " et a aussitôt donné lieu à la confection d'un important fichier onomastique. Au fur et à mesure de la découverte de nouveaux " membra disjecta " du même fonds, l'inventaire a dû être complété. Son remaniement actuel a dû tenir compte de cet état de fait ; si bien que certaines anomalies mineures n'ont pu être évitées dans l'ordonnance uniforme que nous avons essayé d'observer dans le présent classement de ces archives. Celui-ci comporte deux grandes divisions : Papiers personnels et Papiers relatifs aux biens ; précédées de Généralités et suivies d'une Annexe.

Les Généralités comprennent : les actes scellés et les ouvrages de grand format. En vue d'une meilleure conservation, nous avons retiré les actes scellés de leur dossier d'origine dont ils conservent la cote et où ils sont remplacés par une fiche de renvoi. Mis sous enveloppe, datés et munis d'un numéro d'ordre dans la série chronologique formée par eux, ces documents ont été réunis dans des cartons. Ceux-ci portent les premiers numéros de l'inventaire, par raison de convenance pratique (dimensions, manipulation, récolement, etc.). Les ouvrages de format trop grand pour rester dispersés sans inconvénient dans le fonds, ont été rassemblés dans des portefeuilles adéquats qui ont été placés à la suite des cartons. Rangés chronologiquement, ces ouvrages conservent eux aussi la cote du dossier d'origine où ils sont signalés par une fiche de renvoi.

Les Papiers personnels sont groupés par familles. Celles-ci se suivent dans l'ordre de leurs alliances ; si l'une d'elles a été unie par plusieurs de ses membres à diverses familles représentées ici, elle est traitée en une fois, à la place que lui confère son degré le plus proche de parenté avec les van der Noot. Les rapports des familles entre elles sont indiqués : 1. dans le tableau des alliances (placé en annexe de la présente introduction), 2. dans les notes de renvoi aux bas des pages, 3. dans la table onomastique. Pour chaque famille, la branche aînée précède les rameaux cadets qui, eux, se suivent dans l'ordre où ils se sont détachés de la souche commune. L'ordre des naissances a été respecté à l'intérieur de chaque génération, pour autant que les documents eux-mêmes permettent de le déterminer. Les conjoints figurent tous deux dans l'intitulé, même si l'un d'eux n'a pas laissé d'archives (dans ce cas, son nom est mis entre parenthèses) ; habituellement, les papiers de l'épouse sont classés avec ceux du mari ; c'est l'inverse qui a lieu lorsque ce dernier n'a pas apporté avec lui les archives de sa propre famille. Nous avons rangé avec les actes des parents, ceux qu'ils ont en commun avec leurs enfants et ceux qui se rapportent à la fois à plusieurs de ceux-ci. Pour simplifier les recherches, nous avons rassemblé tous les documents relatifs à une succession sous le nom du " de cujus ". Pour la même raison, lorsqu'il ne nous a pas été possible de déceler pourquoi une copie a été faite ou à qui appartient l'expédition d'un acte, nous avons placé l'une et l'autre avec l'original ou à la place logique de ce dernier. Les papiers de chaque individu se suivent chronologiquement, afin de mieux refléter sa personnalité. Ils sont définis au moyen d'intitulés choisis volontairement très généraux, d'abord pour respecter l'importance relative des documents décrits (un acte isolé par le hasard des choses ne mérite pas une analyse plus détaillée que celui tout semblable contenu dans un dossier), ensuite pour synthétiser sous quelques rubriques tous les actes relatifs à la même action ou au même état, quelle que soit la forme revêtue par eux. Les titres suivants résument les écrits laissés par chaque personnage, de la naissance à la mort :

baptême et filiation, tutelle et émancipation ;
études ; collation et administration de bourses ;
dispositions matrimoniales (terme couvrant à la fois : l'acte de fiançailles, les dispenses de bans, les actes de consentement, le contrat, la liste des biens apportés en dot, l'extrait d'acte de mariage, la correspondance échangée et les procès mus à cette occasion) ;
dot des enfants et douaire ;
titres de noblesse (patentes et attestations) ; exemption d'impositions et de charges ; admission aux chapitres nobles, aux ordres de chevalerie, aux États, etc. ;
titres militaires ; titres ecclésiastiques ; offices (commissions, correspondance, ordonnances, etc.) ;
biens (dans ce qu'ils ont de personnel, soit : rentes à vie, prêts, propriétés possédées peu de temps ; soit : administration générale de la fortune), répartis sous les intitulés ci-après : manuel de biens (comprenant aussi souvent un livre de raison et un livre des domestiques), chassereau de cens, journal des recettes et dépenses, relief de fiefs (extrait du registre au relief, convocation pour faire relief, quittance des frais, dénombrement, récépissé, etc.), transport et administration de seigneuries et de biens, inventaire de biens et d'actes ;
dispositions testamentaires (octroi permettant de tester, testament, " avis de père et mère ", codicille, fondations pieuses ou charitables) ;
décès règlement de la succession (inventaire après décès, comptes et acquits, partages, procès en liquidation). Nous avons toutefois signalé en note, sous forme analytique, les actes les plus importants ou curieux, afin qu'ils ne passent pas inaperçus.

