Inventaire des archives de la famille vanden Branden de Reeth.

Archive

Name: van den Branden de Reeth (Famille) - van den Branden de Reeth (Familie)

Period: 13de - 20ste eeuw

Inventoried scope: 9,2 linear meters

Archive repository: National Archives of Belgium

Heading : Families and Persons

Inventory

Authors: E. Lejour

Year of publication: 1976

Code of the inventory: I 196

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Producteur d'archives

Histoire institutionelle/Biographie/Histoire de la famille

Le premier membre de cette famille dont on ait conservé les papiers est Jacques van den Branden. Premier commis du Mont de Piété à Malines, il mourut en 1672 laissant sa femme, Anne Marie van de Wiele, veuve avec un seul enfant : Jean.

Ce Jean van den Branden fut secrétaire du Grand Conseil et greffier de la Cour féodale du pays de Malines. Il obtint reconnaissance de noblesse en 1689. Son épouse, Anne Catherine T'santele, fille d'un riche marchand anversois, possédait une rente viagère hypothéquée sur 1' " hof van Laer " à Reet. Lui, fit l'acquisition de ce fief, en même temps que de la seigneurie dudit village, en 1692. Après sa mort prématurée, sa veuve administra les biens échus à leurs enfants, tant par succession de leur père que par celle de leur grand'mère Anne Marie van de Wiele, décédée peu après. Anne Catherine T'santele se remaria avec le vicomte de Grimbergen, Ignace Henri van Kerrenbroeck, secrétaire du Grand Conseil de Malines. Lorsqu'elle mourut en 1708, ses enfants étaient encore mineurs.

Aussi dut on émanciper son fils aîné, Corneille Jean Marie van den Branden, à peine licencié en droit et de retour d'un voyage en France et en Italie, pour qu'il pût administrer aussi bien son patrimoine que celui de sa sœur utérine et pupille, Catherine Thérèse van Kerrenbroeck. Par après, il s'occupa aussi des biens que sa femme, Thérèse Séraphine de Neuf, morte jeune encore, délaissa à leurs enfants. Cependant ses papiers gardent plutôt l'empreinte du fastueux châtelain de " Laer aux beaux jardins" et du généreux mais strict seigneur de Reet.

Comme lui avocat au Grand Conseil de Malines, son fils Jean Corneille van den Branden mourut peu après lui, abandonnant à un unique enfant une succession riche en terres, rentes, meubles, tapis, tableaux, instruments de musique, livres, etc. (cf. l'inventaire après décès, n° 19). Sa veuve Sabine Jeanne Lunden en assuma l'administration, aidée par son second mari, Auguste Husmans de Merbois, et par ses deux belles sœurs : Anne-Thérèse van den Branden (veuve d'Henri Gérard van Kerrenbroeck, vicomte de Grimbergen) et Anne Marie Pétronille van den Branden. Celle ci leur survécut longtemps, administrant avec soin le patrimoine familial qui passa tout entier à son neveu.

Ce Jean Henri Pierre van den Branden obtint reconnaissance de noblesse et du titre de chevalier en 1823, après avoir fait des études à la faculté des arts de Cologne. C'est dans cette ville, congratulé par ses amis en des poèmes peints sur soie (cf. n° 21), qu'il épousa Caroline Joséphine de Berberich, en 1786. Elle mourut en 1805 après avoir mis huit enfants au monde. Lui, peu après, épousa à Aix la Chapelle Marie Joséphine de Veyder Malberg à qui il confia l'éducation de ses enfants et l'administration de ses biens. Elle le fit à la satisfaction de tous, si l'on en croit les nombreuses lettres et vœux de fête qu'elle reçut de ses beaux enfants, cinq enfants, petits enfants, père, amis et serviteurs. D'autant plus pénible dût lui paraître le long procès, qu'à l'occasion du règlement de la succession paternelle, son beau fils Joseph Gaspar van den Branden lui intenta dès 1827, ainsi qu'à ses frères et sœurs, tant germains que consanguins (cf. n° 25). Cette douloureuse expérience lui inspira sans doute les sages conseils qu'elle laissa à ses enfants.

