Name: Overschie de Neeryssche (Famille) - Overschie de Neeryssche (Familie)
Period: 1135 - 1939
Inventoried scope: 22,5 linear meters
Archive repository: National Archives of Belgium
Heading : Families and Persons
Authors: E. Lejour
Year of publication: 1963
Code of the inventory: I 149
Plusieurs notices généalogiques ayant déjà été consacrées à la famille d'Overschie (1)
, il suffira ici de tracer les grandes lignes de son histoire et de celle de ses alliées, et d'indiquer les particularités permettant une meilleure compréhension de l'inventaire de ses archives.
La famille delftoise d'Overschie doit vraisemblablement son nom à son lieu d'origine, actuellement compris dans le territoire de Rotterdam. Elle ne nous a laissé que peu d'actes en original. Ceux-ci ne deviennent nombreux qu'avec l'établissement de la branche aînée, demeurée catholique, dans les Pays-Bas espagnols. Michel-Godefroid d'Overschie, fils de Lambert et de Marguerite Duyst van Voorhout, après un pèlerinage en Terre Sainte, vint en 1672 s'établir à Bruxelles, comme le stipulait son contrat de mariage avec Marie de Landas, riche héritière dans les provinces du Sud et nièce du Chef-président Roose. Une bulle d'or atteste qu'en 1676 il fut, en même temps que son demi-frère Adrien d'Overschie seigneur de Baardwijk, créé baron du Saint-Empire. Son unique fils, Charles-Joseph d'Overschie, obtint lui aussi, en 1719, le titre de baron aux Pays-Bas, avec la faculté de l'appliquer à la terre qui lui conviendrait. Né à Bruxelles à l'hôtel paternel de la place des Wallons, Charles-Joseph fit cependant sa résidence favorite du château de Wisbecq (à Saintes). Un tableau posthume l'y représente, dans les magnifiques jardins, entouré de celles qui furent ses successives épouses et de leur nombreuse progéniture (2)
. Sa fortune était considérable, car il hérita non seulement de ses ancêtres tant paternels (Lambert d'Overschie, Marguerite Duyst van Voorhout et sa mère Agathe Breeman) que maternels (de Landas), mais encore de ses oncles (Henri et Adrien d'Overschie) et de ses cousines (Jeanne-Lambertine d'Overschie, héritière d'une branche cadette ; Agathe-Marie et Théodora Duyst van Voorhout ; Elisabeth Pauw veuve Thierry van der Dussen). Il eut de Charlotte-Éléonore d'Ennetières, sa première épouse, quatre filles (restées célibataires) et un fils, héritier des titres et du domaine de Wisbecq qu'il transmit à son fils aîné. Celui-ci, Gaspar-Frédéric d'Overschie, joua un rôle important pendant la Révolution brabançonne, puis émigra ; son frère cadet René-François, officier au service de l'Autriche, revint finir ses jours au château de Wisbecq que sa fille, Jeanne-Hubertine, vendit au XIXe s., avant de suivre en Allemagne son époux, Théophile-Antoine de Hompesch-Rurich, le colonisateur du Guatemala. Il ne nous est parvenu que peu de papiers personnels de l' " émigré " et de sa descendance, sinon les archives patrimoniales séquestrées à la Révolution.
Par contre, les descendants de Charles-Joseph d'Overschie et de sa seconde femme sont copieusement représentés dans notre fonds. En effet, Marie-Barbe Bouwens van der Boye était héritière des baronnies de Neerijse et de Macken (sous Vierlingsbeek), de la vicomté de Ruremonde et de bien d'autres propriétés aux Pays-Bas. Aussi son fils aîné, Jean-Albert d'Overschie, adjoignit-il à son patronyme celui de " Neeryssche " que gardera toute sa descendance. La possession de Neerijse lui valut l'entrée aux États de Brabant. C'est à Neerijse qu'après une mort prématurée lui furent faites de solennelles funérailles et que furent élevés ses deux fils. Ses frères, restés célibataires, continuèrent à occuper le château et se consacrèrent à l'éducation de leurs neveux. Le cadet de ceux-ci, Auguste-Christian d'Overschie de Neeryssche, fut l'auteur d'une branche éteinte au milieu du XXe s. au château de Vorst (sous Grimbergen). L'aîné, Maximilien-Emmanuel d'Overschie de Neeryssche, compromit son patrimoine en patronnant la " Société du Grand Spectacle " à Bruxelles ; sa veuve, Marie-Thérèse d'Argenteau, se remaria avec Joseph-Marie-Second Vander Linden d'Hooghvorst ; son fils unique, après des études de droit à Gand, alla s'installer à Neerijse dont il devint bourgmestre. Allié en 1825 à Philippine-Emmanuelle Vander Linden d'Hooghvorst, nièce de Joseph-Marie-Second, Auguste-Joseph d'Overschie de Neeryssche entra en 1827 au corps équestre du Brabant méridional. Après la Révolution de 1830, il fit carrière dans la Garde Civique, sous les auspices du général en chef Emmanuel-Premier Vander Linden d'Hooghvorst, son beau-père. Il joua un rôle remarqué au Sénat et dans les multiples organisations où il fut appelé à siéger. L'aîné de ses fils, Charles-Emmanuel, fut pendant quelques années officier d'ordonnance du futur Léopold II, mais vit sa carrière militaire abrégée par une mort précoce. Le cadet, Victor-François, hérita de Neerijse dont il devint lui aussi bourgmestre ; il occupa ses loisirs de célibataire à classer les archives familiales ; il légua le château à sa nièce Anne. C'est son frère Louis-Charles d'Overschie de Neeryssche qui continua la lignée. Grâce à son mariage avec Blanche-Octavie de Trazegnies d'Ittre, héritière des banquiers liégeois Dubois, il acquit les domaines de Boing, Vierset, etc. Il en embellit parc et château et en fit prospérer les carrières, comme le fit aussi son fils cadet, Charles-Guillaume d'Overschie de Neeryssche. Son fils aîné, René, établi à Vyle-et-Tharoul, engendra d'Inès de Kerchove d'Exaerde une descendance encore florissante de nos jours.