Nous avons suivi la même méthode dans la deuxième partie de l'inventaire. Celle-ci rassemble les Actes relatifs aux biens qui, par une possession prolongée dans une même famille, constituent un patrimoine. Ces actes ont d'abord été groupés sous le nom des communes actuelles où les propriétés étaient situées. Ces localités se suivent dans l'ordre alphabétique, sans distinction de pays ni de province. Plusieurs communes sont parfois réunies sous le nom de celle où se trouve le domaine principal, lorsqu'un même receveur a administré des biens voisins et en a dressé des chassereaux, manuels, comptes, etc. communs. Ici encore, c'est l'ordre chronologique qui régit la place des actes sous la rubrique " commune ". Cependant nous avons maintenu l'exception qui avait été faite, dans l'inventaire primitif, pour les domaines très importants (situés à Meldert, Sint-Denijs-Boekel, Uccle, Watermael-Boitsfort et Wilsele), où la division par matières précède la succession dans le temps. Dans cette deuxième partie aussi, nous avons choisi des intitulés très larges, pour décrire les documents traitant des mêmes opérations. Ce sont :

transport et relief de la seigneurie (achat, don, vente, engagère, extrait de relief, quittance des frais, dénombrement et récépissé, contestations, etc.) ;
transport de biens (actes d'achat, de vente, de donation, de création et de remboursement de rentes, quittances, correspondance, procès, etc.) ;
relief de fiefs ;
chassereau de cens et administration de ceux-ci ;
manuel de biens ;
administration des biens (baux, décomptes de fermage, quittances d'intérêts, d'impôts et de contributions, ventes de bois et de foin, mesurages et plans, comptes et acquits, correspondance, accords et contestations concernant cette gestion) ;
administration de la seigneurie (actes relatifs aux privilèges seigneuriaux, lettres de terrier et dénombrements, nomination des officiers de justice et d'église, actes concernant la chapelle castrale et son desservant, droit de patronat, fondations pieuses et charitables, procès et autres actes auxquels l'exercice de cette activité seigneuriale a donné lieu). Dans la pratique, il n'a pas toujours été possible de faire la distinction, d'une part entre seigneurie et autres biens, d'autre part entre transport et administration de biens (24)
.

Signalons aussi que nous avons rangé avec les actes relatifs aux biens des van der Noot et de leurs alliés, les documents de même nature qui se trouvaient joints à eux, mais qui à première vue ne paraissent pas avoir appartenu à ces familles ; il est possible en effet qu'un seul acte intermédiaire suffise, soit à indiquer leur lien commun, soit à éclairer leur emploi comme pièce justificative dans le passé. L'Introduction est complétée, en annexe, d'une liste des propriétés rangées : 1. par familles, 2. par communes (cela pour les biens dont au moins quatre actes nous ont été conservés).

Une Annexe recueille les rares documents qui n'ont pu trouver place dans le corps de l'Inventaire. Nous leur avons consacré une analyse détaillée, dans l'espoir qu'un sort meilleur puisse un jour leur être fait. Certains d'entre eux ne manquent pas d'intérêt - telle l'attestation de 1604 relative aux fonctions du trésorier de la Toison d'or ; ou la note de frais de confection du tabernacle, offert vers 1637 par la sœur de l'audiencier Verreycken à l'autel des Carmélites à Tournai ; ou encore les bourses fondées au béguinage de Sainte-Agnès à Saint-Trond en 1667, par Henri Davidts et sa femme Anne van Godtschoven. Ces actes sont rangés chronologiquement ; ils sont suivis de quelques papiers de la famille de Pietersheim-van Dobbelsteyn et de la famille Hosden, groupés en dossier.

Recommandations pour l'utilisation

La Table onomastique reprend tous les noms de personnes et de lieux imprimés dans l'inventaire ; les différentes graphies du nom de la famille et le nom de jeune fille des femmes mariées y figurent à leur place alphabétique. La filiation et les alliances de chaque individu y sont mentionnées pour autant qu'elles apparaissent dans les archives elles-mêmes.