L'aîné de ses beaux fils, Henri Jean Eugène van den Branden avait échappé aux conscriptions napoléoniennes grâce à des remplaçants. Il fit des études de droit à la nouvelle faculté érigée à Bruxelles. Un diplôme du roi des Pays Bas lui conféra en 1828 le titre de baron. Il se chargea de liquider la part qui revenait aux siens dans l'héritage de parents éloignés, Ingelfeld et Labistrate. Il voyagea à travers l'Europe, récoltant notes, prospectus, souvenirs, tout comme il rassembla, sa vie durant, les catalogues de vente de livres, parfois avec leur prix (cf. n° 26).

Après sa mort, son demi frère Félix Florímond van den Branden obtint le titre de baron, transmissible par ordre de primogéniture. Comme beaucoup de ses contemporains contestataires, il avait fait ses humanités au Collège de Saint Acheul, à Amiens. Il s'intéressa beaucoup à l'histoire et publia des " Recherches sur l'origine de la famille des Berthout à Malines " (cf. mns et notes n° 31). De plus, sa brochure de 1841 : " De l'alliance des partis, ou considérations politiques, philosophiques et religieuses sur les partis, en Belgique, par un jeune Belge ", lui ouvrit la voie d'une longue carrière. Il fut successivement conseiller communal à Malines (1842), échevin de cette ville (1845, 1846), commissaire d'arrondissement de Malines (1846, destitué par suite de manœuvres partisanes en 1847), puis élu membre de la Chambre des Représentants (1848) et réélu constamment jusqu'à son décès en 1867. De cette activité, il est resté des actes de nomination, des convocations, des dossiers et notes d'études, de la correspondance (surtout composée de requêtes et de lettres de recommandation, cf. n° 32). Félix Florimond administra aussi avec soin ses biens personnels, participa à la liquidation des successions de Bruyne (cf. n° 150) et de Heyder (cf. n° 62), suivit minutieusement l'aménagement de la maison familiale du Bruel à Malines et du château d'Altena acheté à Kontich (cf. nos 201 et 209). I1 avait épousé en 1833 Reine Pauline de Wargny, sa nièce, qui lui donna dix enfants deux filles devinrent chanoinesses de Berlaimont, un fils entra dans les ordres.

Victor Joseph, baron van den Branden de Reeth en tant qu'aîné, fit des études de théologie à Louvain puis à Rome où il fut nommé recteur du Collège belge. Il devint aussi proviseur de la Fondation Saint Julien des Belges, camérier et conseiller apostolique, vicaire général de Sabine (cf. le plan d'une fontaine qu'il érigea à Magliano Sabino, n° 41), chanoine de plusieurs églises romaines, membre de diverses sociétés religieuses et titulaire de nombreuses distinctions honorifiques. Etant déjà évêque d'Erythrée et évêque auxiliaire de l'archevêque de Malines depuis 1879, il fut par après nommé archevêque de Tyr. Sa santé s'étant altérée, il eut la permission de revenir en Belgique en 1897 et d'y assister l'archevêque de Malines.

Son frère cadet, Gustave Charles chevalier van den Branden de Reeth, obtint dès 1871 de porter le titre de baron, transmissible à tous les descendants qu'il eut d'Irène Mathilde Kervijn. C'est son petit fils, le baron Adrien van den Branden de Reeth qui a déposé aux Archives Générales du Royaume les archives de sa famille, avec celles de nombreuses familles alliées. Il entre dans les intentions du Baron van den Branden de Reeth de compléter ultérieurement ce fonds en y adjoignant les archives de son père ainsi que ses archives personnelles.