Parmi les alliances les plus marquantes des Overschie, il y a lieu de signaler celle avec la famille delftoise des Duyst van Voorhout. L'épouse de Lambert d'Overschie, Marguerite, était fille d'Henri Duyst van Voorhout, seigneur de Zevenhuizen, et d'Agathe Breeman, riche propriétaire en Hollande méridionale. Son beau-frère Thierry Duyst van Voorhout devint tuteur de ses enfants du premier lit, tandis qu'il se remariait avec Commerine Breeman, nièce de sa première femme. Les biens de ses autres nièces par alliance, Agathe-Marie et Théodora Duyst van Voorhout, échurent à son petit-fils, Charles-Joseph d'Overschie.
Les Landas furent au XVIIe s. une famille de pannetiers héréditaires de Hainaut, de vicomtes de Heulle (lez Lille), de seigneurs de Bettrechies, de Bierghes et de Wisbecq.
Seules des copies d'actes représentent dans nos archives les d'Ennetières qui furent au XVIIe s. de grands commis de l'État et qui érigèrent leur mausolée dans l'église Ste-Gudule à Bruxelles. Le beau-père de Charles-Joseph d'Overschie, Jacques-François d'Ennetières, fut baron de la Berlière, capitaine de cavalerie, grand bailli et châtelain de Courtrai ; en 1681, il épousa Alexandrine-Françoise Basta, héritière du comté de Mouscron et de la baronnie de Heulle.
Démétrius Basta, descendant d'une noble famille albanaise, se mit au service des États de Milan. Son fils George fut commissaire général aux armées d'Espagne et fut créé comte d'Empire en 1605 ; il eut d'Anne de Liedekercke un fils, Ferdinand, qui épousa Françoise van der Gracht en 1618. De cette alliance naquit Nicolas-Ferdinand Basta qui, allié à Marie-Michelle de Jauche dit Mastaing, engendra Alexandrine-Françoise, la future épouse de Jacques-François d'Ennetières.
La fortune de la branche cadette d'Overschie, dite Overschie de Neeryssche, est due en grande partie au remariage de Charles-Joseph d'Overschie avec Marie-Barbe Bouwens van der Boye. Cette famille, hollandaise et catholique, émigra en Gueldre espagnole pendant les guerres de religion. Jean Bouwens van der Boye épousa en 1598, à Anvers, Marguerite Moliaerts dont la parenté avec Marie de Helt valut à leurs fils des bourses de ce nom. L'un d'eux, Albert Bouwens van der Boye fut receveur général de Gueldre puis, en 1655, conseiller des finances ; il s'était allié en 1629 à Anne van Boicholtz, fille du seigneur de Macken, et avait en 1644 acheté la seigneurie de Neerijse.
Son fils, Jean-Renier Bouwens van der Boye, receveur-général de Gueldre et seigneur de Venraij, fut créé baron de Neeryssche en 1670 ; époux en premières noces de Marie-Isabelle de Hovynes, fille du Chef-président du Conseil privé, il se remaria avec Marie-Lucie de Cortenbach, fille de Jean-Guillaume et de l'avouée héréditaire de Ruremonde, Lucie van Vlodrop. Le fils de cette seconde union, Jean-Albert, épousa en 1698 Marie-Amélie, baronne de Gueldre ; il se porta caution pour son beau-frère, Renier-Adolphe de Gueldre, ce qui l'entraîna dans de longues procédures et provoqua la saisie de son château de Macken. Les procès ne furent pas épargnés non plus à ses héritières, ses quatre filles, à qui devaient échoir les biens venus des Cortenbach et de leurs alliés, les Schenck de Nijdeggen. Les biens de deux d'entre elles, Antoinette, dame de Helden, et Thérèse-Charlotte, vouée héréditaire de Ruremonde, passèrent aux enfants de leurs sœurs. Auguste d'Hugenpoth, orphelin de Jeanne-Frédérique Bouwens van der Boye, eut pour tuteurs ses cousins germains d'Overschie de Neeryssche, puis devint prêtre. Les descendants de sa tante, Marie-Barbe Bouwens van der Boye, épouse de Charles-Joseph d'Overschie, héritèrent aussi de ses biens, complétant ainsi l'ancien patrimoine familial.