La Table des matières reproduit les principales divisions de l'inventaire.

Tableau des alliances


Liste des propriétés par familles

van der Beken-Pasteel : rentes sur les États de Brabant, Gooik, Grimbergen, Groot-Bijgaarden, Maransart, Nieuwenrode, Wilsele.
de Cariloe : Forest, Uccle.
Crom : Drogenbos.
d'Elderen : Bruxelles.
van Eynatten : Bemelen.
van Guydegoven : Gorsem.
van Hamme : Gand, Uccle.
van den Heetvelde : Bruxelles, Drogenbos, Grimbergen, Uccle.
van Leefdael : Aarschot, rentes sur les États de Brabant, Erps-Kwerps et environs, Wijnegem.
de Ligne : Brussegem et environs, Lembeek et environs, Watermael-Boitsfort.
Meerte : Uccle.
van der Moere : Gooik, Grimbergen, Groot-Bijgaarden, Huldenberg, Nieuwenrode, Onze-Lieve-Vrouw-Lombeek, Wilsele.
van der Noot:
branche d'Adrien : Brussegem et environs.
branche de Gaspard : Aarschot, Beersel, rentes sur les États de Brabant, Brussegem et environs, Bruxelles, Dilbeek, Drogenbos, Duras, Erps-Kwerps et environs, Forest, Gand, Gorsem, Grazen, Hoepertingen, Kumtich, Lasne-Chapelle-Saint-Lambert, Louvain, Meldert, Nieuwenrode, Nieuwer-kerken, Runkelen, Sint-Denijs-Boekel et environs, Sint-Ulriks-Kapelle, Tournai, Uccle, Watermael-Boitsfort, Wezemaal, Wilderen, Willebringen, Wilsele, Woluwe-St-Lambert.
branche de Geldolphe : Brussegem et environs, Bruxelles, Drogenbos, Watermael-Boitsfort.
d'Oyenbrugge :
branche de Duras : Duras, Gorsem, Grazen, Hoepertingen, Kersbeek-Miskom, Nieuwerkerken, Runkelen, Tournai, Watermael-Boitsfort, Wezemaal, Wilderen, Willebringen.
branche de Meldert : Beauvechain et environs, Boortmeerbeek, Brussegem et environs, Eppegem, Grez-Doiceau, Grim-bergen, Haacht, Hannut et environs, L'Écluse, Louvain, Meldert.
branche d'Oyenbrugge : Beigem, Bruxelles, Drogenbos, Eppegem, Grimbergen, Lembeek et environs, Meldert, Tournai, Watermael-Boitsfort.
Pasteel : cf. van der Beken-Pasteel.
van Pede : Brussegem et environs, Bruxelles, Watermael-Boitsfort. Peeters : Gand.
de Ruysschen : Boortmeerbeek, rentes sur les États de Brabant, Bruxelles, Eliksem, Sint-Denijs-Boekel et environs, Wervik. de Scharenberg: Herten, Hoepertingen.
van Schore : Erps-Kwerps et environs, Glabbeek-Zuurbemde, Louvain.
Stalins : Sint-Denijs-Boekel et environs.
van der Stegen : Bruxelles.
Sucquet : Wervik.
van der Thommen : Wilsele.
Vecquemans : rentes sur les États de Brabant.
de Visscher : Sint-Denijs-Boekel et environs.
de Wale : Wervik.
van Watermale : Brussegem et environs, Watermael-Boitsfort.
d'Yve: Petit-Enghien.