Le beau père de Corneille Jean Marie van den Branden, Simon de Neuff, remplit l'office de conseiller auditeur du château d'Anvers et de l'Amirauté de l'Escaut. I1 fut anobli en 1693, avec permission de porter les armoiries de sa femme, Jacqueline Martine van Eversdijck, parente des van der Heyden (cf. n° 60). Simon de Neuff avait hérité quelques biens de sa tante maternelle, Marguerite Steymans (cf. n° 59) ; son inventaire après décès les énumère, ainsi que d'autres terres, de l'argenterie, des meubles, des cuirs de Cordoue, des portraits, des bijoux, etc. (n° 56).

Son lointain descendant, Joseph François de Neuf noua une nouvelle alliance avec la famille van den Branden en épousant en 1826 Régine Jeanne, fille du premier lit de Jean Henri Pierre van den Branden.

Peut être Joséphine Marie Hubertine de Neuf est elle leur fille, car elle légua tous ses biens à Victor Joseph et à Gustave Charles van den Branden de Reeth (cf. n° 58).

Sabine Jeanne Lunden, épouse de Jean Corneille van den Branden, participa à l'héritage de sa tante, Marie Jeanne Thérèse Lunden (cf. n° 61), tandis que son fils Jean Henri Pierre van den Branden hérita de ses cousins Labistrate (cf. n° 63) et que son petit fils Félix Florimond van den Branden représenta la branche Lunden dans la succession maternelle de Marie Joseph van der Aa, épouse de Pierre Jean de Heyder (cf. n° 62).

La première femme de Jean Henri Pierre van den Branden, Caroline Joséphine de Berberich était la fille d'Henri Frans von Berberich et de Marie Anne Ingelfeld. Elle était aussi petite nièce, par son père, de Marie Catherine von Berberich, épouse d'Adam Richter (cf. n° 64) et, par sa mère, de Marie Gertrude Schinckel (cf. n° 68). L'héritage de son oncle, le chanoine Henri Joseph Ingelfeld (cf. n° 66), et celui de son cousin germain, François Gaspar Ingelfeld, négociant à Cologne (cf. n° 67), profitèrent à ses enfants.

La famille rhénane des Veyder est représentée à la fin du XVIIe s. par trois frères : le chanoine de Cologne Jean Werner, Jean Salentin et Jean Christophe de Veyder. Ce dernier fut admis en 1706 dans le Cercle de la chevalerie d'Empire du Bas Rhin, et en 1710 à l'Etat noble du Luxembourg, en qualité de seigneur de Malberg.

Son fils Jean Jacques de Veyder devint lieutenant major puis commandant de Juliers. Il était seigneur de Malberg, Mehr, Messerich, Oberehe, etc.

Il engendra François Maurice de Veyder, seigneur des mêmes lieux, membre comme Jean Christophe de Veyder du Cercle de la noblesse du Bas Rhin et des Etats de Luxembourg. Il fut créé baron en 1732 (cf. n° 73). François-Maurice eut quatre enfants de Marie-Thérèse de la Neuforge deux fils et deux filles (dont l'une épousa le baron Georges-Charles de Lamberts-Cortenbach et l'autre Charles Forget de Barst).

Pierre-Ernest de Veyder Malberg, leur fils aîné, se déchargea sur son propre fils cadet Charles-Bénigne (marié à sa cousine germaine Thérèse Forget de Barst) des longs démêlés d'affaires qu'il eut avec son frère cadet.

Ce Jean-Henri de Veyder Malberg, frustré de son patrimoine, accablé de procès, fut puissamment aidé par ses neveux Lamberts-Cortenbach et surtout par son unique enfant, Marie-Joséphine, deuxième femme de Jean-Henri-Pierre van den Branden. Veuf de Marie-Philippine de Rijckel d'Oirbeck depuis 1783, il mourut octogénaire en 1827.

Louis de la Neuveforge, grand-père de Marie-Thérèse épouse François-Maurice de Veyder, fut avocat au Conseil de Luxembourg et au Grand Conseil de Malines ; il devint aussi conseiller d'État et Privé.

