Inventaire des archives de la famille de Lalaing, 412 p.

Archive

Name: de Lalaing (Famille) - de Lalaing (Familie)

Period: 13de - 19de eeuw

Inventoried scope: 47,25 linear meters

Archive repository: National Archives of Belgium

Heading : Families and Persons

Inventory

Authors: A. Van Nieuwenhuysen

Year of publication: 1970

Code of the inventory: I 169

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Producteur d'archives

Biographie

Philippe de Lalaing, seigneur de la Mouillerie, naquit en 1499. Sa mère, dont le nom figure dans l'ampliation des lettres de légitimation accordée en 1534, était Ysabeau d'Haubourdin. Son père, Antoine de Lalaing, est l'auteur de la relation du voyage de Philippe le Beau en Espagne (1). Il fut chef des finances des Pays-Bas, stadhouder de Hollande, chevalier de la Toison d'Or. Tout au cours du règne de Marguerite d'Autriche il jouit d'une faveur marquée auprès de cette princesse qui le choisit comme chevalier d'honneur et lui confia par provision à la veille de sa mort le gouvernement des Pays-Bas. Une légende, qui fut acceptée par Brassart (2)
n'hésita pas à faire de Philippe de Lalaing le fils de Marguerite d'Autriche. Le Glay (3)
d'abord, Bruchet (4) et Gh. De Boom (5) ensuite, ont fait justice de cette assertion.

Le jeune Philippe de Lalaing bénéficia de la protection de la gouvernante, dont il fut maître d'hôtel. En 1529, Marguerite d'Autriche l'envoya en ambassade auprès de François Ier pour discuter des modalités d'application de la paix de Cambrai. Philippe de Lalaing fit tenir à cette occasion un registre soigneux de sa correspondance, qui a été publié par Gh. De Boom (6). Ce registre ne figure pas parmi les archives déposées aux Archives générales du Royaume.

De son mariage avec Florence de Rechem, vicomtesse d'Audenarde, Philippe de Lalaing eut un grand nombre d'enfants. L'aîné mourut jeune ; le second, Jacques I de Lalaing, embrassa la carrière des armes. Il épousa en premières noces Marie d'Enghien, l'héritière de la seigneurie de Zandbergen. Nous possédons peu de renseignements touchant la vie de ses successeurs immédiats. Brassart nous apprend que Jacques II de Lalaing fut page de la reine Christine de Suède qu'il accompagna en 1655 en Italie. Le fonds ne conserve aucun document relatif à cet épisode. Jacques II de Lalaing s'engagea dans la cavalerie. Sa première épouse, Marie-Thérèse Rym, lui donna deux fils qui firent l'un et l'autre une brillante carrière.

Le cadet, Lopez-Marie-Carlos de Lalaing, d'abord capitaine aux gardes wallonnes, servit dans l'armée du roi d'Espagne, dont il devint lieutenant général. Fixé en Espagne, il s'y maria et les descendants de sa fille y portèrent le titre de comte de Lalaing.

L'aîné, Maximilien-Joseph, resté aux Pays-Bas, devait par l'énergie de son caractère contribuer à relever sensiblement la situation de sa famille. Lui aussi avait choisi la carrière des armes. D'abord capitaine d'une compagnie d'infanterie wallonne dans le régiment du baron de Wrangel, il était en 1702 lieutenant-colonel au second bataillon de ce régiment et c'est en cette qualité qu'il se distingua au cours de la défense de Venloo.

Maximilien-Joseph de Lalaing devint membre des états de Brabant en qualité de comte de Tildonk, le 6 octobre 1707 (7)). En 1711 il fut député ordinaire de l'état noble.

La guerre de succession d'Espagne se poursuivant par des succès alliés, la partie septentrionale des Pays-Bas devait bientôt passer, après la bataille de Ramillies (23 mai 1706), sous le contrôle de la Grande-Bretagne et des Provincies-Unies. En 1708 le duc de Marlborough accorda à Jacques II de Lalaing des lettres de sauvegarde pour son château de Zandbergen. L'année suivante - en 1709 - le duc attira l'attention sur les services rendus par Maximilien-Joseph de Lalaing et le recommanda en même temps que le comte de Maldeghem. Il fut nommé en 1712 gouverneur et capitaine de Lierre. Quelques années plus tard, en 1717, il fut conseiller de la Jointe provisionnelle d'État instituée auprès du marquis de Prié pour le gouvernement des Pays-Bas autrichiens (8)). Il était d'ailleurs entré sans doute dans l'entourage du marquis de Prié, puisqu'on le rencontre en compagnie de la marquise et de son fils lors de l'incident désagréable qui les opposèrent à une sentinelle de la garde bourgeoise (9). Le 3 août 1717 le marquis de Prié chargeait Maximilien-Joseph de Lalaing d'administrer le comté de Namur pendant une indisposition du comte de Lannoy. Il avait à admonester le magistrat de Namur parce que les bourgeois de la ville, arguant du déclin du commerce, refusaient de verser leur quote-part dans une aide consentie par les états. Ici apparaît pour la première fois ce qui semble être rapidement devenu une spécialité du comte de Lalaing : la réclamation d'aides. A partir de 1719 de nombreuses commissions le chargent de la demande de subsides auprès des états de Flandre et même, en 1738, auprès des états de Luxembourg.

Maximilien-Joseph se rendit à Vienne - sans doute dans le courant de l'année 1718 (10). Le 9 novembre 1718, le prince Eugène, gouverneur des Pays-Bas, lui confia le gouvernement de la ville de Bruges et le poste de superintendant de la gendarmerie de Flandre. Quelques années plus tard, en 1724, il devint grand-bailli de Bruges et du Franc, à condition toutefois de rembourser les sept mille livres avancées par le précédent titulaire de la charge.

Une partie de la correspondance du comte de Lalaing est parvenue jusqu'à nous. Elle est groupée en une liasse qui a été placée dans les papiers d'office et elle nous permet de suivre l'activité du comte dans ses fonctions. On le voit s'occuper du renouvellement des lois de Bruges et du Franc. Il assiste aux redditions des comptes des villes de Bruges et de Gand, à ceux du Franc. Au début de la guerre de succession d'Autriche, au cours des années 1742 et 1743, il eut à s'occuper du passage des troupes anglaises qui débarquaient à Ostende et se rendaient par les Pays-Bas au secours de Marie-Thérèse.

En 1729 et à la délibération de la gouvernante des Pays-Bas, l'archiduchesse Marie-Elisabeth, le comte de Lalaing entrait au Conseil d'État, auquel il assista avec assiduité. L'impératrice Marie-Thérèse devait lui décerner le titre de conseiller intime actuel. Ses promotions dans l'armée se poursuivaient parallèlement: général major, puis lieutenant feldmaréchal, général d'artillerie enfin. Le 7 avril 1719 l'empereur Charles VI avait récompensé ses services en lui accordant, ainsi qu'à ses descendants, le titre de comte de Lalaing. En 1749, il était autorisé à timbrer ses armes d'une couronne à cinq fleurons et à les placer dans un manteau d'hermines (11).

Le comte de Lalaing avait épousé en 1703 Marie-Catherine L'Archier qu'il perdit six ans plus tard. Elle lui avait donné un fils et deux filles. Peut-être le sentiment d'avoir relevé le lustre de sa maison, contribua-t-il à rendre le comte impérieux jusque dans sa propre famille, toujours est-il qu'il suscita maintes chicanes à son fils aîné lorsqu'il fut majeur. En 1726 le comte contracta un second mariage avec la veuve du comte de Winterfelt, dont il eut un fils, le comte Eugène de Lalaing.

Ce fils cadet entra dans le régiment de Los Rios. Il fut chambellan de l'empereur. La collection des manuscrits divers des A.G.R. contient des documents intéressants concernant Eugène de Lalaing. Ces pièces ont été signalées en leur lieu dans le présent inventaire.

Charles-Philippe-Joseph, fils aîné du comte Maximilien-Joseph de Lalaing, servit d'abord au régiment de cavalerie du marquis de Westerloo, avant de devenir capitaine d'un régiment de cuirassiers. Il fut chambellan de l'archiduchesse Marie-Elisabeth, gouvernante des Pays-Bas, et chambellan de l'empereur.

Son fils, Maximilien-Charles-Joseph de Lalaing, également chambellan de l'empereur, siégea aux états de Brabant. Il fut grand-bailli de Courtrai et nous a laissé quelques pièces et comptes relatifs à sa charge. Ses deux fils cadets furent admis dans l'Ordre de Malte et ses trois filles furent chanoinesses de Nivelles.

Son fils aîné, Charles-Joseph-Ghislain de Lalaing, épousa en 1807 Marie-Henriette de Maldeghem, qui demeura veuve fort jeune - en 1815 - avec deux enfants en bas âge. Elle eut à assumer la tutelle de ses enfants et à s'occuper de la gestion de leurs biens. La comtesse fut également dame du palais de la reine des Pays-Bas. Ensuite, pendant de longues années, puisqu'elle vécut jusqu'à près de quatre-vingts ans, la comtesse de Lalaing s'occupa de littérature et d'histoire. En 1849, elle publia " Maldeghem la Loyale ", ouvrage dans lequel la comtesse s'est attachée à retracer non seulement l'histoire de ses ancêtres, mais aussi celle des biens que sa famille avait possédés. Elle publia également des traductions d'oeuvres anglaises et italiennes. La comtesse de Lalaing contribua ainsi, notamment par ses traductions de Leopardi, à introduire dans notre pays la littérature romantique italienne (12) qui n'y fut connue que tardivement. Le fonds de Stassart renferme quelques billets - souvent d'invitation - adressés par la comtesse au baron de Stassart. Nous y apprenons incidemment qu'elle perfectionnait sa connaissance de la langue italienne en s'entretenant avec des professeurs d'italien à Bruxelles (13). Elle paraît également avoir rencontré Gioberti (14) qui séjourna une dizaine d'années à Bruxelles (15) et dont elle a traduit la dédicace A Silvio Pellico. Citons parmi ses autres traductions celle de la Vie du Dante de Cesare BALBO (2 vol. 1844-1846), la Vie du Tasse de J.B. MANSO [1842], le Canto notturno [1848] et la Ginestra [1853] de LEOPARDI. De l'anglais, elle traduisit notamment les Lamentations du Tasse (s.d.) et le Manfred (1833; 2e édit., 1852) de BYRON.