Une masse d'archives de notre fonds provient des alliances Vander Linden d'Hooghvorst. Rappelons ici le mariage de Marie-Thérèse d'Argenteau, veuve de Maximilien-Emmanuel d'Overschie de Neeryssche, avec Joseph-Marie-Second Vander Linden d'Hooghvorst, et l'union de son fils du premier lit, Auguste-Joseph d'Overschie de Neeryssche, avec sa nièce par alliance, Philippine-Emmanuelle Vander Linden d'Hooghvorst, petite-fille de Jean-Joseph Van der Linden d'Hooghvorst et d'Angélique-Philippine Gage.
Cette dernière descend, par sa mère, de l'illustre famille hollandaise des Spangen, propriétaire du château de ce nom, ruiné au XVe s., mais dont l'emplacement (marqué par un quadrilatère planté d'arbres) figure encore sur les plans d'Overschie (actuellement Rotterdam) à la fin du XVIIIe s. (3)
. Corneille van Spangen, héritier de cette seigneurie après la mort sans descendance de son frère aîné, vint s'établir à Anvers en 1529, à l'occasion de son mariage avec Marie van Lier dite Immerseel, dame de Ter List (sous Anvers) et de Baudries (sous Dikkelvenne) ; il fut gouverneur de la ville au temps de Martin van Rossum. Sa descendance fut assurée par son fils Philippe, lui-même auteur de deux branches de la famille van Spangen. La cadette, celle des seigneurs d'Ottignies, est peu représentée dans nos archives, sinon par l'alliance de certains de ses membres avec ceux de la branche aînée. Celle-ci est issue de Corneille van Spangen, seigneur de Spangen, Baudries et Ter List, capitaine au service d'Espagne et mari d'Anne van Halmale dont il eut, entre autres, deux fils auteurs de lignée : Corneille et Juste. Corneille van Spangen, seigneur de Spangen et de Baudries, fut créé chevalier puis baron ; il engendra non moins de 10 fils et de 9 filles de sa belle cousine et épouse, Henriette van Brakel, fille d'Anne Mom et, par suite, collateur de la fondation charitable de ce nom à Utrecht. II est difficile de connaître le degré exact de parenté de la descendance Spangen-Halmaile, plusieurs des petits-enfants s'étant mariés entre eux ou ayant épousé des parents par alliance. Relevons par exemple (4)
le cas de Marie-Cornélie van Spangen, fille d'un premier mariage de leur fils aîné Philippe-Jacques, seigneur de Spangen et de Baudries, avec Philippine-Marie van Wassenaer, dame de Nieuwkoop, Noorden et Achttienhoven. Cette Marie-Cornélie épousa Charles de la Torre, demi-frère de la dame en Middelharnis, Marguerite-Hélène de la Torre, déjà belle-mère de Marie-Cornélie par suite du remariage de son père Philippe-Jacques van Spangen. Marguerite-Hélène de la Torre était aussi demi-sœur de Justine-Adrienne de la Torre, première épouse du frère de Philippe-Jacques, Charles comte van Spangen et Uytternesse. Ce dernier se remaria avec une petite cousine van Spangen, issue de Juste, fils cadet de Corneille van Spangen et d'Anne van Halmale : c'était Hélène-Thérèse baronne van Spangen dont le frère, Philippe-Louis-Joseph, s'allia en premières noces à Justine-Adrienne de la Torre (fille de Charles et de Marie-Cornélie van Spangen cités ci-dessus), et en secondes épousailles à Anne-Marie van Spangen, (autre petite-fille de Corneille van Spangen et d'Henriette van Brakel).
Le fils de ce dernier couple, Corneille-Juste-Philibert-Philippe, fut baron et bientôt comte van Spangen et Uytternesse, baron de Herent, seigneur de Valkenisse, Middelharnis, etc. Il devint chambellan de l'Empereur, membre de l'État noble de Brabant, acquéreur de l'hôtel d'Hoogstraten à Bruxelles qu'il reconstruisit dans l'alignement et le style de la place Royale nouvellement tracée. Plusieurs des biens qu'il avait hérités des nombreuses branches de sa famille furent vendus fictivement, comme biens nationaux, pendant sa brève émigration. Sa sœur, Marie-Madeleine van Spangen, comtesse Gage, qui en avait pris soin, les lui fit restituer, ce qui lui permit, sous le régime hollandais, l'entrée aux corps équestres du Brabant méridional et de la Zélande. Ses biens situés à Bruxelles et Herent, en Zélande, en Hollande méridionale, en Gueldre, à Ruremonde, etc. passèrent après sa mort à sa nièce Angélique Gage, grand-mère par alliance du sénateur Auguste-Joseph d'Overschie de Neeryssche.
Les archives de la famille Overschie de Neeryssche ont subi de nombreuses vicissitudes.
Le baron d'Overschie ayant émigré pendant la Révolution française, l'État confisqua ses papiers (5)
.
Maximilien-Emmanuel d'Overschie de Neeryssche participa activement à l'administration de la " Société du Grand Spectacle ", précurseur à Bruxelles du Théâtre de la Monnaie : les papiers en furent donnés au Gouvernement en 1819 (6)
. Aussi le sénateur Auguste d'Overschie de Neeryssche obtint-il facilement, en 1864, la restitution par l'État des archives de sa famille. Le secrétariat des Archives Générales du Royaume garde une liste de cette " Sortie définitive " à laquelle échappèrent cependant quelques pièces perdues dans diverses collections (7)
. Retrouvés par après et regroupés en 7 portefeuilles, ces documents furent inventoriés sous les lettres a à z.