Son fils Jean-Henri de la Neuforge fut envoyé à la diète de Ratisbonne en qualité de conseiller de Luxembourg. Il dressa en 1692 un " État des seigneuries du Luxembourg ", etc., avec dénombrement des feux, noms des seigneurs et des bénéfices ecclésiastiques, qualités du terroir, listes des forges, etc. ; il recopia aussi dans ce gros registre le dénombrement fait en 1624 par son grand-père Englebert de la Neuveforge, comme lui procureur général au Conseil de Luxembourg (cf. n° 6b).

Une masse d'archives de ce fonds provient de la famille de Rijckel, divisée dès le XIIIe s. en trois branches dites : Brant, de Flandre ou au lion et d'Oirbeck ou aux chevrons. Cette dernière était représentée en 1270 par trois frères : Herman, commandeur du bailliage des Vieux-Joncs, Guillaume, abbé de Saint-Trond, et le chevalier René, ancêtre des Rijckel qui suivent. En font foi les nombreux crayons généalogiques, blasons, monuments (représentés par le graveur Harrewijn, etc.), ainsi que les attestations de noblesse (autographes et scellées) données au XVIIe siècle à Paul de Rijckel et au XVIIIe siècle à Antoine-Eugène de Rijckel, par leurs contemporains respectifs (cf. n° 83).

Le chevalier Gérard de Rijckel, dit " den rijken heer Gheert ", descendant de Renier, fut chassé du pays de Liège par les guerres.

Son fils Gérard de Rijckel épousa Catherine van Oirbeck, héritière de la seigneurie d'Oorbeek dont il fit le relief en 1457 et dont il ajouta le nom à son patronyme.

Paul de Rijckel, lointain descendant dudit Gérard, rassembla quantité de " preuves de noblesse " permettant l'admission aux fonctions ou dignités " nobles " notamment de son fils Dominique à l'abbaye de Sainte-Gertrude à Louvain (dont les frères de Paul, Joseph Geldolphe et Jean de Rijckel étaient respectivement abbé et chanoine (cf. n° 83)). Paul de Rijckel fut receveur général des aides en Brabant. Il possédait une grande maison dans la " Hoelstrate " à Louvain et des terres au plat pays, ce pourquoi l'archiduchesse Isabelle lui permit en 1630 de solliciter des lettres de sauvegarde auprès des rebelles (cf. n° 87). D'Antoinette van Houthem, il eut beaucoup d'enfants dont certains firent une brillante carrière militaire.

Son fils aîné Jean Baptiste de Rijckel s'allia à la baronne Agnès d'Oyenbrugge de Duras. Il releva les seigneuries d'Oorbeek, Kersbeek, Vroelingen, etc. et obtint le titre de baron d'Oirbeck.

Baron d'Oirbeck comme lui, son fils Paul François de Rijckel épousa en 1670 la descendante de la branche de Rijckel dite de Flandre, Marie-Catherine de Rijckel de Bullecom, sœur consanguine d'Arnold Balthazar comte de Rijckel de Bullecom et baron de Mouland. Les héritiers de ce dernier contestèrent, au long d'un interminable procès, les droits que les héritiers de Rijckel d'Oirbeck prétendaient avoir hérité sur des biens sujets au fidéicommis, institué en 1639 par leurs communs ancêtres d'Elven, alliés aux Bullecom (cf. nos 92 93 et 210).

Né de l'union de ces deux branches de Rijckel, Jean Charles baron de Rijckel se maria avec Catherine Lucie Schotti, descendante, par son père, de la famille italienne des Schotti établie aux Pays Bas depuis le XVIe s., et par sa mère de la famille anversoise des Deckere. Ils engendrèrent deux fils dont le cadet, Philippe François devint chanoine de Sainte Gertrude à Louvain.