La comtesse de Lalaing avait formé une vaste bibliothèque qu'avec une grande générosité, elle légua à la Bibliothèque royale. Récemment - en décembre 1967 - à l'occasion du centenaire de la donation, la Bibliothèque a exposé quelques ouvrages caractéristiques choisis parmi les neuf cent trente volumes qui composaient le legs.

Archives

Historique

Au dix-neuvième siècle, le comte Maximilien de Lalaing fit établir un inventaire de ses archives par Balthazar Delsaux, ancien fontenier de la ville de Bruxelles, qui remplit les fonctions d'archiviste de la ville de 1814 à 1842 (16). Cet inventaire ne concerne qu'une partie des archives déposées. Essentiellement pratique, ce travail s'attache surtout aux biens et néglige l'intérêt historique des documents.

Les archives de la famille de Lalaing ont souffert au début du dix-huitième siècle du pillage du château de Zandbergen, le 20 décembre 1708 et les jours suivants, par des soldats alliés. Les pillards forcèrent les portes des archives et détruisirent ou emportèrent nombre de papiers de Jacques II de Lalaing. Ils en transportèrent, nous dit-on, jusque dans la ville de Grammont.

Acquisition

En 1960, le feu comte de Lalaing décidait de confier aux Archives générales du Royaume les archives de sa famille. Il mettait ainsi à la disposition des chercheurs et des érudits un fonds plein d'intérêt, tant pour l'histoire générale, particulièrement au seizième et au début du dix-septième siècle, que pour l'histoire locale ou l'histoire des institutions.

Contenu

Le fonds est constitué par les archives des descendants de Philippe de Lalaing, seigneur de la Mouillerie, et par celles de familles qui leur furent alliées. Les documents déposés s'échelonnent du treizième au dix-neuvième siècle et sont conservés dans 28 boîtes et 326 portefeuilles qui occupent environ 40 mètres de rayons.

On ne saurait parler des archives des comtes de Lalaing sans y associer les travaux de Pierre Caudrelier qui fut, vers la fin du dix-huitième siècle, le secrétaire du comte Maximilien-Charles-Joseph de Lalaing. Pierre Caudrelier s'occupait de la gestion des biens du comte, notamment de la perception des fermages, et nous avons retrouvé plusieurs des carnets qu'il utilisait à cet effet. Bien des baux de cette époque sont d'ailleurs écrits de sa main. A l'occasion de procès ou de conflits, il s'astreignit à des recherches historiques et rédigea des notes étudiant l'origine ou l'exercice de certains droits. Il travailla à la rédaction du dossier généalogique nécessaire pour l'entrée du comte de Lalaing aux états de Brabant, ainsi qu'à l'établissement des dossiers des enfants du comte qui furent admis au chapitre de Nivelles et dans l'Ordre de Malte. Pierre Caudrelier paraît s'être intéressé non seulement à l'histoire de la famille de Lalaing, mais à la généalogie en général, et il nous a laissé des extraits et de nombreuses notes sur ces sujets. Tous ces travaux l'amenèrent à étudier les archives de la famille et beaucoup d'actes du fonds portent une analyse dorsale écrite de sa main. Son écriture, claire et élégante, se rencontre en maints endroits du fonds. Aussi nous a-t-il paru intéressant de reproduire ici un fac-similé qui permettra au lecteur, non encore familiarisé avec les archives de la famille, de reconnaître aisément l'écriture de Pierre Caudrelier.

Archives concernant les personnes

Touchant la famille de Lalaing, le chercheur ne trouvera ici que peu de documents relatifs aux ascendants du seigneur de la Mouillerie. Les principaux sont un cartulaire et formulaire utilisé par Antoine de Lalaing, comte d'Hoogstraten, pour la gestion de ses biens et la collation de bénéfices, et une trêve conclue entre le roi René et Jean de Luxembourg, où Simon de Lalaing apparaît comme signataire. Ce dernier acte étant, comme nous le verrons, entré d'ailleurs ultérieurement dans le fonds. On doit ainsi constater l'absence de documents de la famille relatifs à la période des ducs de Bourgogne, auxquels l'histoire de la famille de Lalaing demeure associée puisque sept des siens périrent au service des ducs (17)
et que, surtout, le bon chevalier Jacques de Lalaing reste l'exemple le plus accompli de ce renouveau de l'ancienne chevalerie auquel les ducs s'attachèrent (18). Cette absence de souvenirs antérieurs s'explique par le fait que Philippe de Lalaing, étant le fils naturel du comte d'Hoogstraten, n'avait pas hérité des biens de son père, bien qu'il eût été légitimé et que le comte n'ait pas eu d'enfants de son mariage avec Isabeau de Culembourg. Les biens du comte passèrent à son neveu Philippe de Lalaing, comte d'Hoogstraten, si bien que les archives du comté d'Hoogstraten sont aujourd'hui conservées parmi celles des princes de Salm (19).

Le fonds déposé aux Archives générales du Royaume renferme une belle série de factures (1833-1849), de comptes de ménage (1850-1862) et de comptes de la gestion des biens (1833-1864) de la comtesse douairière de Lalaing.

Si des archives de la famille de Lalaing nous passons à celles des familles alliées, nous pouvons constater que du point de vue des archives, l'alliance contractée en 1634 par Ferry-Servais de Lalaing avec Anne-Marie van der Noot, fille du seigneur de Kiezegem, est particulièrement importante. Le fonds de la famille de Lalaing contient en effet un grand nombre de documents touchant les van der Noot, et plus particulièrement les descendants d'Adrien van der Noot et de Catherine Rampaert, dame de Kiezegem.

Touchant l'histoire de la famille, il convient de signaler en premier lieu l'existence de deux cartulaires établis aux dix-septième et dix-huitième siècles et contenant la transcription d'actes relatifs à des membres de la famille van der Noot (13e-17e s.). Signalons pour le quatorzième siècle un mandement de la duchesse Jeanne de Brabant en faveur de Jean van der Noot et de Philippe Hinckart (16 décembre 1391). Au quinzième siècle nous rencontrons Antoine van der Noot, écuyer d'écurie de Philippe le Bon et époux d'Elisabeth van der Meeren.

Les documents les plus intéressants concernent le chancelier Jérôme van der Noot (c. 1450-1541). Il était le fils de Wauthier V, conseiller au Conseil de Brabant, et le neveu du chancelier Geldolphe van der Noot. C'est à l'intervention du comte de Nassau que Jérôme van der Noot fut nommé en 1495 membre expectant du Conseil de Brabant. Trois ans plus tard, en 1498, il épousait Marie de Nassau, fille de Jean bâtard de Nassau. L'année suivante il entra au Conseil de Brabant à la suite de la résignation par son père de la charge de conseiller. Le 19 janvier 1515, il devint chancelier de Brabant. Il conserva son poste jusqu'au moment où, atteint de cécité, il demanda à en être déchargé (17 janvier 1532). Ce fut son cousin, Adolphe van der Noot, qui lui succéda.

Parmi ses archives conservées ici, il convient de signaler d'abord un cartulaire de ses biens, ainsi que des chartes concernant sa maison située dans la Volderstrate à Bruxelles. L'autorité et la considération dont jouissait Jérôme van der Noot dans sa propre famille, se marquent par le fait qu'on le voit apparaître dans le règlement de nombreuses affaires familiales. Il s'occupa de la liquidation de la maison mortuaire de son père et intervint dans la succession de son beau-frère Henri de Nassau, échevin de Bréda. Il fut tuteur des enfants de Jean van der Noot et de Catherine Schats. Plus tard, à la mort de son frère Adrien, il fut également tuteur de ses neveux et nièces et s'occupa de la gestion de leurs biens.

Bien entendu les documents qui offrent le plus d'intérêt sont ses papiers d'office. Une liasse de papiers concerne la chancellerie de Brabant. On y trouve plusieurs lettres closes de Marguerite d'Autriche, un bref de Léon X, et un inventaire des documents relatifs à l'office de la chancellerie trouvés dans sa maison mortuaire.

Bien que conseiller au Conseil de Brabant, Jérôme van der Noot trouvait cependant le loisir de s'occuper des affaires de la maison de Nassau, puisque Henri III de Nassau le charge en 1513 de renouveler les lois du pays de Zélande et le choisit cette même année pour arbitre dans un procès.

Son fils Engelbert fut écoutète de Lierre et maître d'hôtel de René de Nassau, prince d'Orange, et de son épouse Anne de Lorraine. Cette dernière l'envoya après la mort de son époux en mission en Lorraine auprès de sa famille (1545). Elle le conserva à son service lorsqu'elle fut
devenue duchesse d'Aarschot par son mariage avec Philippe II de Croy. Le fonds contient quelques documents conservés par le maître d'hôtel.

Ajoutons que le frère du chancelier, Adrien van der Noot, fut chargé de la gestion des biens d'Henri comte de Nassau, seigneur de Bréda, de Diest et de Grimbergen, pendant le voyage que ce prince fit en Espagne en compagnie de Charles-Quint. Ainsi l'histoire de la famille van der Noot paraît-elle être liée à la fin du quinzième et au début du seizième siècle à celle de la maison de Nassau.