Victor d'Overschie de Neeryssche, fils cadet d'Auguste et héritier du château de Neerijse, s'intéressa vivement aux archives familiales qui y étaient conservées. Il analysa les actes anciens et en fit des transcriptions et des traductions ; il classa systématiquement tous les papiers ; il les fit relier en gros recueils à dos de cuir vert et les munit de tables. Nous avons gardé beaucoup de ses fiches d'analyse et le gros inventaire qu'il en dressa (8)
. Resté célibataire, Victor d'Overschie de Neeryssche fit part à son frère aîné Louis, résidant à Vierset-Barse, du vif désir qu'il avait de voir les archives, classées par ses soins, rester groupées entre les mains du futur chef de la famille, son neveu René (9)
. Louis d'Overschie de Neerysche exprima le même souhait dans le testament qu'il dicta en 1895 (10)
. Cependant, lorsque Victor mourut, en 1898, on n'hésita pas à démembrer plusieurs recueils afin de laisser suivre aux titres de propriété et autres actes d'administration, le sort des biens partagés. Peut-être aussi quelques-uns de ces recueils furent-ils abandonnés au château de Neerijse que la propriétaire, Anne d'Overschie de Neeryssche, baronne de Béthune-Hesdigneul vendit au courant du XIXe s.
Charles-Guillaume d'Overschie de Neeryssche, fils cadet de Louis et son successeur à Vierset-Barse, rassembla un lot important d'archives : certaines, anciennes, encore munies des cotes de classement données aux recueils, d'autres, modernes, relatives à l'acquisition et à l'administration du domaine de Vierset. Sa veuve fit don des unes et des autres aux Archives Générales du Royaume en 1926, 1927, 1928 et 1951 ; elles y ont été inventoriées sous les nos 1 à 318, chartes 1 à 305, et y sont conservées dans 77 portefeuilles et 8 cartons.
La branche aînée de la famille suivit cet exemple en 1950, 1955 et 1957. Les documents mis par elle en dépôt remplissent 79 portefeuilles, 11 cartons d'actes scellés et 3 grandes boîtes de rouleaux ; ils sont inventoriés sous les nos 401 à 870, chartes 401 à 588. On y a incorporé les archives d'Overschie restées aux Archives Générales du Royaume après la remise de 1864, en classant les nos a à z sous les nos actuels (11)
.
La baronne Antoine d'Overschie de Neeryssche, déposante des papiers de la branche aînée, aurait désiré qu'on y joignît aussi ceux de la branche cadette. Pour répondre à ce souhait de remembrement, le présent inventaire englobe, idéologiquement sinon matériellement, tous les actes qui concernent un individu ou un bien déterminés, quelle que soit la partie du fonds à laquelle il est fait renvoi.
Les actes relatifs aux biens présentent beaucoup d'intérêt : et par leurs belles séries de comptes et d'acquits, permettant d'étudier l'évolution des patrimoines, et par la masse des titres de propriété (qui ont fréquemment conservé leurs sceaux) et des actes d'administration (baux, plans, etc.) qui jettent des clartés nouvelles sur l'histoire des localités où les biens sont situés.
Grâce aux archives de ce fonds, nous pouvons suivre depuis le début du XVIIe s. les vicissitudes que subirent au Grand Sablon à Bruxelles les immeubles appelés jadis : " 't Schipken van Onze Lieve Vrouw " et " De gebombardeerde Zwaene ". Achetés vers 1780 par les frères Maximilien-Emmanuel et Renier-François d'Overschie, ils durent être vendus vers 1820 par leur petit-neveu Auguste-Joseph d'Overschie de Neeryssche, le futur sénateur.
Nous avons vu que le comte Corneille-Joseph-Philibert-Philippe van Spangen devint en 1775 acquéreur de l'hôtel d'Hoogstraeten. Pour le reconstruire en respectant les servitudes imposées à la nouvelle Place Royale, il dut hypothéquer de nombreux biens de son patrimoine : ce n'est que peu de temps avant sa mort, survenue en 1817, qu'il en acheva le remboursement. Il loua cette propriété à des hôtes illustres qu'a remplacés, de nos jours, le magasin " Old England ".
La chapelle Salazar, anciennement située rue des Sols, fut, au milieu du XIXe s., restaurée et pourvue d'ornements liturgiques par les soins de la baronne Joseph Vander Linden d'Hooghvorst, au profit des Dames de la Congrégation de la Charité.
Henri IV, roi de France et baron d'Enghien, vendit en 1603 à Jean de Landas la seigneurie de Bierghes, avec ses arrière-fiefs, notamment Wisbecq (sous Saintes). Charles-Joseph d'Overschie en fit relief en 1718, après la mort de sa mère Marie de Landas. Il séjournait fréquemment au château de Wisbecq où il convoquait, pour audition de leurs comptes, les receveurs de ses domaines, proches ou lointains, et où il accueillait ses gens de service en retraite. Il entretenait à Wisbecq un maître d'école et patronnait généreusement l'église St-Fiacre, y offrant deux cloches et une " montrance " en argent doré, commandée à l'orfèvre montois Simon-Alexandre Fonson. Il fut enterré dans le caveau familial où le rejoignirent, par après, la plupart des descendants de son premier mariage.