L'aîné, Antoine Eugène de Rijckel, fut colonel, seigneur d'Oorbeek, Vroelingen, etc. et comte depuis 1742. Sa femme, Isabelle Charlotte d'Aijx, chanoinesse de Moustier, apparentée aux Yve, mit douze enfants au monde avant de mourir en 1749. On comprend dès lors la multiplicité des démarches entreprises par Antoine Eugène pour obtenir en faveur de ses enfants des bourses d'études, des places de page ou de chambellan à la Cour (à Cologne, Bruxelles, Vienne), des grades à l'armée, des prébendes aux chapitres nobles, ou des mariages flatteurs, notamment celui de Marie Joséphine de Rijckel avec le comte Alexandre Joseph de Respani, et celui de Marie Philippine de Rijckel avec le baron Jean-Henri de Veyder Malberg (cf. nos 83 et 95).

Son fils, Philippe Joseph comte de Rijckel et chanoine de Tournai, mourut en 1801, dernier porteur du nom.

François Louis Joseph de Wargny, maire de Hal puis préfet des Deux Nèthes, et Jeanne Josine Lapostole (apparentée aux de Bruyne) eurent entre autres enfants le chevalier Victorin de Wargny, chef de la branche aînée de la famille. Il épousa en 1809 Marie Caroline van den Branden, fille de Jean Henri Pierre et de Caroline Joséphine de Berberich. Il fut maire de Rijmenam, bourgmestre et châtelain de Boortmeerbeek, membre de l'Ordre équestre puis conseiller provincial d'Anvers. Il était aussi propriétaire de biens à Hal et aux environs dont une partie échut à sa fille Reine Pauline de Wargny, mariée à Félix Florimond van den Branden de Reeth son oncle, frère consanguin de Marie Caroline van den Branden.

Cette alliance explique peut être aussi la présence dans le fonds van den Branden des papiers de la branche cadette des Wargny. François-Charles Augustin de Wargny, représentant de celle ci à la fin de l'Ancien Régime, a laissé un manuel et des notes relatifs au régiment des dragons d'Arberg dont il était officier (cf. n° 142). Il eut beaucoup d'enfants de sa première femme Marie Françoise de Walter. I1 se remaria avec Marie Caroline Bard, fille de l'échevin montois Charles Antoine et de Marie Adrienne Marcq, propriétaire de nombreux biens à Nivelles, Seneffe et environs (certains hérités de sa mère Marie Catherine Sotteau). Marie Caroline Bard, avec l'aide généreuse de sa mère, tenta d'éteindre les dettes d'un mari dont elle dut cependant se séparer pour assurer l'avenir de ses enfants.

Sa fille Josine de Wargny nous a laissé un livre de ménage, précieux pour l'histoire des prix à Nivelles et à Louvain au début du XIXe s. ; étant un registre de remploi, il contient aussi une liste d'orfèvres montois du XVIIIe s. (cf. n° 145).

Constantin Kervijn, châtelain de Merendree, accumula rentes et terres en Flandre. Il eut plusieurs enfants de Marie Sophie de Kerchove d'Exaerde.

L'aîné, Henri Joseph Kervijn, épousa Emilie van Hoobrouck de Ten Heule. Il devint membre de la Chambre des représentants puis inspecteur provincial de l'enseignement primaire en Flandre orientale. Grâce au concours de plusieurs membres de sa famille et de connaissances, il mit sur pied la Société civile de Wsetin en Moravie (sans doute pour l'exploitation des bois). Mais malgré ses sacrifices financiers, la Société dut être liquidée en 1891 ; ses volumineuses archives furent abandonnées dans celles de sa fille Irène Mathilde Kervijn, épouse de Gustave-Charles van den Branden de Reeth.

Le fils de ces derniers, Raymond Félix van den Branden de Reeth, se maria avec Hortense du Roy de Blicquy, fille de l'aide de camp du Roi, Fernand Charles du Roy de Blicquy, et de Léontine d'Hanins de Moerkerke, elle même fille d'Aimé Aquilus d'Hanins comte de Moerkerke, grand écuyer à la Cour, et d'Hortense de Rouillé, dame du Palais. Ce qui explique la présence dans leur correspondance de nombreux autographes de Léopold I, Léopold II, Marie Henriette, Albert et Elisabeth, Philippe et Marie de Flandre (cf. nos 174 et 175).