On sait que pendant les troubles de la fin du seizième siècle Charles van der Noot, seigneur de Risoir, et son frère Gaspard, seigneur de Carloo, furent des partisans du Taciturne. Le fils de Charles fut gouverneur de L'Écluse et lieutenant d'Henri de Nassau pour les places de Flandre. Le fonds ne contient que de bien rares souvenirs à leur sujet. Par contre, pour la même époque, il faut signaler la présence dans le fonds d'une commission du duc d'Anjou pour Jacques van der Noot.

Au dix-septième siècle les documents conservés concernent les seigneurs de Kiezegem. Jacques van der Noot, époux de Catherine Taye, fut bourgmestre de Bruxelles. Son fils Léonard fit ses études à l'Université de Dôle : le chercheur trouvera dans le fonds son diplôme de licencié en droit (1632). II fut à plusieurs reprises surintendant de l'administration du canal de Willebroek (20) et, comme son père, il fut bourgmestre de Bruxelles. Il obtint en 1659 l'érection en baronnie de sa seigneurie de Kiezegem.

Son second fils, Jean-Baptiste van der Noot, entra dans l'infanterie et devint en 1669 capitaine d'une compagnie d'infanterie bourguignonne. Il se distingua au cours de la défense de Besançon en mai 1674 lors de l'occupation de la Franche-Comté par les armées de Louis XIV. En 1682, il était nommé lieutenant-colonel du régiment de don Juan Baptista de la Rigada. A la fin de ses jours, il était lieutenant du gouverneur de la ville et citadelle de Léau.

Le fils aîné, Rasse-Léonard van der Noot, embrassa également la carrière des armes. Il fut capitaine dans la compagnie du baron de Grysperre au service des Provinces-Unies. Léonard-Mathias van der Noot, baron de Kiezegem, fils de Rasse-Léonard et de Marie-Thérèse de la Kethulle, mourut le 11 avril 1753 sans descendance.

Sans nous attarder aux familles apparentées aux van der Noot, nous noterons cependant au passage une copie du contrat de mariage de l'amiral Boisot, ainsi que quelques pièces concernant son frère Charles. Ils étaient fils de Pierre Boisot, trésorier général des finances et trésorier de l'Ordre de la Toison d'Or, également représenté dans le fonds.

L'alliance contractée par Jacques II de Lalaing avec Marie-Thérèse Rym explique la présence dans le fonds de documents concernant les Rym. Charles Rym, conseiller au Conseil de Luxembourg, fut chargé par l'empereur Maximilien II d'une ambassade à Constantinople auprès du sultan Sélim II l'Ivrogne. Il tint à cette occasion un registre (1569-1570) de correspondance qui a été placé parmi les papiers d'office. Par une heureuse coïncidence le fonds contient également deux exemplaires de l'itinéraire du voyage de Charles Rym, rédigé par un de ceux qui l'accompagnaient: Jacques de Bracle. En 1574 Charles Rym entra au Conseil Privé sur proposition du président Viglius. Il passa les dernières années de sa vie à Gand. Ses descendants demeurèrent fixés dans cette ville où ils remplirent des fonctions échevinales. Son arrière-petit-fils, Maximilien-Antoine Rym, fut le dernier de la lignée. Ses armes furent enterrées avec lui en l'église Saint-Michel.

Si nous passons ensuite à la famille L'Archier, nous signalerons en premier lieu Philippe L'Archier, commis de Léonard de Tassis, maître général des postes. Il fut secrétaire de Philippe II et maintenu en fonction en 1600 par les archiducs Albert et Isabelle. Le fonds contient deux registres de la correspondance des archiducs pour les années 1613 à 1616, registres dont on ne peut que souligner l'intérêt.

Charles L'Archier, maître de la chambre des comptes de Brabant, fut commissaire ordinaire des montres de l'armée navale et fut chargé à plusieurs reprises de différentes commissions. Il avait également été le secrétaire de l'archiduc Matthias et son agent aux Pays-Bas. Quatre pièces subsistent qui témoignent de cette activité pendant les années 1586-1589. En 1585 l'empereur Rodolphe II accorda au secrétaire de son frère le titre de comte du sacré palais de Latran.

Son petit-fils, Charles L'Archier, acheta en 1673 l'hôtel de Bucquoy au Sablon à Bruxelles. Il obtint en 1699 l'érection en comté de sa seigneurie de Tildonk. Sa fille unique Marie-Catherine L'Archier épousa le 31 janvier 1703 Maximilien-Joseph de Lalaing.

Aux L'Archier furent alliés les vanden Campe et les d'Ennetières. Charles vanden Campe fut drossard du comté de Megen pour les Croy pendant plus de trente années. On le trouve également au service de la famille Schetz de Grobendoncq. II acquit la seigneurie de Tildonk en 1644 et fut anobli le 23 mars 1650. Sa fille Catherine épousa Jean-Baptiste L'Archier.

Les d'Ennetières sont une famille tournaisienne qui compte plusieurs poètes parmi ses membres. Ce ne sont pas eux que nous rencontrons ici, mais leurs parents qui furent fonctionnaires des finances : Jean d'Ennetières, conseiller et commis des finances, et son fils Jacques, trésorier général des domaines et finances, maître de la chambre des comptes à Lille.

Les documents que nous avons conservés concernent surtout Charles-Philippe d'Ennetières, autre fils de Jean. Il fit ses études à l'Université de Dôle. A titre de curiosité, on peut signaler trois billets de confession qui lui furent délivrés au cours de l'année 1633 à Compostelle, à Montserrat et à Lorette. Charles-Philippe d'Ennetières obtint en 1629 la charge de bailli de Flobecq et de Lessines. Son père, déjà, avait en 1614 acquis pour vingt et une années l'office de ce bailliage, que sa mère, devenue veuve, résigna à son profit. Charles-Philippe d'Ennetières chercha à faire transférer sur la caisse du domaine de Lessines, la pension viagère de cent charges de sel qu'il possédait sur la saunerie de Salins. En 1638, il fut nommé bailli de La Hamaide. Des comptes de son office sont conservés pour les années 1638-1659. Charles-Philippe obtint en 1641 des lettres patentes de chevalerie. Il avait épousé Catherine-Louise de Landas, fille du seigneur de Wannehain. Les dispositions testamentaires qu'il prit conjointement avec son épouse, le 11 novembre 1662, furent la source de procès interminables à la mort de leur fils, Jean-François-Alexandre d'Ennetières.

Les Landas sont une famille du Nord de la France. Deux de ses membres remplirent pendant la seconde moitié du seizième siècle la charge de bailli de Cysoing : Jacques de Landas, d'abord, puis son fils Walerand. Ainsi s'explique la présence dans le fonds de treize comptes du bailliage de Cysoing pendant la période 1524-1597. Pierre de Landas fut, lui, prévôt de la ville de Cysoing.

La nomination en 1588 de Louis de Landas comme reward de Lille donna lieu à un intéressant procès avec les échevins de cette ville. Signalons encore que Louis de Landas obtint en 1613 des lettres patentes de chevalerie. Il avait épousé Jeanne de Cambry, dame du Marais. Parmi les quelques documents relatifs à la famille de son épouse, nous noterons une attestation touchant le pélérinage effectué en 1565 par Jean Cambry à Jérusalem et sa visite des lieux saints.

Alexandre de Landas, fils de Louis et de Jeanne de Cambry, fit ses études à l'Université de Douai où il obtint en 1611 le diplôme de licencié en droit. Admis un an plus tard au nombre des avocats postulants au Conseil de Malines, il fut nommé en 1621 auditeur extraordinaire de la chambre des comptes de Lille.

L'alliance contractée en 1734 entre Charles-Philippe-Joseph de Lalaing et Marie-Camille de Beer nous vaut la présence dans le fonds de documents intéressant les familles de Beer, d'Overloope et van Boonem.

La famille de Beer possédait la seigneurie de Meulebeke. Philippe-Joseph de Beer épousa Marie-Anne-Fernandine d'Overloope. Son épouse mourut après lui avoir donné deux filles: Marie-Camille et Marie-Livine. Leur père dut assurer la gestion des biens dont elles héritèrent du côté maternel. Les différents comptes en sont conservés, ainsi que les états des biens. Particulièrement difficile et compliquée fut la succession de leur grand-père, Jean-Antoine d'Overloope, qui avait été commis des impositions.

Jean-Antoine d'Overloope avait épousé en 1682 Marie-Jacqueline van Boonem, fille d'un bourgmestre de Bruges. Lui-même fut bourgmestre et échevin du Franc et le collège du Franc lui offrit une coupe quand, en 1694, il résigna ses fonctions pour s'installer à Gand. Il devint commis des impositions dans le quartier de Gand. La reddition de ses comptes se déroulait devant des commissaires, députés par l'empereur à l'audition des comptes en Flandre, et à l'intervention de députés des états de la province. Le commis versait au receveur général des aides la quote-part qui lui revenait et se chargeait également du paiement de rentes émises. Le fonds contient non seulement les doubles des comptes, conservés par Jean-Antoine d'Overloope, mais encore ses livres de caisse et ses manuels, si bien que ces documents sont intéressants tant pour les finances que pour la comptabilité. Cette magnifique série couvre, quasi sans interruption, les années 1695 à 1721. Comme toujours, la situation du receveur ne fut éclaircie que bien longtemps après son décès. Ses héritiers chargèrent le notaire André- François de Backer de la liquidation de ses comptes, moyennant un pourcentage, ce qui ne manqua pas d'entraîner finalement un procès.

Anne-Marie-Philippine de Draeck qui épousa en 1764 Maximilien-Charles-Joseph de Lalaing, semble n'avoir conservé que peu d'archives familiales du côté paternel. Par contre, l'on retrouve dans le fonds de Lalaing de nombreux documents provenant des ascendants de sa grand-mère maternelle, Angéline-Louise de Brune, fille de François de Brune et de Marie-Jacqueline Le Prévost de Basserode.