Son remariage avec l'héritière de Neerijse procura à ses enfants du second lit une résidence tout aussi agréable. C'est en 1643 que les Domaines avaient vendu la seigneurie de Neerijse à Albert Bouwens van der Boye, déjà seigneur de Macken. Aussitôt marié, Charles-Joseph d'Overschie appliqua son titre de baron aux Pays-Bas sur cette terre de Neerijse. L'histoire de la commune trouverait dans notre fonds des sources précieuses : telle la charte de liberté accordée à ses habitants en 1211 par le duc de Brabant Henri Ier qui, en 1225, exempta aussi de tonlieu et de droit de louche ses " hommes de Bertem ", moyennant l'entretien du pont du château de Louvain et autres redevances ; tels aussi la liste de ces exempts en 1470, le recensement détaillé des ménages, fait de 1765 à 1787 par le curé, le manuel des biens des Église et Pauvres de 1773-1778, l'assiette des impôts dûs aux États de Brabant en 1777. La série des comptes d'exploitation de la ferme-château de Neerijse, de 1766 à 1780, mériterait une étude économique détaillée. Le caveau de la branche Overschie de Neeryssche existe toujours au cimetière (l'ancien avait été érigé dans le chœur de l'église), tandis que les obits récents rejoignent, encore actuellement, les anciens, dans la chapelle " Onze-Lieve-Vrouw Ter Paye " (érigée par la famille au XVIIIe s.), bien que le château lui-même ait été vendu au XIXe s.
De Wilrijk subsistent des actes allant de 1417 à 1612, relatifs surtout à la " Nieuwe Hoeve of Groot Standonck ", proche de l' " Oyevaarsnest ", et au " Moeyluijtensgoet ". Nous devons aux Overschie une belle suite de comptes datant de 1770-1794.
L' " Hof ter List ", situé jadis à St-Willibrord hors les portes de Kipdorp et Saint-Georges (actuellement Anvers), est mentionné dès 1397. Les Spangen en héritèrent des Lier dit Immerseel et le conservaient encore au début du XVIIIe s., bien qu'il fût réduit à l'état de potager.
A Anvers, les Overschie possédaient au XVIIIe s. une maison dans la Roodestraete, déjà mentionnée en 1594.
Les Spangen héritèrent au XVIIe s. de la dîme dite " van Immersele " à Brecht, ainsi que du livre des fiefs appelé " Amstel ", et des fermes de Bueseghem sous Sterthoven et " Burre- of Ledighestede " à Stegoven. Un même receveur administrait les biens des Overschie à Brecht et à Schilde : il nous a laissé un bel ensemble de comptes du dernier quart du XVIIIe s.
Vers les années 1870, Louis d'Overschie de Neeryssche et sa femme Blanche de Trazegnies d' Ittre acquirent une série de grandes propriétés aux environs de Huy.
L'achat du domaine de Vierset (à Vierset-Barse, Strée, Marchin, Vyle-et-Tharoul, etc.) donna lieu à de laborieuses tractations, notamment avec divers membres de la famille Mercy-Argenteau demeurés en indivision (12)
. Outre le château, le parc, les fermes et les bois, Vierset comportait aussi des carrières et des fours à chaux dont l'exploitation nous a laissé des dossiers intéressants.
Notre fonds conserve aussi de nombreux titres de propriété des domaines de Boing (à Héron) et de Marneffe (et environs : Oteppe, Vissoul, Fallais, Fumal, Huccorgne), ainsi que des baux, notamment ceux de la ferme et du moulin de Marneffe, gérés au XIXe s. par les Vander Linden d'Hooghvorst.
L'avoué héréditaire de Ruremonde prétendait que son office était antérieur à la fondation de la ville. Il vit en 1244 ses droits limités par une sentence d'Otton comte de Gueldre. Les censiers de l'avouerie, qui datent du XIVe au XVIIIe s., en mentionnent les revenus : dîmes levées dans une partie de la ville et à Maasniel, droit de passage d'eau, droit de pêche dans la Meuse et la Roer, revenu des alluvions, loyer du moulin à vent de Ruremonde, etc. Les Vlodrop étaient avoués dès le XIVe s. A la mort de Lucie van Vlodrop, son fils Jean de Cortenbach en fit relief devant le cour féodale de Gueldre ; il obtint en 1660 exemption d'impôts, à condition de garder toujours libre pour S. M. le passage de la Meuse devant Ruremonde. Jean-Renier Bouwens van der Boye, époux de Marie-Lucie de Cortenbach, fit, en 1688, retrait de l'avouerie au profit de ses descendants. En 1744, à la mort d'Antoinette Bouwens van der Boye, elle passa à son neveu Jean-Albert d'Overschie de Neeryssche. Celui-ci, tout en réservant ses droits, consentit à l'occupation momentanée de la maison dite " Erfvoogdije " par l'hôpital militaire, pendant la guerre de la Succession d'Autriche. Les papiers de la cour féodale de l'avouerie et du patronat de l'église cathédrale nous ont été transmis, avec les titres de propriété et les actes d'administration de la seigneurie. De plus, les Overschie de Neeryssche ont laissé de belles séries de comptes, des XVIIIe et XIXe s., de leurs nombreuses propriétés sises à Ruremonde, Helden, Herten, Linne, Maasniel, Niederkrüchten et Swalmen, administrées par des receveurs locaux sous les ordres d'un régisseur commun.