Liste des propriétés par communes

Aarschot : van Leefdael ; van der Noot, branche de Gaspard.
Beauvechain et Tourinnes-la-Grosse : d'Oyenbrugge, branche de Meldert.
Beersel : van der Noot, branche de Gaspard.
Beigem : d'Oyenbrugge, branche d'Oyenbrugge.
Bemelen : van Eynatten.
Boortmeerbeek : d'Oyenbrugge, branche de Meldert ; de Ruysschen.
Brabant, rentes sur les États : van der Beken-Pasteel ; van Leefdael ; van der Noot, branche de Gaspard ; de Ruysschen ; Vecquemans.
Brussegem, Merchtem et Steenhuffel : de Ligne ; van der Noot, branches d'Adrien, de Gaspard et de Geldolphe ; d'Oyenbrugge, branche de Meldert ; van Pede ; van Watermale.
Bruxelles : d'Elderen ; van den Heetvelde ; van der Noot, branches de Gaspard et de Geldolphe ; d'Oyenbrugge, branche d'Oyenbrugge ; van Pede ; de Ruysschen ; van der Stegen.
Dilbeek : van der Noot, branche de Gaspard.
Drogenbos : Crom ; van den Heetvelde ; van der Noot, branches de Gaspard et de Geldolphe ; d'Oyenbrugge, branche d'Oyenbrugge.
Duras : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Duras.
Eliksem : de Ruysschen.
Eppegem : d'Oyenbrugge, branches de Meldert et d'Oyenbrugge. Erps-Kwerps, Everberg, Kortenberg, Meerbeek, Nederokkerzeel, Nossegem, Racour : van Leefdael ; van der Noot, branche de Gaspard ; van Schore.
Flandre, rentes sur les États : van Hamme ; van der Noot, branche de Gaspard ; Peeters.
Forest : de Cariloe ; Meerte ; van der Noot, branche de Gaspard.
Gand : van Hamme ; van der Noot, branche de Gaspard ; Peeters.
Glabbeek-Zuurbemde : van Schore.
Gooik : van der Beken-Pasteel ; van der Moere.
Gorsem : van Guydegoven ; van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Duras.
Grazen : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Duras.
Grez-Doiceau : d'Oyenbrugge, branche de Meldert.
Grimbergen : van der Beken-Pasteel ; van den Heetvelde ; van der Moere ; d'Oyenbrugge, branches de Meldert et d'Oyenbrugge.
Groot-Bijgaarden : van der Beken-Pasteel; van der Moere. Haacht: d'Oyenbrugge, branche de Meldert.
Hannut et Villers-le-Peuplier : d'Oyenbrugge, branche de Meldert.
Herten : de Scharenberg.
Hoepertingen : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Duras ; de Scharenberg.
Huldenberg : van der Moere.
Kersbeek-Miskom : d'Oyenbrugge, branche de Duras.
Kumtich : van der Noot, branche de Gaspard.
Lasne-Chapelle-Saint-Lambert : van der Noot, branche de Gaspard.
L'Écluse : d'Oyenbrugge, branche de Meldert.
Lembeek et Clabecq : de Ligne ; d'Oyenbrugge, branche d'Oyenbrugge.
Louvain : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Meldert ; van Schore.
Maransart : van der Beken-Pasteel.
Meldert : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branches de Meldert et d'Oyenbrugge.
Nieuwenrode : van der Beken-Pasteel ; van der Moere ; van der Noot, branche de Gaspard.
Nieuwerkerken : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Duras.
Onze-Lieve-Vrouw-Lombeek : van der Moere.
Petit-Enghien : d'Yve.
Runkelen : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Duras.
Sint-Denijs-Boekel, Sint-Blasius-Boekel, Sint-Maria-Horebeke, Roborst : van der Noot, branche de Gaspard ; de Ruysschen ; Stalins ; de Visscher.
Sint-Ulriks-Kapelle : van der Noot, branche de Gaspard.
Tournai : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branches de Duras et d'Oyenbrugge.
Uccle : de Cariloe ; van Hamme ; van den Heetvelde ; Meerte ; van der Noot, branche de Gaspard.
Watermael-Boitsfort : de Ligne ; van der Noot, branches de Gaspard et de Geldolphe ; d'Oyenbrugge, branches de Duras et d'Oyenbrugge ; van Pede ; van Watermale.
Wervik : de Ruysschen ; Sucquet ; de Wale.
Wezemaal : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Duras.
Wilderen : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Duras.
Willebringen : van der Noot, branche de Gaspard ; d'Oyenbrugge, branche de Duras.
Wilsele : van der Beken-Pasteel ; van der Moere ; van der Noot, branche de Gaspard ; van der Thommen.
Woluwe-Saint-Lambert : van der Noot, branche de Gaspard.
Wijnegem : van Leefdael.



 1N°s 1-65, 1294-1449.1 carton
 2n°s 66-120, 1450-1518.1 carton
 3n°s 121-163, 1522-1594.1 carton
 4n°s 164-201, 1597-1649.1 carton
 5n°s 202-233, 1650-1794.1 carton
 6Règlement de la succession de Marguerite Meerte, épouse de Pierre van den Heetvelde, XVe s. (n° 77).1 rouleau
 7Chassereau de cens à Brussegem et aux environs, appartenant à Pierre van der Noot, 1570 (-XVIIIe s.). (n° 245).1 registre
 8Chassereau des cens de Duyst et de Carloo à Uccle, appartenant à Philippe-François van der Noot, 1741 (-1793). (n° 327).1 registre
 9Manuel de biens à Duras, Gorsem, Grazen et Runkelen, XVIIIe s. (2). (n° 253).1 registre