La famille de Brune compte parmi ses membres plusieurs bourgmestres du Franc de Bruges. Les papiers les plus intéressants que l'on trouvera ici sont ceux d'un frère d'Angéline-Louise : Emmanuel-Philippe de Brune, chevalier de Malte. Emmanuel-Philippe de Brune avait été reçu dans l'Ordre de Malte en 1720. Il nous a laissé le récit de ses caravanes et l'itinéraire de ses voyages accomplis au cours des années 1720-1727. Il fut ensuite nommé procureur de son Ordre aux Pays-Bas et était, en 1763, commandeur de Villedieu (21). Le chercheur trouvera, classés dans les papiers d'office, ses carnets de notes et sa documentation. Il avait conservé également une liasse de pièces relatives à la gestion des biens de différentes commanderies des Pays-Bas. On trouve encore dans ses papiers quelques documents provenant de trois commandeurs de l'Ordre ; il est vraisemblable que Emmanuel-Philippe de Brune avait eu à intervenir dans leurs successions.

La famille Le Prévost de Basserode est d'origine lilloise. Adrien Le Prévost de Basserode, époux de Josine Borluut, fut particulièrement curieux de généalogie. Il a réuni à ce sujet une grande masse de notes et composé, aux environs de 1600, sept manuscrits que nous avons placés dans les généralités parce qu'ils intéressent un grand nombre de familles.

Les familles alliées aux Le Prévost de Basserode sont également représentées dans le fonds, telles les familles Barrat, de Bracle ou van der Hofstadt.

Jean Barrat fut conseiller et maître extraordinaire des comptes en la chambre de Lille; il était fils d'un bourgeois de Tournai, Rasse Barrat, et de Marguerite van Steelandt, et nous a laissé des données concernant sa famille.

Touchant la famille de Bracle, il faut signaler un intéressant recueil généalogique, établi au seizième siècle, ainsi que quelques documents relatifs aux enfants de Rasse de Bracle et d'Agnès de Cuinghien. Eras- qui fut un érudit, curieux de généalogie et auteur, selon A. Vander Meersch, du manuscrit relatif à sa famille qui est conservé aux Archives de la ville de Gand. Pierre, qui embrassa la carrière des armes et fit campagne en Italie. On sait qu'il refusa de servir le duc d'Albe aux Pays-Bas et fut destitué. Devenu gouverneur de la principauté d'Épinoy, il fut admis dans l'Ordre de Malte. Josse, qui fut conseiller au Conseil de Flandre. Jacques, enfin, qui accompagna en 1570 à Constantinople l'ambassadeur Charles Rym et qui nota, nous l'avons vu, l'itinéraire de son voyage ainsi que quelques brèves remarques à propos des régions traversées. A son retour il sentit les atteintes de la gravelle et mourut à Vienne des suites de l'opération de la pierre, le 22 décembre 1571. Il était âgé de trente et un ans. Peu de jours auparavant, il avait écrit une lettre fort touchante à sa famille (22).

Jean van der Hofstadt dit de Tenremonde fut maître de l'artillerie sous Charles-Quint et nous a laissé deux pièces intéressantes relatives à son office : ses instructions reçues en 1527 pour remplir la charge de capitaine de Tournai et son rapport établi l'année suivante pour la défense des places fortes du Hainaut. Il fut nommé par Charles-Quint à la fin de l'année 1528 lieutenant gouverneur de la terre d'Utrecht, dont Antoine de Lalaing était alors gouverneur. Jean de Tenremonde avait acquis en 1526 la seigneurie de Bornival en Brabant, mise en vente par François bâtard de Luxembourg avec le consentement de Marie de Luxembourg, duchesse douairière de Vendômois, et de Charles de Luxembourg, comte de Brienne.

Les archives inventoriées ici ne contiennent que peu de documents touchant des membres de la famille de Maldeghem. Ils sont généralement relatifs à la gestion de leurs biens. Jean-Dominique de Maldeghem qui fut nommé conseiller d'État en 1718 est représenté dans le fonds. Son arrière-petite-fille, Marie-Henriette de Maldeghem, dont nous avons parlé déjà, devait épouser en 1807 Charles-Joseph-Ghislain de Lalaing. Parmi les familles alliées aux Maldeghem nous nous attacherons plus particulièrement aux Micault, aux de Haudion et aux d'Argenteau.

Jean Micault, époux de Livine de Welle, fut receveur général des finances et trésorier de l'Ordre de la Toison d'Or. Son petit-fils Louis Micault, chanoine de Sainte-Gudule, nous a laissé des pièces concernant la gestion de ses prébendes. Elles ont été classées parmi les papiers d'office. Le fonds contient également des documents relatifs à l'autel dédié à saint Lazare qui avait été construit par la famille Micault dans la chapelle du saint sacrement en l'église Sainte-Gudule, et aux diverses fondations qui y étaient liées. Pour la famille de Haudion sont conservés plusieurs octrois de tester, ainsi que des comptes de Georges Follez, chargé au milieu du dix-huitième siècle de la gestion des biens de la famille.

Pour les d'Argenteau, enfin, les documents conservés sont relatifs à un procès qui opposa au début du dix-neuvième siècle des membres de cette famille à propos de la succession de l'ambassadeur à Versailles, Florimond-Claude de Mercy-Argenteau.

Archives concernant les biens

Les archives concernant les biens offrent également beaucoup d'intérêt. Il ne subsiste que quatre pièces relatives à cette seigneurie de la Mouillerie, située à Ansereeul, et qui paraît avoir été la principale possession de Philippe de Lalaing. L'explication en est que ce bien passa dans la suite à des cadets de la famille, non sans procès, d'ailleurs.

Le mariage contracté en 1554 par Jacques I de Lalaing avec Marie d'Enghien devait faire entrer dans les biens de la famille de Lalaing la seigneurie de Zandbergen qui allait être la plus importante possession de la lignée : celle où se trouve le château familial. Tenue de la baronnie de Boelare, la seigneurie de Zandbergen avait appartenu au quinzième siècle à la famille d'Oisy, puis, au siècle suivant, aux d'Enghien.

Nous avons fait allusion déjà, à propos des archives, au pillage du château de Zandbergen au début du dix-huitième siècle. En dépit de l'octroi de lettres de sauvegarde et de la présence de deux gardes affectés par le duc de Marlborough à la protection du château, la maison ne put être épargnée. Un détachement des armées alliées cantonné à Moerbeke s'y introduisit le 20 décembre 1708. Ce jour-là et les jours suivants, les soldats enlevèrent les meubles du château et tuèrent le bétail. Quelques mois plus tard, une sentence du Conseil de guerre devait accorder au seigneur de Zandbergen une indemnité de quinze mille sept cent soixante florins pour les dommages subis. Au siècle précédent - en 1659 - Ferry-Servais de Lalaing avait soutenu un procès pour défendre à l'encontre des échevins de Zandbergen, l'immunité de logement de troupes qui devait lui être reconnue en sa qualité d'homme d'armes.

En ce qui concerne les biens situés à Zandbergen, nous attirerons l'attention du chercheur sur l'intérêt d'une série de censiers s'échelonnant du quinzième au dix-huitième siècle, et sur les différents manuels tenus par les propriétaires de la seigneurie. Signalons également que le procès soutenu à partir de 1758 devant le Conseil de Flandre puis devant le Conseil de Malines par Charles comte de Lalaing contre Théodore baron de Plotho et de Wedergrate à propos du droit de pêche dans la Dendre, donna lieu à la constitution de nombreux dossiers.

Touchant l'histoire du village de Zandbergen, certains actes sont à relever plus particulièrement, tels l'accord conclu entre Virgile d'Enghien et les brasseurs et cabaretiers de sa seigneurie (1543), l'octroi d'Albert et d'Isabelle relatif aux droits perçus sur les ponts de la localité (1614), ou encore la concession par l'empereur de deux foires annuelles, en mai et en octobre (1737). La requête introduite en 1771 par les habitants de Zandbergen en vue d'obtenir la nomination d'un vicaire, contient des données intéressantes du point de vue démographique. Ajoutons enfin que le fonds contient également une copie du règlement établi en 1625 pour l'administration de l'église et des Pauvres ainsi que l'original d'une convention ultérieure, signée en 1757 par le comte de Lalaing et le curé de la paroisse.

La famille de Lalaing possédait également des biens dans la localité voisine de Denderwindeke. En 1758, le comte de Lalaing y acquit à la suite d'un échange la seigneurie de Cruyckenbourg, au sujet de laquelle le chercheur trouvera des documents dans le fonds.

Maximilien-Joseph de Lalaing hérita du comté de Tildonk à la mort de son beau-père Charles L'Archier, et en obtint le relief par acte de la Cour féodale de Brabant, le 15 février 1704. Cette terre faisait primitivement partie du domaine du duché de Brabant. Après avoir été engagée dès 1559, elle fut mise en vente au dix-septième siècle en même temps que d'autres seigneuries en raison des charges qui pesaient sur le pays à la suite des guerres. Charles vanden Campe l'acheta en 1644. L'acquéreur, qui était drossard du comté de Megen, y déclencha aussitôt une action énergique pour la restauration des droits seigneuriaux. Il obtint en 1645 des lettres de purge civile d'où sortirent plusieurs procès en matière de droit de plantis. La terre de Tildonk passa en 1662 à sa fille Catherine, épouse de Jean-Baptiste L'Archier. Le fils de ces derniers, Charles L'Archier, obtint en 1699 que sa seigneurie fut érigée en comté.

Les biens de la famille de Lalaing à Tildonk se complétèrent par l'acquisition des seigneuries de Nieuwenborg en 1761 et de Lauwendries en 1772.