La maison noble et la dîme de Helden étaient, dès le XVIIe s., relevés de la cour féodale de Horn par les Bouwens van der Boye. Encore au milieu du XIXe s., les Overschie de Neeryssche y donnaient en location les " Hooghuis " et " Gevenhof ".
L'avoué de Ruremonde était, en cette qualité, coseigneur de Leeuwen (sous Maasniel) : ce qui l'amena à poursuivre quantité de procès, aux XVIIe et XVIIIe s., tant pour préserver sa part de la seigneurie que pour maintenir ses droits de juridiction et ses bénéfices de pêche.
Les Bouwens van der Boye possédaient des biens importants à Vierlingsbeek et résidaient au château de Macken qu'ils restaurèrent au début du XVIIIe s. Vers 1775, les Overschie de Neeryssche firent dresser des plans de leurs possessions, notamment de celles soumises aux dîmes dites " Roelant " et " Bloemaertshoek ". Un inventaire des titres anciens de l' " Huis Macken " date du XIXe s.
La grande et la petite dîme de Beers, au pays de Cuijk, relevaient de la cour féodale de Gueldre, tandis que le Kalverkamp dépendait de la cour féodale de Cuijk et que le Dommelsfort (chargé de rentes au profit du couvent " Sgrevendael dit Nijenklooster ") ressortissait aux États d'Utrecht. Marie-Barbe Bouwens van der Boye, épouse de Charles-Joseph d'Overschie, abandonna en 1735 les droits qu'elle y possédait, en échange de ceux de ses sœurs sur Neerijse.
Le Middelweert à Overasselt était lui aussi chargé de rentes au profit du " Nijenklooster ". Au milieu du XVIe s., il fut acquis par les Ploenis dont héritèrent les van den Ertwech. Il fut en 1633 acheté par les Bouwens van der Boye, grâce auxquels il passa aux Overschie de Neeryssche, encore possesseurs à la fin du XIXe s.
La baronnie d'Oijen à Lith fut donnée par la Gueldre en 1593, en récompense de services rendus, à Jean van Gendt dont l'héritier la vendit à Jean de Kettler en 1620. La récupération des rentes grevant la seigneurie provoqua, à la fin du XVIIe s., de nombreuses contestations qui opposèrent les Kettler, alliés aux Bouwens van der Boye, aux Sweerts de Landas. Ces procès se compliquèrent de conflits de compétence entre les Conseils de Gueldre et de Brabant.
Adrien d'Overschie possédait la seigneurie de Baardwijk (sous Waalwijk) au début du XVIIIe s. Il la légua à son neveu Charles-Joseph d'Overschie qui la laissa à son fils aîné, Adrien-François, et à sa descendance. Le seigneur de Baardwijk était, comme tel, collateur de l'Hospice des Vieillards, de la grande et de la petite vicairie ; il désignait aussi le curé et les échevins du lieu.
Les de Berghen dits van Waterdijck étaient au XVIe s. propriétaires de biens importants au Fijnaart. Rappelons ici que Jean de Berghen, président du Grand Conseil de Malines, fut emprisonné par les rebelles pendant les guerres de religion et que son fils, Dismas, paya sa rançon. Philippe II récompensa leur dévouement à son service par des pensions. Pour jouir de ses revenus au Fijnaart, Marie de Berghen (fille de Jean) dut produire un certificat de vie en pays neutre (Liège) au receveur des Domaines en Hollande. Les Spangen héritèrent, par l'intermédiaire des van Oss alliés aux Berghen, des biens du Fijnaart. Ils les firent administrer par leur receveur de Willemstad dont il est resté de belles séries de comptes, des XVIIe et XVIIIe s.
Le patrimoine des Cock van Opijnen passa successivement par héritage aux de la Torre, aux Spangen, aux Vander Linden d'Hooghvorst et aux Overschie de Neeryssche. Il était surtout concentré en Zélande, et particulièrement dans l'île de Zuid-Beveland (à 's-Heer Arendskerke, Heinkenszand, Borssele et Ovezande, à l'Ouest ; à Waarde, Krabbendijke et Kruiningen (l'ancienne seigneurie de Valkenisse) à l'Est). Il y est, dès la fin du XIVe s., question de contrats d'endiguement de " schorres " et de " gorsen ", de partages de polders, de reliefs d' " ambachten ", de cessions de dîmes (surtout par le chapitre St. Sauveur d'Utrecht). Les plans abondent dans notre fonds, du XVIe au XXe s. : citons notamment ceux représentant des épaves de l'ancienne ville fortifiée de Reimerswaal et du " verdronken land van Zuid-Beveland " .