Les vanden Branden étaient établis à Malines où ils possédaient des biens et habitaient l'hôtel de Grimbergen, au Bruel " rechtover de Ridderstrate ".

En 1692, ils achetèrent la seigneurie de Reet - d'où au XIXe s. le nom de van den Branden de Reeth. Ils y firent aussi l'acquisition d'autres biens, notamment du fief de Laer avec son château récemment reconstruit (en 1650). Corneille Jean Marie van den Branden embellit encore son jardin de sculptures et de portiques et allongea ses " drèves ". Il fut un bienfaiteur de l'église qu'il orna d'orgues ; il nomma un maître d'école et organiste, il défendit le patrimoine de la Table du Saint-Esprit et renouvela les statuts de la Gilde de Saint Sébastien. Mais il sut aussi maintenir fermement ses droits seigneuriaux de " cijnsen en keuren ", de plantis, de nominations, de prérogatives honorifiques à l'église, fût ce au prix de multiples procès (cf. nos 221 228). Désormais la sépulture familiale fut établie à Reet : d'abord dans l'église, au pied de l'escalier menant au grand autel, ensuite au cimetière au chevet du chœur ; lors de l'agrandissement de l'église à la fin du XIXe s., le caveau fut déplacé derrière la sacristie (cf. n° 228). Tous ces détails sont conservés dans les volumineuses archives de Reet, riches en mentions intéressant tant la petite histoire du village que celle des seigneurs, déjà au XVIe s. où il n'y avait qu'un échevinage commun à Reet, Aartselaar, Kontich et Waarloos.

Quoique moins nombreux et moins anciens, les actes relatifs à Wommelgem forment de belles séries de baux, de plans et de listes, depuis le début du XVIIIe s. jusqu'à celui du XXe siècle.

Quant aux biens van den Branden possédés à Putte et Schriek, leurs titres de propriété se mêlent aux baux de la ferme de Huylenborgh et aux reliefs de la seigneurie de Hovel qui passa des Rousselle au milieu du XVe s., par les Bruyne, aux Vegiano à la fin de l'Ancien Régime.

Le mariage de Gérard de Rijckel avec Catherine van Oirbeck, héritière d'Henri van Putte, fixa cette famille à Oorbeek dont elle devint seigneur et où elle habita " l'hof van Putte ". Les censiers conservés remontent au XIVe s. et s'étendent aussi sur des biens aux environs Kersbeek Miskom, Léau, Sint Margriete Houtem, etc. Le château d'Oorbeek appartenait encore au dernier Rijckel d'Oirbeck, Philippe Joseph chanoine de Tournai, à la fin du XVIIIe siècle.

Les Rijckel de Bullecom héritèrent, entre autres, de leurs ancêtres d'Elven, seigneurs de Mouland et châtelains de Navaigne, les rentes par lesquelles les Domaines compensèrent l'expropriation d'une partie de leur propriété, en vue de construire le fort, plus tard bureau de douanes, de Navaigne. Un gros dossier permet de suivre les interminables tractations opposant l'autorité supérieure aux Elven puis à leurs héritiers et, par après, les Rijckel d'Oirbeck aux Rijckel de Bullecom, au long des XVIIe et XVIIIe siècles (cf. n° 210).

Plusieurs Wargny furent mayeurs de Hal où ils possédaient notamment le fief de Woudembroucq hérité des Wérimont au XVIIe s. Leur alliance postérieure avec les Pletincx leur apporta encore des terres aux environs : à Herfelingen, Herne, Kester, etc.