Le fonds contient quelques registres et documents - généralement de la fin du dix-huitième siècle - de l'échevinage de Tildonk ainsi que des cours censales de Lauwendries et de Nieuwenborg. Signalons en passant qu'une requête des échevins de Tildonk qui figure dans le fonds, nous apprend que les archives de leur échevinage avaient beaucoup souffert des guerres de la fin du dix-septième et du début du dix-huitième siècle et particulièrement d'un pillage survenu au cours de l'année 1705.

Les seigneuries de Wannehain et du Marais échurent à Charles-Philippe-Joseph de Lalaing par la succession de son oncle maternel, Jean-François-Alexandre d'Ennetières, fils de Catherine-Louise de Landas, dame de Wannehain et du Marais. Le jeune Charles-Philippe- Joseph de Lalaing obtint le relief de ces deux seigneuries dès le mois de septembre 1712, mais leur possession définitive ne lui fut concédée que par la transaction conclue le 9 mars 1720 avec les autres héritiers.

La seigneurie du Marais, située à Blandain, avait été achetée en 1485 par Nicolas des Farvacques à Pierre de Mouchin dit du Mares. Elle passa ensuite dans la famille de Landas à la fin du seizième siècle, par le mariage de Jeanne de Cambry, fille de Marie des Farvacques, avec Louis de Landas. En 1757 le comte de Lalaing arrondit ses biens à Blandain par l'achat des seigneuries d'Esquennes et du Monchel. Le lecteur notera la présence dans le fonds analysé ici, de baux de la cense du Marais, de dénombrements des fiefs tenus des seigneuries du Marais et d'Esquennes et, surtout, de registres et de liasses des échevinages de ces deux seigneuries. Deux lettres, enfin, adressées en 1716 à Maximilien-Joseph de Lalaing, nous montrent que certains au moins des habitants de ces régions frontières se préoccupaient de leur propre sort et tentaient d'infléchir les négociations diplomatiques en cours.

La famille de Landas était en possession de la seigneurie de Wannehain depuis le seizième siècle. Nous avons rappelé plus haut comment la seigneurie entra en 1712 dans la famille de Lalaing. La localité faisait alors partie du Tournaisis et c'est la convention des limites conclue en 1769 qui stipula sa cession à la France. Le fonds contient des comptes des biens de Wannehain et de Blandain, des chirographes ainsi que d'autres documents du greffe des échevins de Wannehain. Mais le document le plus amusant est sans doute l'arrentement consenti en 1500 par Simon de Landas, seigneur de Wannehain. Le propriétaire, qui devait être d'humeur gaie et avenante, cède une terre à un musicien, en y mettant la condition que le bénéficiaire viendra jouer de son instrument et faire danser chaque fois qu'il l'en priera.

C'est en 1776 que le comte Maximilien-Charles-Joseph de Lalaing acheta la baronnie d'Arquennes. Cette terre faisait sous l'ancien régime partie du duché de Brabant. Elle était divisée pendant les quinzième et seizième siècles en seigneurie de la cour et seigneurie du château, cette dernière relevant féodalement de la précédente. La terre d'Arquennes fut érigée en baronnie en 1627 en faveur de Godefroid de Berghes. Il semble bien que le jugement du curé d'Arquennes, qui écrivait en 1753 : " Il est évident que les anciens seigneurs d'Arquennes ont pris à tâche de se dépouiller de leurs biens ", ne manquait pas de pertinence. Une sérieuse amputation du bien d'Arquennes eut lieu au début du dix-septième siècle quand Florent comte de Berlaymont et Marguerite de Lalaing mirent en vente leur seigneurie du château. Gérard de Hornes, seigneur de la cour, exerça alors son droit de retrait à l'égard de la seigneurie, mais il s'adjoignit différents acquéreurs qui rachetèrent la cense et les bois, qui furent ainsi éclissés du fief principal. Au siècle suivant, Alphonse-Dominique prince de Berghes engagea en 1716 sa seigneurie pour soixante mille florins à Henri Moors, conseiller et résident du prince-évêque de Liège. Les engagistes furent bientôt accusés d'outrepasser leurs droits et de pratiquer notamment des coupes de bois abusives. D'où un procès qui ne finit qu'en 1758 lors du remboursement de l'engagère par le duc de Croy.

Le chercheur trouvera ici nombre de documents touchant l'histoire de la seigneurie et de la localité. Nous signalerons les documents précisant les droits respectifs des seigneurs de la cour et du château en 1409, 1417 et 1584. Quelques pièces relatives à l'exercice du droit de rémission par les seigneurs d'Arquennes ont également été conservées. La perception des droits de congé paraît avoir rencontré une sérieuse opposition à la fin du dix-huitième siècle. Ce qui nous vaut plusieurs procès dont l'un est particulièrement intéressant parce que de nombreux extraits des registres anciens des échevins et des comptes de la seigneurie y furent produits. Le fonds contient par ailleurs une belle série de comptes de la seigneurie depuis 1645 jusqu'en 1715 et de 1759 à 1799.

Au seizième siècle déjà, l'exploitation des carrières d'Arquennes était importante (23). Jacques Le Roy observe que leurs pierres furent employées dans la construction des maisons et des églises des environs (24). On se souviendra également que le Palais des Académies fut bâti en pierres d'Arquennes et des Ecaussinnes (25). C'est donc avec beaucoup d'intérêt que l'on trouvera dans le fonds des pièces relatives à ces carrières. Le document le plus ancien qui les concerne, est une transaction conclue en 1520 à propos de l'arrentement d'une carrière. Vient ensuite l'arrentement d'une partie du " Beau Buffet " consenti en 1548. Et à partir de 1611, le lecteur trouvera une série de baux. L'étude de leurs prescriptions, quant à l'entretien des pompes, par exemple, ou au nombre des ouvriers, permettra sans doute de préciser nos connaissances touchant le développement de l'industrie de la pierre.

Le fonds contient également quelques pièces relatives à la chapelle Notre-Dame de Bon-Conseil. La construction de cette chapelle avait été décidée vers 1628 par Godefroid de Berghes, seigneur d'Arquennes, qui y transféra en 1634 le bénéfice de sa chapelle castrale. Plusieurs maîtres de carrières fournirent des pierres de taille pour un montant de douze cents florins dont ils firent abandon en 1648 en échange de la fondation de différents obits.

De nombreuses archives concernent les biens ayant appartenu à la famille de Maldeghem : Indevelde, Steenhuffel, Ter Holst, Blaasveld.

Le bien d'Indevelde, situé à Eppegem, fut vendu en 1509 par Catherine et Thorie van Hofstaden à Jean Micault, receveur général des finances. Il passa ensuite dans la famille de Maldeghem (avec la seigneurie de Nederhem, acquise en 1605 par Pierre Micault) par le mariage d'Isabelle-Claire de Kesseler, fille de Madeleine-Livine Micault, avec Eugène-Ambroise de Maldeghem. Le château d'Indevelde avait été surnommé Kattenhuis ou maison des chats, en raison des armoiries de la famille Micault (26). La maison était entourée de fossés dont les propriétaires avaient obtenu l'alimentation en eau. En 1758, le château fut loué au duc de Saint-Albans, resté célèbre par ses extravagances (27).

Les biens de Steenhuffel provenaient également de la famille Micault. La seigneurie, qui
faisait partie du domaine du duché de Brabant, avait d'abord été engagée une première fois à
Alvaro de Almaras, en 1559. Elle le fut à nouveau, en 1626, à Frédéric Micault et fut adjugée
en 1638, lors d'une nouvelle enchère, à Madeleine-Livine Micault, dame de Marquette. Un
quart de siècle auparavant, en 1598, Pierre Micault, drossard de Lingen, avait déjà acquis dans
la localité la seigneurie de Diepenstein. Passée dans la famille de Maldeghem, la seigneurie de
Steenhuffel fut érigée en 1685 en comté de Steenhuffel Maldeghem en faveur d'Eugène-
Ambroise de Maldeghem et de ses descendants. Nous signalerons ici à l'attention des
chercheurs les nombreux comptes de la seigneurie conservés à partir de 1658 jusqu'en 1803 et
qui comprennent également des recettes d'Indevelde. Le fonds contient encore l'original d'un
règlement établi en 1718 pour l'administration de l'église et des Pauvres. Pour la seigneurie de
Diepenstein, enfin, nous noterons la présence de livres de fiefs et de censiers.

Le bien de Ter Holst était situé à Overijse. Le plus célèbre de ses propriétaires est sans doute le médecin Jean van Wesele, arrière-grand-père de Vésale. Le bien passa ensuite dans les familles Olys, van der Noot, de Haudion enfin au milieu du dix-septième siècle. Anne-Marie-Françoise-Hermelinde de Haudion le laissa à son neveu, Charles-Florent-Joseph de Maldeghem, qu'elle avait par son testament du 25 septembre 1766 constitué son héritier universel. Le fils de ce dernier, Joseph-Alexandre-François de Maldeghem, vendit la cense en 1799. Les documents les plus intéressants concernent les droits d'usage dont le propriétaire de Ter Holst jouissait dans la forêt de Soignes. Après bien des contestations, le comte de Maldeghem y renonça en 1772 au profit des domaines et moyennant une somme de quinze mille florins. Au bien de Ter Holst était associée, dans la seconde moitié du dix-septième siècle, la blanchisserie " De Groote Raem " ou le Grand-Chassis, située derrière le couvent des Bogards, à Bruxelles (28).

La seigneurie de Blaasveld appartenait depuis la fin du quinzième siècle à la famille van Prant. Côme van Prant fut créé baron de Blaasveld en 1647 (29). N'ayant pas de descendance, il donna en 1650 sa baronnie en dot à sa parente Agnès-Bernardine de Montmorency, à l'occasion de son mariage avec Balthazar-Guillaume d'Ongnies, comte de Coupigny (30). Entrée dans les biens de la famille d'Ongnies, la baronnie appartint à la fin du dix-huitième siècle à Marie-Madeleine d'Ongnies de Mastaing, épouse de Louis-Octave comte d'Argenteau. Sa fille, Marie-Anne d'Argenteau, devait épouser Joseph-Alexandre-François de Maldeghem.