Dans l'île de Goedereede-en-Overflakkee, des endiguements sont mentionnés dès le XVe s. et se suivent au cours des siècles à Den Bommel et Ooltgensplaat (ancienne seigneurie de St-Adolphsland) ; en 1808 encore, Corneille-Juste-Philibert-Philippe van Spangen récupérait les terres inondées en 1806. Des comptes et des plans permettent de suivre cette " reconquête ", faite successivement au profit des Cock van Opijnen, de la Torre et van Spangen.
Les principaux propriétaires à Goudswaard (alias Korendijk) s'unirent dès le début du XVe s. pour endiguer les " buijtenlanden ". Des plans de biens achetés en 1620 par les Breeman, et en 1632 par les Duyst van Voorhout, marquent la configuration de tout le village, avec l'église et le port. Une carte du XVIIe s. est un vrai cadastre : elle représente Goudswaard, encore île, avec ses divisions parcellaires.
Les Spangen possédaient au XVIe s. des maisons situées " opt roode zant " à Rotterdam. Au cours du XVIIIe s., ils relevèrent la ferme de Spangen à Overschie : l'emplacement de l'ancien château est encore marqué par un quinconce d'arbres dans une enceinte carrée, sur le plan dressé en 1792 pour Corneille-Juste-Philibert-Philippe van Spangen. Celui-ci obtint la permission d'y garder une volée de cygnes. Les Vander Linden d'Hooghvorst lui succédèrent au XIXe s.
Nous avons gardé un grand nombre de plans de Vlaardingen, dont certains figurant la ville, l'église et le port. Au début du XVIIe s., Isbrant d'Overschie, l' " Ancêtre ", y possédait des biens qui échurent à sa descendance.
Des cartes de la fin du XVIe et du début du XVIIe s. donnent une vue de la grand'rue et de l'église de Lier, d'un moulin d'assèchement, d'une ferme, etc. Les van der Burch puis les Overschie possédèrent des biens au Zweth et à Maasland ; les Spangen y relevaient des dîmes appartenant au chapitre St-Sauveur d'Utrecht.
Dès le début du XVIe s., les van der Burch étaient propriétaires à Woud et à Abtswoudt sous Schipluiden. Les Overschie en héritèrent et en firent dresser des plans dont certains reproduisent le village. L' " Huis ten Dorp " appartenait, à la fin du XVIIIe s., à Corneille-Juste-Philibert-Philippe van Spangen qui y possédait le droit de pigeonnier.
Plusieurs plans de Delft représentent la ville au XVIIe s. C'est là qu'en 1570 Godefroid d'Overschie et sa femme Fransje van der Burch fondèrent par testament les " vijf arme caemertjes " (dans le Dirck Langen Steech) dont leurs descendants restèrent collateurs. Les Spangen, eux, l'étaient de la vicairie de l'autel St-Georges, dans la vieille église.
La " Hogewerfwoninge " s'étendait dans le Haagambacht, actuellement à La Haye et à Wassenaar. Elle appartenait aux Montfort à la fin du XVIe s. Les Breeman l'achetèrent en 1626 et la léguèrent aux Overschie qui la possédaient encore au début du XIXe s., avec ses titres anciens de propriété, ses vieux plans et ses dossiers relatifs au moulin du Veenpolder. Les Overschie possédaient aussi à La Haye l'aristocratique maison dite " de Plaats ", située " Noord het Plein, aan de hoek van de Houtstraat ".
Pour terminer l'examen succinct des biens importants mentionnés dans notre fonds, citons encore ceux de Nieumkoop, Noorden et Achttienhoven. Le comte de Hollande Albert de Bavière accorda à ceux de Nieuwkoop, en 1394 et 1396, des privilèges qui les protégaient des exactions des baillis et qui confirmaient l'organisation des wateringues. Des moulins y furent érigés en 1489, 1632, 1648, etc. Les États de Hollande, en 1596, reconnurent l'indépendance du seigneur de Nieuwkoop vis à vis des " dijkgraaf " et bailli du Rijnlant, notamment pour l'inspection du détourbage ; cependant des contestations continuèrent à surgir tout au long du XVIIe s. au sujet des juridictions respectives. De plus, le seigneur de Nieuwkoop dut défendre ses droits à l'encontre du seigneur d'Achttienhoven (sous Nieuwkoop) qui empiétait sur son territoire et dont se réclamaient les habitants de la partie méridionale de Noorden (sous Nieuwkoop). Enfin, Jean de Bruyn van Buijtewech entra en conflit avec son propre échevinage qui levait abusivement des accises (en vue de construire un nouvel hôtel de ville) et qui négligeait ses prestations, tout en surchargeant les comptes communaux de frais excessifs d'administration. Aussi prit-il soin de faire ratifier par le Conseil de Hollande, en 1645 et 1652, les différentes keures et ordonnances qu'il avait édictées pour les habitants de sa seigneurie. Philippine-Marie van Wassenaer, épouse de Philippe-Jacques van Spangen, était l'un de ses héritiers : elle transmit Nieuwkoop à sa fille Marie-Cornélie van Spangen, mariée à Charles de la Torre.