La branche cadette des Wargny habitait à Nivelles et y avait des biens (rue de Charleroi, etc.), ainsi qu'aux environs, à Braine l'Alleud, Monstreux, etc. La plupart des propriétés leur venait par héritage des Sotteau, Marcq et Bard, tout comme celles de Seneffe. Les nombreux actes conservés de ces dernières permettent de retracer l'histoire de la ferme qu'Hubert du Jardin partagea au début du XVIIe s. entre ses deux filles. Chaque demi cense passa entre de multiples mains, avant qu'au début du XVIIIe s. Remy Sotteau remembrât cette " cense du Jardin ", par achats successifs. Ses héritiers, Marcq puis Bard, agrandirent leur patrimoine par l'acquisition de parcelles voisines, de la cense de la Bayarde, de terres à Scailmont, de la seigneurie de Buisseret. Mais les tractations étaient rendues longues et difficiles par suite de la multiplicité des juridictions compétentes : cours féodales, scabinales ou censales de Seneffe dite Enghien, de Bois, de Buisseret, du Piéton, de Scailmont, des Tenables de Sainte Gertrude, du fief Adrien Sibille (cf. nos 237 240).

Archives

Acquisition

Le baron Adrien van den Branden de Reeth a confié les archives de sa famille aux Archives Générales du Royaume en 1953, 1962 et 1974.

Contenu

L'acte le plus ancien date de la fin du XIIIe s. et le plus récent du début du XXe siècle. Les documents sont conservés dans 2 cartons (d'actes scellés), 61 portefeuilles de format courant, 9 portefeuilles de grand format et 9 rouleaux.

Quelques actes sans rapport apparent avec le fonds ont été mis en annexe. Certains méritent d'être signalés. Par exemple le recueil relatif à des personnes et à des biens à Bruxelles et aux environs, allant de 1533 à 1788 (cf. n° 249). Ou le vieil armorial à blasons en couleurs datant sans doute du XVIe s. (cf. n° 250). I1 s'y trouve aussi de nombreux crayons généalogiques et des ouvrages ayant plutôt leur place dans une bibliothèque : livres, brochures, dessins, gravures. Parmi celles-ci, relevons un beau portrait de l'Impératrice Marie-Louise et un recueil de gravures romantiques du " Lake district " en Angleterre (cf. n° 7g).

Mode de classement

Le plan suivi pour l'inventaire est celui habituel aux fonds d'archives de famille.

Les Généralités groupent les documents hors format. Les actes scellés, mis sous enveloppe, se suivent selon leur date, dans des cartons qui leur assurent une meilleure protection (il faut regretter que tant de sceaux aient été perdus, d'où le placement de ces parchemins avec les papiers de même nature). Les archives de grand format ont été soit placés dans des portefeuilles adéquats, soit laissés en rouleau, dans le même ordre que celui de l'inventaire où ils sont tout comme les actes scellés remplacés par une fiche fantôme.

Les papiers personnels sont d'abord rassemblés par famille, d'après la date d'alliance ou de sous alliance (cf. cette liste). Après quelques documents communs les membres d'une même famille se suivent par génération, dans l'ordre des naissances. Les papiers de chaque individu sont groupés chronologiquement sous quelques dénominations générales : baptême, naissance, tutelle, émancipation, études (bourses, cours, certificats, thèses, diplômes), noblesse et distinctions honorifiques (quartiers, armoiries, requêtes, attestations, admissions aux chapitres ou ordres nobles, décorations), fonctions (requêtes, nominations, dossiers et notes d'étude, correspondance d'office, prébendes, pensions), mariage (contrats, listes dotales, faire part, extraits d'acte de mariage), correspondance privée, passeports, actes de bourgeoisie, administration (générale) de biens (manuels, comptes et acquits, rentes non hypothéquées spécifiquement, correspondance et notes d'affaire), dispositions testamentaires (octroi " ad testandum ", testament, codicilles, procès verbaux de remise et d'ouverture), décès (acte de décès, faire part, billet mortuaire, condoléances, frais de funérailles, monument, épitaphe, obit), succession (inventaire après décès, décomptes et notes, partage, procès, administration de biens indivis - même si ceci déroge au strict principe de provenance).