Plusieurs livres de fiefs et censiers, dont les plus anciens remontent au quinzième siècle, permettront d'étudier la seigneurie de Blaasveld. Au cours des années 1664 et 1665 le seigneur de Blaasveld soutint le droit du fermier de sa pêcherie contre le métier des poissonniers de Malines. Le fonds contient une série de comptes du dix-huitième siècle, à partir de 1723. Nous attirerons toutefois plus particulièrement l'attention sur la présence dans le fonds de registres aux transports et de liasses de l'échevinage et cour féodale de Blaasveld. Le seigneur de Blaasveld possédait la collation de bourses dans la maison de Saint-Joseph ou Blauw-Huys, à Malines. Trois pièces touchant cette institution ont ainsi été conservées, que nous avons classées parmi les documents relatifs à Malines.

La seigneurie de Makken était située aux Pays-Bas, à Vierlingsbeek. Elle appartint aux Bouwens van der Boye, puis aux Overschie de Neeryssche (31). Les documents touchant cette seigneurie furent trouvés dans le grenier de la ferme de Beekerstaai et ont fait l'objet d'un inventaire au dix-neuvième siècle (32). Jean-Renier Bouwens van der Boye soutint à la fin du dix-septième siècle deux grands procès, l'un à propos du bac de Beekerstaai, l'autre touchant la perception des redevances annuelles.

En annexe de l'inventaire figure un dossier généalogique Lalaing-Montigny, ainsi que des papiers des familles Pouppez de Kettenis et de Richterich.

Le dossier généalogique était destiné à démontrer la parenté d'une famille originaire, semble-t-il, de Lorraine, avec la famille des comtes de Lalaing, parenté qui ne pouvait être fondée qu'en attribuant un fils à Sanche de Lalaing, seigneur d'Opprebais, qui vécut au quinzième siècle (33). Cette filiation fut admise par Franquen (34)
et figure dans l'Annuaire de la noblesse (35)
et dans Goethals (36). Ce n'est que Félix Brassart qui en écrivant en 1879 son histoire de la famille de Lalaing, fut amené à déceler les falsifications contenues dans ces documents (37). Il est vraisemblable, comme le suppose Brassart, que leur auteur fut Pierre-Alexandre de Lalaing. Ce personnage paraît avoir aidé Antoine Lancelot dans son travail au Trésor des chartes (38). Il avait monté à Paris un cabinet héraldique (39)
et rédigé un ouvrage consacré à la noblesse du duché de Lorraine (40). Le dossier passa finalement dans la famille d'Alcantara par le mariage de Joséphine de Lalaing et d'Emmanuel-Ferdinand d'Alcantara. C'est, semble-t-il, d'un membre de cette dernière famille qu'il fut acquis par la famille de Lalaing. On a la surprise de découvrir parmi ces pièces l'original d'une trêve conclue en 1433 par René d'Anjou, duc de Lorraine. Il nous a paru préférable de placer ce document, dont nous avons parlé déjà, parmi les papiers d'office, plutôt que de le laisser dans le dossier Lalaing-Montigny. Quelques pièces de la famille d'Alcantara se trouvaient jointes au dossier : leur présence s'explique par le mariage auquel nous avons fait allusion plus haut.

Des documents relatifs aux familles Pouppez de Kettenis et de Richterich, ainsi qu'à des familles apparentées, ont également été retrouvés dans le fonds. Nous n'avons toutefois pu déterminer le lien qui les unit soit aux Lalaing, soit aux d'Alcantara. Aussi les avons-nous classés à part. On y notera surtout la présence de documents relatifs à Niel et à Geldrop.

Mode de classement

Les principes de classement des archives de famille ont été énoncés par Mademoiselle Lejour dans l'article qu'elle a consacré à ces archives (41). Nous nous sommes efforcée d'appliquer ces principes et avons suivi dans la rédaction de l'inventaire trois divisions principales : archives personnelles, papiers d'office et actes relatifs aux biens.

Les archives personnelles ont été, comme il est de règle, classées par famille, en suivant l'ordre généalogique.

Les papiers d'office ont été compris dans un sens large et nous y avons inclus par exemple des documents relatifs à des charges ecclésiastiques ou à des prébendes. Afin que les catégories de documents les plus intéressants pour l'étude des institutions apparaissent clairement aux yeux du lecteur, nous avons classé ces papiers d'office non selon les titulaires des charges, mais selon les fonctions exercées, en les regroupant sous des titres qui, nous l'espérons, mettent l'accent sur le principal.

Les actes relatifs aux biens ont été classés pour chaque pays dans l'ordre alphabétique des communes. Les actes touchant des fondations ont été placés à la localité intéressée et non à la famille des fondateurs. Pour les principales seigneuries nous avons été amenée à créer des subdivisions dans l'ordre suivant : généralités - droits seigneuriaux (droits de congé, droits de plantis, etc.) - fiefs - cens et rentes seigneuriales - offices - recette (comptes) -biens (acquisitions, baux, moulins, bois) - chasse, pêche et droits de pâture - échevinage et commune - église et Pauvres. Bien entendu, ces différentes subdivisions ne sont pas toutes représentées dans chacune des seigneuries. Les types de documents conservés sont assez différents d'une seigneurie à l'autre. Cela tient pour une part au hasard, mais aussi au fait que ce sont surtout les conflits et les contestations qui sont générateurs d'archives.

Dans la mesure du possible, nous nous sommes efforcée de ranger matériellement en rayons les documents, et notamment les chartes, selon la place qui leur a été attribuée dans l'inventaire. Nous n'avons pu cependant nous dispenser, pour des raisons de conservation, de placer en tête du fonds un certain nombre d'actes scellés, isolés dans l'inventaire. De même, les documents hors format ont été rejetés in fine. Nous avons voulu toutefois éviter les fiches de renvoi et ne donner à chaque document qu'une seule cote, correspondant à son rangement matériel en rayons, ceci afin de prévenir tout retard ou confusion dans l'obtention des pièces. Les documents du chartrier et les grands formats sont donc analysés en leur lieu dans l'inventaire, et leur cote y est indiquée, non dans la marge de gauche, mais à droite et sous la forme suivante: Inv. n° - (charte ou grand format).

Bibliographie

Annuaire de la Noblesse, 1851, p. 145 ; 1862, p. 299 ; 1893 (II), p. 1243 ; 1911 (II), p. 363 ; 1922 (1I), p. 83 ; 1925 (II), p. 16 ; 1927-1928 (II), p. 76 et 373 ; 1935-1939 (II), p. 32.
BRASSART F., Le Blason de Lalaing publié avec des notes généalogiques et héraldiques sur l'ancienne et illustre maison de Lalaing d'après les chartes et les sceaux, dans Souvenirs de la Flandre Wallonne, t. XVIII, 1878.
BRASSART F., Le blason de Lalaing, notes généalogiques et héraldiques sur une ancienne et illustre maison, Douai, Paris, Gand, 1879.
BRASSART, Histoire et généalogie des comtes de Lalaing, 2e édit., Douai, 1854.
BRASSART, Notice historique et généalogique sur l'ancienne et illustre famille des seigneurs et comtes du nom de Lalaing, Douai, 1847.
COOMANS DE BRACHÈNE O., DE HEMPTINNE G., ROBIN L., État présent de la noblesse du Royaume de Belgique, t. XI, Bruxelles, 1965, p. 9 à 11.
COPPIETERS 'T WALLANT R., Notices généalogiques et historiques sur quelques familles en Flandre Occidentale, Bruges, 1946, p. 154 à 156.
DE FRANQUEN C., Recueil historique, généalogique, chronologique et nobiliaire des maisons et familles illustres et nobles du royaume, Bruxelles, 1826.
GOETHALS F.-V., Dictionnaire généalogique et héraldique des familles nobles du Royaume de Belgique, t. III, Bruxelles, 1850, p. 631 à 639.
GOETHALS F.-V., Miroir des notabilités nobiliaires, t. II, Bruxelles, 1862, p. 491 à 520.
HERCKENRODE, Nobiliaire des Pays-Bas et du comté de Bourgogne, par M. de Vegiano, t. II, Gand, 1865, p. 1161 à 1173.

Contrôle de la description

Notre travail a bénéficié des encouragements et des conseils de Mademoiselle Lejour, aujourd'hui conservateur honoraire de la section des archives de famille. Nous la prions de trouver ici l'expression de notre gratitude pour son inlassable bienveillance. Nous devons aussi de précieuses indications à Mademoiselle Scufflaire, chef de département, que nous remercions vivement. Nos remerciements vont également à feu Monsieur Sabbe, archiviste général, qui, au début de notre stage, nous a confié l'inventorisation de ce fonds intéressant.