Le classement des archives d'Overschie de Neeryssche a été rendu laborieux, d'abord par suite de leur remise si scindée (ce qui explique l'emploi de nos à exposant et l'absence des nos 319 à 400), ensuite à raison de l'existence de nombreux recueils d'actes, rassemblés systématiquement par Victor d'Overschie de Neeryssche. Il n'était pas question de perdre le bénéfice de ce rangement, de ses tables et de son inventaire, ni de ses belles reliures. Chaque recueil a sa foliotation propre, encore compliquée du fait des nombreux exposants affectés aux diverses pièces d'un même dossier. Pour prévenir toute confusion, il n'a pas été donné de numéro d'ordre aux rubriques de l'inventaire qui se suivent systématiquement ; dans le corps des analyses, il a été directement fait renvoi : soit au recueil (avec mention de la cote de l'acte intéressé), soit à la farde, soit à la boîte ou portefeuille de grand format, soit à la charte scellée constituant le document considéré. Il importe donc, pour identifier correctement un acte déterminé, d'observer scrupuleusement ces distinctions dont la complication inévitable est due à la nature même du fonds.
L'Inventaire est divisé en : généralités, papiers personnels, actes relatifs aux biens, actes sans rapport apparent avec le fonds, tables.
Les Généralités comportent: 1) des inventaires anciens, notamment celui dressé à la fin du XIXe s. par Victor d'Overschie de Neeryssche ; 2) des recueils rassemblés par celui-ci ; 3) des atlas et ouvrages de grand format ; 4) des chartes. En vue d'une meilleure conservation, les atlas et ouvrages de grand format sont conservés dans des portefeuilles spéciaux ou des boîtes à rouleaux ; les actes scellés sont mis en chemises puis en carton, et ont reçu une cotation spéciale (chartes 1 à 305 et chartes 401 à 588) ; tous ces documents sont aussi mentionnés dans l'Inventaire à leur place idéologique.
Les Papiers personnels se suivent dans l'ordre d'alliance des familles, conformément au tableau mis en annexe à l'Introduction.
Pour chaque famille, les actes de généalogie et d'héraldique communs (13)
précèdent ceux relatifs aux individus, rangés par génération (celles-ci séparées par un trait horizontal) et dans l'ordre de primogéniture. La rubrique qui est consacrée à chaque personnage comporte : le nom et prénom de l'intéressé et de son conjoint, leur filiation directe, et éventuellement des renvois en note à leurs ascendants, descendants, parentés et alliances.
Leurs papiers sont groupés dans l'ordre chronologique de quelques dénominations générales : ascendance (tableau de quartiers), baptême ou naissance, tutelle et émancipation, études (bourses, certificats, diplômes, cours), titres de noblesse (armoiries, attestations, patentes, admission aux chapitres et ordres nobles), fonctions (patentes de nomination, de promotion, de révocation, etc., correspondance, papiers d'office), dispositions matrimonialds (dispenses, contrat de mariage, dot, extrait d'acte matrimonial), transport et administration de biens (manuels de biens (avec livre de raison) et comptes généraux (avec acquits), rentes non hypothéquées, correspondance administrative non spécialisée), dispositions testamentaires (octroi ad testandum, testament, codicille), décès (extrait d'acte, billet de mort, funérailles), sépulture (monument funéraire, épitaphe, obit), règlement de la succession (inventaire après décès, partage, contestations y consécutives). Des renvois en note signalent les actes importants ou curieux.
Les Actes relatifs aux biens sont d'abord rangés par pays et provinces, puis alphabétiquement par communes (actuelles, en Belgique, avec leur orthographe officielle, " gemeenten " aux Pays-Bas (14)
. Les actes de transport groupent à la fois la procuration pour achat, le titre de propriété, l'ordre de faire relief et l'extrait de celui-ci, le dénombrement, les quittances d'achat ou de remboursement, les actes antérieurs (à l'appui).
Les papiers d'administration comprennent les censiers et manuels de biens locaux, les baux, les comptes et acquits, les notes relatives à l'exploitation et aux travaux, la correspondance, les pièces de procédure.
Les actes relatifs aux biens situés dans un même lieu sont parfois si volumineux qu'il a été possible de les subdiviser par acquisitions successives ou par domaines distincts.
Des renvois en note signalent, pour cette division de l'inventaire, l'existence de censiers, de manuels, de comptes, de plans, et de tous autres actes caractéristiques rencontrés.
Les actes pour lesquels aucun lien certain n'a été trouvé avec le fonds ont été mis en Annexe, sous les intitulés: généalogie, héraldique, divers - ces derniers par ordre chronologique. Signalons que parmi eux s'était perdu un Registre aux fidéicommis de la ville de Bruxelles de 1703 à 1786 (1659-) ; il en a été retiré pour être placé au n° 10.804 de la collection des Greffes scabinaux, etc. de l'arrondissement de Bruxelles, aux Archives Générales du Royaume.
En annexe à l'Introduction, il y a deux listes des propriétés les plus importantes, dressées l'une par familles, l'autre par lieux.
Un index onomastique, et une table des matières complètent l'Inventaire afin d'y faciliter les recherches.
1 | Livre de raison de la famille, 1758 (1553-1772). - N° 453. | ||||||||
2 | Attestations, mémoire, lettres, notes, armoiries, obits, XIVe-XXe s. - Nos 9, 402 (acte 42), 404 (actes 1A, 1B 1-9, 3 1-4, 11, 18 1-2), 453 (p. 134), 454. |