Les actes relatifs aux biens sont d'abord classés par communes qui se suivent dans l'ordre alphabétique de leur nom officiel, puis chronologiquement à l'intérieur de trois rubriques. Celles-ci sont intitulées : titres de propriété (conditions de vente publique, actes d'achat, créations de rentes hypothéquées spécifiquement), baux, actes d'administration (manuels, censiers, comptes et acquits locaux, correspondance et notes, plans, procès). Les archives de Reet étant très nombreuses ont davantage été subdivisées. Les listes ci-jointes mentionnent les biens principaux, soit par propriétaires, soit par localités.

Les actes sans rapport apparent avec le fonds, rejetés en annexe, sont groupés par ordre alphabétique des individus et des lieux, par ordre chronologique des varia.

Recommandations pour l'utilisation

Un index onomastique et une table des matières complètent l'inventaire.

Liste des biens principaux

Par familles

Bard : Arquennes, Braine l'Alleud, Monstreux, Nivelles, Seneffe
van den Branden : Herne, Kampenhout, Kontich, Malines, Putte, Reet, Rumst, Wommelgem
de Bruyne : Putte, Rumst
d'Elven : Mouland
van Kerrenbroeck : Wommelgem
Kervijn : Assenede, Hansbeke, Merendree, Sint Denijs
Marcq : Braine l'Alleud, Monstreux, Nivelles, Seneffe
de Neuf : Kampenhout, Kontich
Pletincx : Herfelingen, Herne, Kester
de Rijckel : Mouland, Oorbeek et environs
Sotteau : Braine l'Alleud, Nivelles, Seneffe
de Wargny : Arquennes, Bierghes, Braine l'Alleud, Hal, Herfelingen, Herne, Kester, Malines, Monstreux, Nivelles, Seneffe
de Wérimont : Hal

Par localités

Arquennes : Bard, de Wargny
Assenede : Kervijn
Bierghes : de Wargny
Braine l'Alleud : Sotteau, Marcq, Bard, de Wargny
Hal : de Wérimont, de Wargny
Hansbeke : Kervijn
Herfelingen : Pletincx, de Wargny
Herne : Pletincx, de Wargny, van den Branden
Kampenhout : de Neuf, van den Branden
Kester : Pletincx, de Wargny
Kontich : de Neuf, van den Branden
Malines : de Wargny, van den Branden
Merendree : Kervijn
Monstreux : Marcq, Bard, de Wargny
Mouland : d'Elven, de Rijckel
Nivelles : Sotteau, Marcq, Bard, de Wargny
Oorbeek et environs : de Rijckel
Putte : de Bruyne, van den Branden
Reet : van den Branden
Rumst : de Bruyne, van den Branden
Seneffe : Sotteau, Marcq, Bard, de Wargny Sint Denijs : Kervijn
Wommelgem : van Kerrenbroeck, van den Branden

1 /117 IX 1368 (ou 19 II 1369 (nst.)) - cf. n° 215 de l'inventaire.
1 /227 IV 1602 - cf. n° 213.
1 /36 XI 1609 - cf. n° 115.
1 /417 XII 1610 - cf. n° 117.
1 /57 IV 1617 - cf. n° 219.
1 /627 VIII 1620 - cf. n° 213.
1 /723 IX 1620 - cf. n° 83.
1 /813 X 1620 - cf. n° 83.
1 /916 I 1622 - cf. n° 89.
1 /107 III 1627 - cf. n° 83.
1 /1110 IV et 10 V 1627 - cf. n° 83.
1 /128 VII 1627 - cf. n° 83.
1 /134 X 1627 - cf. n° 83.
1 /1412 X 1627 - cf. n° 83.
1 /1520 XII 1627 - cf. n° 83.
1 /1627 II 1628 - cf. n° 83.
1 /177 X 1628 - cf. n° 83.
1 /1816 V 1629 - cf. n° 83.
1 /1919 V 1629 - cf. n° 83.
1 /2017 I 1630 - cf. n° 83.