Liste des propriétés

Par familles

Affaitadi : Berlaar.
Anchemant : Bruges, Flandre (rentes), Franc de Bruges (rentes), Koolskamp, Rumbeke.
l'Archier : Bruxelles, Leeuw-Saint-Pierre, Nivelles, Tildonk, Wespelaar.
d'Argenteau : Blaasveld, Idegem, Malines.
Barrat : Gand, Lille, Petegem, Steenwerck, Waarschoot.
de Baudequin : Gand, Orchies, Thieulain.
de Beer : Alsemberg, Audenarde, Bruges, Destelbergen, Flandre (rentes), Furnes, Gand, Gottem, Grammene, Ingooigem, Kortemark, Lille, Maarke-Kerkem, Meulebeke, Moerkerke, Oedelem, Oostakker, Ruien, Saint-André, Stuivekenskerke, Tronchiennes, Wachtebeke, Zulzeke.
vanden Berghe : Herquegies, Leuze, Zwevegem.
de Berghes : Arquennes.
de Berlaymont : Arquennes, Rhode Sainte-Agathe.
Boisot : Anvers, Grand-Bigard, Huizingen.
Van Boonem : Flandre (rentes), Franc de Bruges (rentes), Varsenare.
Borluut : Boucle Saint-Denis, Bruges, Gand, Gentbrugge, Tournai, Zaamslag.
de Bracle : Audenarde, Belsele, Elsegem, Hansbeke, Heusden, Kallo, Lille, Maarke-Kerkem, Merelbeke, Mullem, Oostrozebeke, Pont-à-Vendin, Tournai, Waasmunster, Zomergem.
de Brune : Bruges, Franc de Bruges (rentes), Gand, Gentbrugge, Langemark, Merkem, Pont-à-Vendin.
Cabiliau : Bruges, Mullem, Oostkamp.
de Calonne : Leuze.
de Cambry : Ere, Froyennes, Tournai.
vanden Campe : Aarschot, Bruxelles, Tildonk.
de Cerf : Langemark, Merkem.
De le Cessoye : Wannehain.
Claissone : Evergem, Gand, Waarschoot.
de Cuinghien : Belsele, Saint-André, Templeuve, Tournai, Vendeville.
de Culembourg : Culemborg, Everdingen.
Damman : Hemelveerdegem.
Dangell de Dasburg : Ninove, Saint-Denis.
de Draeck : Ardoye, Bassevelde.
Edwards : Reningelst.
d'Enghien : Flandre (rentes), Zandbergen.
d'Ennetières : Blandain, Chercq, Deerlijk, Harelbeke, Herquegies, Heule, Leuze, Orchies, Ramegnies-Chin, Salins-les-Bains, Templeuve, Thieulain, Wannehain, Zwevegem.
des Espringalles : Tournai.
van der Eycken : Brabant (rentes), Bruxelles, Kampenhout.
des Farvacques : Blandain, Froyennes, Pecq.
Gage : Elverdinge, Saint-Denis.
van Ghinderboven : Bierbeek, Zaventem.
de Grimberghe : Courtrai.
de Gruutere : Evergem, Lille, Merelbeke, Steenwerck.
de Haudion : Anvaing, Bruxelles, Eppegem, Gaurin-Ramecroix, Grimbergen, aarke-Kerkem, Overijse, Pipaix, Schoten.
van Hembiese : Furnes.
de Hertoghe : Boortmeerbeek, Bruxelles, Haacht.
van der Hofstadt : Bornival, Hansbeke, Malines.
van Hoogenberge : Bruxelles.
de la Kethulle : Furnes, Moorsel, Ninove.
de Lalaing : Anserceul, Ardoye, Arquennes, Assebroek, Audenarde, Avelgem, Bassevelde, Blaasveld, Blandain, Bornem, Bourghelles, Brussegem, Bruxelles, Buggenhout, Culemborg, Deerlijk, Deinze, Denderwindeke, Destelbergen, Eppegem, Gand, Goeferdinge, GrezDoiceau, Grimbergen, Grimminge, Haacht, Harelbeke, Herquegies, Heule, Heverlee, Idegem, Itterbeek, Jauchelette, Kortemark, LasneChapelle-Saint-Lambert, Leeuw-Saint-Pierre, Lennick-Saint-Quentin, Lessines, Leuze, Maldegem, Merchtem, Moerkerke, Molenbeek-Saint-Jean, Nivelles, Nukerke, Oedelem, Ohain, Oostakker, Oostrozebeke, Overboelare, Pittem, Reningelst, Ruien, Ruisbroek, Saint-André, Schendelbeke, Stalhille, Strombeek-Bever, Stuivekenskerke, Templeuve, Tildonk, Tronchiennes, Uccle, Vinkt, Voorde, Vosselare, Wachtebeke, Wakken, Wannehain, Waregem, Watervliet, Werchter, Wespelaar, Winksele, Zaffelare, Zandbergen, Zulzeke, Zwevegem, Zwevezele.
de Lalaing (seigneur de Bugnicourt) : Anvers.
de Lalaing (comtes d'Hoogstraten) : Flandre (rentes), Saint-Nicolas.
de Landas : Auchy, Baisieux, Blandain, Chercq, Cysoing, Fretin, Froyennes, Gand, Landas, Leuze, Lille, Pipaix, Ramegnies-Chin, Thieulain, Tournai, Wannehain.
Lauryn : Belsele, Merelbeke.
van der Linden : Haacht, Werchter, Zaventem.
de Maldeghem : Assenede, Blaasveld, Bois-le-Duc, Bruxelles, Eppegem, Grimbergen, Haybes, Maarke-Kerkem, Malderen, Marquette-enOstrevant, Mortagne, Overijse, Snellegem, Steenhuffel, Varsenare, Wakken.
Micault : Bruxelles, Eppegem, Grimbergen, Huizingen, Merchtem, la Senne, Steenhuffel, Virginal-Samme.
de Mol : Lieferinge.
de la Motte : Ingooigem.
Nollet de Bardimont : Bruxelles.
van der Noot : Alsemberg, Asse, Beersel, Bioul, Bonheiden, Bornem, Brabant (rentes), Brussegem, Bruxelles, Diest, Elingen, Evere, Hautecroix, Hollande (rente), Kersbeek-Miskom, Lieferinge, Louvain, Mazenzele, Meensel-Kiezegem, Molenbeek-Wersbeek, Ossendrecht, Overijse, Réty, Rêves, Rhode Sainte-Agathe, Steenhuffel, Tongerlo, Werchter, Zaventem, Zelem.
Ofhuys : Beersel, Brabant (rentes).
d'Oisy : Bruxelles, Evere, Zandbergen.
d'Ongnies : Berlaar, Blaasveld, Bornem, Heffen, Morkhoven, Roosdaal.
d'Overloope : Assebroek, Audenarde, Bruges, Destelbergen, Franc de Bruges (rentes), Gand, Kortemark, Maldegem, Meulebeke, Moerkerke, Oedelem, Ruien, Ruiselede, Saint-André, Tronchiennes, Waasmunster, Zulzeke.
d'Oyenbrugge : Eppegem, Grimbergen, Huizingen, Steenhuffel.
de Pape : Landskouter.
Parmentier : Assebroek, Bruges, Middelkerke, Moerkerke, Rumbeke.
de Peellaert : Stuivekenskerke.
van Pottelsberghe : Gand.
de Pottere : Bruxelles.
le Poyvre : Audenarde, Idegem, Mullem.
le Prévost de Basserode : Emmerin, Gand, Haubourdin, Lesquin, Lille, Merchtem, Moorsel, Phalempin, Tournai, Waarschoot.
Quarré : Bruxelles.
Rampaert : Buken, Incourt, Kumtich, Louvain, Meensel-Kiezegem, Molenbeek-Wersbeek, Tielt (Notre-Dame).
de Rechem : Audenarde.
Rodriguez de Evora : Schelderode.
le Roy : Herquegies, Maldegem, Oedelem, Saint-André.
Rym : Afsnee, Bellem, Brabant (rentes), Deinze, Gand, Malines, Overboelare, Petegem, Steenwerck, Vosselare, Waarschoot, Zaffelare.
van Schaegen : Saint-Georges.
van Schoore : Merkem.
t'Serclaes : Bruxelles.
Simon : Deerlijk, Harelbeke, Heule, Lessines, Leuze.
van Steelandt : Rumbeke, Steenwerck.
de Tassis : Bruxelles, Huizingen.
Tage : Anvers, Bruxelles, Gooik, Huizingen, Mazenzele, Schepdaal,Wemmel.
van Themseke : Flandre (rentes).
de Tisnacq : Grand-Bigard.
Tourneur : Alsemberg.
Triest : Assenede, Gand, Kemmel.
a la Truye : Lille.
Typoets : Brabant (rentes), Halen, Kersbeek-Miskom, Tongerlo, Werchter.
Verreycken : Bruxelles.
de Villeneuve : Deerlijk, Harelbeke.
Volckaert : Franc de Bruges (rentes).
de le Walle : Bruges, Bruxelles, Emmerin, Lesquin, Merelbeke, Mouchin, Saint-André, Templemars.
Wynckelman : Bruges.

Par localités

Aarschot : vanden Campe.
Afsnee : Rym.
Alsemberg : de Beer, van der Noot, Tourneur.
Anseroeul : de Lalaing.
Anvaing : de Haudion.
Anvers : de Berghes, Boisot, de Lalaing (seigneur de Bugnicourt), Taye.
Ardoye : de Draeck, de Lalaing.
Arquennes : de Berghes, de Berlaymont, de Lalaing.
Asse : van der Noot.
Assebroek : de Lalaing, d'Overloope, Parmentier.
Assenede : de Maldeghem, Triest.
Auchy : de Landas.
Audenarde : de Beer, de Bracle, de Lalaing, d'Overloope, le Poyvre, de Rechem.
Avelgem : de Lalaing.
Baisieux : de Landas.
Bassevelde : de Draeck, de Lalaing.
Beersel : van der Noot, Ofhuys.
Bellem : Rym.
Belsele : de Bracle, de Cuinghien, Lauryn.
Berlaar : Affaitadi, d'Ongnies.
Bierbeek : van Ghinderboven.
Bioul : van der Noot.
Blaasoeld : d'Argenteau, de Lalaing, de Maldeghem, d'Ongnies.
Blandain : d'Ennetières, des Farvacques, de Lalaing, de Landas.
Bois-le-Duc : de Maldeghem.
Bonheiden : van der Noot.
Boortmeerbeek : de Hertoghe.
Bornem : de Lalaing, van der Noot, d'Ongnies.
Bornival : van der Hofstadt.
Boucle Saint-Denis : Borluut.
Bourghelles : de Lalaing.
Brabant (rentes) : van der Eycken, van der Noot, Ofhuys, Rym, Typoets.
Brecht : van der Noot.
Bruges : Anchemant, de Beer, Borluut, de Brune, Cabiliau, d'Overloope, Parmentier, de le Walle, Wynckelman.
Brussegem : de Lalaing, van der Noot.
Bruxelles : l'Archier, vanden Campe, van der Eycken, de Haudion, de Hertoghe, van Hoogenberge, de Lalaing, de Maldeghem, Micault, Nollet de Bardimont, van der Noot, d'Oisy, de Pottere, Quarré, t'Serclaes, de Tassis, Taye, Verreycken, de le Walle
Buggenhout : de Lalaing.
Buken : Rampaert.
Chercq : d'Ennetières, de Landas.
Courtrai : de Grimberghe.
Culemborg : de Culembourg, de Lalaing.
Cysoing : de Landas.
Deerlijk : d'Ennetières, de Lalaing, Simon, de Villeneuve.
Deinze : de Lalaing, Rym.
Denderwindeke : de Lalaing.
Destelbergen : de Beer, de Lalaing, d'Overloope.
Diest : van der Noot.
Elingen : van der Noot.
Elsegem : de Bracle.
Elverdinge : Gage.
Emmerin : le Prévost, de le Walle.
Eppegem : de Haudion, de Lalaing, de Maldeghem, Micault, d'Oyenbrugge.
Ere : de Cambry.
Everdingen : de Culembourg.
Evere : van der Noot, d'Oisy.
Evergem : Claissone, de Gruutere.
Flandre (rentes) : Anchemant, de Beer, van Boonem, d'Enghien, de Lalaing (comtes d'Hoogstraten), van Themseke.
Franc de Bruges (rentes) : Anchemant, van Boonem, de Brune, d'Overloope, Volckaert.
Fretin : de Landas.
Froyennes : de Cambry, des Farvacques, de Landas.
Furnes : de Beer, van Hembiese, de la Kethulle.
Gand : Barrat, de Baudequin, de Beer, Borluut, de Brune, Claissone, de Lalaing, de Landas, d'Overloope, van Pottelsberghe, le Prévost, Rym, Triest.
Gaurin-Ramecroix : de Haudion.
Gentbrugge : Borluut, de Brune.
Goeferdinge : de Lalaing.
Gooik : Taye.
Gottem : de Beer.
Grammene : de Beer.
Grand-Bigard : Boisot, de Tisnacq.
Grez-Doiceau : de Lalaing.
Grimbergen : de Haudion, de Lalaing, de Maldeghem, Micault, d'Oyenbrugge.
Grimminge : de Lalaing.
Haacht : de Hertoghe, de Lalaing, van der Linden.
Halen : Typoets.
Hansbeke : de Bracle, van der Hofstadt.
Harelbeke : d'Ennetières, de Lalaing, Simon, de Villeneuve.
Haubourdin : le Prévost.
Hautecroix : van der Noot.
Haybes : de Maldeghem.
Heffen : d'Ongnies.
Hemelveerdegem : Damman.
Herquegies : vanden Berghe, d'Ennetières, de Lalaing, le Roy.
Heule : d'Ennetières, de Lalaing, Simon.
Heusden : de Bracle.
Heverlee : de Lalaing.
Hollande (rente) : van der Noot.
Huizingen : Boisot, Micault, d'Oyenbrugge, de Tassis, Taye.
Idegem : d'Argenteau, de Lalaing, le Poyvre.
Incourt : Rampaert.
Ingooigem : de Beer, de la Motte.
Itterbeek : de Lalaing.
Jauchelette : de Lalaing.
Kallo : de Bracle.
Kampenhout : van der Eycken.
Kemmel : Triest.
Kersbeek-Miskom : van der Noot, Typoets.
Koolskamp : Anchemant.
Kortemark : de Beer, de Lalaing, d'Overloope.
Kumtich : Rampaert.
Landas : de Landas.
Landskouter : de Pape.
Langemark : de Brune, de Cerf.
Lasne-Chapelle-Saint-Lambert : de Lalaing.
Leeuw-Saint-Pierre : l'Archier, de Lalaing.
Lennick-Saint-Quenlin : de Lalaing.
Lesquin : le Prévost, de le Walle.
Lessines : de Lalaing, Simon.
Leuze : vanden Berghe, de Calonne, d'Ennetières, de Lalaing, de Landas, Simon.
Lieferinge : de Mol, van der Noot.
Lille : Barrat, de Beer, de Bracle, de Gruutere, de Landas, le Prévost, a la Truye.
Louvain : van der Noot, Rampaert.
Maarke-Kerkem : de Beer, de Bracle, de Haudion, de Maldeghem.
Maldegem : de Lalaing, d'Overloope, le Roy.
Malderen : de Maldeghem.
Malines : d'Argenteau, van der Hofstadt, Rym.
Marquette-en-Ostrevant : de Maldeghem.
Mazenzele : van der Noot, Taye.
Meensel-Kiezegem : van der Noot, Rampaert.
Merchtem : de Lalaing, Micault, le Prévost de Basserode.
Merelbeke : de Bracle, de Gruutere, Lauryn, de le Walle.
Merkem : de Brune, de Cerf, van Schoore.
Meulebeke : de Beer, d'Overloope.
Middelkerke : Parmentier.
Moerkerke : de Beer, de Lalaing, d'Overloope, Parmentier.
Molenbeek-Saint-Jean : de Lalaing.
Molenbeek-Wersbeek : van der Noot, Rampaert.
Moorsel : de la Kethulle, le Prévost de Basserode.
Morkhoven : d'Ongnies.
Mortagne-du-Nord : de Maldeghem.
Mouchin : de le Walle.
Mullem : de Bracle, Cabiliau, le Poyvre.
Ninove : Danyell de Dasbury, de la Kethulle.
Nivelles : l'Archier, de Lalaing.
Nukerke : de Lalaing.
Oedelem : de Beer, de Lalaing, d'Overloope, le Roy.
Ohain : de Lalaing.
Oostakker : de Beer, de Lalaing.
Oostkamp : Cabiliau.
Oostrozebeke : de Bracle, de Lalaing.
Orchies : de Baudequin, d'Ennetières.
Ossendrecht : van der Noot.
Overboelare : de Lalaing, Rym.
Overijse : de Haudion, de Maldeghem, van der Noot.
Pecq : des Farvacques.
Petegem-aan-de-Leie : Barrat, Rym.
Phalempin : le Prévost.
Pipaix : de Haudion, de Landas.
Pittem : de Lalaing.
Pont-à-Vendin : de Bracle, de Brune.
Ramegnies-Chin : d'Ennetières, de Landas.
Reningelst : Edwards, de Lalaing.
Réty : van der Noot.
Rêves : van der Noot.
Rhode Sainte-Agathe : de Berlaymont, van der Noot.
Roosdaal : d'Ongnies.
Ruien : de Lalaing, d'Overloope.
Ruisbroek : de Lalaing.
Ruiselede : d'Overloope.
Rumbeke : Anchemant, Parmentier, van Steelandt.
Saint-André (-lez-Bruges) : de Beer, de Lalaing, d'Overloope, le Roy.
Saint-André : de Cuinghien, de le Walle.
Saint-Denis : Danyell de Dasbury, Gage.
Saint-Georges : van Schaegen.
Saint-Nicolas : de Lalaing (comtes d'Hoogstraten).
Salins-les-Bains : d'Ennetières.
Schelderode : Rodriguez de Evora.
Sehendelbeke : de Lalaing.
Schepdaal : Taye.
Schoten : de Haudion.
Senne (la) : Micault.
Snellegem : de Maldeghem.
Stalhille : de Lalaing.
Steenhuffel : de Maldeghem, Micault, van der Noot, d'Oyenbrugge.
Steenwerck : Barrat, de Gruutere, Rym, van Steelandt.
Strombeek-Bever : de Lalaing.
Stuivekenskerke : de Beer, de Lalaing, de Peellaert.
Templemars : de le Walle.
Templeuve : de Cuinghien, d'Ennetières, de Lalaing.
Thieulain : de Baudequin, d'Ennetières, de Landas.
Tielt (Notre-Dame) : Rampaert.
Tildonk : l'Archier, vanden Campe, de Lalaing.
Tongerlo : van der Noot, Typoets.
Tournai : Borluut, de Bracle, de Cambry, de Cuinghien, des Espringalles, de Landas, le Prévost de Basserode.
Tronchiennes : de Beer, de Lalaing, d'Overloope.
Uccle : de Lalaing.
Varsenare : van Boonem, de Maldeghem.
Vendeville : de Cuinghien.
Vinkt : de Lalaing.
Virginal-Samme : Micault.
Voorde : de Lalaing.
Vosselare : de Lalaing, Rym.
Waarschoot : Barrat, Claissone, le Prévost de Basserode, Rym.
Waasmunster : de Bracle, d'Overloope.
Wachtebeke : de Beer, de Lalaing.
Wakken : de Lalaing, de Maldeghem.
Wannehain : de le Cessoye, d'Ennetières, de Lalaing, de Landas.
Waregem : de Lalaing.
Watervliet : de Lalaing.
Wemmel : Taye.
Werchter : de Lalaing, van der Linden, van der Noot, Typoets.
Wespelaar : l'Archier, de Lalaing.
Winksele : de Lalaing.
Zaamslag : Borluut.
Zaffelare : de Lalaing, Rym.
Zandbergen : d'Enghien, de Lalaing, d'Oisy.
Zaventem : van Ghinderboven, van der Linden, van der Noot.
Zelem : van der Noot.
Zulzeke : de Beer, de Lalaing, d'Overloope.
Zwevegem : vanden Berghe, d'Ennetières, de Lalaing.
Zwevezele : de Lalaing.